I didn't want to see you again !

Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un après-midi de libre, pendant lequel je pouvais me promener tranquillement dans la ville tout en prenant mon temps. J’avais déjeuné une boîte repas préparée par ma mère, rien ne pouvait égaler sa cuisine et surtout ça m’avait fait économiser de l’argent que j’allais donc pouvoir consacrer à autre chose.

J’avais déjà fait pas mal d’achat quand une sensation de faim se fit sentir. Je pris la direction du parc pour aller acheter une crêpe, ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas mangé, avec un bon chocolat chaud en plus !
Je m’assis sur un banc pour manger mais également boire ce que j’avais acheté un peu plus tôt. Je ne pus retenir un soupir de bien-être tellement c’était bon et chaud.
Une fois que j’eus mangé mon goûter, je repris mes sacs et me levai du banc. Je fis quelques pas pour jeter des déchets à la poubelle avant de me retourner pour reprendre ma route… Enfin reprendre ma route c’était un fait mais ne pas me prendre quelqu’un de plein fouet c’en était un autre.

En effet, à peine tournée que j’eus la désagréable sensation de tomber après avoir sentis quelqu’un contre moi. J’avais fermé les yeux sous le choc, les rouvrant une fois les fesses par terre. J’avais immédiatement regardé le sol voyant avec horreur les produits de beauté, que j’avais acheté auparavant, se déverser sur l’herbe.
J’attrapais mon sac à main avant de me lever pour dire deux mots à la personne qui m’avait bousculée… Ah oui… J’aurais peut-être dû penser à ça avant car j’avais à peine posé mes yeux sur l’individu que tout ce que je m’apprêtais à dire s’était étouffé dans ma gorge.

-Miki, murmurais-je  simplement.

Ueyama Miki pour être plus précise. Si je m’attendais à la croiser à Nishinaka… C’était impossible depuis quand était-elle là ? Et pourquoi ? Pourquoi parmi toutes les personnes vivant dans cette ville j’avais dû tomber sur elle ?
C’était de sa faute à elle et tous les autres si j’avais autant souffert suite au déménagement, si j’avais perdu confiance en moi, si je n’accordai plus d’importance à une bonne partie des relations que j’avais, si j’avais souffert d’hijime pendant mes deux premières années de lycée.

J’essayais de faire preuve de self-control pour ne pas l’insulter de tous les noms en repensant à son attitude passée. De tous, c’était l'une des pires pour moi. Je l’avais aidée à s’intégrer à son arrivée au collège. Il s’agissait d’un établissement affilié à l’école primaire où j’étais, contrairement à elle. Tout le monde se connaissait et personne n’avait fait le premier pas pour lui parler… Personne sauf moi. Et comment elle m’avait remerciée ? En me mettant presque plus bas que terre lorsque j’ai déménagé. Mais je devais me calmer, je ne voulais pas créer un scandal au milieu d’un lieu public.

J’ouvris mon sac à main pour sortir mon téléphone et observer mon reflet. Je réussis à me calmer un peu en voyant que j’étais toujours aussi parfaite. Suite à cette constatation je rangeais l’appareil dans mon sac avant de lever les yeux vers Miki. J’essayais de paraître calme, un peu surprise alors qu’au fond je n’en pensais pas moins.

-Ça alors… Si je m’attendais à te croiser ici, dis-je en retenant l’insulte qui voulait sortir de mes lèvres.

Peu importe si Miki m’avait reconnue ou non, je voulais lui parler. Lui montrer que ce qu’elle m’avait fait à l’époque ne m’avait pas atteint plus que ça, même si c’était faux. Ce qu’elle ne saura probablement jamais.

Deux mois que je suis à Ninshika. Deux mois que je cherche en vain, Haruna. Si seulement elle savait à quel point je m'en veux de ce que je lui est fait. Mais elle ne sais pas. Toujours est-il que aujourd'hui, j'ai une journée de libre et je suis bien décidée à la passer dehors, à profiter du soleil. Je me suis décidée pour aller au parc. Il est tellement beau avec ces grands arbres, son lac et son réseau wi-fi !

J'étais en train de marcher tout en regardant mon portable quand je me suis cogné contre quelqu'un. La personne est tombée au sol et alors que je m’apprêtais à l'aider, je l'ai reconnu. Haruna ! Après tant de temps à la chercher, je l'ai enfin revu. Je la vois se lever, prête à me crier dessus parce que je l'ai fais tombé. Mais quant elle me voit, c'est mon nom qui sort de sa bouche. Je la vois, toujours aussi surprise de me voir, sortir son portable de son sac pour regarder si elle parfaite... Ce qu'elle est. Rassurée, elle le range et me regarde. Elle me parle. Me dit qu'elle est étonnée de me voir ici.

- J'habite dans cette ville. Depuis deux mois.

Je voudrais lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, lui dire que je suis désolée de mon attitude, que je voudrais tout recommencer. Mais non au lieu de ça, je fais comme quand elle à déménagé. Je lui répond sèchement. Comme si elle était une moins que rien. Mais je décide de me reprendre aussitôt.

- Désolé. Je suis surprise de te voir, dis-je en essayant de m'excuser.

Elle me regarde, spectique. Je me doute, et je le savais quand j'ai aménagé ici que ça allait être dure.

Le ton que Miki employait ne me surprenait guère. Elle m’avait montré son vrai visage par le passé et, donc, c’était une évidence pour moi que la jeune femme en face de moi n’était pas si douce qu’elle paraissait l’être. Ce qui me surprit par contre, c’était d’apprendre qu’elle avait emménagé ici depuis deux… C’était une blague ? Si elle était venue visiter j’aurais pu comprendre car Nishinaka est une belle ville et, surtout, elle serait repartie par la suite. Ce qui m’aurait arrangé car je ne voulais pas savoir que j’étais susceptible de la croiser n’importe quand, à n’importe quel coin de rue !

Sa seconde réplique me fit sourire ironiquement. Mais au lieu de lui répondre, je m’accroupis pour ranger dans les sacs ce qui était tombé lors de ma chute. Je les fis tenir par terre, pour éviter d’être gênée par leur poids, et me relevais.

-Si tu le dis, je pense que tu ne t’attendais pas à devoir me revoir un jour, voilà tout.

Je la toisais presque. À ce moment-là, toute la rancœur que j’avais pour Miki devait être perceptible par mon regard. Mais malgré ce que je ressentais je n’allais pas lui demander de me rendre des comptes, ce n’était pas mon genre. Puis, je ne la croirais pas, je ne la croirais plus à cause de son attitude passée.

-Et sache que, de mon côté, j’espérais ne jamais te revoir.

J’avais pensé tout haut. Je m’en étais rendu compte une fois la phrase dite… Mais je n’avais pas de remord, je n’en aurais pas avec une personne dans son genre qui s’amusait à jouer les gentille alors qu’au fond elle ne l’était pas, loin de là même. De plus, je n’avais rien fait de plus que dire la vérité. Je maudissais plus qu’autre chose cette rencontre du hasard car ça me rappelais des souvenirs que je voulais, plus que tout, oublier.

Je la vois se baisser et ranger ses crèmes et autres lotions de beauté.  Elle se relève.  Me dit ces quelques mots. Et à ce moment, je me rends compte que son amitié est peut être perdue à jamais. Mais le pire... Le pire c'est son regard. Tellement remplis de rancoeur et de haine envers moi. Envers mes actes. J'aimerais lui dire à quel point je m'en veux, à quel point j'aimerais effacer ce que j'ai fais... Mais c'est trop tard. Je reste plongée dans mes pensées, à la regarder. Je vois ces lèvres bouger de nouveau et dire qu'elle aurait préférée ne jamais me revoir...

C'est comme si tout mon monde se disloquait une nouvelle fois. Comme quand mes parents sont morts. Mais comme à mon habitude je ne laisse rien paraître. Sauf pendant une trentaine de secondes.  Je cesse de sourire. Mes yeux s' éteignent de toute joie de vivre. Mais aussitôt je recommence à faire semblant. À sourire comme une cruche.

- Ah... J'aurais espérer qu'on puisse se parler. Ou au moins mettre les choses au clair entre nous.

Je me doute que jamais "elle ne voudra mettre les choses au clair". Je le vois bien rien qu'à sa façon de réagir face à moi. Je voudrais tellement que Seika soit à mes côtés. Lui au moins aurait le courage de s' expliquer avec Haruna. Mais moi je n'arrive pas à supporter toute la douleur et la rancoeur présente dans son regard. Je viulais être forte pour retrouver celle quz j'avais perdue. Et bien je suppose que ce n'est pas pour maintenant...

Je retins un rire presque mauvais, mesquin. Habituellement, je n'étais pas une personne mauvaise mais, à ce moment-là, j'avais tellement de rancœur au fond de moi, que je ne pouvais pas la retenir. Malgré tout, je laissais passer un rire ironique pour lui faire comprendre que ça ne servait à rien de jouer à ce genre de jeu avec moi. De quel jeu je parle ?  Laisse-moi t'attendrir, être ton amie et mieux te faire souffrir.
Me calmant un peu, je souris ironiquement en arquant un sourcil mais également en croisant mes bras. J'espérai ainsi que Miki comprenne que j'avais grandi, que je n'étais plus aussi naïve qu'à l'époque, que j'avais appris de mes erreurs.

-Désolée Miki, mais tout est clair pour moi et je n'ai pas le temps de parler avec toi.

La deuxième remarque était presque tout aussi vraie que la première car j'avais prévu de faire du shopping et les magasins n'allaient pas m'attendre avant de fermer… Donc, je n'avais pas de temps à perdre pour écouter ses excuses. Et surtout, j'avais peur que si on parlait, elle me donne des nouvelles de personnes dont je ne voulais absolument pas entendre parler.

-Je pense qu'en deux mois tu as eu le temps de t'intégrer, mais j'espère que tu te plairas à Nishinaka.

Même si je la méprisais plus qu'autre chose, je ne lui souhaitais pas de mal. C'était dans ma nature et j'espérais qu'elle n'allait pas me retenir plus longtemps… Je m'étais fait assez violence comme ça pour réussir à ne pas l'insulter, lui dire des horreurs et rester cordiale avec elle. C'était bien assez pour moi, même si, quelque part, je savais que je n'allais pas partir avant que la jeune femme décide, elle-même de partir… Une habitude que j'ai prise avec mon travail…

Je regardais Haruna. Elle se retenait de rire ironiquement mais ça n'a pas l'air de marcher puisqu'un rire sort malgré tout. Si elle savait à quel point je m'en voulais. A quel point j'aimerais tout lui expliquer mais les mots ne sortent pas et rien ne franchi mes lèvres. Elle m'explique calmement, mais je vois à quel point ce calme est fragile, que pour elle tout est clair et qu'il n'a rien à expliquer. Que tout à été dit. Elle me dit ensuite qu'elle espère que je me plairais à Ninshika.

- C'est une ville magnifique. Et je me suis déjà intégrée, ne puis-je m'empêcher de répondre.

Pour moi, c'est quelques mors que nous venons d'échanger sont.... Je ne sais pas, la preuve que jamais nous ne pourrons nous entendre à nouveau ? Je refuse ça ! Haruna est trop précieuse à mes yeux. Alors plutôt que de lancer de l'huile sur le feux, je change de sujet.

- Coment vont tes parents ?

Je ne peux m'empêcher de me demander comment ces parents vont. Après rout ils s'entendaient extrêmement bien avec les miens. La question à l'air de la déstabilisée. Je pense qu'elle ne s' y attendait pas.

Sa réponse me fit claquer de la langue. C’était un claquement non perceptible pour les autres mais qui me permettait d'exprimer mon impatience, mon agacement. Je me doutais que Nishinaka lui plaisait, sinon je pense qu’elle serait repartie fissa, ce qui m’aurait beaucoup arrangé.
Quand elle me parla de mes parents j’eus comme un mauvais pressentiment. En effet, ça faisait des années que les siens n’avaient pas pris de nouvelles des miens… Ce qui est compréhensible quand on sait comment j’ai réagi par le passé. Je pense que l’attitude passée de Miki a pu leur faire couper les ponts.

-Ils vont biens, dis-je pour toute réponse.

Plus que bien même. Tellement qu’ils n’arrêtaient pas d’essayer de m’influencer… Bon, pour le physique je leur avais dit que j’étais vendeuse et que c’était donc obligatoire, ils avaient donc réussi à comprendre ça… Même si au fond ce n’était pas vraiment la vérité mais, au moins, c’était une source de conflit en moins. La seconde étant la technologie, mais bon, je les adorais et je ne voulais pas me disputer avec eux. Mais je n’allais pas lui en parler car ça ne la regardait pas.

-Et les tiens ? Je lui demande.

Quelque part, j’espérais qu’ils aillent bien car je les appréciais beaucoup par le passé. Ils étaient simples, drôles et volontaires… C’était eux qui avaient coupé le fameux film dont j’avais parlé à Kai la dernière fois. Cette pensée me calma un peu surtout en repensant à leur expression à ce moment-là. J’en avais presque oublié la présence de Miki qui, donc, se rappela à ma mémoire. Le sourire que cette anecdote aurait pu me faire tirer fut donc étouffé à cause de ce que je ressentais envers la jeune femme.

Elle me dit que ces parents vont bien. Je suis heureuse d'entendre ça car ses parents comme les miens s' entendaient très bien. De plus, ils etaient extrêmement gentils, toujours à s' inquieter pour leur fille et faire en sorte qu'elle se sente bien. Je suppose que c'est eux qui ont du la ramasser à la petite cuillère après ce que j'avais fait à son départ. Ce que je n'avais pqs prévu par contre c'est qu'elle me demanderait des nouvelles de mes parents. J'avais oublié à quel point elle les appréciait et si il y a bien une chose qu'elle ne détestait pas et qui avait un rapport avec moi... Ce sont mes parents. Qui sont morts.

Les larmes me montent aux yeux mais je fais tout pour les retenir. Je ne vois pas qu'elle me voit pleurer. Pas maintenant alors qu'elle me deteste. Alors je serre les poings si fort que mes ongles entrent dans ma chair, me coupant légèrement. La douleur me permet de tenir. Je prends une grande inspiration et lui donne sa réponse.

-Ils.... Ils sont...

Le dernier mot ne veux pas sortir. Malheuresement, je vois bien qu'Haruna s' impatiente. Voilà au moins une chose qui n'as pas changé.  Cette fois je serre plus fort les poings, prends une plus grande inspiration et me lance.

- Ils sont morts.

Voilà. Je l'ai dit. Et les larmes montent. Quelque unes passent le barrage que j'essaye de mettte en place et je les essuient rapidement. Je n'ose pas lever les yeux. Je ne veux pas qu'elle voit à quel point ça me fais souffrir.

Mon visage avait dû se décomposer quand Miki m’annonça pour ses parents. Je ne savais pas comment réagir et si je devais la croire ou non. Une partie de moi me disait qu’elle ne mentait pas mais d’un autre côté… Au final, je ne pus que la croire. Même si elle essayait de les cacher, j’avais vu une larme s’échapper de ses yeux. De plus, je ne voyais personne qui pouvait mentir à propos de quelque chose d’aussi important.
Je ne savais pas quoi faire. Je me sentais mal et toute la rancœur que j’avais envers elle n’avait peut-être pas disparue mais elle était moins virulente qu’auparavant.

J’ouvris mon sac pour prendre quelque chose à l’intérieur. Je réfléchis quelques instants avant de mettre une main sur son épaule.

-Je suis désolée pour toi et eux, je dis très sincèrement.

Je l'étais vraiment. Je me demandais également si mes parents étaient au courant, mais je préférais ne pas leur parler de ça, ni même de ma rencontre avec la jeune femme. Je ne savais pas si j’en parlerai à quelqu’un car, pour le moment, je voulais absolument éviter de repenser à cette rencontre.
Je lui tendis le paquet de mouchoir que je tenais dans ma seconde main et que j’avais pris, plus tôt, dans mon sac.

-Sèche tes larmes s’il te plait.

Je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre. Je ne connaissais pas vraiment Miki, voir même pas du tout. Mais je sais que, malgré les différents que je pouvais avoir avec mes parents, je ne supporterais pas le fait de les perdre et ça devait être la même chose pour elle.
Je tapotais doucement l’épaule de Miki, pour qu’elle calme ses pleurs ce n’était pas très classe. Puis on pouvait également très bien croire que c’était de ma faute si la jeune femme pleurait, même si ce n’était pas le cas.

Elle me passe des mouchoirs après que j'ai éclaté en sanglots. Et me tapote l'épaule en essayant de me calmer. Même si ce n'est pas son amitié, c'est déjà quelque chose venant d'elle. Et pour moi ça représente beaucoup. Je me calme légèrement malgré quelque larmes qui coulent encore. Me mouche bruyamment. Je vois Haruna retenir un sourire. C'est une chose qui n'as pas changé depuis le collège. La façon non discrète que j'ai quand je mouche. Je me souviens qu'elle m'avais dit que plus je grandirais plus je ferrais moins de bruit, ce qui n'est absolument pas le cas et je suppose que le souvenir de l’anecdote à dut la faire sourire.

Une fois calmée, je la regarde. Cette fois je suis déterminée à lui dire que je suis désolée pour mon attitude passée. Que je ferrais tout pour me racheter. Et peut-être essayer de lui parler de Seika. Même si elle ne se rends pas compte du geste qu'elle vient d'avoir pour moi, car il lui semble naturel, pour moi il représente un espoir. L'espoir que son amitié n'est pas perdue à jamais. Je cherche autour de moi, un endroit ou on pourrait s'assoir pour discuter. Si elle le veut. Je vois un banc près du lac.

- Ça te générais de me suivre jusqu'au banc ? J'ai des choses à te dire.

Je prends sa main et fais deux pas. Voyant qu'elle ne me suis pas, je me retourne vers elle. Je sens, en la regardant, qu'elle n'est pas forcément d'accord avec ce que je lui demande. Je lâche donc sa main et la laisse réfléchir par rapport à ma demande.

-Si tu ne veux pas, je comprendrais.

Lorsque Miki prit ma main, pour je ne sais quelle raison je sentis mon corps se raidir. Je n’arrivais plus à bouger. C’était plus fort que moi, je n’aimais pas qu’une personne en qui je n’avais pas confiance ait ce genre de geste amical. Non, je ne pouvais pas le supporter.
Je soupirai presque de soulagement en sentant que je n’étais plus en contact physique avec la jeune femme. Je ne voulais pas la suivre, je n’avais rien à lui dire. Mais malheureusement je n’avais aucun prétexte pour partir.

Je fermai les yeux quelques minutes, respirant profondément et sentait cette carapace que je m’étais créée. J’étais rassurée quand je la sentais, j’avais l’impression d’être protégée, sûre d’être méfiante avec la personne face à moi… C’était plus fort que moi. Surtout dans une situation pareille.
J’ouvris de nouveau les yeux en entendant mon portable sonner. Je lus le message avant de regarder la jeune femme dans les yeux avec une assurance qui m’effrayait presque.

-J’ai une heure devant moi, après j’ai du travail.

Oui, adieu après-midi shopping mais je ne pouvais pas en vouloir à une collègue parce qu’elle était malade. Mettant cette pensée de côté, je me baissais pour prendre mes sacs avant d’aller vers le banc qu’elle m’avait indiqué plus tôt.
Je la dépassais avant de me retourner. Je voulais plus que tout mettre les choses au clair, qu’elle n’aille pas s’imaginer quoique ce soit.

-Ne va pas croire des choses. Au contraire, garde à l’esprit qu’il y a de fortes chances pour je ne crois pas à un mot de tout ce que tu me raconteras. J’ai du temps à perdre et pas assez pour faire les magasins.

Il n’y avait même aucune chance pour que je la croie mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Puis, j’espérais qu’ainsi elle ne se fasse aucune illusion et qu’elle ne cherche pas à me revoir par la suite.

Quand elle me dit de me faire aucune illusion, mon coeur se serre légèrement. Je me suis peut-être emballée un peu trop vite. Voir beaucoup trop vite. Je la suit jusqu'au banc que je lui est indiqué et m'assois à ces côtés. Je cherche mes mots mais toute la détermination que j'avais réussi à amassée c'était envolée en quelque secondes. Je la regarde et ses yeux exprime la lassitude. Je me doute bien qu'elle n'a pas envie de m'écouter et encore moins de passer une heure entière avec moi mais elle a accepté et je compte bien en profiter.

- Déjà, je voudrais te demander quelque chose. Et un simple hochement de tête me suffiras comme réponse.

Je lève les yeux vers elle et voit bien qu'elle reste sceptique par rapport à ce que je vais lui demander. Mais c'est absolument important pour moi. J'ouvre de nouveau la bouche et me lance.

- J'aimerais que tu ne sois pas catégorique par rapport à ce que je vais te dire. Je voudrais que tu prennes en compte que... Que l'on as pas vécue ni vue les choses de la même manière. D'accord ?

Je la regarde inquiète. Si il y a une chose que je veux qu'elle fasse c'est ceci. La part des choses. Je sais que je l'ai terriblement fait souffrir mais je voudrais qu'elle comprennent que ce n'était pas intentionnel et que je suis prête à me racheter auprès d'elle. Quoi que cela me coute. Je la dévisage, attendant sa réponse. Oui ou non. C'est elle qui va décidée si elle choisie de m'accorder le bénéfice du doute ou pas.

Ce que Miki me dit me fit simplement soupirer. J’hochai la tête pour, ainsi, espérer en finir au plus vite… Au fond, je savais que je ne croirais pas un traitre mot de ce qu’elle me dirait. Je n’avais pas envie de lui faire confiance mais bon, ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Après, elle me laisserait tranquille… Pitié, qu’elle ne cherche pas à reprendre contact avec moi par la suite ! Qu’elle ne parle de moi à aucune de nos connaissances communes… J’espérais vraiment, au plus profond de moi, qu’elle n’allait pas le faire. Je commençais à m’impatienter, qu’elle parle !

-Je t’écoute, mais sache que si tu parles de notre rencontre à qui que ce soit, je ne suis pas sûre que, lors de notre prochaine rencontre, je saurais rester aussi zen que maintenant.

Je me fichais de ce qu’elle pensait. Je commençais à perdre mon calme, c’était trop pour moi. Cette rencontre m’avait fait repenser à tellement d’évènements, tellement de choses que je voulais oublier.
Repensant à ce que j’avais dit précédemment, je me rendis compte d’un détail et pas des moindres. Je repris la parole, la coupant certainement dans son élan mais tant pis.

-Et ne vas pas penser que je vais chercher à te revoir, au contraire. Si on devait se revoir pas la suite, ça sera plus du hasard qu’autre chose.

La revoir était la dernière chose que je voulais, de même que rencontrer une autre personne de mon passé comme celui que je considérais comme mon meilleur ami à l’époque : Kazuki Seika. Pour la simple et bonne raison que je ne voulais plus entendre parler d’eux à cause de leur attitude passée. Quoiqu’on puisse me dire, en ce qui les concerne, mon avis ne changerait pas. Dans ces moment-là, mon côté têtue reprenait rapidement le dessus... Ou alors c'était mon esprit de contradiction.

Quand je l'ai vue hocher la tête affirmativement, un soupir de soulagement a franchis mes lèvres. J'allais m’apprêter à parler quand Haruna m'a regardé et m'a dit que je ne devais parler à personne de ça sinon la prochaine fois, j'en prendrais pour mon grade ! Mais ce que j'ai vu dans cette phrase est la possibilité qu'on se revoient. Un instant, j'ai vraiment crue que j'y étais arrivée. Que petit à petit nous allions pouvoir nous réentendre. Mais elle a aussitôt briser ce maigre espoir, peut-être le dernier que j'avais. Le sourire que j'ébauchais c'est fané plus que rapidement. Comme un flocon de neige lorsqu'on l'attrape dans sa main. D'un coup, tout ce que je comptais lui dire reste bloqué dans ma gorge. J'aimerais tellement que Kai ou Kazuki soit la pour m'aider. Mais Kai sera du côté d'Haruna et Kazuki à déjà assez de problème à gérer, notamment son job.

- Il n'y a vraiment aucun espoir...

Je murmure cette phrase et je ne sais pas si Haruna m'a entendu mais j'espère que non. Je ne veux plus qu'elle me voit faible si c'est pour me détester après. Une fois, ça me suffit plus qu'amplement. J'entends mon portable vibré et le prend assez rapidement. Si ça peux me permettre de me changer les idées pendant un léger laps de temps, autant la saisir. Même si ça risque de renforcer la rancoeur de Haruna envers moi et mon comportement. Je regarde l'écran et voit que c'est un message d'une de mes collègue de la NSA, Harumi. Elle me dit que le patron n'est pas content et que je devrais me dépêcher de finir mes dossiers. Je lui réponds rapidement, disant que je ferrais ça dans la semaine et regarde de nouveau Haruna. Sauf que je me décide à dire autre chose que mes excuses. En espérant que je ne m'emporterais pas et que ça permettra à Haruna de comprendre que je m'en veux, que je suis prête à tout pour me racheter mais que si elle ne fait aucun effort, ça ne serviras à rien.

- Écoute Haruna... Je sais que tu me déteste pour ce que je fais, que tu vas avoir du mal à me reparler mais si tu ne fais aucun efforts ni pour me parler, ni pour être un tant soit peu tolérante par rapport à ce que je pourrais te dire, ça ne sert à rien !

Je commence à m'emporter mais pas de colère... Plus de tristesse et pendant que je continus mon pseudo discour, des petites larmes coulent.

-Je sais que ce que je fais par le passé est dégueulasse, que ça a surement dut te faire mal, ce dont je ne doute pas. Mais tu n'es pas la seule ! Depuis ce jour, je me demande se qui se serrait passer si j'avais été moins lâche. Si j'avais osez me mettre en danger. Mais voilà, je ne te ressemble pas et j'ai peur de perdre les gens donc je préfère me détacher de moi-même pour avoir moins mal. Maïs c'est une erreur et grâce à toi, je l'ai compris.

Je m'interropms pour reprendre ma respiration mais comme elle tout à l'heure, je recommence aussitôt à perler espérant finir avant qu'elle n’éclate de colère.

- Maintenant, si tu n'es pas prête à essayée de me pardonner, je peux comprendre. Si tu ne veux plus me voir aussi. Mais... Mais se serait une erreur car tu reste très cher à mon cour et que surtout tu ne veux pas entendre ni même comprendre ce que j'ai à te dire. Alors si vraiment tu ne veux plus jamais me voir, si tu ne veux pas essayer de te mettre un tout petit peu en danger dis le moi. Et je te laisserais tranquille. Parce que temps que j'aurais un tant soi peu d'espoir de pouvoir de nouveau partager ton amitié, je continuerais.

Cette fois je m'arrête pour de bon. Je me rends compte que mes joues sont inondées de larmes parce que je ne veux pas la perdre. Mais je les laisse couler et attend sa réponse.

J’étais à bout, je commençais à en avoir plus qu’assez. Je ne me reconnaissais plus, je laissais mon côté contradictoire ou têtue reprendre le dessus. De plus, si elle s’imaginait tout ce qu’il m’était arrivé par le passé, elle comprendrait pourquoi je lui en voulais tellement.

Je ne pouvais plus. Je commençais à en avoir marre, c’était plus que ce que je pouvais supporter. Elle voulait que je parle, le voyage était gratuit. Ses larmes ne m’attendrirent pas au contraire.

-Car tu crois vraiment que c’est facile d’être trompée, trahie ? J’avais confiance en vous, tellement confiance qu’en agissant comme vous l’avez fait j’ai perdu la confiance que j’avais en moi ! Je doute que tu sois là par hasard, tu es trop calculatrice pour ça. Tu pourras dire que je suis bornée, vas-y. De plus, si on pouvait changer le monde avec des « si », ça se saurait… Il faut assumer ses actes.

J’étais partie sur ma lancée, Miki paiyant les frais pour tous ceux de l’époque… Ça allait surement faire mal mais tant pis. Je voulais qu’elle comprenne.

-Je doute également du fait que tu ais autant souffert que moi. Je ne me poserai pas en victime, ça non mais comprends une chose, tout ce qu’on fait fini par nous retomber dessus. C’est ce qu’on appelle le charma.

Je ne réfléchissais plus. Comme souvent dans les moments où j’étais à bout, ma voix restait calme… Ce qui pouvait paraître effrayant. Puis, mon discours ne devait pas avoir de sens, tant pis.

-Je te souhaite également du courage pour regagner mon « amitié » comme tu dis si bien. Je connais des personnes qui paraissent le mériter bien plus que toi mais je ne peux pas leur accorder mon amitié. Et tu sais pourquoi ? Pour ne pas revivre la même chose que lors de mon déménagement. J’en ai terriblement souffert et, même si ça m’a permis de grandir, je ne peux pas faire confiance à des personnes que j'apprécie énormément.

Je repensais à Miaki, Namiko, Ren, Kazuki et à toutes les autres personnes que j’avais pu rencontrer. Parmi elle, Kai était le seul en qui j’avais une confiance aveugle, à qui je parlais de tout sans réfléchir avant… Naoki, c’était plus par instinct qu’autre chose… Mais Miki, c’était ma rancœur qui parlait.

-J’ai grandi mais certainement pas grâce à toi. Tu reconnais tes erreurs, certes, mais sache que je ne suis pas prête à te pardonner. Tu pensais que j’allais te proposer de faire une fête de retrouvaille après t’avoir chaleureusement serrée dans mes bras ? Alors ça aurait été mal me connaître. La Haruna que j’étais au collège l’aurait fait car elle n’avait pas été victime d’hijime à l’époque, et ne savait pas à quelle point les gens pouvaient être cruels et hypocrites.

Je voulais qu’elle s’en rende compte. Les mots pouvaient être plus cruels qu’autre chose, je le savais bien. Mais, à ce moment, je m’en fichais.

-Les larmes ne fonctionnent pas sur moi. Pas les tiennes en tout cas. Je peux te paraître dur, cruelle, je m’en fous un peu. Si tu t’en voulais tellement à l'époque, tu avais mon numéro de portable, tu pouvais me joindre. Tu as bien réussi à retrouver là où je vivais, donc tu aurais pu.

Au moins c’était dit… Et ça faisait du bien d’exprimer ce qu’on ressentait. Vraiment. Malgré ça, je n'avais pas fini, j’avais une chose à dire en plus.

-Je ne supporte pas les personnes comme toi qui profitent des faiblesses des autres ou de leur propre faiblesse pour agir comme tu l’as fait par le passé. Malgré tout, je suppose que tu as grandi, et je ne te parle pas de ton toi présent mais passé, comprend bien ça. Si tu es venu à Nishinaka pour seulement avoir mon pardon, tu peux laisser tomber, je ne veux plus parler de mon passé ni y repenser.

Quelque part c’était vrai. Depuis tout à l’heure, c’était peut-être la seule chose de vraie que j’avais dit concernant notre relation.

Chaque mots était comme un couteau planté dans mon cœur. Chaque mots ravivait les blessures que j'avais subies, celles que j'avais infligés. Surtout à elle. Chaque syllabe me donnait envie de disparaitre de cette planète. Je lui avais fait tellement de mal. Je lui avais tout pris. Comme on m'avait pris ma famille. Sauf que moi... Moi je l'ai fait de mon propre chef. Je regarde Haruna. Je pleure mais parce que j'ai compris que jamais, plus jamais ça redeviendras ce que c'était. Plus jamais, je ne pourrais sourire en pensant à la formidable amie que j'ai détruite. Tous ces mots. J'aimerais qu'ils sortent. J'aimerais qu'ils la fassent changer d'avis. Mais comme à mon habitude rien ne sort. Je dois me mordre la langue au sang pour qu'une phrase sorte. Mais ma voix tremble.

- D'accord. Si ni la moi passée, ni la moi actuelle peut faire en sorte de changer les choses....

Je me coupe. Les mots sont trop durs. Ils me brûlent la gorge. Me donnent la nausée. Mais je repense à tous ce que je lui est pris et me dis que au moins, je peux faire une bonne action. Pour les gens qu'elles aime.

- Si aucunes de nous ne peux changer ceux que l'on as fait... On peux au moins te dire ça et c'est la vérité. Quoique tu dise, malgré toute ta rancœur croit ses mots. Comme si c'était la Miki du collège que tu venais sauvée qui te le disais.

Je me coupe et me relance aussitôt de peur de me faire plus mal encore. Car je sais une chose. Cette nouvelle blessure ne guérira jamais.  Le sang sur ma langue que je mords quand je me tais me ramène à la réalité et je me lance de nouveau.

- Tu es une personne formidable. Ton sourire fait immédiatement remonter le moral des personnes à qui tu l'accorde. Même si se que j'ai fait est horrible, n'oublie pas que ici les gens ne sont pas pareils. Ils ne sont pas aussi égoïstes et méchants que j'ai put l'être. Ils sont droits et la plupart chercheront à te redonner la confiance que tu as perdue. Alors accorde de la leur car il le mérite bien plus que moi. Parce que tu as aussi le droit de sourire en voyant des amis.

Je m'arrête là car les mots ne passent plus tellement ma gorge est serrée. je me lève et pose délicatement mes lèvres sur sa joue. C'est la au revoir que j'aurais du lui donner il y maintenant bien trop longtemps. Celui d'une amie. Maintenant c'est un adieu. Je me retourne et fais quelque pas. Au bout de deux pas, je ne vois plus le chemin tellement mes joues sont inondées de larmes. Je risque d'avoir du mal à me remettre de cette perte. Car Haruna était et resteras toujours, ma première véritable amie. Mais aujourd'hui tout est finis.

Ce que me dit Miki avait beau me laisser de marbre en apparence, au fond c’était différent. Dire que ça m’avait touchée, ou émue aurait été exagéré, simplement, je n’étais pas indifférente à ses paroles. Mais je ne voulais pas lui montrer, par égoïsme.
Au fur et à mesure que la jeune femme me parlait, je m’agaçai un peu. Je lui en voulais de pouvoir parler si librement de cette période, même si des larmes coulaient. De mon côté, elle ne pouvait pas savoir comment j’avais vraiment réagi à l’époque, à part les répercutions que son comportement avait eut sur moi.
En voyant son visage s’approcher du mien, j’avais reculé imperceptiblement certes mais j’avais eu ce mouvement de recul.

Quand elle partit, je me levais du banc un peu précipitamment pour lui attraper le poignet. Je ne savais plus ce que je faisais, je sentais que si je la laissais partir comme ça, il substituerait un malentendu. Je n’attendis pas qu’elle se tourne vers moi, je pris la parole.

-Tu n’es pas responsable à 100% de ce qui m’est arrivé, je t’en veux comme j’en veux à tous ceux de l’époque. Ce que tu m’as dit à l’instant, je suis désolée car ce n’est pas possible pour le moment mais…

Sans savoir pourquoi, je n’arrivais pas à sortir la suite. Peut-être parce que, depuis qu’on avait engagé le dialogue, c’était la première fois que je pensais vraiment ce que je disais.

-Retiens juste ça, je ne veux plus entendre parler ni penser au passé…

Je ne voulais pas en dire plus, je voulais que Miki comprenne toute seule que je laissais une chance à celle qu’elle était devenue. J’en voulais à la personne qu’elle était par le passé mais je ne connaissais pas la femme devant moi. Puis, même si elle revenait à me trahir, à nouveau, je réagirai différemment car j’avais grandi et les relations auxquelles j’accordais de l’importance étaient peu nombreuses mais sûres.
Après quelques instants, je la lâchais, sans dire un mot de plus. Je n’attendis pas et fis demi-tour pour retourner au banc, chercher mes sacs.
J’avais encore un peu de temps avant de reprendre le travail mais je n’avais plus rien à dire à Miki, peut-être que je trouverais quoi faire en attendant sur le chemin… Malgré tout, je sentais que cette rencontre allait avoir des conséquences. Lesquelles ? Je ne pouvais pas le dire, car ce n’était qu’un mauvais pressentiment.

Les mots de Haruna résonnent en moi. Quand elle m'a arrêter je ne me suis pas retourner parce que je ne veux pas qu'elle me voit pleurer. Je n'aime pas paraître faible. Mais ce qu'elle à dit. Même si ce n'est pas pour maintenant, même si elle ne veux plus entendre parler de la moi passée, il reste un faible espoir. Un faible espoir que tout ne soit pas perdu. Alors même si je pleure car ce qui c'est passé aujourd'hui m'a fait du mal, je souris.
Je souris parce que tout n'est pas perdue. Et plus pour moi même que pour Haruna car elle est repartie, je murmure :

- Merci ! Merci d'essayer après tout le mal que j'ai fait.

Car si elle n'était pas forte, si elle n'était pas celle qu'elle était, jamais elle ne m'aurais accorder une chance, même aussi minime que celle qu'elle vient de me donner. Alors que ces mots repassent encore et encore dans ma tête, d'autres viennent si mêler. Des mots de mon père. "Assume toujours tes actes ma fille. Même si c'est les plus horribles qui existent. Car on pardonne plus facilemnt aux personnes qui acceptent leurs erreurs et les atrocités qu'ils ont fait qu'à ceux qui mentent."
Aujourd'hui, même si c'était inconsciemment et sur le coup de l'émotion, ces mots m'ont permis de regagner l'espoir que j'étais venus cherché à Ninshika. L'espoir que mon amie, celle qui m'a permit d'aller de l'avant au collège, celle à qui j'ai enlever la confiance qu'elle avait en elle et les amis, puisse essayer de redevenir celle qu'elle était auprès de moi.
Je me suis retournée mais Haruna n'était plus là. Je suppose que elle à dut partir bosser. Alors comme elle je me retourne et repart vers chez moi. Cette rencontre ne vient pas de la chance. Mais elle était vitale pour moi. Mon portable vibre : " Miki, j'ai besoin de toi en urgence !"
Ma patronne... Je crois que ma journée de congé est finie. "J'arrive !"