Rencontre au détour d'un chemin

J'inspire à pleins poumons l'air frais de cet fin d'octobre. Que ça fait du bien ! L'air frais qui entre à flots dans mes poumons pendant que je me promène dans le parc de la ville. Ce parc est vraiment magnifique. Il le serait tout autant, sans cette wi-fi. C'est tellement calme. Je me souviens de quand mes parents m'emmenait au parc quand j'étais plus jeune. Ce n'était pas la même chose qu'ici. On jouait ensemble, on pique-niquait... C'était des moment simples mais tellement agréable.

Un léger sourire fleurit sur mes lèvres. J'aimais vraiment ces moments. Les meilleurs restent quand même quand Haruna et ces parents venaient avec nous. J'avais de magnifiques photos de nous deux alors qu'on s 'amusaient dans le parc ou qu'on parlaient simplement. Il faudrait que je lui propose une sortie un de ces quatre. Je sors de mes pensées, regardant où mes pas m'ont menés. Je me retrouve dans un coin que je n'ai pas l'habitude de fréquenter dans le parc. J'entends des cris d'enfants. Malgré moi je m'approche. Je suis curieuse. Maintenant que je sais que je suis enceinte et que je n'avorterait pas, que je sais que je ne pourrais pas compter sur Yuki, la réalité reste là. Je vais avoir un enfant. Mais je ne sais même pas comment en élever un. Je n'ai pas de logement... Je baisse la tête en sentant les larmes montées. Je suis vraiment mal partie pour réussir à repartir du bon pied après ce que Terazawa a fait.

Bon, en trente seconde, je viens de détruire mon moral précaire. Je crois qu'il est temps de rentrer. Je tourne les talons et fait le chemin inverse pour rentrer chez Sora. Ma vue est légèrement brouillée. Mais je me sermonne. Il ne faut pas que je pleure. Je n'ai pas le droit de pleurer. Je ne veux pas surtout.

Soudain, je sens le sol sous moi. Oups... Je viens de me casser la gueule. Génial. J'entends une voix qui m'appelle. Je relève les yeux et croise...

« Miya ? »

C'est vraiment elle ? Oh... Je pense que mes ennuis ne sont pas près d'être fini. Je n'ai vraiment pas envie de voir une NSA. Je vais sûrement avoir le droit à mes quatre vérité... Cette journée me paraît longue d'un coup.

Rencontre au détour d'un chemin

Le parc Heisei est un lieu que Miya aime beaucoup. Surtout quand les feuilles tombaient des arbres ou se paraient des couleurs d’automne. Oui, elle aimait beaucoup se promenait dans ce lieu.
Que demander de mieux, également, pour voir qui profitait ou non du bon réseau wifi, qui faisait quoi avec qui. De plus, elle connaissait tellement de visage de Denshou qu’elle pouvait continuer, tout en se détendant, son travail d’agente.

Oui Miya prenait son rôle très au sérieux, très à cœur.

C’était pour sa famille qu’elle faisait cela, après tout. Pour que leur rêve se réalise et que tout le monde soit heureux en trouvant la perfection. En vivant en parfaite harmonie avec la technologie.

La jeune femme, remonta doucement son sac-à-main avant de s’étirer et remonter le col de sa veste. Il ne faisait, pour elle, pas assez froid pour mettre un blouson.

Puis, un bruit attira son attention et Miya fronça les sourcils avant de partir vers la source du bruit et retint un sourire satisfait. Tiens qui voilà ?

« Miki ? »

Takahashi prit un air inquiet avant de partir vers Ueyama Miki qui venait de tomber. Cette ancienne NSA qui avait désobéi aux règles en révélant son secret… Miya était ravie de ce qui lui était arrivé par la suite, ça lui apprendra à trahir son grand-père et ses collègues… Enfin, son patron et ses anciens collègues dans le cadre de Miki.

« Tu vas bien ? Tu ne t’es pas fait mal ? Attends, je vais t’aider à te relever. »

Peu importe la personne qu’elle avait en face, Miya se montrait toujours sous son plus beau jour. Oui, elle avait besoin de savoir tout ce qu’elle voulait savoir avant de mieux attaquer.

Une expression cache toujours des choses.

La jeune femme aida Miki a se relever avant d’enchaîner.

« Je suis désolée de ne pas t’avoir contacté plus tôt, j’avais tellement de chose à faire… Tu es pâle, tu es sûre que ça va ? »

Miya ? Parler vite ? Bien sûr, c’était sa spécialité même.

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Je pousse un soupir en voyant à quel point je peux être maladroite et je relève la tête en entendant une voix. Je me retrouve devant Miya Takahashi, ancienne collègue à la NSA. Je reste légèrement choquée en la voyant me tendre la main pour m'aider. Encore plus, quand elle me dit qu'elle n'avait pas eu le temps de me contacter. Je n'aurais jamais penser, surtout venant d'elle, qu'après ma radiation des agents du maire, elle chercherais à me parler. Je baisse la tête rapidement en cherchant à cacher le mal-être qui m'a pris mais je ne pense pas y arriver. Je finis donc par jouer nerveusement avec mes lèvres en les mordillant. Je sais très bien que je suis pâle, je ne suis pas énormément sortie pendant la fin de l'été et de l'automne. Mais j'adresse néanmoins un sourire à la jeune femme, pour la rassurer.

« Je vais bien, ne t'inquiète pas »

Je ne m'était même pas écorcher en tombant. Je réponds à ces deux questions en une comme ça. Poussant un léger soupir, je me tourne vers elle. Vu qu'elle est là, autant en profiter pour discuter avec quelqu'un.

« Tu vas bien ? »

Je change rapidement de sujet, ne voulant pas qu'elle m’interroge sur moi. Je n'en ai vraiment pas envie. J'en ai même une peur panique parce que je ne serais pas quoi répondre. Je ne sais jamais quoi répondre. Je mordille encore légèrement ma lèvre avant d'arrêter. Je n'ai vraiment aucunes raisons de m'inquiéter ainsi. Je ne pense pas que Miya soit le genre de personnes à se moquer des gens. En tout cas, j'espère.

Rencontre au détour d'un chemin

Miya savait que Miki lui mentait, elle avait l’habitude de faire semblant et, donc, ce n’était pas à elle qu’on allait mentir facilement. C’était, quand même, une bonne NSA et la petite fille de Terazawa, ne l’oublions pas. Elle n’était pas du tout inquiète pour l’uragimono, elle faisait juste bonne figure, jouait la gentille pour, certainement, mieux frapper après. Oui, quand il s’agissait de sa famille, la jeune femme prenait les choses très à cœur et elle ne portait pas son ancienne collègue dans son cœur.

« Je vais très bien, dit-elle avec un joli sourire. »

Sans demander l’avis de cette femme qui avait tout perdu, Miya lui prit la main avant de lui demander de la suivre. Elles les amenèrent jusqu’à un banc et s’assit, intimant à Miki de faire la même chose. On ne pouvait pas résister à son mignon minois donc pas la peine d’essayer, la jeune femme était trop forte pour trop de personne.

« Tu sais Miki, ce n’est pas la peine de perdre du temps à me mentir car tu as des tics qui te trahissent, lui fit remarquer Miya avec un sourire désolé. »

Miya n’en avait aucun, c’état une comédienne née, elle avait cela dans le sang et simulait très bien. Mais elle ne faisait cela que pour le bien des autres, évidemment.

« Mais, ne t’inquiète pas, si tu ne veux pas en parler c’est ton choix et je le respecte, je suis juste un peu triste. Je pensais qu’on était amie… »

Miya baissa les yeux avec un air triste. Une moue à attendrir tous les cœurs, même ceux de pierres et, cela, Miya le savait très bien.

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Heureuse d'apprendre que la jeune femme va bien, je fais un léger sourire. Je ne la connaissais pas vraiment du temps où j'étais NSA même s'il nous arrivait de parler de temps à autres, c'était une simple relation de collègues. Un peu comme celle que j'avais avec les esthéticiennes de l'institut. Quand je vois ce que ça à donner...

Docilement, je suis Miya qui a prit ma main pour prendre place sur le banc qu'elle à choisi. Toujours nerveuse, je continue de mordiller mes lèvres comme je sais si bien le faire dans ce genre de situation. Mais il faut croire que Miya est vraiment trop bonne NSA pour moi puisqu'elle se rend bien vite compte de mon précédent mensonge. Arrêtant immédiatement avec mes lèvres, j'affiche une moue coupable. Je n'aime pas mentir de base, mais je ne vais pas raconter tous mes problèmes à Miya non plus. C'est une ancienne NSA, donc qui c'est ce qu'elle pense réellement de moi ? Et puis même si elle m’appréciait vraiment on n'étais qu'amie, et encore.

« Je... Je suis désolé. Je ne veux pas t'embêter avec mes problèmes. »

Je n'aime pas rendre les gens tristes, surtout pas en mentant mais je ne sais pas, je ne suis pas sûre d'arriver à dire. Puis, la japonaise n'a peut-être pas envie de m'écouter, même si ça me serre le cœur de devoir cacher ça surtout après ce qu'elle vient de me dire.

« On est amie ! Enfin, je crois ? »

Je penche ma tête sur le côté, désireuse de connaître sa réponse, un peu comme une enfant qui demande un bonbon. J'aimerais réellement savoir si elle veut vraiment de moi comme amie, malgré tout. Ce serait bien une des seule NSA avec qui j'aurais encore des contacts.