Oh dear, we are in trouble ...

Il fait beau. Il fait chaud. Il faut sortir~! 
C'est sur ces pensées positives que je suis sortis de chez moi. Alors que je me baladais dans la ville, je me suis rapidement regardé dans une vitrine de magasin et n'ai pu retenir un sourire. Je viens tout juste de changer ma coupe de cheveux ... et leurs couleurs. Je ne suis pas forcément sur que le blond me va, mais j'ai toujours rêver de les avoir de cette couleur. 

J'ai décidé de passer par le parc Heisei. Plutôt tranquille, il permet de rejoindre le centre de Shizen très rapidement. Ça fait un moment que je voulais voir ce quartier. Je n'ai jamais le temps de sortir avec le travail et mes visites nocturnes sur Narakin. Je dois avouer que c'est un plutôt jolie parc. Et je me suis retrouve à flaner sur les allées ombragées oubliant peu à peu le but de ma sortie.

J'ai fini par me retrouvé dans des parties du parc désertes du parc. Il n'y avait vraiment personne dans ces parties. Enfin je pensais qu'il n'y avait personne.


-''Regarde cette fille ! J'ai l'impression de l'avoir déjà vu ... s'éleva une première voix masculine
- C'est pas cette fille ? Tu sais l'agente de la NSA qui a été radié ! D'après les médias, elle a envoyé des dizaines de personnes en prison. rajouta une seconde voix
- Attend j'ai reçu un mail sur sa sur mon smartphone ce matin. Ueyama Miki !
- Voilà, c'est elle ! Viens, on va aller s'amuser'' 

J'ai cru au début qu'ils parler de moi. J'ai vu légèrement en contre bas une femme aux longs cheveux bruns habillé de façon plutôt discrète. Ueyama Miki. Sa faisait longtemps. Et c'était pas plus mal. 
Elle doit être dans une bonne pagaille avec tous le scandal autour d'elle. Bien fait pour elle. Elle dénonce les denshos, elle s'est fait dénoncer par son propre chef. Apprend de tes erreurs, ma vieille. Cependant au lieu de continuer mon chemin, je suis resté sur place.

-''Alors mademoiselle-je-dénonce-mon-voisin, comment sa va ? T'arrive à te regarder dans un miroir ? demanda le premier d'un ton agressif
- A moins que ton ego ne soit trop important pour qu'une simple glace ne puisse capter ta beauté ? continua son ami sur le même ton
- A moins que tu n'en n'ai jamais eu ?
- Un esthéticienne NSA. Cette ville va à sa perte.
- C'est quand même bête ... Il n'y aura jamais personne pour aimer un être humain comme toi. Je me sens un peu désolé pour toi. Mais quand je pense à tous les gens que tu as poignardé dans le dos, j'ai juste envie de te casser la gueule.


Ces mots ont fait écho en moi. Douloureusement écho en moi.

J'avais besoin de sortir ! Rester enfermée chez moi me rendait folle ! Aussi folle que mes insultes, les lettres, les coups et toutes ces autres choses qui me tombaient dessus depuis le message de Terazawa. Au moins, on peux dire qu'il aura réussi une chose avec moi. Me pourrir la vie au moins jusqu'à la fin des temps ! Habillé aussi discrètement que possible, je suis partie vers le parc Heisei. En espérant qu'on ne m'interdise pas aussi de me rendre dans ce lieu. J'avais déjà perdu mon boulot au centre de beauté et je n'en retrouverais certainement pas d'aussi tôt. Je ne pouvais pratiquement plus rien faire dans la ville. Même chez moi, on arrivait à me harceler !

Assise, sur un banc, je regardais dans le vague. Par l'heure matinale, il n'y avait pas encore grand monde dans le parc mais en plus j'avais choisi un des coins les plus désert. Au bout d'une heure de réflexion, qui ne m'avança pas, je me décidais à retourner chez moi. Je voulais voir le moins de personnes possibles... En entendant les voix, je fis comme si de rien n'était mais rien à faire. Ils réussirent à me coincer. Leurs paroles savaient frapper là ou j'aurais mal. Le rappel à l'amour qu'on pourrait me porter me blessa encore plus profondément... La confrontation avec Haruna était encore présente au fond de moi. Comment une nouvelle fois, je l'avais perdue. Sans retour en arrière possible cette fois. Le coup me prit par surprise. Je poussais un cri de douleur en tombant au sol. Ses enfoirés venaient de me frapper au ventre !

Mais il semblerait que certains réflexes restent ancrés dans la mémoire. Tant au termes souvenirs que physique. Inconsciemment, je m'étais relever. Comme quand ils me tapaient il y a sept ans. Mais aujourd'hui... Je n'étais plus la petite fille craintive de cette époque. Oh non ! J'avais des personnes à protéger ! J'avais des erreurs à racheter !Hors de questions de me laisser faire de nouveau !

Je gardais la tête baissée. Je ne répondrais pas aux coups. J'étais un poids plume et face à eux je n'avais aucune chance. Mais qu'il me frappe autant de fois qu'ils veulent, j'avais appris une chose. C'est en se relevant encore et encore qu'on avance dans la vie. C'est en souriant après les pleurs qu'on arrive à faire son deuil. Je ne salirais plus jamais le nom des Ueyama ! Une fois, pas bêtise et naïveté avait largement suffit ! Un nouveau coup, à l'épaule me fit reculer. Mais je restais immobile sans répondre à la violence des deux hommes en face de moi. Je savais le crime que j'avais commis. Je n'oublierais jamais aucuns des visages. Un nouveau coup, suivi d'un autre et d'un autre. Ça me semble sans fin mais je continue de me relever. Encore et encore. Je n'abandnnerais plus. Je les vois de nouveau lever le bras pour me frapper quand quelqu'un se poste devant moi, les arrêtes avant de leur dire qu'ils en ont assez fait et que maintenant ils feraient mieux de dégager pour en laisser aux autres.

C'est une fille décolorée, blonde. Je ne vois même pas qui ça pourrait être. Mais sa voix m'est familière. Quand elle se retourne je met quelques secondes à la reconnaître. En même temps, séparée de ces fidèles mèches bleus et de sa couleur brune, il faut un temps.

- Mariko... Tu veux finir la travail ? Te gêne pas... Après tout, tu ne seras qu'une parmi tant d'autre !

Je n'aimais pas cette fille et je ne l'aime toujours pas. Il y'a des choses qui ne change pas en l'espace de quelques minutes. Pourtant je me suis interposé entre ses agresseurs et elle. Je ne suis même pas sûr de la raison de ce geste. 

J'ai lancé à Miki un de mes plus beau regard lui signifiant de se taire si elle ne voulait pas que je lui casse la gueule avant celle de deux autres. Puis je me suis tournée vers les deux nouveaux amis de l'ex-NSA, des pseudos-denshos plus shinki qu'autre chose, génial.

- ''Vous avez des problèmes ? Je vous ai dit de dégager, faite le !''

Ils se sont regardé pendant un moment avant de sourire bêtement. Génial. Je suis vraiment tombé sur des personnes ayant des problèmes nerveux. C'est ma journée. Avec un peu de chance (ou de la malchance) je vais me faire arrêter par la NSA avant la fin de la journée.

- ''Je crois que t'as pas compris qui tu défendais, blondie ... commença une voix
- Regarde un peu mieux, je suis sûr que tu la reconnaîtra ... continua la seconde
- ... Cette immonde ...
- ... crapule ...
- ... ne méritant que ...
- ... de mesurer le prix des vies qu'elle à ruiner.'' 

Attend. Il m'a appeler comment l'autre ? Blondie ? Moi ? Blondie ?! Mais je vais le ... Ils me parlent de prix de vie ? Ne t'énerve pas Mariko. Ce sont des gentils petits enfants. Il ne faut être gentille avec les enfants. Tout va bien. Ne perd pas ton calme. Respire. Ne les frappe pas.

Il y'a eu un silence. Miki ne bougeait pas. Les deux zigotos souriaient et attendaient patiemment que je me bouge pour finir le travail. Et moi, je me décida à laisser échapper un soupir avant de céder à la tentation de leur répondre.

- '' Le prix d'une vie ? Vous êtes qui pour savoir sa ? Jesus s'est enfin réincarné ? On avait failli l'attendre. Non mais sérieux ? Réveillez-vous. Vous ne savez rien de la vie. Vous vous prenez pour des pseudos hipster alors que vous vivez au chaud chez vos parents. Qu'es ce que vous savez de la merde de la vie ? C'est sûr qu'en fuyant la réalité, la vie est facile. Alors le prix d'une vie ? Vous ne devez même pas savoir la signification de ces mots sans utiliser Google. Vous faites tellement piter. Vous parlez d'amour. C'est beau. Mais avec vos gueules, je suis étonné que vos mères ne vous ai pas abandonné à la naissance. Alors que quelqu'un d'autres que des associations humanitaire vous approche m'étonne. Au fond vous n'êtes que des pauvres types demandant de l'amour. Ne compter pas sur moi pour vous en donnez. Ne compter pas sur moi j'en ai mare des cas soc'. Donc maintenant dégagez. A moins que vous ne voulez que je parle de la chose dans vos frocs qui doivent plus ressembler à des piqûres de moustiques qu'à autre chose...''

Légèrement choqué les deux agresseurs se sont éloigné rapidement me laissant seule avec Miki. Je me suis retournée vers elle.

- ''Et toi qu'es ce que tu foutais là ? demandais je à Miki. Promène toi avec une cible sur ta veste, ça serra plus simple pour ce genre de type !''

Ouah... On peux dire une chose concernant Mariko : elle a une langue acérée ! J'en avais déjà fait les frais mais jamais à ce point ! Ces hommes n'avaient pas de chance. Quoique... C'était plutôt bien fait pour eux. Je ne cillais pas face au regard noir de la femme en face de moi. Me promener avec une cible ? Un sourire désabusé prends place sur mes lèvres !

- Mariko... Tu le fais exprès ou quoi ? Ou que j'aille ce sera comme ça ! Terazawa s'en ai personnellement chargé ! Je n'aurais jamais besoin d'une cible imprimée dans le dos pour être victime de ce genre d'actes ! Et je fais encore ce que je veux ! Si je veux sortir, je sors ! Point barre, affaire réglée ! Maintenant, c'est sympa à toi de m'avoir aider avec ces deux abrutis mais je vais rentrer chez moi maintenant !

Je me détourne d'elle. Je frissonne quand même, quand au loin je vois la silhouette des deux inconnus. Ils ne se seraient jamais arrêter sans Mariko. Je lui dois mon état pas trop déplorable. Alors je me retourne pour la regarder et, toute trace de notre rivalité gommée, je la remercie.

- Merci quand même de les avoir arrêtés ! Je suis déjà pas mal amochée et ils ne semblaient pas vouloir se stopper. Grâce à toi, j'aurais au moins évitez la case hôpital !

Je me demande... Est-ce qu'il m'accepterais ? Je n'en suis même pas sûre ! Mais une chose est certaine, je ne quitterais jamais Ninshinaka.

- Ah et n'espère même pas que je quitte la ville pour échapper à ce genre de type ! Je sais que tu en meurs d'envie mais pour deux raisons, tu va me supporter longtemps. Alors au plaisir de ne pas te revoir de sitôt !

Je me retourne et commence à partir. qu'elle fasse bien ce qu'elle veut, je m'en fous. Néanmoins je lance, comme à mon habitude, une taquinerie à Mariko sans la regarder.

- Le blond te vas bien, mais les mèches bleus correspondaient mieux à ton caractère... Singulier.

Cette fille ! Même quand elle te remercie elle peut pas retenir ces remarques ! Non mais sérieux ! Et pourquoi tout le monde à quelque chose contre mes cheveux ? Quand ils ont des mèches bleus ont me traite d’adolescente faisant un caprice et quand ils sont blonds, on me traite de blondie. Il faudrait savoir !

Attend. Elle est entrain de me laisse en plan sans avoir pris en compte mon conseil. Ok, il était assez bien dissimuler derrière un sarcasme mais c'était pourtant clair : ''Couvre toi, on te reconnait trop facilement''. Mais non mademoiselle fait la difficile. 

Plus important, pourquoi je l'ai aidé ? Je ne sais toujours pas. Pitié ? Je n'ai pas l'impression. Peut être de la compassion. Je suis passé par là. Enfin, je n'avais pas toute la ville voulant ma mort juste une bonne partie des élèves de mon lycée. Peut être que c'était la cause de mon comportement avec Miki. Je ne voulais pas qu'elle passe par ce que j'ai vécu. 

A moins que cela soit à cause de l'aide qu'elle peut apporter à ma cause. Quoi de mieux qu'un ancien agent de la NSA pour vous indiquer tous les petits secrets liée au NSA, l'identité des membres, l'emplacement du QG et les futurs arrestations de densho ?

En attendant, cette idiote s'éloigne et elle va surement se faire de nouveau attaqué. Je vais quand même pas passer la journée à la suivre, j'ai d'autre chose à faire. Que faire ? Et je me souvient soudainement de l’existence de mon sac et de son contenu. Je cours jusqu'à rattraper l'autre idiote et lui glisse sur sa tête la casquette que je gardais au fond de mon sac au cas où. Elle à l'air plutôt surprise. Je me place à quelque mètres devant elle.

- ''Idiote~! Tu n'as jamais appris à comprendre les messages caché dans les sarcasmes ? Tu parles de quitter la ville mais je vois pas vraiment pourquoi tu devrais faire sa. C'est le système qui en tord, pas toi.''

Tout comme il a été pour moi. Je n'ai pu m’empêcher de serrer les poings et de regarder rapidement l'horizon avant de me retourner une nouvelle fois vers elle. Certains mauvais souvenirs ne veulent vraiment pas sortir de ma tête.

- ''Ne fuis quelques chose dont tu peux combattre les fondements. Tu as maintenant les armes pour changer ce qui ne va pas. Fais ta vie, sa ne me regarde pas. Mais n'oublie pas qu'il existe des personnes qui peuvent partager certaines opinions.''

Plus subtil, tu meurs. Si elle ne comprend pas ce message, je ne peux plus rien pour elle. J'ai bien envie de rajouter qu'il y'a une certaine personne que je hais cent fois plus qu'elle mais j'ai bien trop parler de moi pour aujourd'hui. Ce type, je vais le retrouver, et il va souffrir. Il n'aura plus que ces yeux pour pleurer une fois que j'aurais finis avec lui.

Son fou rire me désarçonna. D'une étrange façon je la préférais ainsi qu'entrain de se morfondre sur son pauvre sort. Le problème c'est qu'actuellement elle rigolait à cause de moi. Et je n'aime pas sa.

Passer sa vie à se dissimuler ? Hum~ Je crois qu'elle a pas vraiment compris qu'il y'avait des différence entre les gentils denshos et les véritables denshos. Je vais la laisser sur cette idée encore un petit moment, ça serrais bête qu'elle se rend compte des actions mené par certaines personnes surtout qu'une opération va pas tarder à commencer. Et puis exploser des bâtiments ... Quel densho veut faire ça ? Enfin, c'est les administrations qu'on vise. Il y'a une différence (même si je dois avouer que je ne serais pas contre une petite explosion du coté de la Kempai Tower). Dans tout las cas, elle tournais carrément au ridicule les denshos. Et je n'aime pas ça.

- ''Pense se que tu veux, mais je te pensais honnêtement plus indépendante des avis des autres. Shinki un jour, shinki toujours ... j'imagine. Tu parle de vivre mais tu reste tranquillement chez toi et sors de temps en temps pour te faire tabasser dessus. En effet, jolie vie. Mais ce n'est pas ma définition de vivre. Si pour toi vivre n'est que se laisser porter gentiment par le courant en trouvant du réconfort auprès de ses gentils amis, la vie est pour moi un combat perpétuel contre eux et contre moi. Et ce combat ne peux se faire sans sacrifice, surtout quand l'adversaire se montre impitoyable. Si il le faut, je sacrifirais ma vie, parce que je ne vis plus que pour détruire ce qui m'a détruit il y'a quelques années. Je n'ai pas à avoir pitié d'eux, ils n'ont même regardé quand j'ai tendu la main vers eux. Quoiqu'il arrive, il le mériterons. Car si j'ai méritais ce que j'ai vécu, ils méritent ce qu'ils vont vivre. Le monde est injuste. L'humanité a depuis longtemps perdu ce qui faisait son humanité. Il serait peut être temps que tu te réveille.''

J'ai fouillé rapidement dans mon sac pour trouver un papier et ai attrapé au passage un stylo. J'ai commencer à écrire mon numéro dessus. Elle peut bien faire ce qu'elle veut de ça.

Cette fille ... a un problème auditif. C'est pas possible autrement. A moins qu'à force de discuter avec ces clientes, elle est perdu toutes traces d'intelligence ? Dans tous les cas, je suis resté quelques minutes a la dévisagé, la bouche ouverte. 

- ''Parce que tu crois être la seule dans ce cas ? On voudrait tous être libre, mais on se contente de vivre la nuit, tel des rats ! J’aimerais pouvoir dire à mes parents ce que je fais, ce que j'ai envie, ce que je veux, mais je me la ferme. Je me la ferme parce c'est dangereux. Tu comprend ce mot ? Dan-ger-eux. Ça veux dire qu'il peut il y'avoir à tous moments des gentils agents de NSA pour te prendre par la peau de ton petit cu pour te foutre en prison.''

Je me suis accroupis devant elle pour me retrouver à la même hauteur qu'elle, plongeant mes yeux dans les siens. J'ai l'impression qu'elle a pas compris le message.

- ''Ne confond pas les choses, Miki. Je suis nullement ton amie. Je suis une personne partageant certains points communs avec toi, c'est tout. Si il faut faire quelques mètres avec toi pour détruire certaines choses, je le ferais. Si il faut te faire rencontrer certaines personnes pour avancer dans le bon chemin, je le ferais. Mais je suis nullement une personne que tu peux considérer comme ''ton amie''. Je suis juste une fille perdu dans les méandres de la société ne voulant pas te cracher à la figure.'' 

Je me suis relevé doucement et me suis placé à quelques mètres d'elle en lui tournant le dos. Je n'aime pas être trop proche de personne dont je n'ai pas complètement confiance. Je me rendis compte, un peu en retard, que ce n'est pas en lui parlant ainsi que je pourrais travailler avec elle. Quelle idiote. J'ai besoin d'elle. Vraiment. Que faire ? Pourquoi je suis aussi franche ? Et pourquoi cette fille me fait perdre tous mes moyens ? Je vais devenir folle ...

Il faut que je trouve quelque chose, quelque chose que personne ne sait et qui peut créer quelque chose entre nous. Réfléchis Mariko, réfléchis. Je pourrais lui parler de sa, mais plutôt mourir que de parler lui parler de sa. Elle ne peut pas comprendre. Personne ne le peut. Les larmes arrivent. Elles sont là.
Mariko ne craque pas, c'est pas le moment. Sois forte, comme toujours. Sois une gentille fille, comme toujours. 

- ''Je ... Je ...'' commençais je en me retournant vers elle

Comment j'ai pu devenir aussi infecte ? Comment je peux dire ces mots à une fille qui cherche juste à trouver un peu de réconfort ? Depuis quand je suis devenus aussi calculatrice ? ... Ce n'est pas moi. Si ? Je ne sais plus ... 

J'ai du mal à respirer. J'ai la vision qui se trouble. Ce n'est pas bon. Ce n'est vraiment pas bon. Pas une crise d'angoisse maintenant, surtout devant elle. Pourquoi le passé revient toujours me hanter quand je voudrais l'oublier ?

Je vois au loin Miki se lever et se diriger moi. Je ne suis plus sûr de ce que je vois. De la même façon que je ne sais plus qui je suis. 

Qu'es ce qui se passe avec moi ? Je ne sais pas.
Que faire maintenant ? Je en sais pas.
Qui est Mariko Ito ? Je ne sais pas.

Spoiler:

Les souvenirs sont là. Je ne suis plus de ce monde, je suis dans le passé. Un brouillard tourne autour de moi. J'ai mal à la tête. Je reconnais une salle de classe, une femme arrive et réclame le silence avant de commencer à parler. Je ne vois pas son visage. Qui est elle ? Et c'est en regardant les élèves me dévisagé avec le sourire que je comprend où je suis. 

''-Vous connaissez une Ito Mariko les enfants ? Elle est venu voir la vie scolaire à cause de la perte de son sac. Vous ne l'auriez pas vu ? demanda l’enseignante
- C'est qui ? demanda une voix
- Mais si tu sais, l'autre. lui répondit une autre
- Ah, cette chose ! Son sac, si je l'ai vu ? Peut être bien que oui, peut être bien que non ... 
- Pourquoi elle nous fait chier avec ça ?
- Laisse, elle a pas de fric la coréenne !
- Ils sont pas toujours en dictature dans son pays ?
- Ah si ! C'est surement pour sa qu'elle si soumise ! Si on lui hurle un ordre, elle va le faire comme une brave chienne !
- Faut qu'on essaye à la pause ... de toute façon son sac et depuis longtemps partis en fumée ...''

Les voix continuent à résonner dans ma tête. Je ferme les yeux. Je ne veux plus voir sa. Je sert quelque chose mais je ne sais pas quoi. Je veux rentrer, rentrer à la maison. Des bruits d'oiseaux attirent mon attention. Une voix me parle. J'ouvre difficilement les yeux pour me rendre compte que je suis dans un parc et dans les bras d'une brune. 

Tout me revient. Les relous qui voulait se faire la Miki. Cette dernière qui me dit d'aller me faire voir. La discussion un peu houleuse. Et ... le début de ma crise d'angoisse.

Je la pousse. Je n'ai pas besoin de sa pitié. Elle me regarde un peu surprise.  Je regarde ailleurs géner. Elle se relève et me tend sa main pour m'aider. 

- ''N-Ne me touche pas !'' sifflais je 

Je me suis relever par mes propres moyens comme une grande fille. Pour éviter son regard, je me suis dépoussiéré mes vêtements. Pourquoi cela devait m'arriver maintenant ? Et surtout pourquoi devant elle ? Pourquoi tant de haine ? La seule personne dont je ne voulais avoir faire l'aire faible ...

- ''Je ... Désoler ...'' m'excusais-je piteusement

Je me suis retrouver, je ne sais comment, assise à l'ombre d'un arbre. Tu me parle de ne pas ressentir de pitié mais dans ton cœur et des tes actions, je ne sens que sa. Tu me complimente, dit m’admirer, mais tu ne sais rien de moi. Tu continue en me parlant de respect. Laisse moi rire, ce mot est vide de sens pour moi depuis bien longtemps. J'ai l'impression de parler une langue et toi une autre.

Au fond, nous ne sommes plus sur les mêmes longueurs d'ondes. Peut être que nous n'avons jamais été sur les mêmes ondes.

Je me racle la gorge et me lève une nouvelle fois. C'est toi qui devrais mordre la poussière, pas moi. Tu as l'air d'attendre une réponse. Je n'ai pas envie de te la donner. J'ai juste envie de rentrer chez moi et de brûler les quelques photos qui me reste de mon passée.

- ''Ces épreuves m'ont marqué dans le bon sens, la bonne blague. Soufflais je doucement en espérant qu'elle ne l'entende pas.''

Je commence à m’énerver. Je le sens.
Je m’éloigne d'elle et tente de me calmer avec des exercice de respiration. Ça marche moyen-moyen.

Je me tourne vers elle pour pouvoir lui faire une nouvelle fois face.

- ''J'ai 21 ans, tout juste 3 ans de moins que toi. Alors pourquoi sommes nous si différentes ? ''

Les vieilles habitudes reviennent en force. Désolé pour toi, Miki, mais si tu veux t'approcher plus prêt de moi, il faudra que tu passe au travers de mes défenses.

Je n'ai plus grand chose à lui dire. Comme toujours, j'ai envie de dire. Je la vois s'éloigner de moi. Peut être définitivement ? Je ne sais pas. Le destin nous offre des choses étranges qu'il prend le soin de nous laisser pour mieux nous l'arracher. Il est en quelques sortes cruels. En tous cas, je le pense ainsi.

Se souviendra t-elle de ma proposition ? Se souviendra t-elle de cet accident ? Je ne sais pas.

Je n'ai pas envie de devenir dépendante d'elle, pourtant, pourtant j'ai l'impression qu'elle va devenir importante pour moi. J'aimerais me tromper. Dans quelle direction je me dirige avec elle ? Amitié ? Haine ? Je ne suis plus sûr de rien.

C'est accompagné de mes pensées mélancolique que continue mon chemin. Mes pas me dirige innocemment chez moi, comme pour me protéger. N'es ce pas trop facile de faire sa ? J'ai toujours refuser de fuir après ce que j'ai vécu, ce n'est surement pas maintenant que je vais commencer. Pourtant je suis retourné chez moi, cherché des vieilles photos de l'époque du lycée et me suis laisser sombrer dans la mélancolie. Si j'avais pris la peine de prendre son numéro, j'aurais pu lui envoyer un message, l'air de rien, pour lui demander si elle était bien rentrée chez elle. Malheureusement je ne l'ai pas fait.

Nos chemins se sont une fois de plus croisée aujourd'hui. Vont-ils le refaire prochainement ?

Spoiler: