Depuis que j’avais arrêté mes études, enfin je devrais plutôt dire que je ne les avais pas continuées, j’avais réussi à obtenir des horaires plus chargés au Maid Café. En fait je n’avais eu besoin que de demander à la patronne qui, contente du travail que je fournissais en général, avait tout de suite accepté, bien qu’elle ait fait semblant de réfléchir quelques minutes de manière pas du tout crédible. J’étais un peu naïve mais pas à ce point-là quand même. Bref on peut dire que j’étais devenue une vraie maid, pas une maid à temps partiel. Ainsi je gagnai un peu plus d’argent et mes journées étaient moins vides.
Trois ans déjà que je travaillai dans ce café, et jamais je n’avais rencontré de problème particulier. Peut-être quelques clients trop collants ou avec des drôles de demandes –que nous étions obligées de refuser-, mais c’est tout … Jusqu’à ces bruits étranges qui commencèrent il y a de ça quelques soirs. Au début j’essayai de me faire une raison, que ce n’était que mon imagination qui faisait son bout de chemin alors que la nuit tombait … J’avais un peu peur d’en parler à la patronne sous peine de passer pour une idiote, alors de toute façon qu’est-ce que je pouvais faire de plus que d’essayer d’ignorer ?
Jeudi soir, pas le meilleur jour pour le café, et voilà que je me retrouvai seule dans l’établissement. Les autres filles étaient déjà parties et on m’avait laissé la clé de la porte de derrière en sortant. J’essayai toujours de finir de ranger et de changer de tenue en même temps qu’une autre fille pour pouvoir partir en même temps qu’elle et ne pas prendre le risque de me payer la peur de ma vie en restant ici. C’est vrai, des bruits bizarres qui ne se passaient que la nuit … J’avais beau tourner encore et encore l’idée dans ma tête, j’en venais toujours à la même conclusion : soit j’étais folle, soit il y avait quelque chose de … Non rien, je préfère pas le dire.
Après avoir fini de ranger les dernières choses qui se trouvaient encore dans la cuisine, je me dirigeai d’un pas décidé vers les vestiaires, sans regarder sur les côtés ou derrière moi, au cas où il y ait un truc horrible que je n’aurai pas dû voir. C’est idiot dit comme ça, mais …
« YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
Je partis en courant vers la porte, l’ouvrant tout aussi rapidement que je la refermai après mon passage. Un bruit, un bruit dans la cuisine … Je restai devant la porte pour éviter que quelqu’un n’entre dans le café sans que je m’en aperçoive, le temps que je trouve le courage de rentrer de nouveau pour aller enlever ma robe, récupérer mon sac et … la clé de la porte que j’avais jeté en l’air en partant. Aller, c’était rien, absolument rien … Non en fait, c’était au dessus de mes forces, je ne pouvais pas y retourner. Du moins pas toute seule. Oui c’est ça, il me fallait quelqu’un, mais qui ? Je pris mon téléphone portable pour faire défiler mon répertoire, éliminant une à une les personnes … Jusqu’à ce que je m’arrête sur Ryûhei. Je l’appelai, bien qu’un peu hésitante, lui demandant le plus gentiment possible de me rejoindre derrière le Maid Café sans donner de précision.
Petite promenade à ne rien faire. Ah, que c’était bon ! Je laissais échapper un petit soupir de bienêtre tout en inspirant profondément l’air fraîchement pollué de Nishinaka. J’avais envie de m’autoriser des petites vacances, à la campagne. Loin de la ville et de tout ce stresse. Mais je ne pouvais pas m’autoriser ce plaisir. Un agent de la NSA n’a pas réellement l’honneur de prendre des vacances ou que très peu. La surveillance est de tout instant… « Ne l’oubliez pas ».
Une légère grimace traversa mon visage et j’allais pour me poser sur un banc, observant des enfants jouer en face de moi… Dégueulasse. Je ne pus que soupirer davantage en les observant tant je trouvais ces petits êtres pénibles avec leurs cris. Je n’aimais pas ces petites choses mais paraît-il qu’il fallait faire avec et qu’ils étaient notre avenir. Je n’y croyais pas vraiment, mais certes.
Alors que je pensais que l’ennui allait me gagner, je sursautais en sentant quelque chose vibrer dans ma poche. Ah, mon téléphone. Je l’avais oublié. En bon agent de la NSA, je devrais passer mon temps collé à ce smartphone dernière génération, aussi cher qu’inutile. Je le sortis, lisant rapidement le nom de la personne avant de décrocher. Miaki. C’était rare qu’elle m’appelle, alors j’étais un peu surpris. Ça semblait urgent alors sans trop réfléchir, j’acceptais de venir au lieu du « rendez-vous », me perdant un peu en chemin comme mon attention se fit rapidement happer ici et là avant d’arriver chez elle.
-Miaki ! L’appelais-je avant de m’en approcher. Est- ce que ça va ? T’avais l’air paniqué.
On était au maid café, non ? Oh, elle avait sa tenue de maid café. Sexy. Je la détaillais calmement, genre, pour être certain que ça lui allait bien, parce que c’était important de voir ça, si jamais. Ne fois l’inspection terminé, je relevais mon regard vers elle.
-Y’a un problème ici ? Si c’est de la plomberie, je peux rien faire !
Autant prévenir que guérir. Je ne savais rien faire avec ma main… Enfin en tout cas, rien de ce genre. Ce n’était pas mon domaine mais je pense qu’elle devait le savoir et que de toute façon, elle ne s’attendait pas à des miracles.
Parfois je pensais pouvoir m’en sortir toute seule, que c’est ce que font les jeunes femmes de 20 ans quand elles ont un problème quelconque, mais ça ne restait qu’une pensée la plupart du temps malheureusement. Je pouvais toujours essayer de me convaincre de ça et faire comme si j’étais aussi forte mentalement que physiquement … C’est ce que j’avais tenté de faire ce soir-là, d’ailleurs c’est ce que je faisais toujours quand j’étais seule au Café, juste que cette fois-ci ça n’avait pas eu les effets désirés et j’avais fini par craquer et partir en courant. Quel courage … En fait si je n’étais pas en train de mourir de peur, j’aurai sûrement terriblement honte de moi.
Pour être honnête, l’idée que je passe pour une fille ridicule en affirmant qu’il y avait un fantôme qui hantait le Maid Café à la personne qui me viendrait en aide ne m’avait même pas traversé l’esprit. Pour moi, c’était une histoire tout aussi crédible que si je disais qu’il y avait une souris qui se baladait dans la cuisine et qui grignotait les gâteaux qu’on s’appliquait tant à réaliser. Peut-être même que la souris serait moins probable, parce qu’on était vraiment stricte sur l’hygiène du Café … Bref de toute façon ce n’était pas une souris, sinon j’aurai pu m’en occuper toute seule, quitte à lui courir après toute la nuit pour l’attraper sans la tuer. J’avais donc pris l’option « appeler un ami ».
Je me relevai à l’arrivée de Ryûhei, m’étant assise par terre contre la porte en l’attendant, passant mes mains sur la jupe de ma robe pour être sûre qu’elle était bien mise. C’était la nuit, ce n’était pas un client et on était seuls, mais ce n’est pas une raison pour ne pas avoir une tenue convenable et surtout ne pas être à moitié à poil.
« En fait … C’est un peu gênant, mais … »
Mince, je commençai à douter en fin de compte. Autant ce n’était que mon imagination et il n’y avait absolument rien d’anormal là dedans. Mais si ce n’était pas le cas et que je lui sortais une excuse sans rapport pour qu’il rentre chez lui, que je retournais dans le Café toute seule et, qu’au final, il y avait vraiment quelque chose, je me retrouverai dans le pétrin. Je relevai la tête vers la sienne, lui lançant un regard plus que sérieux.
« Il y a un fantôme dans le Café. »
Voilà, c’était dit. Bien que le regard avec le lequel je le fixait rendait probablement la scène encore plus drôle qu’elle ne l’aurait été au départ. Mais c’était sérieux pour moi ! Si j’avais trouvé quelqu’un à moitié mort dans la rue, je l’aurais été tout autant. Ce n’est pas vraiment du même niveau de gravité mais bon … J’ouvrai la porte, m’écartant un peu pour le laisser passer.
« Passe d’abord, je te suis, t’es l’homme de la situation Ryûhei ! »
Je levai mon poing comme pour dire « aller courage ! » tout en lui tenant la porte du Café qui, pour l’instant, était dans le noir, vu que je n’avais pas eu le temps d’aller allumer la lumière des vestiaires quand j’avais quitté la cuisine.
Un peu gênant ? Je fronçais les sourcils, suspicieux malgré moi. Ce n’est pas que je crains particulièrement ce qu’elle va me demander… Je veux dire, étant host, je reçois des propositions bizarres tous les jours. Je doutais que ce qu’elle allait me dire sera aussi bizarre que ce que j’ai déjà pu entendre là-bas. J’en doutais franchement, à vrai dire. Bien que mes clientes étaient assez respectueuses dans l’ensemble, elles faisaient des sous-entendus plus que de demander directement. La plupart du temps. Il y’avait des exceptions à tout…
Rien que l’entente du mot « fantôme » éveilla mon intérêt et je la regardais avec des yeux brillants rien qu’à cette idée. C’était plus fort que moi, j’adorais ce genre d’histoire et je ne pouvais m’empêcher d’y croire. Alors non, je ne me moquais même pas d’elle, affichant mon air le plus sérieux en fixant la porte. Allez ! Allons-y ! Je ne ris que lorsqu’elle me qualifié « d’homme de la situation » et je pris mon rôle à cœur, hochant vivement la tête en passant devant elle, faisant attention aux moindres détails autour de moi.
-Qu’est ce qui te fait penser qu’il y a un fantôme ici ? Lui demandais-je en murmurant, comme si je craignais de réveiller quelqu’un.
A première vue, ce n’était pas la chose la plus évidente du monde. Après tout, rien ne laissait supposer au vu du calme apparent, qu’un ectoplasme était entrain de se savonner les pieds dans le coin ! Mais ce n’était pas certain alors je préférais garder une certaine précaution, m’avançant avec prudence dans le Maid Café. Au cas où. Je ne savais pas trop où en était Miaki, elle ne m’avait rien précisé. Je me tournais d’ailleurs vers cette dernière, m’en approchant un peu sans quitter les lieux du regard. Ne sait-on jamais ce qui pourrait nous tomber dessus !
-Ça fait longtemps qu’il y’a des trucs bizarres dans le Maid Café ? T’as vérifié si ce n’était pas une blague douteuse de la part d’un client ?
Pour être douteux, ce serait douteux. Mais le monde était peuplé de gens bizarres alors ce serait probablement à peine étonnant. Un léger soupir resta coincé dans ma gorge et je tentais de trouver quelque chose. Une faille. Un bruit. Un objet bougeant tout seul ou ne serait-ce qu’une brise suspecte. Mais pour l’instant, rien. J’allais finir par me demander s’il y avait réellement quelque chose ici.
Voilà, après plusieurs minutes de panique totale, j'avais enfin un homme avec moi, en espérant qu'il soit en mesure de m'aider, au moins pour ce soir. Je ne m'imaginai pas camper devant la porte durant toute la nuit, attendant que la patronne ou une collègue revienne travailler et que je puisse rentrer chez moi. Ou pas rentrer chez moi d'ailleurs, parce que je travaillais le lendemain, donc le temps de rentrer il serait déjà l'heure de repartir en direction du Café. Mais loin de moi cette perspective de nuit atroce, j'avais Ryûhei à ma disposition.
Je l'invitai à rentrer dans le lieu que je pensai hanté, pour pas dire que j'en étais certaine, lui lançant une phrase destinée à lui donner du courage avant d'entrer également afin de lui suivre le plus discrètement possible. Je n'avais pas envie que le fantôme nous repère … Ou alors qu'il remarque juste la présence de Ryûhei, pas la mienne, dans le pire des cas je pourrai toujours courir et appeler de nouveau quelqu'un à la rescousse. « A l'aide venez aider Ryûhei, il s'est fait attraper par le fantôme du Maid Café ! », très sérieux comme phrase d'accroche au téléphone pour attirer quelqu'un. Bien que je sois en train de réfléchir à toutes les possibilités, bonnes ou mauvaises, que pouvait donner cette situation, je m'empressai de répondre à sa question à voix basse également.
« On entend des bruits le soir … Pourtant il n'y a pas de souris, je le jure. »
C'était important ça, la propreté, surtout dans un Café. Enfin dans toutes les sortes de boutiques en rapport avec de la nourriture. Donc je considérai cela comme un gros détail que je me devais de signaler à Ryûhei, bien qu'il ne soit pas là pour contrôler l'hygiène du lieu. Il faisait même pas ça comme travail en plus … J'avais de drôles de réflexes parfois. Je jettai un coup d'oeil un peu partout, me remettant à suivre mon héros. Heureusement que les rayons passaient par les vitres des fenêtres, ce qui nous procurait un peu de lumière par endroit. C'est déjà mieux que rien dirons-nous.
« Je sais pas trop comment vérifier ça, mais … Ils feraient pas ça quand même, ça serait bête. Non ? Ça leur servirait à quoi ? »
Parce que oui, dans mon monde parfait, les gens devaient absolument avoir une bonne raison pour faire quelque chose de bien ou de mal, sinon ça devenait bête. Du coup, j'étais moi même très régulièrement idiote, mais après tout, j'étais loin d'être la fille parfaite sans défauts, donc rien d'étonnant à mes yeux. C'est sur que tous nos clients n'étaient pas des hommes respectables, certains pouvaient être incroyablement pervers, mais je pensai toujours qu'ils étaient trop gentils pour s'amuser à nous faire peur comme le disait Ryûhei. Tout à coup, j'entendis un bruit provenant de la cuisine qui me fit sursauter, faisant rapidement signe de la main à « l'homme de la situation » d'avancer dans cette direction, en faisant ensuite de même, m'accrochant après quelques pas au dos de son tee shirt, espérant qu'il n'ait pas pris de cours de karaté ou de self défense et pense que c'était la main du fantôme. Je ne tenais pas particulièrement à me retrouver par terre pour un simple accrochage de tee shirt.
Si elle me jurait qu'il n'y avait pas de souris, je ne vois pas pourquoi je ne la croirais pas. De toute façon, au vu de ce qu'elle m'a dit, je doute fortement qu'il puisse y avoir des souris. Enfin, en tout cas, qu'elles puissent faire ce genre de bruit. C'était bizarre, intriguant. Je souris à Miaki sans rien dire, avançant un peu dans la pièce. Les lieux me semblaient propres, donc il n'y avait pas de doute sur la visite de petit rongeur. Alors, quoi ? Ouais, c'était quoi le problème ?
Inquiet, je continuais d'avancer, prêtant attention au moindre bruit. Tellement que j'avais sursauter quand elle reprit la parole. Je me tournais vers elle, reprenant mes réflexions sur ce que j'avais dit précédemment. Je ne trouvais pas l'idée du client moins crédible. Après tout, il y avait des mecs tordus partout qui avaient envie de s'amuser un peu au dépend d'une fille comme elle. De plusieurs filles comme elles, d'ailleurs. C'était drôle de voir qu'elle était la seule qui s'en intéressait d'ailleurs.
-Tu sais, il y a des types bizarres partout. Ça ne serait même pas étonnant, avec les mecs tordus qu'on trouve en ce moment, répondis-je en lâchant un soupir. Mais que veux-tu, c'est un monde de fou.
On vivait à Nishinaka, la ville la plus barrée du Japon. Les excentricités sont désormais si communes qu'on devait à peine s'en faire à ce sujet. Je jetais un regard sous une table, m'avançant un peu sous cette dernière en voyant quand chose de suspect, allant pour me redresser quand je sentis quelque chose dans mon dos, me faisant me redresser trop brusquement. Ma tête cogna la table et je me retrouvais totalement affalé par terre, laissant échappé un long gémissement de détresse.
-T'es complètement malade, grommelais-je en allant m'installer en tailleur sur le sol, ma main frottant ma tête. Ça fait mal.
Je continuais à râler encore dans mon coin, me courbant un peu sur moi-même pour frotter ma tête et soulager le mal. Cette fille était un peu folle quand même.
-Tu es sûre que c'est pas toi le fantôme ?
Un sourire narquois se figea sur mes lèvres et je lui lançais un regard espiègle. Peut-être qu'elle était si maladroite qu'elle faisait des bêtises elle-même ? Ce n'était pas étonnant, vraiment. Bon j'abusais, je me doutais bien qu'elle n'était en rien coupable, mais sait-on jamais.
En appelant Ryûhei à la rescousse, j'avais eu peur qu'une fois arrivé, il n'y ait plus aucune trace de ces bruits étranges que j'entendais parfois dans la Café. Peut-être que si je n'étais plus seule, le fantôme -si ça en était un- arrêterait tout ? Un esprit timide peut-être … C'est pour cette raison que j'avais tant hésité avant d'appeler quelqu'un pour m'aider, par peur d'avoir l'air d'une idiote qui s'imagine des choses à cause de la pénombre. Mais finalement, après avoir un peu avancé dans le bâtiment, un bruit se fit entendre, et j'en aurai été contente si ça ne me faisait pas autant peur.
N'osant pas parler par peur d'attirer l'attention du fantôme ou de l'homme qui souhaitait nous faire peur, d'après une des théories de Ryûhei, je fis signe à mon sauveur d'avancer vers la cuisine avant de lui suivre, du moins jusqu'à ce que je m'accroche à son dos une fois assez proches de l'origine du mystérieux bruit. Je sursautai de nouveau en entendant sa tête se cogner contre la table, le lâchant subitement en faisant un pas en arrière, les mains posées à plat contre ma bouche pour ne pas crier.
« Pardon pardon pardon ! Mais fais moins de bruit, on sait jamais ... »
Je n'avais pas vraiment calculé qu'il serait surpris au point de se redresser soudainement et qu'il se prenne par conséquent le dessous de la table en plein tête. M'accroupissant à côté de lui, je posai une main sur sa tête pour frotter un peu. Il me pardonnerait si je faisais ça ? Ca n'allait pas enlever sa douleur, c'était certain, mais … c'était un signe de compassion et une manière de demander pardon ? Je me figeai tout en le regardant quand il me demanda si, par hasard, ce n'était pas moi le fantôme que nous cherchions. … Et s'il avait raison ? J'enlevai ma main de ses cheveux pour le frapper à l'épaule, un regard sévère sur le visage.
« Bien sûr que non ! J'étais avec toi quand il y a eu le bruit dans la cuisine, je me dédouble pas ! Idiot !» En réalité, j'avais quelques doutes concernant son idée … Je n'avais jamais été très douée, j'étais même du genre plutôt maladroite, alors peut-être que … Non non, loin de moi cette idée. Il fallait que l'on trouve l'origine de tous ces bruits, et ça ne serait pas moi. Enfin j'espère. Je me relevai, attendant quelques courtes secondes que Ryûhei en fasse de même mais, trop pressée, je me dirigeai finalement seule vers la cuisine. N'y voyant pas grand chose, j'avançai en essayant de me repérer par rapport aux meubles que je touchai, m'arrêtant en touchant un truc … poilu ? Dur à dire dans le noir.
« RYUHEEEEEEEEEEI ! »
Je partis vite fait bien fait de la cuisine en courant, sautant sur Ryûhei une fois celui-ci retrouvé, pensant que ça serait la meilleure chose à faire s'il y avait une bête horrible dans la cuisine. Mais ce n'est qu'en rouvrant les yeux que je me rendis compte que j'avais pris ce qui m'avait fait si peur en partant, et qu'en fait, ce n'était qu'un chiffon … Je le jetai vite par terre et le plus loin possible en espérant qu'il ne l'ait pas vu, relavant la tête en souriant légèrement.
« En fait je pense que c'était rien, j'ai du m'imaginer des choses à cause du noir. On peut continuer. »
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