Why an unkown comforts me ?

Why an unkown comforts

me ?

    Ueyama Miki | Nakamura Hiroki

Avoir l’après midi de libre me fit un bien fou !

J’avais mangé dans un fast food avant d’aller au parc Heisei où j’avais profité du soleil près de l’étang. J’étais ensuite allé au temple puis j’avais décidé d’aller au shopping center… Non pas pour faire du shopping mais pour voir si une certaine personne y travaillait.
Même si je l’avais simplement vu de loin, j’avais vu en cette femme la personne idéale que je pouvais manipuler pour la rallier à ma cause.

Une fois à Nishinaka no Hirokuji je soupirai en me rendant compte du nombre de shinki qu’il y avait dans les rue… Comment j’allais la retrouver avec tous ces pantins de Terazawa qui faisaient les magasins ?
Je soupirais avant de me mêler à la foule même si, à la différence d’elle, je n’avais pas les yeux rivés sur un écran ou sur les vitrines… Dans quel monde vivait-on ?

Un nouveau soupir quitta mes lèvres avant de bifurquer dans une ruelle non commerçante où il n’y avait donc personne. De ce fait, j’essayais de me repérer quand je vis celle que je cherchais. Génial !

Je marchai à sa rencontre et vis des larmes couler le long de ses joues... Surement à cause d’un shinki, ça ne m’étonnerai pas. Je profitais de son inattention pour lui rentrer doucement dedans. Pas question de me retrouver sur les fesses !

« Ce n’est pas la peine de vous excuser, je dis doucement en mettant ma main sur son épaule. Je ne veux pas vous rendre plus triste que vous ne l’êtes déjà. »

Le premier contact était essentiel. C’était là que se jouait le reste de mon plan !

Je retirais la main que j’avais mise sur son épaule pour sortir un mouchoir de ma veste avant de lui tendre le morceau de tissu.

« Tenez. Une jeune femme comme vous devrez profiter de la vie et sourire et non pas pleurer, non ? »

J’espérais qu’elle ne me laisse pas en plan car je ne savais pas si j’aurais, de nouveau, l’occasion de lui parler.

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    Ueyama Miki | Nakamura Hiroki

La jeune femme avait pris le mouchoir que je lui tendais, c’était un bon point. A ce rythme, j’allais pouvoir la rallier à ma cause plus vite que ce que je pensais.

Je ne dis rien à sa remarque, me disant qu’un étranger ne dirait rien dans ce genre de situation… Et, raison de plus, je ne devais pas lui paraître suspect.
Par contre, je fus surpris en me retrouvant par terre avec elle sur moi. Je n’avais rien vu venir et, donc, je n’avais pas pu me rattraper à quelque chose. Heureusement que je dominais parce que, sinon, j’aurais eu beaucoup plus mal.

« Y a pas de mal, je dis alors qu’elle s’excusait pour la énième fois. Ce n’est pas comme si j’avais, maintenant, une excuse pour faire les magasins et chercher de vestes. »

C’était quoi ces larmes ? J’en avais déjà eu avec Miyabi l’autre jour, ça n’allait pas recommencer, si ? A croire que j’étais abonné à devoir réconforter les jeunes femmes en pleure. Génial !
Je ne dis rien mais n’en pensait pas moins. Après tout, je pouvais bien me servir de ses faiblesses pour la manipuler. C’était un bon point.
En attendant, je l’aidais à se relever avant de lui tendre un paquet de mouchoir pour qu’elle sèche ses larmes.

« Je suis désolé si j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, je ne voulais pas vous faire pleurer encore plus. Est-ce que je peux faire quelque chose pour m’excuser ? »

J’avais envie de paraître maladroit car ça inspirait souvent la confiance.

« J’ai une idée pour me faire pardonner et vous changer les idées mais il faut que vous soyez d’accord… Je vous paie quelque à boire et à manger, seulement si vous voulez bien sûr. »

Très peu de personne pouvait dire non à ce genre de proposition car l’appel de la nourriture était, généralement, assez fort. J’étais sûr de mon coup !

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Ueyama Miki | Nakamura Hiroki

Je réfléchis à un endroit où on pourrait aller manger me disant que, dans l’idéal, il valait mieux que j’évite de rencontrer un de mes partenaires de soirée… Je devais garder ma crédibilité auprès de la jeune femme.

« Une crêperie ça vous va ? Ainsi vous pourrez mettre un peu de douceur dans votre cœur, je dis avec un doux sourire. »

Il fallait quand même qu’elle croit que les personnes gentilles et humaines existaient encore dans cette ville… Sinon je pourrais perdre de ma crédibilité… Encore. Je devais vraiment faire très attention.

« Votre sauveur c’est bien trop, je dis en passant énergiquement ma main devant mon visage en signe de négation mais surtout de gêne. Sinon je m’appelle Nakamura Hiroki, appelez-moi Hiroki. »

J’avais tellement l’habitude d’être formelle quand je rencontrais une personne avec qui je ne prévoyais pas de passer la nuit que je n’avais pas pu m’empêcher de lui indiquer qu’elle pouvait m’appeler par mon prénom et de la vouvoyer.

« Si allez dans une crêperie vous convient, j’en connais une très bien pas loin du Shopping center. »

Je lui souris de nouveau en me disant qu’il valait mieux que la crêperie lui convienne car je ne savais pas si j’aurais assez d’argent pour un autre restaurant.

« On y va ?… Désolé, je ne vous ai pas non plus demandé comment vous vous appelez. »

Je lui fis un sourire désolé semblant mal à l’aise d’oublier une partie de mes bonnes manières.

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Dans toutes les larmes s’attarde un espoir.

Eh bien, on pouvait dire que Miki ne perdait pas de vu les priorités. Cependant, j’acquiesçai avant de partir en direction de la crêperie, avec la jeune femme derrière moi. Beaucoup de personne était venu en famille dont un couple avec des enfants que je connaissais pour les avoir conseillés par le passé. J’hochai poliment la tête en guise de salut avant de m’installer à une table avec Miki.
Sans perdre un instant, je fis un doux sourire à la jeune femme avant de secouer négativement la tête. C’était le moment de jouer la carte de la subtilité.

« Ne t’en fais pas, je sais bien que la vie n’est pas toujours facile. Notamment d’un point de vu relationnel. Tu sais quelle est la meilleure façon d’arranger les choses ? Parler avec son cœur et laisser le temps faire son œuvre. »

Dans un langage décodé cela voulait dire qu’il ne fallait pas parler avec un écran en face des yeux mais avec des yeux en face des siens. Mais également qu’il fallait arrêter de vouloir que tout se réalise dans l’immédiat. Il fallait savoir prendre son temps dans cette ville où tout allait trop vite.

« Tu vois cette famille là-bas ? Je demande en montrant rapidement la famille en question. On ne dirait pas mais il y a quelques temps les parents avaient failli divorcer. Avant d’en arriver à cet extrémité, ils ont fait ce que je viens de te dire et, aujourd’hui, ils forment une belle petite famille, tu ne trouve pas ? »

Les parents avaient surtout accepté de réduire leur temps devant la glace et les écrans, ils s’étaient retrouvés et avait, également, retrouvé leur rôle de parents. J’étais satisfait, les enfants n’avaient pas du subir ce que j’avais subi à cause de ces maudites perfection et technologie.
Aujourd’hui, les parents étaient plus des denshou passifs que des shinki. Cela montrait que j’avais bien fait mon travail par le passé. Je devais recommencer aujourd’hui avec la jeune femme.

« C’est comme ça pour toutes les relations, autant amicale que amoureuse. Fais-moi confiance dans ce domaine, c’est moi qui ai conseillé ce couple en tant que conseiller matrimonial. »

Je ne pus en dire plus car la serveuse arriva et, une fois nos commandes prises, elle partit. Je profitais que cette shinki semble si perdue pour lui montrer que la technologie, la perfection c’étaient bien beau mais ça n’aidait pas à créer des vrais liens… Ce qui pouvait rendre triste.

« Puis tu sais ce qu’on dit, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Ne désespère pas, ton ami ou ton petit-ami reviendra peut-être vers toi. »

Je savais très bien que c’était son amie mais j’étais censé ne pas le savoir… Après tout, nous sommes de parfaits inconnus.

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Dans toutes les larmes s’attarde un espoir.

J'écoutais ce que Miki disait, évitant de trop ciller ou de réagir car c'était l'une des premières fois qu'une shinki me tenait ce genre de discours. Peut-être que c'était signe qu'il y avait des progrès dans cette ville... Mais ce n'était pas assez encore, il fallait que Nishinaka change du tout au tout pour ça.
Une fois que la serveuse nous eut apporté nos commandes, je mangeais un morceau de crêpe au nutella avant de regarder la jeune femme. Je comprenais ce qu'elle ressentait plus qu'elle ne pouvait se l'imaginer.

« On fait parfois des choix dans la vie qui ne sont pas toujours les bons, parfois ils n'ont pas d'incidence dans notre vie ou dans la vie des autres. Mais, parfois, c'est tout le contraire. Il faut que la personne en tord sache demander pardon même si ce n'est pas facile. La personne qui a souffert, même si ça ne se voit pas, accordera doucement mais surement son pardon. Tu as fait ta part de travail, sache-le. »

Je ne faisais que lui dire la vérité. En effet, je savais que si mes parents s'excusaient sincèrement de ce qu'ils m'avaient fait subir par le passé, avec le temps je saurais les pardonner. Mais, dans cette ville c'était impossible que cela arrive. Leur portable et leur perfection étaient bien plus importants que leur fils.

« Dans tous les cas, je suis agréablement surpris car tu es la première shinki que je rencontre et qui tiens ce genre de discours. Généralement, ce sont les personnes récemment arrivée ici qui tiennent ce discours car ceux qui ont grandi à Nishinaka sont soit des shinki pur et dur soit des denshou passif ou extrême. »

Je sentais que ça allait être assez simple de rallier Miki à la cause que je défendais avec d'autre denshou. Je n'avais pas besoin d'user de beaux discours juste dire ce que je pense tout en restant poli et subtil.

« J'espère que ton amie saura te pardonna en tout cas, je dis quand même. »

Par la suite, je levais mon verre avant d'offrir un doux sourire à Miki.

« Je te propose qu'on trinque à cette nouvelle rencontre et, peut-être, futur amitié. »

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Dans toutes les larmes s’attarde un espoir.

Je trinquais avec Miki avant de boire une gorgée de thé glacé saveur pêche/framboise, c’était rafraichissant et, surtout, pas trop sucré. Un vrai régal !
Par la suite, j’acquiesçai en entendant les mots de la jeune femme. La pauvre, si elle savait que je ne cherchais qu’à la rallier au denshou, elle ne tiendrait pas ce discours. Quand à moi, il ne fallait pas que je me laisse attendrir. Je devais mener mon plan à bout !

« Tu n’as pas à me remercier pour ça. La seule personne à remercier c’est monsieur le hasard. Un merveilleux ami tu ne trouves pas, je dis avec un léger rire. »

Je repris un autre bout de crêpe au nutella puis un autre tellement c’était bon. Franchement comment on pouvait résister à l’appel de la nourriture. Mais ce n’était pas sur ce sujet que portait la conversation qui allait suivre. Autant lui raconter mon enfance sans entrer dans les détails, peu de personnes connaissaient la partie sombre de mon passé.

« De mon côté, je suis né à Fukuoka, j’ai grandi dans le respect des traditions et de la nature. J’ai passé une partie de mon enfance dans ma ville natale, passant mes vacances chez mes grands-parents à Aso. Quand j’ai eu 10 ans ça a changé, je suis venu à Nishinaka et je n’en suis jamais ressorti. D’ailleurs grâce à monsieur le hasard j’ai retrouvé un de mes amis d’Aso qui est mon voisin et mon meilleur ami. Il fait bien les choses ce monsieur, je dis toujours avec le sourire. »

Oui bon, j’avais un humour bien à moi et j’osais espérer que Miki allait rire parfois sinon j’allais finir par me sentir vexer.
De plus, je parlais de Kazuki sans le citer, je ne voulais pas mêler mon ami à ce genre d’histoire. Il était trop important pour moi, je m’en voudrais s’il devait lui arriver quelque chose par ma faute.

« Tu sais, même si on est toujours resté en bons termes, si on n’était pas ami, on serait restait voisin et ne se serait pas rapproché. »

J’espérais qu’elle voyait où je voulais en venir sinon c’était mal parti.

« Si tu veux me faire plaisir, mange quelque chose. C’est ma tournée. »

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Dans toutes les larmes s’attarde un espoir.

Comme je le pensais, Miki n’avait pas compris ce que je voulais dire et je la laissais manger les crêpes, n’ayant plus très faim. A la place je pris mon thé avant de concentrer mon regard dessus, c’était le signe que je réfléchissais. Être le plus clair possible n’était pas toujours facile quand même.

« J’essaie juste de te dire que si les choses doivent se faire alors elles se feront si on y met du sien. Un jour, ton amie verra bien que tu es sincère avec elle alors arrête de t’en faire pour ça d’accord. »

Je rebus un peu de thé glacé avant de reposer le verre presque vide sur la table. Normalement c’était plus compréhensible ainsi. Je regardais ensuite l’heure et vis que j’allais devoir rentrer pour me préparer pour ce soir.

« Vu que j’ai quelque chose de prévu ce soir, je te propose qu’on finit les crêpes et après je te raccompagne. Au moins jusqu’au coin de la rue si tu ne veux pas que je vois où tu habites, je dis avec un sourire sur les lèvres. »

Personnellement ça me dérangeait que quelqu’un voit où je vis, seules certaines personnes le savait.

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Dans toutes les larmes s’attarde un espoir.

Même si les personnes vivant à Nishinaka était relativement bien surveillée -surtout les denshou- il pouvait y avoir quand même quelques relâchements. Même si les shinki et NSA étaient presque des robots, ils restaient humain et dormir était la seule façon qu’ils avaient de recharger leur batterie.
Je demandais au serveur de nous emballer les crêpes séparément ainsi que l’addition. Je payais avant de mettre ma veste, ranger la carte de Miki et prendre les crêpes. J’en tendais une à la jeune femme et gardais l’autre pour moi.

« Je vous raccompagne quand même, il fait noir on ne sait jamais ce qui peut arriver. »

Nous sortîmes du restaurant et je raccompagnais Miki jusqu’au coin de sa rue. Avant de la laisser partir, je sortis un petit rectangle de papier cartonné que je lui tendis.

« Voici ma carte de visite avec mon adresse et mon numéro de téléphone, comme ça vous pourrez aussi me contacter. A bientôt, je dis en m’inclinant légèrement. »

Je lui souris avant de m’éloigner, lui faisant un signe lorsque je fus éloigné de dix pas environ. Mon regard se dirigea vers le ciel alors qu’un sourire se dessina sur mes lèvres. La nuit était installée, j’avais mangé, je n’avais plus qu’à partir à l’assaut des boîtes de nuit. Je finis la crêpe avant de jeter l’emballage et de me diriger vers une boîte de nuit.