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 Can you come back home ? || HANAE&RYUHEI

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Sekino Naoki» The sexiest admin
Sekino Naoki
Messages : 2617

Dim 4 Jan - 14:44
     
Les documents s’entassaient autour de moi, j’étais entrain de devenir fou, fin fou. Elle avait commencé un journal à la naissance de Hatori, et en avait écrit successivement d’autres, retraçant toute sa vie. Fébrilement, j’avais commencé le premier tome, suivant des résumés sur sa petite enfance, jusqu’à la rencontre avec mon père, la naissance d’Hatori, puis de Kyohei… Le récit se coupa à ce moment-là, une petite lettre, mon prénom écrit dessus, coincée entre deux pages blanches. Fébrile, je l’avais pris, passant au moins trois heures à tourner en rond dans mon appartement avant de me rasseoir à la table, respirant profondément avant de me lancer et de doucement déplier le papier. Elle me connaissait assez pour savoir que je n’aurais pas fouillé ses affaires avant longtemps ; puisque son humour douteux était retranscrit dès le début. Elle savait que si je faisais cela c’est que « il » était venu me voir. Enfin il, ou son fils acteur porno, mais elle n’était pas aussi visionnaire. Elle était restée évasive, m’invitant simplement à lire le reste de son journal.

J’avais l’impression qu’un monde s’effondrait autour de moi. Il ne s’était même pas inventé une vie, il avait dit vrai. Elle expliquait comment elle s’était entichée d’un homme, un de ses collègues, à quel point leur histoire d’amour était « fabuleuse ». Puis elle était tombée enceinte. Elle savait que l’enfant était de lui. Mais elle était mariée, elle avait deux enfants, elle ne pouvait pas les abandonner, l’homme en question avait quelqu’un lui aussi. Avec courage, elle en avait parlé avec son mari, elle expliquait sa colère, puis qu’il l’avait forcé au silence. « Dès qu’il sera né, on ira vivre dans le Sud », avait-il dit. Chaque ligne me faisait un peu plus déchantée. Régulièrement, elle envoyait des nouvelles de ce fils qu’il ne connaissait pas, en secret. Il lui avait dit qu’il venait d’avoir un fils, an un plus tard.

Mon père n’était pas mon père. C’est pour ça qu’il était si distant, qu’il prenait tant de plaisir à me dénigre en me faisant comprendre combien mes frères étaient mieux que moi. C’était ses fils, ce n’était pas mon cas. Alors que j’avais été seul durant toutes ces années, ma solitude ne m’avait jamais paru si immense. De ma vie, je ne m’étais jamais sentie aussi Shinki, incapable de lâcher mon ordinateur, je ne savais même pas quel jour on était, ni l’heure. Les volets de mon appartement étaient restés fermés depuis le départ de Kai, je n’avais pas bougé. J’avais cherché tout ce que je peux trouver sur internet concernant Takano Ichiro, et même, sur la famille complète des Takano, imprimant feuille sur feuille, tentant de comprendre, tentant même de trouver une faille, de me prouver que c’était une blague, que ce n’était pas elle qui avait écrit tout ça…
Alors que mon enquête stagnais desespérément et que je finissais un vieux paquet de biscuit, seul met qu’il me restait après avoir vidé les armoires pour ne pas avoir à sortir, je sursautais en entendant un bruit étrange… La sonnette. J’avais oublié qu’il y avait des gens qui vivaient dehors, il y aurait pu y avoir une attaque des aliens, je ne l’aurais jamais su. Presque craintif, je regardais pour m’assurer qu’il ne s’agissait pas de Kai, soupirant en voyant Hanae. J’ouvris la porte, plissant les yeux face à la lumière du jour.

-Hey, lançais-je, sursautant en entendant le son de ma voix. Oh, je savais encore parler ! Qu’est-ce qui se passe, tu as oublié que tu ne vivais plus ici ?

Ah, miracle, je savais encore faire de l’humour ! Passant ma main dans mes cheveux, je m’appuyais contre la porte. Elle me dérangeait, j’étais en plein enquête, elle ne pouvait pas débarquer maintenant.
Sekino Yuna» Admin ◘ I ♥ Every
Sekino Yuna
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Dim 4 Jan - 15:38
     
Le procès. Il n’était pas venu. Encore une fois, Ryuhei avait fait des siennes et ça m’avait fait souffler alors que le juge avait été contraint de le reporter à nouveau. Néanmoins plus que m’énerver, ça m’avait inquiété. Avec la discussion que nous avions eu l’autre jour, je savais que le jeune homme viendrait même si c’était difficile pour lui tout comme finalement, ça l’était pour moi. J’étais restée bêtement à attendre, à me dire qu’il allait venir bien que le procès était fini depuis plus d’une heure déjà. Je n’arrivais pas à le comprendre et j’avais ce sentiment amère que quelque chose n’allait pas. Je l’éprouvais au creux de mon coeur et j’avais besoin de savoir. Ryuhei pouvait facilement être en retard comme il pouvait tout autant être à l’heure lorsqu’il le souhaitait. J’avais songé que vu qu’il s’agissait d’un évènement difficile pour nous deux, que cela concernait la fin de notre histoire et qu’on ne se reverrait plus après cela, il avait mis du temps à se décider. Mais, il n’était pas venu du tout. Je n’avais pas eu de nouvelles de Takeru non plus par ailleurs, ce qui m’avait rassurée.

Le vent frais soufflant sur mes joues me ramena à la réalité et réajustant mon manteau ainsi que mon écharpe, je quittai ce mur sur lequel j’étais adossée. Je ne savais pas quoi faire... J’hésitais entre passer le voir ou attendre. Seulement s’il n’y avait rien et que j’attendais, je ne pourrais plus le réprimander comme je l’aurais fait aujourd’hui. M’arrêtant un instant, je me pris un chocolat chaud dans un distributeur et pris la route en direction de chez mon ex-mari. Il y avait ce petit côté qui me forçait à appréhender. Peut-être que je m’étais trompée sur lui et qu’encore une fois, il avait fait en sorte de me rendre mal. Peut-être qu’il cherchait encore à me prouver qu’on devait retourner ensemble à cause de ses signes bizarres.

Dans un faible soupir, je finis par enclencher mon doigt sur la sonnette après une longue hésitation. J’attendis. Et j’attendis encore à un point que j’étais en train de me demander s’il était chez lui. Il ne lui était pas arrivé quelque chose au moins ? Une nouvelle fois, l’angoisse pris le dessus de tout le reste tandis que la porte s’ouvrit enfin, laissant place au jeune homme qui me parut soudainement tellement fatigué. Alors j’avais raison. S’il ne s’était pas présenté au procès, ce n’était pas pour rien... Je ne répondis pas à sa rétorque ironique, me contentant de le contempler avec inquiétude. J’aurais dû venir plus tôt ! En général quand j’ai un mauvais pressentiment, je ne me trompe jamais...

D’un geste presque machinal, je le poussai doucement et rentrai à l’intérieur de l’appartement sans demander mon reste. J’explorai la pièce du regard, surprise de voir des tas de papier étalés sur la table de salon, des paquets vides à terre et un ordinateur allumé. De plus, il y avait une odeur bizarre... Ca sentait le renfermer.

- Tu m’expliques ce qu’il se passe ?! L’interrogeais-je sévèrement en me tournant vers lui.

Je n’étais pas en colère, je me faisais juste du souci pour lui. C’était la première fois que je le voyais ainsi... Avec une telle lueur au sein de ses pupilles et mon coeur se compressait un peu plus à cette constatation, ne supportant pas de le voir dans un tel état.

- Tu as mangé ?

Encore une fois j’ignorais pourquoi je lui posai la question alors que je savais déjà la réponse. M’échappant dans la cuisine, je farfouillai dans les placards pour remarquer que tous étaient vides ce qui me fit soupirer.

- Ryuhei... Qu’est-ce qu’il se passe ? L’interrogeais-je d’une douce voix en revenant dans la pièce principale, C’est quoi tout ce boucan ? Ne me dit pas rien... Je te connais mieux que personne. Et c’est la première fois que je te vois comme ça.

J’aurais voulu le prendre dans mes bras cependant sans savoir ce qui lui arrivait, je ne pouvais malheureusement rien faire. J’ignorais comment il pourrait réagir alors je préférais ne pas trop en faire et éviter un bain de sang. Je n’étais pas venu ici pour créer une nouvelle guerre mais plus par inquiétude... Parce que je savais au plus profond de moi-même qu’il se passait quelque chose.
Sekino Naoki» The sexiest admin
Sekino Naoki
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Dim 4 Jan - 16:58
     
Ce qu’il se passe ? Je la regardais comme si je ne comprenais pas. C’était elle qui était venue chez moi à l’improviste, c’était à moi de lui demander ce qu’elle avait.  Il y avait trop d’agitation d’un coup pour moi, elle parlait un peu trop fort et je refermais la porte de mon appartement, comme un enfant qu’on dérangeait en plein « jeu ».  J’allais me rasseoir devant l’ordinateur, cachant les pages une par une avant de ranger les papiers que j’avais éparpillés partout. Comme il y’en avait trop, je finis par abandonner en chemin, receuillant Maru sur mes jambes. Je le caressais un peu, sursautant en entendant la voix d’Hanae. Ah, je l’avais oublié. Je n’avais toujours pas répondu à ses deux autres questions, mais elle avait du comprendre qu’au vu de l’état de mes placards, je n’avais pas vraiment pu manger.

Mon regard se leva péniblement sur elle quand elle me demande ce qui se passait. Je fronçais les sourcils, regardant ailleurs. Je n’avais pas envie d’en parler. Pas à elle. Pas aujourd’hui. A personne, même, jamais. Mais s’il y avait une personne à qui je ne pouvais rien cacher, c’était à Hanae. Elle lisait en moi comme dans un libre ouvert. Je caressais un peu Maru, avant de cliquer sur mon ordinateur pour voir la date, un air surpris sur mon visage.

-Le procès ! C’est pour ça que tu es là ! Ah ! Oh. On est en 2015 ? Je me disais bien que j’avais entendu des bruits bizarres avant-hier, je pensais que c’était le début d’une guerre ou quelque chose comme ça. Bah, bonne année !

Attrapant un vieux verre près de moi, je le levais vers Hanae, tout sourire. Du coup, je me demandais vraiment depuis combien de temps je trainais ici sans avoir passé un peu de temps dehors. C’est fou, on était passé à une autre année d’un coup. J’étais dans le futur sans le savoir, c’est dingue. Posant une main derrière moi, je laissais l’autre sur mon chat, me mordillant un peu la lèvre avant de regarder mon ex-femme.

-T’es encore plus belle que l’année dernière ! Tu t’es coupée les cheveux ? Ou t’as changé de maquillage ? C’est sexy, quoi que tu aies fait !

Elle allait crier, parce que je contournais le sujet. Je le savais, je la connaissais. Et je n’avais pas envie qu’elle cri, enfin, pas comme ça, pas maintenant. Je n’aurais pas forcément l’envie d’en parler à Ren non plus et quelque part, je n’avais parlé de ma situation familiale à personne autant qu’à elle, c’est celle qui comprendra le mieux. Résigné, je lui fis signe d’approcher, prenant sa main pour qu’elle vienne s’asseoir à côté de moi.

-J’ai rencontré un type il y’a quelques semaines, un mec un peu bizarre… Un jour, il a dit qu’il était mon frère, enfin, mon père, ce n’était pas mon père biologique. Ma mère aurait eu une aventure avec le père de ce type. Je n’y croyais pas…

Mes lèvres se pincèrent, j’étais incapable de continuer, alors je pris le journal contenant les passages où ma mère expliquait qu’elle était tombée enceinte de son amant. « C’était son journal » soufflais-je en laissant l’objet entre les mains de mon ex-femme, mon regard se posant ensuite sur mon chat, comme pour éviter d’avoir à relire ces quelques pages.
Sekino Yuna» Admin ◘ I ♥ Every
Sekino Yuna
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Dim 4 Jan - 22:53
     
Les bras croisés à ma poitrine, mon pied ne cessant de taper contre le sol, je ne disais rien et contemplai le jeune homme d’un air blasé. Je le connaissais par coeur, assez pour savoir qu’il allait tourner autour du pot encore pendant des heures jusqu’à ce qu’il finisse par lire dans mon regard que je risquais de m’énerver. Et le frapper. Son « bonne année » ne me fit ni chaud ni froid, encore moins les compliments qu’il me lança ensuite. Je n’avais rien changé du tout et ce n’était pas le sujet. J’étais plus intrigué par ces traits dessinés sous ses yeux, le bordel dans son appartement et le fait qu’il n’a probablement rien avalé de décent depuis je ne savais combien de jour. J’avais juste envie qu’il m’explique ce qui lui passait par la tête... J’avais conscience ne pas être la meilleure personne pour ça puisque on devait divorcer toutefois malgré les conflits, je tenais toujours énormément en lui. Sa peine était la mienne. J’étais encore capable de la ressentir à des kilomètres alors que nous n’étions plus ensemble depuis trois ans. Je voulais l’aider comme lui-même m’avait aidée il y a quelques temps... Je voulais lui dire qu’il n’avait rien à craindre et que j’étais capable de l’écouter. Si c’était juste d’une présence qu’il avait besoin, je serais là également. Peu importait ce qu’il désirait, si c’était dans mes cordes... je voulais l’aider.

Puis, il se décida enfin. Et ça me fit comme un choc. Je m’étais attendu à tout sauf à une telle nouvelle... Je savais ô combien Ryuhei tenait à sa mère, l’admiration qu’il lui portait aussi alors je n’osais pas imaginer comment il se sentait en cet instant précis en sachant que cette dernière lui avait caché une telle chose. Peu sûre de moi, j’ouvris le fameux journal et quand j’arrivais à cette histoire, je ne pus qu’esquisser un triste sourire... Je ne savais même pas quoi lui dire. Si j’avais eu la chance d’avoir une famille merveilleuse, lui n’avait pas eu cette chance... Peut-être que ce frère venu de nul part n’était pas une si mauvaise chose toutefois je doutais que mon ex-mari s’en aperçoive. Il lui faudrait sûrement beaucoup de temps avant d’être capable de songer à tout ça sereinement... Rien que ses yeux reflétaient toute l’incertitude, toute la déception de cette découverte. Je crois que lui-même ne devait pas savoir où il en était ni ce qu’il devait faire. Après tout, comment réagirais-je à sa place si j’avais eu la même vie que lui ? Je peinerais à l’accepter, je suppose... Pourtant si on omettait ses abrutis de frère avec qui, il ne s’entendait pas, ce garçon et son véritable père restaient sa seule famille non ?

Fermant le cahier, je déposai l’objet sur la table et m’approchant de lui, j’entourai tendrement mes bras autour de ses épaules et l’amenai contre moi. Mes phalanges choyèrent doucereusement ses cheveux tandis que j’agissais avec lui comme on berçait un enfant. Ma mère m’avait longtemps fait ça lorsque j’étais triste et ça m’apaisait toujours.

- Ca va aller, Lui chuchotais-je d’une voix douce, mes lèvres embrassant sa tempe.

Ce n’était qu’après quelques minutes que je me décidai à me reculer et entremêlai mes doigts avec les siens.

- Tu vas arrêter ce que tu faisais pour aujourd’hui. Je comprends que ça te tracasse, je pourrais même t’aider à chercher des informations si tu veux mais là maintenant, ça suffit Ryuhei. Si tu continues, tu vas te bousiller la santé. Regarde ta tête.

Ne le laissant pas répondre, je me levai et fermai soigneusement son ordinateur avant de ranger tout ce qui traînait en silence. J’avais l’impression d’être retourné des années en arrière à m’occuper de lui lorsqu’il était malade ou qu’il avait eu une journée difficile. Seulement j’avais bien évidemment conscience que c’était plus compliqué désormais. Hors je refusais qu’il se laisse détruire par des erreurs que les adultes avaient commis dans le passé.

- Debout ! Ordonnais-je sévèrement, En premier lieu tu vas te changer, te doucher et après on sort manger ! Si tu ne le fais pas de toi-même, je t’assure que je me charge de ton cas et ça n’aura rien à voir à autrefois !

Je lui fis un clin d’oeil et désignai de mon doigt la salle de bain. Il allait sûrement m’envoyer balader mais cela n’avait pas vraiment d’importance. Ryuhei connaissait mon caractère mieux que personne, il savait que je n’étais pas le genre à abandonner facilement encore plus quand j’avais une idée en tête et surtout que lorsque j’adoptais un tel ton, il ne valait mieux pas me contredire.
Sekino Naoki» The sexiest admin
Sekino Naoki
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Lun 5 Jan - 23:19
     
J'osais à peine la regarder, je ne savais pas ce qu'elle allait pouvoir faire ou dire. Elle n'avait jamais connu ma mère, mais je l'avais tellement saoulé en lui parlait d'elle, de cette femme formidable et incroyable qu'elle était. C'est vrai que je l'avais toujours idéalisé et mise sur un piédestal, malgré moi. Elle était la personne que j'admirais le plus, qui était tout pour moi à l'époque. Quand elle était partie, j'avais cru mourir avec elle tant notre relation était fusionnelle. Et d'apprendre cela maintenant, ça m'avait achevé, je ne voulais pas y croire, j'avais juste envie d'effacer tout ce que je savais et de vivre avec ça. Comme si de rien n'était, sans songer davantage à cela.

Mon regard suivit sa main du regard et je fus surpris en sentant ses bras m'encercler. Un douce chaleur me gagna et je fermais un peu les yeux, posant ma main sur son bras en me laissant doucement bercer par Hanae. Il n'y avait qu'elle pour avoir le don de me calmer comme ça, en un simple contacte. Je souris, plus par dépit que par réel envie face à ce qu'elle me disait. Je n'avais pas envie d'arrêter, j'avais envie de me prouver que c'était faux. Cependant, je levais vers elle mon regard d'homme vexé en entendant ce qu'elle eut le culot de me dire. Vraiment, je la savais méchante, mais là !

-Dis tout de suite que je suis moche, grommelais-je, les sourcils froncés. Ma santé va très bien, je vais très bien.

C'était juste que j'étais un peu occupé en ce moment. Si j'avais eu la foi d'étudier autant quand j'étais à la fac, je serais neurochirurgien là, pas host. Mais bon, je n'avais pas le même but ni la même motivation. Peu importe. J'essayais tant bien que mal de changer de sujet, de ne pas parler directement de ce qu'elle avait pu lire. Je me sentais presque pitoyable. J'étais un adulte, je ne devrais même plus réagir à cela, je devrais juste me dire que c'est arrivé, tant pis. De toute façon, ma mère était morte, je ne connaissais pas cette homme et mon père se fichait bien de moi. Ridicule.
Je sursautai en l'entendant m'ordonner de me lever, posant sur elle un regard choqué. Hey, elle n'était pas obligé de me donner des ordres. Je soupirais, sans pour autant me lever tandis que j'écoutais son programme. Sortir, vivre, voir des humains... Berk, très peu pour moi ! Une grimace se dessina sur mon visage, manquant de rire en la voyant me faire un clin d'oeil. Cependant, je pris un air soulignant que je me fichais de ce qu'elle venait de me dire. Je haussais les épaules, m'approchant de mon ordinateur pour reprendre mes recherches.

-Tu n'as pas à me donner d'ordre, je fais ce que je veux. C'est toi qui voulais qu'on divorce, tu t'es auto-retiré ton pouvoir de femme, lançais-je en gardant mon regard rivé sur l'écran. J'accepte de venir seulement si tu viens te doucher avec moi. Mon regard quitta l'écran pour venir se poser sur elle, un sourire lubrique au bout des lèvres. Une douche, comme « autrefois ».

Elle n'allait pas accepter alors je reportais mon regard sur l'ordinateur. Ichiro, Ichiro... Il fallait que j'en sache plus sur lui. Je ne voulais pas me l'avouer, mais c'était aussi en partie pour savoir qui j'étais, quel genre de gêne j'avais. Si c'était un homme bon, un idiot, ou je ne sais quoi. Pour qu'elle l'ait aimé si passionnément, c'est que peut-être qu'il ne pouvait qu'être bien.

-C'est gentil de ta part d'être venu me tenir compagnie, tu devrais rentrer chez toi. Ton sex-appeal me déconcentre, dis-je sans même la regarder.

C'était les ondes, je la sentais même à cent mètres et je n'étais plus au top de mes performances intellectuels quand elle était là. Hors, j'en avais besoin pour travailler là, ce serait fâcheux qu'elle m'en empêche.
Sekino Yuna» Admin ◘ I ♥ Every
Sekino Yuna
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Mar 6 Jan - 22:14
     
Je le connaissais par coeur. J’étais certains qu’il agirait ainsi bien que j’avais malgré tout espéré qu’il fasse un effort. J’étais inquiète pour lui, il allait finir par tomber malade s’il continuait à se tourmenter de la sorte. Rien que les cernes sous ses yeux étaient la preuve d’une grande fatigue. Je comprenais son désarroi néanmoins la vie continuait non ? Bien sûr on l’avait trompé, bien sûr c’était difficile à encaisser toutefois ce n’était pas si dramatique non plus. Il avait deux parents pour lui seul - même s’ils ne s’occupaient pas réellement de lui, certes - alors que d’autres n’en avaient plus du tout. Il avait la chance d’avoir encore un frère qui peut-être se comporterait mieux avec lui que les deux idiots. Si Ryuhei ne souhaitait pas le connaître c’était son choix cependant qu’il ne passe pas son temps à se morfondre non plus. Cela ne lui apporterait rien de bon. Jamais.

Pourtant quand il avait proposé la douche, bien que je m’y attendais, je n’avais pu m’empêcher de lever les yeux au ciel avant d’y réfléchir sérieusement. Parce que je savais qu’il ne plaisantait pas mais qu’il pensait au fait que je dirais non. Ce n’était pas tout à fait le cas... Mais c’était assez paradoxal puisque malgré ça, je fuyais une nouvelle relation. Je n’avais pas forcément envie de faire quoi que ce soit avec lui non plus. Encore moins dans cet état. Toutefois, il était borné et ne se résignerait pas, si je n’acceptais pas, il allait se détruire encore plus. Et je ne voulais pas. Ce n’était pas comme si nous étions des inconnus donc au bout du compte cela ne me dérangeait pas tant que ça. Un peu quand même. Néanmoins, probablement qu’une partie de moi souhaitait retrouver nos envies passés et le désirait toujours autant. Je mentirais si je disais que mon ex-mari me laissait totalement indifférente. Il était bien le seul à être capable de bousculer autant le rythme des battements de mon coeur.

Les bras croisés à ma poitrine, je le contemplai en soufflant, lassé de sa propre attitude tandis que je réfléchissais encore à sa proposition. Il fallut quelques minutes avant que je ne me décide.

- Si tu veux. D’accord. Pour la douche.

Autant mon regard que mon ton était entièrement sérieux. Par preuve, je ne le quittai pas des yeux.

- Je n’ai pas envie que tu meurs de fatigue et encore moins de faim. S’il faut ça pour que tu m’écoutes. Je n’ai pas besoin d’avoir honte avec toi et puis après tout, ça fait longtemps.

J’haussai les épaules et arborai un sourire en coin à cette déclaration. Il ne fallait pas oublier que j’agissais souvent des coups de tête et que justement, j’aimais être impulsive comme je l’étais à présent. Toutefois, remarquant qu’il n’avait, lui, pas l’air décidé, je me saisis de son poignet et l’obligeai à me suivre. Soit il ne me croyait pas complètement, soit il était choqué que j’accepte. Soit les deux en fait. Ce n’était seulement qu’après avoir fermé la porte derrière nous que je commençais à lui retirer son haut sans me soucier de ce que lui était en train de faire. Je m’attaquai ensuite à son pantalon, souriant intérieurement en imaginant déjà ses propres pensées puis quand je vis sa main s’approchait de mon tee-shirt, je lui tapai gentiment dessus en guise de « Pas touche ».  

- Je n’ai pas dit que ce serait aujourd’hui, Déclarais-je innocemment avant de me reculer et d’ouvrir le robinet du bain, Maintenant à la douche et de suite !

Un vrai gosse. Sérieusement. Je me fichais bien d’être divorcée ou non avec lui. Le fait était que j’étais tracassée et je n’avais nullement l’intention de l’abandonner.

- Je ne ferais rien du moment que tu seras dans cet état !

J’avais pleinement conscience de ce que j’étais en train de rétorquer cependant c’était la vérité. Si avant, j’éprouvais énormément de désir pour lui, je ne ressentais rien aujourd’hui. Parce que je n’avais pas envie, que j’étais inquiète et que la priorité était qu’il se rétablisse.

Dés qu’il fut, enfin, dans la baignoire, je me saisis du pommeau et m’accroupit à ses côtés, le douchant délicatement avec le jet d’eau.

- Tu n’es plus un enfant, Ryuhei, Ne pus-je m’empêcher de répliquer avec une douce esquisse tandis que je passais ma main dans ses cheveux mouillés avant de m’emparer d’un gant de toilettes, Il faut tout faire avec toi.

Mais au fond, cela ne me dérangeait pas tant que ça. Parce que c’était lui. Si ça avait été quelqu’un d’autre, je me serais sûrement comportée différemment. L’atmosphère n’en restait pas moins apaisante et j’éprouvais réellement cette sensation d’être retournée des années en arrière.

- Alors dit-moi... C’est qui ce gars ? Ton frère...

Je me doutais que ce n’était pas un sujet qu’il souhaitait aborder néanmoins il faudrait bien qu’on en discute un jour ou l’autre. Il n’en parlerait jamais de lui-même et pour le soutenir, pour le conseiller je devais en savoir plus. Je savais qu’il ne se braquerait pas ni ne se fâcherait... Ce n’était pas un surplus de confiance en moi mais parce que les choses importantes comme celles-ci, on en parlait tout le temps ensemble. Je lisais en lui comme dans un livre ouvert et j’avais toujours cette manière de faire en sorte que l’atmosphère ne soit pas trop lourde à supporter. Doucement, attendant sa réponse, ma main nichée dans le linge lavait tranquillement son dos, effectuant quelques ronds à certains endroits. Quoi qu’il ait pu se passer entre nous, je voulais qu’il sache que j’étais là. Toujours.
Sekino Naoki» The sexiest admin
Sekino Naoki
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Mer 7 Jan - 17:17
     
Mon regard ne quittait pas l'écran de l'ordinateur... Du moins, pas jusqu'à entendre ma chère ex-femme accepter la douche. Là, c'est mon air surpris qui prit le dessus pour se poser sur elle. Je sentais le piège. Elle était entrain de me piéger. Cette femme était fourbe, je le sentais. Mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir un peu d'espoir. Et de paniquer. J'étais beaucoup trop fatiguer pour assurer. J'allais me ridiculiser, elle allait croire que j'étais devenu mauvais. Je ne bougeais même pas, trop ahuri en l'entendant parler. Ça faisait longtemps ? Ouais, c'est vrai. Mais wahou. J'avais l'impression qu'elle se fichait de moi, mais elle avait l'air sérieuse. Elle prit mon poignet et je la suivis jusqu'à la salle de bain, hallucinant totalement quand elle me retira mon tee-shirt. Mais j'étais mort ou quoi ?

Oui, peut-être que j'étais mort et que ça, c'était le paradis. Ou l'enfer, remarque. Je n'étais pas trop sûr d'où nous étions. Elle retira mon jeans et je tentais une malheureuse approche, ma main se faisant taper. Ok, c'est donc l'enfer. Normalement. Hum, elle n'a pas dit que ça sera aujourd'hui ? Okay, c'était noté. Elle ne fera rien du moment que je serais dans cet état ? Mais très bien, ça m'arrange. Elle devra tenir sa promesse dès que je serais sur pieds. Elle peut me croire.

-D'accord, dis-je en laissant un peu d'eau couler sur moi. Achète toi de la belles lingeries, parce que dès que je redeviendrais le renard rusé que je suis d'ordinaire, on aura des choses à faire, toi et moi.

Un sourire lubrique se forma sur mes lèvres et je passais mes doigts sur sa joue, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'y échappera pas. J'y tenais à ça. Ça faisait quand même trois ans d'abstinence. Enfin, d'abstinence avec Hanae. Trois ans de sexe bas de gamme alors, si j'avais l'occasion de goûter aux jouissances divines, je ne manquerais ça pour rien au monde. Oh que oui. Je voyais déjà la scène d'ici, le corps brûlant de la jeune femme contre le mien, ses cheveux qui chatouillaient mes côtes, ses baises, ses petits seins ronds, plutôt ferme. Ils avaient un peu près la taille de ma main. Si je posais ma main dessus, il entrait parfaitement dedans. J'avais envie de vérifier, voir si ça marchait toujours. Je reporterais cela pour plus tard, quand « je serais en état ». D'ailleurs, la taille de ses seins qui allaient avec mains, c'était aussi un argument. Ça voulait dire qu'il allait bien ensemble, non ?

J'avais soupiré quand elle me dit qu'elle ne pouvait pas tout faire moi-même, prenant le gant de toilettes pour le faire moi-même. « Dommage, il y'a des endroits que tu aurais astiqué mieux que moi », lançais-je, l'air désolé avant de me dépêcher de finir. Je n'avais pas non plus avant de perdre dix ans là-dedans. Surtout avec la question qu'elle venait de me poser. Cette fille était beaucoup trop curieuse, vraiment. Je ne savais même pas quoi lui répondre. Je me rinçais rapidement, attrapant une serviette pour me sécher le visage et ébouriffer mes cheveux, essuyant rapidement le reste avant de l'envelopper autour de ma taille.

-Un acteur porno. Tu te souviens du film sur des indigènes ? C'était lui l'acteur principal ! Je l'ai rencontré dans mon club d'host, 'fin j'ai toujours pas trop compris pourquoi il était venu. Je suis tombé sur lui plusieurs fois par hasard après. J'lui ai même sauvé la vie, eh ! C'est comme ça que j'ai rencontré son père. Il me connaissait déjà, je pense que je dois être un peu stalker aussi.

Ma mère avait continué à lui envoyer des nouvelles toutes ces années. Il paraît que je l'aurais rencontré quand j'étais au lycée, il était venu chez nous après qu'on ait emménagé à Nishinaka, elle me l'avait présenté comme un vieil ami. Je ne me souvenais pas de cela, ou à peine. Je savais qu'un type était venu et qu'il parlait beaucoup. Un moment donné, j'avais réussi à fuir pour aller dans ma chambre et j'avais pris ma guitare pour donne l'impression que j'étais très occupé.
Sans rien ajouter pour l'instant, j'allais dans ma chambre, prendre un boxer et des vêtements neufs avant de retourner dans le salon.

-Mais je ne veux pas avoir de contacte avec eux. Ils ne seront jamais ma famille. J'ai passé vingt-sept ans sans eux, sans avoir besoin d'eux, ce n'est pas maintenant que ça va commencer.

Plus concrètement, je refusais de m'attaquer à qui que ce soit, même en plaisant l'argument biologique. Au décès de ma mère, j'avais considéré que désormais, je n'avais plus de famille. Du moins, je n'en aurais plus jusqu'à fonder une famille qui m'est propre. Ma famille, je voulais la créer de moi-même, ne plus m'imposer qui que ce soit. Le seul frère que je voulais c'était Ren. Je souris un peu à celle avec qui j'avais imaginé, fut un temps, cette famille, contenant un soupir à cette pensée avant de murmurer « On y va ? » de façon à changer de sujet.
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Mer 7 Jan - 22:27
     
Je n’aurais jamais dû lui dire que quand il serait en meilleur état, on le ferait. C’était un homme, il était capable de tenir parole. Surtout lui. Hors ce n’était pas mon cas. Après tout je n’avais rien promis et même si je l’avais fait, il ne pouvait pas m’obliger à faire quelque chose que je ne voulais pas. Ca, il n’avait pas besoin de le savoir. Je lui laissai soigneusement la joie de finir sa toilette seul puis m’asseyant sur un meuble de la salle de bain, j’écoutai ses paroles. Un acteur porno ? Rien que ça. Il aurait pu en trouver un mieux quand même. Enfin, je ne jugeais pas, ça pouvait être cool les acteurs porno. L’avantage, il devait avoir de l’expérience. L’inconvénient, c’était quand même sale. En soit le métier de Ryuhei l’était aussi. Comme quoi... Il n’étaient pas frères pour rien. C’était la raison pour laquelle j’avais haussé les épaules tandis que je réfléchissais à ce fameux film. Je n’étais pas une amatrice de ce genres de trucs mais avec mon ex-mari autant dire qu’il fallait un peu s’habituer à tout donc j’avais eu le droit à ça. Tout comme à faire une sextape également sauf que ça, malheureusement pour lui, j’avais refusé. Il y avait des choses que je pouvais accepter comme ce fameux film X et d’autres que non.

Ils avaient des points communs finalement. Un en particulier. Ils étaient bizarres tous les deux. Parce qu’une personne normale n’était pas acteur porno. J’étais sûr de ça. Mais soit, j’allais devoir faire mes propres recherches pour avoir son nom et retrouver ce film indigène. Toutefois, un soupir discret s’échappa de ma bouche quand Ryuhei mentionna la famille avant de détourner le sujet. Je m’étais attendu à une telle réaction de sa part. Je savais que depuis longtemps, il l’avait fui, qu’il avait essayé de l’oublier en pensant fonder la sienne. On en avait déjà parlé tous les deux lorsqu’on parlait de nos projets. Même si je n’étais pas une femme à projet, cela nous arrivait de nous imaginer plus tard et derrière ses airs de gros dur, j’avais pu lire en lui la forte envie d’en créer une. Je pense que quoi qu’il dise, il y avait cette part de lui à qui ça devait manquer. On peut avoir des tas d’amis... Ils n’ont pas notre sang et ils ne remplacent pas notre famille non plus.

- Allons-y, Dis-je en le tirant gentiment par la main, Exceptionnellement pour aujourd’hui, on va faire comme avant.

Parce que je doute qu’on se revoit après tout ça. Je l’avais déjà pensé l’autre jour néanmoins cela se reproduisait à chaque fois. Hors à un moment ou un autre, il allait falloir se rendre à l’évidence et mettre un terme à tout ça. Si cela pouvait être sur une note positive, ça serait mieux non ? Donc autant jouer au petit couple marié puisque de toute manière au final, nous l’étions encore. Et ce n’était même pas un jeu, j’étais contente de retrouver cet aspect de notre relation. Pas de cri, pas de pleurs, juste lui et moi qui marchions à l’extérieur.

- Je sais que t’évite le sujet mais tu sais... Quoi que tu fasses, je n’ai pas mon mot à dire. Ce sont tes choix. Après j’ai mon avis et je trouve ça dommage mais je te comprends. Du moment que tu es bien ainsi, c’est le principal.

Hors il ne donnait pas l’impression de l’être à effectuer autant de recherches. Ca l’intriguait, c’était évident et il devait se sortir cette situation de la tête s’il désirait avancer.
Trouvant une petite brasserie, je le tirai doucement à l’intérieur, étant déjà sûre qu’au vue de ce qui était proposé, Ryuhei trouverait probablement quelque chose qui lui conviendrait.

- Reprend-toi d’accord ? Lui demandais-je une fois installé en face de lui, Et je suis sérieuse alors n’essaie pas ta stupide comédie, ça ne fonctionne pas avec moi. Tu m’inquiètes donc ne fait pas n’importe quoi.

S’il était triste, je le serais aussi. Même sans être à côté de lui, je le ressentirais... Parce qu’il avait été mon plus grand amour et que les choses comme ça, peu importait la distance, ça nous frappait en plein coeur.
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Sam 10 Jan - 23:16
     
La main d'Hanae s'était glissée dans la mienne me laissa perplexe, mais pas autant que ses paroles. Exceptionnellement pour ce soir, on allait faire comme avant ? Je n'aimais pas ça. Je détestais ce genre de comédie, je n'avais qu'une seule envie, reprendre ma main, la pousser hors de mon appartement et retourner faire ce que je faisais avant. J'avais passé le stade où j'avais envie de jouer la comédie, une pièce de théâtre absurde où on faisait comme si elle m'aimait toujours et que tout allait pour le mieux. J'étais fatigué de ces histoires de famille, alors je n'avais pas envie de me fatiguer davantage avec ces histoires de divorces. Mais j'étais bien trop épuisé et affamé pour discuter.

La demoiselle décida d'entrer dans une brasserie, je regardais un peu autour de moi avant d'entrer à mon tour, la suivant à une table. Je n'avais pas prononcé un seul mot, me contentant de m'installer, l'air ennuyé tandis que je regardais le cuisinier faire griller des yakitori. Je ne tenais pas à échanger davantage avec Hanae. Je crois qu'elle m'avait énervé, même si je savais qu'elle voulait simplement être gentille et m'aider. Pas plus joyeux ou motivé, je la regardais en l'entendant reprendre la parole. Sérieusement, comme si je ne connaissais pas son avis. Elle me dirait d'aller voir ce frère et ce père, d'essayer de les connaître, peut-être qu'on allait s'entendre... Comme si c'était si simple ! Je serrais un peu les poings, décidant de rester calme tandis que je l'ignorais pour regarder à nouveau le cuisinier. Un soupir exaspéré quitta mes lèvres en l'entendant me demander de me reprendre et d'arrêter ma comédie.

-Du moment que je suis bien ainsi ? Repris-je soudainement, mon ton probablement bien plus froid et agressif que je ne l'aurais voulu. Tu réfléchis un peu avant de parler ? Celui qui m'a élevé se fiche de ce que je peux bien devenir depuis quasiment dix ans, mes deux frères font leurs vies sans songer à m'inclure dedans, ma mère est morte sans même me dire la vérité. Je sais ce que tu te dis, que je devrais voir ce père biologique et ce demi-frère, mais ça va m'apporter quoi ? Sans vouloir paraître mélodramatique, dès que quelqu'un compte trop pour moi, il finit toujours par disparaître.

Sauf Ren. C'était bien le seul qui restait. Mais je touchais du bois, il valait mieux que je ne m'avance pas trop sur la question. Il était la seule exception, mais en général, ça avait toujours été le cas. Je n'avais jamais été proche de mon père, mais il avait toujours été là quand même. Du moins, il l'avait été tant qu'il avait été forcé à le faire. Après, ça avait été une autre histoire. Mes frères ; c'était pareil. Celle qui avait la plus grande place dans ma vie ne reviendra jamais... « Toi non plus, tu n'es pas restée », avais-je finalement lancé, l'air plus calme, presque fataliste. Et depuis Hanae, j'avais arrêté de m'attacher réellement. Je vivais dans mon monde, ne gardant que Ren sous le bras, parfois Harumi. Je n'avais pas envie que ça recommence, je n'avais pas envie d'accorder à une autre personne ma confiance ou une quelconque place dans la partie affective de mon cerveau. C'était bien trop dur, presque de la torture à force. Un serveur vint prendre notre commande et je lui demanda de me ramener ce qui était déjà entrain de cuire. Je n'avais pas envie d'attendre, j'avais juste envie de rentrer chez moi et de continuer ce que je faisais, y voir plus claire et finalement me coucher et dormir.

-Et tu crois sérieusement que ça me plait, de faire « comme avant » ? Tu crois que j'ai envie de jouer au petit couple avec toi ? C'est encore pire que si tu t'amusais à me rejeter en permanence ou si tu m'arrachais un poile après l'autre avec une pince à épiler.

Mes sourcils se froncèrent légèrement tandis que je lui lançais un bref regard excédé. Peut-être qu'il fallait vraiment que je dorme, j'en avais besoin. J'avais besoin de beaucoup de choses. Mais pas d'un autre frère, pas d'un père biologique et encore moins de faire « comme avant » le temps d'une heure ou deux avec mon ex-femme que je n'arrivais pas à oublier après des années de séparation. Un soupir frôla mes lèvres. Si seulement j'étais tombé malade le soir où Takano est venu. Si seulement je n'avais jamais fait sa connaissance. Si seulement le divorce était passé à l'époque.
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Dim 11 Jan - 20:35
     
A peine avait-il pris la parole que je m’étais sentie bête. Je savais tout ce qu’il disait, j’en avais pleinement conscience et je n’avais pas pesé le poids de mes mots en rétorquant cela. Néanmoins Ryuhei n’avait pas besoin d’être aussi brusque... J’essayais de l’aider, de le soutenir comme je l’avais toujours fait. Il était malgré tout important à mes yeux et je détestais le voir aussi mal. Quand on était encore ensemble, j’avais longtemps souhaité lui donner cette famille dont il avait été privé. C’était peut-être pour ça que notre amour était aussi intense... Peu importait ce qu’il tentait d’avouer, il avait quelque part ce manque en lui. Ne pas avoir de père, encore moins sa mère devait être dur à supporter. Il faisait le dur mais au fond, c’était un jeune homme tout aussi sensible. J’agissais avec lui comme sa soeur, sa mère, sa petite amie aussi... Nous formions un couple plutôt étrange mais nous étions bien tous les deux, dans notre petite bulle.

Evidemment que j’aurais souhaité qu’il prenne contact avec eux, qu’ils rencontrent cette famille qu’il n’avait jamais eu. Peut-être que cela se passerait bien... Mais s’il n’essayait pas, il ne pouvait pas le savoir. Malheureusement je ne pouvais pas le forcer parce que je comprenais ses sentiments. Hors ses mots étaient plus difficiles à encaisser et quelque part au fond de moi, ça me blessait. Me levant, j’élançai doucement ma paume contre ses joues. Je ne l’avais pas giflé fortement exprès. Mon but n’était pas de lui faire de mal, simplement de lui montrer que lui non plus ne réfléchissait pas.

- Je ne joue pas Ryuhei, Dis-je sévèrement, Je ne fais jamais quelque chose qui ne me plaît pas et tu le sais ! Pour moi aussi c’est douloureux qu’est-ce que tu crois ? J’ai conscience qu’après tout ça, on ne se verra sûrement plus et malgré tout, c’est difficile. Tu as été mon plus grand amour et quelque part au fond de moi, tu me manques.

Enormément. Notre amour me manquait. Si lui n’arrivait pas à m’oublier, j’étais dans le même cas que lui. J’en étais incapable. Seulement j’avais peur de tant de choses que je refusais de retomber dans cette souffrance du passé.

- Tout comme je sais que tu n’es pas bien, Ryuhei. Mais, je ne peux pas faire tes choix à ta place et ce sont ces choix qui te permettent d’avancer. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne suis pas restée, c’est vrai. Cependant, à ce que je sache, je suis encore là aujourd’hui et je le serais toujours si tu as besoin de moi !

Et puis, il n’était pas resté non plus. Ca n’allait plus. On n’avait pas d’autres choix que de se séparer... Tristement, je le contemplai parce que je pouvais deviner sa souffrance, sa peine et ce qu’il éprouvait en cet instant précis. Je n’avais jamais apprécié le voir mal en point et je préférais encore quant il me réprimandait.
Je fis alors le tour de la table puis effectuant un geste entièrement paradoxale à la gifle, j’entourai mes bras autour de ses épaules, me fichant du monde autour de nous.

- Je suis désolé, Lui soufflais-je.

un « désolé » pour de nombreuses choses. Désolé de ne pas avoir réussi à le préserver. Désolé ne rien pouvoir faire pour lui. Désolé qu’il ne parvienne pas à m’oublier. Désolé de le fuir comme je le faisais et de le chambouler par la même occasion.

- Je t’en prie, calme-toi... Je ne fais que m’inquiéter pour toi et tu le sais. J’agis juste de moi-même et si c’est trop douloureux alors je m’en irais.

Pour sortir définitivement de sa vie. Mais je n’avais pas eu le courage de déclarer ses mots là. Parce que, malgré tout, je ne le désirais pas.
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Dim 11 Jan - 23:14
     
La main d'Hanae vint se poser contre ma joue... Enfin, poser, écraser, un mélange des deux. Je sais que c'était pas un geste soulignant son affection. Je ne réagis pas, me contentant de la fixer droit dans les yeux afin qu'elle comprenne que je n'aimais, mais alors, pas du tout ce qu'elle venait de faire. Mon niveau de tolérance était au plus bas, qu'elle n'essaie même pas. Cependant, je ne pris pas la peine de réfléchir, soupirant un peu en l'entendant parler. Je savais que c'était douloureux pour elle aussi, qu'elle avait souffert. Ce n'était pas elle qui m'avait quitté, on s'était plus ou moins quitté mutuellement. Je levais mes yeux vers elle quand elle me dit que je lui manquais. Alors pourquoi étions-nous séparés ? Pourquoi devions-nous divorcer ? Elle me manquait, je lui manquais, n'était-ce pas logique de se redonner une chance, de tenter d'oublier le passé pour aller vers l'avenir ? Ensemble ? Mais visiblement non.

Elle avait conscience qu'après ça, on ne se reverra plus.

Et c'était ça le pire. Donc, c'était comme si nous étions condamné à mort et que c'était en quelque sorte le dernier repas du condamné. On était censé prendre ce délicieux repas auquel on avait droit et s'en réjouir. Mais je n'en ressentais pas vraiment l'envie. Finalement, je regrettais de lui avoir ouvert, j'aurais du faire comme si je n'étais pas là. Un léger soupir quitta mes lèvres en sentant ses bras entourée. Je ne bougeai pas, fermant juste les yeux en humant son parfum qui avait toujours le don de m'enivrer. Ma main se posa furtivement sur elle lorsqu'elle me dit qu'elle était désolée et je secouais la tête, n'ayant même pas la force de lui dire que ce n'était rien.

-Merci... De t'inquiéter alors, murmurais-je. Tu dis qu'on ne se reverra plus, puis que tu seras toujours là si j'ai besoin de toi... C'est pas un peu bizarre ? Un léger rire quitta mes lèvres et j'agrippai un peu plus fermement son haut. Tu n'as plus besoin de t'inquiéter.

Je ne voulais plus qu'elle s'inquiète pour moi. Parce que, ça aussi, c'était douloureux. Ça me donnait de l'espoir, encore de l'espoir, toujours de l'espoir. Pour rien. Elle allait partir, j'allais rentré chez moi, avec mon chat, mes gâteaux dégueulasses et mon vieil ordinateur pour trouver tout et n'importe quoi sur une famille que je ne connaîtrais jamais. Doucement, je la fis se reculer, me fichant totalement que nous soyons dans un lieu public, je dégageais quelques mèches de cheveux sur son visage avant de me permettre de l'embrasser, de façon un peu plus appuyé, m'agrippant toujours à elle comme si elle allait disparaître, comme si elle n'allait pas rester avec moi. Enfin... C'était le cas.

-Hana, tu me refais tomber amoureux de toi, lançais-je en souriant un peu, le ton léger quand bien même j'étais ce qu'il y a de plus sérieux. Doucement, je la repoussais un peu, prenant ma veste dans ma main tandis que je lui faisais face. S'il te plait... Envois-moi les papiers du divorce. Je les signerais et les enverrais.

Mon regard se plongea dans le sien une dernière fois. Je ne voulais pas tout à fait retomber dans le piège. Je ne voulais plus que ça soit aussi dur que ça ne l'avait déjà été. Alors je préférais partir maintenant, de moi-même, plutôt que de me dire que peut-être qu'elle reviendra, peut-être que je la reverrais, peut-être qu'elle m'aimera à nouveau... Non mieux, peut-être qu'elle voudra à nouveau de moi. Mais ça n'avait pas d'importance. Je voulais juste être seul. J'étais désolé pour les plats que je laissais. Vu ma faim, je m'arrêterais probablement pour prendre autre chose avant de rentrer. Mais ça n'avait pas d'importance. Rien n'avait d'importance.
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Lun 12 Jan - 22:23
     
« Parce que je serais toujours la première à débarquer si tu en as besoin... Peu importe les circonstances. »

J’avais voulu lui dire cela. Lui dire qu’il pouvait m’appeler à quatre - même cinq - heures du matin au moindre problème, je viendrais. Que même si nous étions condamné à ne plus nous revoir, ce n’était pas grave si nous nous revoyons encore. Seulement aucun son n’était sorti de mes lèvres, j’étais restée penaude à l’écouter me parler et à caresser tendrement ses cheveux. Je n’avais pas envie d’adieu, je n’avais pas envie que cela soit la dernière fois que nous nous retrouvons lui et moi. J’étais paradoxal car une partie de moi le souhaitait, l’autre non. Malheureusement plus on avançait, plus j’étais obligé de remarquer que je ne parviendrais pas à l’oublier, que personne ne pourrait le remplacer puisque, au bout du compte, je n’avais pas tourné cette fameuse page. Rien que là, dans ses bras, malgré la douleur de Ryuhei qui transplantait tout mon être, mon coeur battait la chamade comme si nous ne nous étions jamais quittés.

Pourtant, quand ses lèvres rencontrèrent les miennes, je cru que mon âme était en train de se briser en mille morceaux. Non pas que ce baiser me déplaisait, bien au contraire, néanmoins cela ne faisait que marquer la lourdeur de la situation. J’avais l’impression que c’était le dernier, que c’était celui de nos adieux, que tout se terminerait après cela et qu’on marquerait le point final de notre histoire. Il y avait cette partie de moi qui dominait tout, qui refusait ça et qui effrayée que le jeune homme ne s’en aille, forçait à mes doigts d’agripper son haut de toutes leur force pendant que nous nous embrassions. Je sentais les larmes monter alors que les paupières closes, j’étais obligée d’admettre que malgré tout, il n’y avait que lui. Il n’y avait toujours eu que lui. Du début jusqu’à la fin, Ryuhei était le seul à me mettre dans tous mes états. Il était le seul avec qui j’arrivais à être moi-même, à être libre comme je l’avais toujours été. Lorsqu’il n’était pas près de moi, il y avait ce manque incessant, cette moitié qui avait disparu et qui m’empêchait d’avancer correctement. Je l’aimais. Encore. Je crois que je n’avais jamais arrêté de l’aimer. La rancoeur, la haine, la douleur des évènements avait camouflé tous ces sentiments et aujourd’hui encore, j’en restais tout autant terrifié. Mais... Je ne voulais pas le perdre. Je n’avais pas envie de savoir qu’il avait fait sa vie avec une autre que moi. Même si je serais heureuse pour lui, je ne le serais pleinement, regrettant de ne pas avoir saisi l’occasion pour le récupérer. Il était mon plus grand amour et on ne remplaçait pas un si grand amour.

Ses mots me firent comme un électrochoc alors qu’il me tournait le dos. Je le regardais, interdite, incapable de réagir... Songeant que la dernière fois qu’il m’avait tourné le dos ainsi, je ne l’avais plus revu pendant des années. Et j’avais cru mourir, parfois. Sans réellement réfléchir, je me précipitai vers lui, encerclant mes bras autour de sa taille et me serrant le plus fortement possible contre lui.

- Je ne veux plus divorcer, Lui soufflais-je doucement.

C’était irréfléchi. Entièrement irréfléchi même mais j’avais l’habitude d’agir toujours sur des coups de tête avec lui. Je ne savais où je me dirigeais néanmoins ça me plaisait. Mes phalanges se contractèrent un peu plus sur le devant de sa chemise alors que ma tête était collée à son dos. Je me fichais des gens à l’intérieur de la brasserie qui nous dévisageait sûrement ou se demandaient ce qu’il pouvait bien se passer. Je n’en avais autant dire... Que faire.

- Je n’ai pas envie non plus de ne plus te revoir. J’ai juste peur de tellement de choses... Mais crois-tu vraiment que je serais là à m’occuper de toi si je ne ressentais rien ? C’est justement parce que je ressens toutes ces choses que je suis là...

Je refusais de le lâcher. J’avais peur que dés que je retirerai mon emprise de lui, Ryuhei s’en irait... Je souhaitais juste qu’il me comprenne, qu’il lise en moi comme avant et qu’il voit ô combien j’étais terrifiée par tout ça mais qu’au fond, j’étais incapable de l’oublier. Je voulais qu’il m’aide à surmonter tout ça, comme j’aimerais l’aider en retour.

- Tu me manques... Répétais-je dans un murmure.

Et tellement plus encore.
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Mer 14 Jan - 15:19
     
Mes pas allaient me mener jusqu'à la porte quand le restaurant décida soudainement de lancer le petit « show » pour distraire leurs clients du soir : le feuilleton du « on se quitte mais on s'aime, enfin, parfois » et le tragique « je te retiens parce que j'ai peur de ne plus te revoir ». Mais en dehors de ça, je ressentis l'ironie de la situation quand elle me dit qu'elle ne voulait plus divorcer. J'avais l'impression que les rôles avaient été soudainement inversé, et je ne savais même plus quoi faire. C'était tout nous, se courir après, se fuir... Dès que un abandonnait le jeu, l'autre s'y mettait à fond pour forcer l'autre à continuer. Ça pouvait représenter une force chez nous. Mais ça nous rendait bizarre aussi. C'était moi qui ne voulait pas divorcer, qui inventait des prétextes bizarres pour ne pas le faire, et maintenant, c'était elle qui me disait qu'elle voulait qu'on reste marié ?

Ce qu'on pouvait penser de nous, je m'en fichais bien. Mais je n'appréciais pas d'être le divertissement d'un restaurant, surtout gratuitement, alors je pris la main de mon « ex » pas si ex que ça, femme pour quitter les lieux, m'arrêtant dans la rue. Elle me manquait aussi. Vraiment. Énormément. Mais c'était plus compliqué que ça normalement, non ? Un léger sourire sur les lèvres et je me plaçais face à elle. Nous étions de grands idiots, et plutôt stupides dans nos genre. Finalement, peut-être qu'on avait pas tellement grandi pendant ces années.

-Je crois qu'on a un problème. Je ne voulais pas divorcer non plus, mais j'ai réalisé que ça ne servait à rien. Enfin... Nous ne sommes plus un couple marié. Wow, quelle découverte. Tu m'as manqué pendant ces années.

Plus que n'importe qui d'autre, elle m'avait manqué ! Et je n'avais cessé de penser à elle, de la chérir au fond de moi. Même si je ne l'assumais pas, que je refusais de me l'avouer. Mais il n'empêchait que quelque chose clochait. Pouvait-il rester marié si nous n'étions, finalement, pas grand chose l'un pour l'autre ? Pas un couple, pas même des amis. En surface, il n'y avait rien, au fond, c'était différent. Il n'empêchait que j'étais perdu, que je ne savais que dire ou que faire actuellement.

-Moi non plus, je ne veux pas ne plus te revoir, enfin... Maintenant que je t'ai retrouvé, je veux te garder près de moi. Sincèrement. Même sans parler de signes, ou de tout ce que tu veux pour te convaincre qu'on est fait pour être ensemble. Enfin, j'en reste persuadé, mais passons. Hanae, qu'est-ce qu'on peut faire ? On ne veut pas divorcé, alors quoi ? On va resté marié pour faire jolie sur le livret de famille ?

En passant, cette solution était ridicule, même si c'était sympa de se dire qu'on avait une jolie femme qui faisait sa vie, quelque part, que je la voyais parfois... Qu'elle aimait bien se faire appeler « Tôda » mais qu'en vrai, c'était une Sekino. Sekino Hanae. Hana-chan pour les intime. C'est à dire pour moi.

-Ou bien, on pourrait essayer de se redonner une seconde chance ? Recommencer du début.

Qu'est-ce que j'étais entrain de lui demander, moi ? Mes bras se croisèrent sur mon torse, et je fronçais un peu les sourcils, comme étonné moi-même des propositions bizarres que je lançais. Bon, j'y avais déjà pensé. Pourquoi pas ? Peut-être que maintenant, on y arriverait. Ou peut-être pas. Mais peut-être qu'ils n'avaient juste pas essayé assez durement de sauver les miettes qui restaient de leur mariage.
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Mer 14 Jan - 15:55
     
Je crois que Ryuhei n’avait pas tant changé que cela. Il était toujours aussi idiot. Si j’avais dit que je ne voulais pas divorcer cela sous-entendait que je le voulais lui, que je ne voulais plus le perdre... Que je l’aimais encore aussi mais ça, je refusais de le lui avouer maintenant. C’était beaucoup trop tôt mais il me manquait. Si je ne souhaitais pas ça, évidemment que j’aurais souhaité divorcer. Pour faire jolie sur un morceau de papier non merci... Qu’est-ce que cela nous apporterait ? C’était juste que je n’arrivais pas à concevoir ma vie sans lui tout comme je ne voulais pas concevoir la sienne avec une autre... Je me le reprochais à moi-même d’être aussi faible, de lui céder tout tellement facilement et de me retrouver à tomber une nouvelle fois dans ses bras... J’étais tout autant stupide que lui à me laisser berner alors que je risquais encore de souffrir mais malheureusement l’amour est incorrigible et s’il est magnifique, il peut être aussi si destructeur parfois...

Pourtant, je n’avais pas envie de perdre Ryuhei à nouveau... Je le remarquai un peu plus que les jours s’écoulaient... Peut-être que c’était une comédie de sa part, que depuis le début, il joue un jeu pour essayer de me charmer, si c’était le cas ça fonctionnait. Hors, je refusais de me dire que c’était ça... Je croyais en lui, comme j’avais toujours cru en lui à l’époque. La lueur dans ses pupilles ne mentaient pas, il était tout aussi sérieux que moi... Après, sûrement qu’une part de lui avait raison, que nous étions destinés à être ensemble sinon pourquoi serions nous autant attirés par l’autre après toutes ces années ? Notre amour était puissant et aucun de nous n’avait été capable de le mettre de côté, de tourner la page. On s’aimait probablement trop... J’espérais simplement que désormais, si nous nous donnions une seconde chance, nous ne répéterions pas les mêmes erreurs. On devait se soutenir, avoir confiance en l’autre et parler au moindre problème. Mais je me connaissais, je me savais jalouse tout comme Ryuhei l’était également... Seulement autrefois, on réussissait à surmonter cela jusqu’à ce que le vase finisse par déborder et que ni lui ni moi ne parvenions à avoir confiance en l’autre. Ce que je trouvais dommage... Jamais je n’aurais pu le tromper. Jamais.

Repoussant ses bras à son torse, dans un élan que je ne me connaissais pas, je me blottis contre lui, resserrant fortement l’étreinte.

- Idiot, Dis-je simplement dans un murmure.

Une esquisse borda mes lèvres tandis que mon coeur retrouvait cette chaleur d’antan. J’étais tellement bien que j’aurais voulu rester dans ses bras pour toujours. Il n’y avait pas de meilleur endroit que celui-ci. Il me suffisait de l’enlacer pour me sentir en sécurité et littéralement apaisé. Les paupières closes, inquiète malgré tout, je tentais de me détendre pendant que je réfléchissais à ce que j’allais déclarer.

- Tu crois vraiment que j’ai dit ça parce que je veux que ça fasse jolie sur le livret de famille ?

Je laissai s’échapper un petit rire puis repris ensuite, ne me décalant pas pour autant.

- Je ne sais jamais ce que je veux, c’est vrai... J’étais la première à te fuir mais Ryuhei, si on n’arrive pas à s’oublier, à refaire notre vie, à quoi bon se fuir comme on le fait ? Je ne suis pas contre... De se donner une seconde chance.

Il n’y en aurait pas d’autres que lui. Il n’y avait que lui. C’était l’évidence même... Plus jamais je ne pourrais aimer comme je l’aimais lui.
Sur ses mots, je finis par me reculer légèrement et encerclant son visage de mes mains, me plaçant sur la pointe des pieds, je l’embrassai tendrement pour le regarder sincèrement. Ses yeux m’ensorcelaient toujours autant. Pire encore.

- Mais j’ai peur, vraiment... Si je t’ai fui comme ça, ce n’est pas à cause de mes sentiments. J’ai juste peur de revivre ça et de te perdre encore une fois.

Plus jamais.
Sekino Naoki» The sexiest admin
Sekino Naoki
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Jeu 15 Jan - 23:21
     
Mes bras écartés, ils n'hésitèrent pas longtemps à se refermer sur Hanae pour la serrer le plus fortement possible contre mon torse. Ça m'avait manqué de ne plus la serrer ainsi, ne plus sentir son odeur ou ne plus l'entendre me traîter d'idiot. Elle m'avait manqué, tellement manqué pendant toutes ces années. Personne ne m'avait jamais autant manqué qu'elle. Alors c'était comme une sorte de rêve ce qui était entrain de se passer, ce qu'elle était entrain de me dire. Non, je savais qu'elle ne voulait pas juste que ça fasse jolie sur un livret de famille. Ça faisait bizarre, d'être marié à nouveau. Enfin, nous l'avions toujours été, mais loin l'un de l'autre. Je ne savais pas comment on faisait pour sauver un mariage ou pour le reconstruire mais j'avais envie de tout faire pour. Pour être avec elle, être heureux comme on avait pu l'être.

Et finalement, elle le dit. Pas contre se laisser une seconde chance et je me mis à sourire comme un débile heureux. Elle l'avait dit. Elle l'avait dit ! J'avais oublié mes histoires de famille et j'avais juste envie de courir partout en hurlant « Elle l'a dit ! », réveiller les maisonnées et le dire encore et toujours. Je me mis à la serrer un peu plus fort, l'embrassant avec fougue sans même hésiter lorsqu'elle posa ses mains sur mon visage et approcha ses lèvres. Tant de bien, trop de bien. Je lui souris une fois que je pus me séparer de ses lèvres, caressant sa joue en l'entendant me parler. Je comprenais. C'était ce que je pourrais craindre aussi. Mais je ne voulais pas réfléchir autant.

-Çà n'arrivera pas. Je te le promets. On a fait des erreurs, on s'est fait du mal... Mais on sait ce qu'il ne faut plus faire maintenant, enfin, on saura passer outre les disputes... En se parlant, ou je ne sais pas. Hana, je veux que ça marche. On a besoin l'un de l'autre. Je veux être là pour toi... Et plus égoïstement, je veux que tu sois là pour moi.

Je ris un peu, entremêlant mes doigts dans ses cheveux tandis que je ne pouvais m'empêcher de la contempler, comme pour réimprimer son visage dans ma mémoire. J'avais bon goût, vraiment. Elle était belle. Terriblement belle. Un peu trop belle d'ailleurs. Comme pour profiter un peu de la situation, je lui volais un furtif baiser, souriant toujours aussi stupidement, mais tant pis. J'avais l'impression d'être l'host qui venait d'échanger de rôle avec sa cliente. J'étais assez crédule, mais je crois qu'il n'y avait qu'elle pour me faire succomber ainsi.

-Et ça va marcher. Reprenons du début. Les premiers rendez-vous, tout ça... Comme si on venait de se rencontrer. Enfin, on se retrouve, alors faisons en sorte que ça marche, sans se brusquer.

Comme pour m'approuver, je hochai la tête, frôlant encore un peu ses lèvres, l'air malicieux. Elles étaient délicieuses, tentatrices. Elle l'était tout court. Être heureux de la retrouver était une chose, mais après tout ce temps, c'était comme un miracle, un bonheur inespéré. Je n'avais même pas envie de craindre de la perdre. J'avais juste envie d'être là, avec elle. « On parlera de devoir conjugale plus tard », murmurais-je, espiègle, avant de l'embrasser à nouveau, de façon bien plus appuyé, plus passionné. Comme si c'était le dernier, alors qu'il était, je l'espère, le premier d'une longue série.
Sekino Yuna» Admin ◘ I ♥ Every
Sekino Yuna
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Ven 16 Jan - 18:16
     
Un rêve, j’avais l’impression que tout cela sortait tout droit d’un rêve. Jamais je n’aurais pu concevoir qu’un jour je serais là à discuter du fait qu’on devait se donner une seconde chance. Seulement je me disais que parfois, il fallait que deux êtres se séparent pour s’apercevoir qu’au bout du compte ils n’étaient rien l’un sans l’autre. Malgré cette peur qui me gagnait, j’étais heureuse comme si cette chaleur qui avait disparu de mon coeur pendant des années s’était rallumée. Je me sentais revivre tout simplement et j’aimerais ne plus avoir à le quitter. Je voyais déjà mes parents me hurlaient dessus, me dire que j’étais inconsciente, que j’allais encore souffrir d’être retombé dans les bras de ce « fou » comme ils aimaient l’appeler. Néanmoins qu’il soit là ou non, au final, je souffrais aussi... Parce qu’il me manquait et qu’il n’y avait rien de plus douloureux que d’avoir un vide au creux de l’âme.

Je l’écoutais me parler, incapable de lui parler, comme si j’étais soudainement devenue muette. Pourtant j’étais d’accord avec tout ce qu’il me racontait... J’avais envie qu’il ait besoin de moi tout comme le contraire. Je voulais qu’on puisse se soutenir, qu’on ne répète pas les erreurs d’autrefois, qu’on s’aime comme au premier jour et qu’on ne se sépare plus jamais. Nous étions mariés, encore, notre devoir était de montrer aux autres le poids ainsi que la force de notre amour. Malgré les années, si nous nous en étions là aujourd’hui, cela n’était pas anodin n’est-ce pas ? Il fallait du temps pour tout... Même pour un couple. Je ne considérais pas notre rupture comme du temps perdu, au contraire, je le prenais comme une leçon de vie. Cela nous avait permis de grandir, de voir les choses différemment et ne nous rendre compte que peu importait les mois, les années qui s’écoulaient, notre amour ne s’était finalement jamais éteint.

Mes mains s’agrippèrent à lui tel un joyaux précieux auquel je n’avais pu toucher depuis longtemps et je répondis à son baiser qui était bien plus fervent que celui échangeait précédemment. L’amour, le manque, la passion... Tant d’émotion se retranscrivait de cet échange et j’aurais voulu qu’il ne s’arrête jamais. Bien qu’à bout de souffle, je n’eus pas d’autres choix que de le lâcher pour lui sourire tendrement.

- Je veux aussi qu’on prenne notre temps, Ryuhei. Repartir du début mais doucement, sans sauter d’étapes. Et pour ça, tu dois te rétablir très cher, ne pense pas m’avoir si facilement.

Je ris chaleureusement et j’avais l’impression de ne pas avoir rit ainsi depuis bien longtemps. J’étais heureuse, sincèrement, et j’avais confiance en nous.

- De toute façon, on doit prendre notre temps donc j’attendrais que tu m’appelles pour me proposer un rendez-vous.

En réalité, je crois que la situation m’amusait. J’aimais cette sensation, de me dire que je retournais des années en arrière, à l’époque où nous nous étions rencontrées. Mais peut-être en mieux. Scellant mes lèvres aux siennes, je le tirai gentiment par la main afin d’aller se balader sous le soleil rayonnant de la ville. Cela ne pouvait pas être vrai. Oui, j’étais certainement en train de rêver.
 
Can you come back home ? || HANAE&RYUHEI
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