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 Don't worry ! Dad is here ▬

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Kawaguchi Ren» I ❤ Nishinaka
Kawaguchi Ren
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Mer 22 Juil - 21:54
     
Ren avait décidé de suivre les conseils de Kyohei aujourd'hui.

Il voulait premièrement téléphoner à son amie pour prendre de ses nouvelles, lui en donner et raconter n'importe quoi, sauf qu'il ne remettait plus la main sur ce maudit téléphone. Cette machine avait le don de disparaître dans les moments où il en avait le plus besoin. Ca devait faire exprès, une sorte de malédiction, ensorcellement ou quelque chose comme ça.
Ou alors il était juste parano et perdait son téléphone tout seul comme le grand garçon qu'il était. C'était déjà plus probable..

Après plusieurs minutes de recherche dans son appartement, il avait abandonné l'idée d'utiliser son portable. Il avait trouvé une meilleure idée, il allait lui faire la surprise !

Quittant son appartement le sourire aux lèvres, il se rendit directement dans le supermarché le plus proche. Il allait lui ramener quelque chose à manger. Des fruits, quelques légumes, un peu riz. Oh et puis deux ou trois bouteilles d'eau. C'était important de s'hydrater, surtout qu'il faisait chaud. Arrivant près de la caisse, il s'arrêta quelques secondes devant les magazines. Il réfléchit un instant avant d'en piocher deux au hasard et de les mettre dans son petit panier. Ca allait lui faire de la lecture, donc lui changer les idées. Et puis parfois il y avait des jeux, et c'était drôle, les jeux.
Fier de ses petits achats, il partit donc tout déposer à la caisse. Il paya et récupéra ses articles dans un sachet.

Plutôt d'humeur joyeuse, il se mit à fredonner faiblement une chanson dont il inventait la mélodie au fur et à mesure de ses pas. Il ne savait pas d'où venait sa bonne humeur mais elle était bien là.
Soudainement, il s'arrêta devant ses pas. Il contempla la vitrine devant laquelle il venait de se stopper. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il pénétra dans la petite bâtisse.
Quelques minutes plus tard et un autre sachet plein de pâtisseries au chocolat, il repartit en direction de chez son amie. Il savait qu'elle adorait ça, elle allait se régaler !

Arrivé devant la porte de son amie, brandissant fièrement les sachets dans le vide, son sourire ne s'effaça pas. Il espérait qu'en le voyant de bonne humeur, Harumi oublie tous ses soucis. C'était sans doute un peu idiot de penser ça, mais il espérait sincèrement que ça puisse aider son amie.

Habitué à venir ici, il ne prit ni le temps de toquer, ni le temps de sonner. Il entra directement dans l'appartement, lâchant un petit « Coucou c'est moi ~ » dans la vide. Evidemment, personne ne vint lui sauter dans les bras, c'est pas comme si Harumi était restée derrière la porte toute la journée en attendant qu'il entre.

« Harumiiii, t'es là ? », lâcha-t-il doucement tout se déchaussant, « Je t'ai apporté à manger, à boire, à lire et.. à manger »

Les sourcils froncés, il regarda les sachets qu'il tenait en main. Il aurait peut-être dû prendre plus de bouteilles d'eau. Tant pis, il pourrait y retourner.

« Harumi ? T'es là ? », répéta-t-il une seconde fois, « Je suis dans la cuisine, je range tout. Mais t'es là ? Harumi ? Ca va ? Tu dors ? T'es sous la douche ? T'es pas bien ? Tu t'es faite mal ? Tu es... où ? »

Une question à la fois ce serait bien, merci. Surtout que la plupart d'entre elles n'était pas logique.
Il devait vraiment arrêter de se faire du souci s'il n'obtenait pas une réponse rapide, il allait vraiment finir par avoir des cheveux blancs...

« Ah oh, coucou toi », dit-il en fixant le chat de son ami du coin de l’œil, « Elle est où ta maîtresse ? »

Comme si le chat pouvait répondre, idiot !
Il alla alors dans la cuisine et rangea tous les articles rapidement. Il fit alors un petit tour du propriétaire à la recherche de la demoiselle, et enfin, il la trouva. Un faible « Oh t'es là » quitta précipitamment ses lèvres alors qu'il s'avançant lentement vers son amie.

« Tiens, régale-toi », dit-il dans un sourire doux.

Voilà. Elle n'avait plus à s'inquiéter ni rien, Papa était là.
Hagio Harumi» I ❤ Nishinaka
Hagio Harumi
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Ven 24 Juil - 11:36
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Allongée sur mon lit mon corps entier me fait mal, malgré cela depuis que mes yeux se sont ouverts ce matin, j’ai une folle envie de faire la fête. Ho bien sur mes ennuies n’étaient certainement pas à 100% terminé mais c’était déjà un bon début. Pour le coup je dois vraiment une fière chandelle à Kyohei et à Ren, j’aurais souhaité ne pas lui en devoir une mais sur ce coup-ci je n’ai finalement rien à redire. Après tout dieu sans dans quel état on m’aurait retrouvé s’il n’était pas intervenu ….

A cette pensée mon regard glisse doucement sur mon tronc découvert. Ce n’est vraiment pas joli à voir, un horrible hématome violacé s’était propagé durant la nuit et tout en l’observant je priais pour que je n’aie rien de cassé …. Peut-être allais-je devoir me décider à passer à l’hôpital ….

Ho sa pourrait attendre fini-je par me convaincre dans un faible soupire qui me fit cependant grimacer. Il allait tout de même falloir que j’évite de bouger, de rire, de soupirer, de …. Oui bon en gros rester dans un état végétatif pendant quelque jour … Attrapant alors mon portable, j’envoie un rapide texto pour prévenir mon travail que je serais dans l’impossibilité de travailler pendant quelque jour avant de le laisser mollement tomber à côté de moi.

Et maintenant que faire ? Mon ventre commence à crier famine mais je n’ai vraiment pas le courage de me lever …. Observant ma chambre durant quelque minute je fini par opter pour une solution simple et efficace. Attrapant mes écouteurs qui traînent sur la table de nuit, je les branches à mon portable et lance la musique. Au moins ça arrivera à faire passer le temps un peu plus vite sans que je ne m’en rende compte.

Les yeux fermé, écoutant de la musique qui me donne envie de danser, je ne fais pas le moins du monde attention à ce qui peux se passer. Pour la première fois depuis très longtemps, je pouvais me reposer pleinement sans avoir constamment peur de me faire surveiller. Cette sensation est tellement agréable que je regrette finalement de ne pas en avoir parlé plutôt. Il est vrai qu’en parler à Ren n’était cependant pas la meilleure chose qu’il soit, l’amitié qu’il me porte est tellement grande qu’il a fini par se mettre dans des états pas possibles au point de devoir en parler à Kyohei….

Pour le coup je me sens un peu coupable de lui avoir fait subir ça …. Je devrais certainement lui dire qu’il n’y a plus de quoi s’inquiéter, sans bien sûr, lui expliquer entièrement les évènements de la veille.

Coupant alors ma musique pour pouvoir l’appeler, une voix se fait soudain entendre dans mon appartement, me redressant alors faiblement, les sens aux aguets, je t’en l’oreille. J’ai vraiment été assez stupide pour laisser ma porte ouvert ? Qu’es ce que j’avais fait une fois que Kyohei est parti hier soir ? Je suis restée un moment dans le canapé et puis …. J’ai été me couchée sans fermer la porte …. Bien joué Harumi…

Soupirant à nouveau en me rendant compte de ma stupidité, je m’aperçois soudain qu’il n’y a finalement pas de quoi s’inquiéter. Il n’y a qu’une personne au monde pour me poser autant de question à la seconde et entrer sans frapper. Finalement donc plus besoin de l’appeler, reposant mon portable, je m’extirpe tant bien que mal et non sans douleur de mon lit. J’attrape rapidement un haut, parce que oui hier je n’ai eu que la force de l’enlever sans en mettre un autre pour dormir et me dirige vers mon salon. Je tombe finalement assez rapidement sur mon ami qui croise mon regard au moment même où j’enfile mon haut.

-«  Ren tu tombes bien je meurs de faim » lui répondis-je dans un tendre sourire avant de lui attraper la main pour nous conduire dans la cuisine en cachant tant bien que mal que souffre atrocement.

-«  Je suis trop contente de te voir, tu n’as même pas idée »

Honnêtement, je ne sais pas trop bien comment aborder le sujet qui le tourmente tant. Je ne peux pas lui parler ouvertement de Kyohei sans lui mettre la puce à l’oreille sur sa profession mais je ne peux pas non plus ne rien lui dire. Je peux voir rien qu’en le regardant que par ma faute il a passé de mauvaise nuit, m’arrêtant alors je me retourne vers lui l’air moins joyeux.

-«  Ren tu penses à dormir hein ? Je ne voudrais pas que tu tombes malade par ma faute …. Je te préviens que si par ma faute tu te ronges les sangs c’est moi qui vais venir jouer la maman poule chez toi»
Kawaguchi Ren» I ❤ Nishinaka
Kawaguchi Ren
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Sam 25 Juil - 21:44
     
Ha Harumi~ Heureusement qu'il n'était pas simplement un accro des câlins sinon il l'aurait probablement déjà gentiment étouffé dans ses bras. Il était heureux de la voix, même s'il se doutait qu'un soupçon d'inquiétude peignai son visage. Allait-elle bien ? L'homme la tourmentait-il encore ? Devait-elle se reposer ? L'avait-il réveillée ? Apparemment non... du moins il n'en avait pas l'impression.
Il ne pouvait s'empêcher de l'observer, presque comme un père inquisiteur. Le moindre de ses mouvements, le moindre de ses gestes était à présent étudier par ses soins.

Il la suivit docilement jusqu'à la cuisine, un sourire tendre aux lèvres. Bien. Elle avait faim. Il était où le tablier ? Ils étaient les ingrédients ? Les ustensiles ? Elle était où la recette ? Il devait faire quoi d'ailleurs ? Il lui ferait un délicieux repas, qui lui redonnerait assez d'énergie pour le supporter encore un petit moment.

Son sourire s'agrandit à la phrase de son amie. Lui aussi était content de la revoir. Ca se voyait... un peu trop. Alors qu'il partait dans ses pensées, à essayer de savoir ce qu'il allait lui faire à manger, il plongea ses prunelles dans celles de sa camarade quand elle continua de parler.
Lui ? Dormir ? Bien sûr que oui ! Il n'y avait pas meilleur que lui pour dormir. Si elle lui disait de dormir là, tout de suite, maintenant, il le ferait. Pas qu'il était épuisé au point d'en tomber comme une feuille morte, non, il était assez bien reposé.

Un fin sourire doux vint lentement s'écraser ses lèvres. Elle était tellement adorable à s'inquiéter pour lui. Sauf que ce n'était pas pour lui qu'elle devait s'inquiéter, mais pour elle. Elle semblait plus détendue que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, néanmoins, un léger doute et une grande inquiétude coulaient tout de même dans ses veines. Et si elle faisait semblant d'aller bien ? Et si elle allait toujours mal ?

« T'en fais pas pour moi », déclara-t-il lentement, « Je vais bien »

Et puis, ce n'était pas de ça qu'elle devait s'inquiéter. Si lui passait ses nuits à tester les 4 coins de son lit, ce n'était ni grave ni important. Mais Harumi, c'était différent. Elle vivait quelque chose de très épuisant, autant moralement que physiquement.
Son regard devint soudainement moins pétillant de bonheur alors qu'il repensait à leur dernière conversation. Comment les choses se passaient-elles depuis ? Harumi connaissait-elle toujours les mêmes soucis au travail ? Et cet homme, continuait-il toujours d'en faire sa marionnette ?

« Tu vas bien toi ? »

Ce n'était pas s'il était essentiellement venu pour ça.
Bon, il était aussi venu pour lui tenir compagnie et lui changer les idées. Mais l'idée générale était de savoir si elle allait mieux ou non. Si elle répondait que non, il n'aurait d'autre choix que de la secouer pour avoir le nom de celui qui la torturait, histoire d'aller lui souhaiter une bonne journée avec un bon coup de pelle. Ou de hache. Il hésitait encore. Mine de rien, c'était lourd, une pelle ! Et pas tellement discret...  La hache, il pouvait toujours la cacher dans un grand sac.

« Ca se passe comment au travail ? », demanda-t-il, toute trace de sourire ayant disparu de son visage, « Est-ce qu'il t'embête encore ? »

Il plongea ses prunelles dans les siennes. Elle n'avait d'intérêt à lui mentir de toute façon, puisqu'elle savait qu'il pouvait deviner lorsqu'elle ment. Alors pourquoi prendrait-elle ce risque ? A part pour le rassurer. Mais si elle lui mentait, ça ne le rassurerait pas, au contraire.

« Tu me le dirais hein, s'il s'était passé quelque chose de grave ou quoi ? », oui bien sûr qu'elle lui dirait... n'est-ce pas ?, « D'ailleurs j'ai pensé à un truc. Tu peux pas en parler à un de tes supérieurs ou je sais pas quoi. Ca se passe comment là-bas ? T'as bien un patron non ? Ce patron, il peut pas le virer, ou le mettre dans une boîte et l'expédier à l'autre bout du monde ? »

Ce n'était pas comme s'il allait tourner autour du pot pendant trois heures. Il préférait demander ce qui le tracassait tout de suite.

« Je vais te préparer quelque chose à manger. Tu as des préférences ou j'improvise ? »

Il le faisait bien ça, improviser. Enfin quelques fois.
Indiquant la chaise à son amie, il l'invita à s'asseoir, un fin sourire aux lèvres. Il retroussa doucement les manches, prêt à exécuter le moindre de ses désirs.

« Raconte-moi, je t'écoute », lâcha-t-il tout en regardant ce qu'il y avait dans le frigo.

Elle avait le temps de lui expliquer tout ce qu'il se passait pendant qu'il lui préparait quelque chose. Bon compromis non ?
Hagio Harumi» I ❤ Nishinaka
Hagio Harumi
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Dim 26 Juil - 12:31
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Je ne dois pas m’en faire ? Facile à dire ça, c’est comme si moi je lui demandais de ne pas se faire du souci pour moi. Il sait très bien que c’est mission impossible pour lui comme pour moi, on tient bien trop l’un à l’autre pour ne pas s’en faire. Bon c’est vrai qu’il semble contente de me voir, bon d’accord ce n’est pas très étonnent mais ça fait du bien de le voir sour….ire… Une minute, pourquoi il fait cette tête tout à coup ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Il ne va pas bien ? Il me cache quelque chose ?

Stop, stop, relax, il n’y a aucune raison qu’il lui soi arriver quelque chose, alors souffle un bon coup et détend toi.  Le connaissant il doit tout simplement une nouvelle fois ruminer ce que je lui ai avoué la dernière fois. Bon c’est normal, si j’étais à sa place je ferais pareil mais toute de même il ne doit pas se rendre malade pour ça.

M’apprêtant donc à lui répondre que tout va bien pour moi, histoire de le rassurer, je n’ai finalement même pas l’occasion d’ouvrir les lèvres qu’il enchaine déjà avec d’autre question. Celui-là alors, un vrai moulin à parole, quand il s’inquiète comme ça impossible de l’arrêter.

J’essaye encore une ou deux fois de lui répondre mais je laisse rapidement tomber et me contente de le regardez un petit sourire amusé sur les lèvres. Il est vraiment incroyable, si seulement il me laissait lui répondre il pourrait avoir qu’il n’y a plus raison de s’inquiéter autant. Mais bon je ne peux pas lui en vouloir, sa fait partie de sa personnalité et ça le rend tellement adorable que je n’ai même pas la force de venir appuyer sur ses joues pour le stopper.

Attendant donc sagement qu’il ait terminé sa tirade, je suis finalement ravie d’entendre qu’il va enfin me faire à manger. Non pas que je n’attends que ça, je suis simplement contente car cela veut enfin dire que je vais pouvoir tout lui expliquer calmement. Enfin tous … on s’entend bien … Hors de question de lui parler de Kyohei et son sauvetage.

-«  Je vais bien ne t’en fais donc pas » lâchais-je finalement en observant la chaise qu’il m’avait désigné il y a de ça quelque seconde. Je sais très bien que théoriquement je devrais faire ce qu’il m’a demandé mais j’ai déjà du mal à respirer sans avoir mal alors m’assoir ….

-«  Pour le repas ne te tracasse pas trop la tête, le plus important pour moi c’est de passer un moment avec toi »

L’option de la chaise étant écarté, je m’appuie faiblement sur la table. Ne rien lui cacher sauf ma blessure voilà le but de ma journée aujourd’hui. Je n’aime pas lui mentir, et il le sait d’ailleurs parfaitement, mais si je n’ai pas envie de me retrouver à l’hôpital n’ai pas vraiment le choix.

-«  Pour ce qui est du travail, ça commence à aller mieux. Seulement si j’en parle à mes supérieures je vais devoir leur avouer qu’une personne est au courant pour moi. Enfin …. Deux à présent …. Et c’est la dernière chose que je souhaite… »

Bien évidement j’avais longuement envisagé cette solution, seulement j’étais certain que si mon secret venait à se savoir au niveau de mes supérieurs, j’allais vivre un enfer encore pire que celui que je vis en ce moment

-«  Mais sérieusement tu n’as plus à t’en faire. Un collègue m’aide à régler la situation donc surtout ne te fais plus de soucis, ça va finir par s’arranger. »

Voilà parfait, lui dire la vérité en omettant certain détail, ainsi il verra que je ne lui mens pas et je n’aurais pas à lui dire pour Kyohei et ma blessure.

-«  Bon alors,  tu vas me faire quoi de bon à manger ? »
Kawaguchi Ren» I ❤ Nishinaka
Kawaguchi Ren
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Dim 26 Juil - 14:10
     
Elle disait qu'elle allait bien. C'était vrai ça ? C'était pas un gros mensonge ? Fixant son amie durant quelques secondes, il tenta de deviner si elle lui disait la vérité. Finalement capable de dire qu'elle ne mentait pas, il se concentra à nouveau dans sa quête d'ingrédients dans le frigo. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui préparer...
La tête toujours plongée dans le frigo, il ne put s'empêcher de sourire en entendant la phrase de son amie. Elle était vraiment trop gentille. Piochant quelques ingrédients ici et là, il déposa le tout sur le plan de travail, avant de se mettre à fouiller gentiment dans les meubles pour trouver les accessoires qu'il lui fallait.
Oui, il faisait peut-être un peu trop comme chez lui. Il regardait Harumi de temps en temps, pendant qu'il cherchait un couteau ou autre chose, pour vérifier que ça ne la dérangeait pas qu'il se permette de chercher tout par lui-même comme ça.

Il posa lentement un couteau sur le plan de travail à côté des légumes, et se tourna vers son amie quand elle lui dit qu'il n'avait plus à s'en faire. Mais plus à s'en faire comme... plus du tout plus du tout, ou juste comme plus s'en faire, comme ça, tout simplement ? Parce qu'il y avait une différence entre les deux. Du moins, Ren y voyait une différence.

Commençant à couper les légumes qu'il avait devant lui, ses lèvres se pincèrent doucement alors que la question de son amie se répétait inlassablement dans sa tête. C'était une bonne question. Il allait lui mettre une bonne note, elle en posait toujours des bonnes.
Il ouvrit la bouche, avant de la refermer pour finalement la rouvrir... pour soupirer faiblement. Ses doigts s’exécutaient en silence, tranchant le légume en petites rondelles.

« Je sais pas encore... », répondit-il sincèrement, « Je sais pas ce que je te fais à manger mais j'te le fais »

D'accord ce n'était pas la chose la plus rassurante qu'il pouvait dire, mais ce n'était pas non plus catastrophique. Il allait s'en sortir avec un plat simple, et bon !
Continuant de couper ses légumes avec trop de soin et trop de lenteur pour être vrai, il jetait des regards vers Harumi tous les 4 ou 5 coups de couteau. Pourquoi ne s'asseyait-elle pas ? Elle boudait sa chaise ? Ou sa chaise la boudait, au choix. Il avait laissé traîner quelque chose dessus et elle ne pouvait pas s'asseoir ? Il vérifia rapidement mais non, il n'y avait rien.

Il resta silencieux durant plusieurs minutes, faisant attention à couper ses légumes avec minutie. Il coupait très certainement trop de légumes mais tant pis. Ils allaient pouvoir manger ensemble et passer du temps ensemble et il allait pouvoir rester avec elle et surveiller que tout aillait bien. Et puis à force de voir ces légumes, il commençait à avoir faim aussi.

Mais finalement, trop de questions lui brûlaient les lèvres.

« Un collègue t'a aidé alors ? C'était qui ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Comment il a fait ? L'autre vient plus t'embêter depuis ? T'es sûre qu'il viendra plus ? Et s'il revient, ton collègue sera là pour te soutenir au moins ? Tu seras pas seule contre lui hein ? C'est quoi le nom de ton collègue au pire ? J'pourrais l'appeler pour lui dire de rester avec toi », dit-il sans se laisser le temps de respirer.

Il se comportait peut-être un peu trop comme un parent. Si un jour il serait père, il serait ce genre de père tellement protecteur envers son enfant qu'il l'enferma dans sa cave pour son propre bien. Enfin non, pas à la cave... le grenier, c'était mieux.

« Tu peux pas me donner le nom de ton collègue, je sais, mais eh, j'ai essayé au moins », lâcha-t-il dans un rire léger, « J'aurais voulu le remercier de vive voix »

Et d'avoir fait ce que lui, n'avait pu faire.

Il continua ensuite de préparer son plat, gardant ses lèvres scellées pour rester concentré sur ce qu'il faisait. Mais ce n'était pas parce qu'il ne parlait pas, qu'il ne réfléchissait pas.
Il était content que quelqu'un ait aidé Harumi. Il aurait bien voulu le faire, il aurait absolument tout fait pour l'aider, mais au vu de la situation, il n'avait pas pu faire grand chose. Enfin si. La seule chose qu'il avait été capable de faire avait été de se confier à quelqu'un.
Heureusement que Kyohei avait été là.
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Dim 26 Juil - 15:08
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Observant en silence Ren se mettre à la tâche, le fait qu’il m’annonce qu’il ne sait toujours pas ce qu’il est en train de préparer ne me stresse pas autre mesure. Bon c’est vrai, ce n’est pas spécialement rassurant à entendre, mais mon ami se débrouille suffisamment bien en cuisine que pour ne pas me faire un plat horrible. Et puis en plus de cela ce n’est pas comme si les légumes ne se mariaient avec rien. En y réfléchissant bien, je devais même encore avoir de la viande quelque part dans mon frigo et si mon souvenir était bon c’est très certainement du poulet …. Il doit également me rester du riez donc ….. Hmmm ….. Pourquoi pas des Yakitori ? C’est assez simple à faire et en plus de ça suffisamment nutritif mais pas trop non plus pour avoir de la place pour le dessert.

Énumérant alors dans ma tête tous les ingrédients dont nous allions avoir besoin en essayant de faire abstraction des regards de mon ami. Je décide finalement que ce n’est pas une mauvaise idée, m’apprêtant donc à avertir mon ami de mon idée, je me fais rapidement couper une nouvelle fois dans mon élan. Voilà donc pourquoi il était soudainement si silencieux à me jeter des regards toute les 5 secondes, mon pauvre petit chou était encore tourmenter par cette histoire … Bon c’est normal qu’il ne passe pas si facilement à autre chose après tout ce que je lui avais avoué mais pour le coup il pouvait vraiment me faire confiance…. Tout allait bien se passer.

Évidement le fait que je lui dise simplement qu’un collègue m’aide ne lui suffit pas, je sais qu’il a besoin de détail et je peux le comprendre. Par chance, Ren sait parfaitement que, bien que je lui aie avoué faire partie de la NSA, cela ne veut pas dire pour autant que je suis prête à balancer mes compagnons… Enfin, compagnons est un grand mot mais l’idée est là même.

-«  Ne t’en fais donc pas, je lui ai parlé de toi et il sait à quel point tu lui es reconnaissant. »

Voilà avec ça j’espère qu’il n’y pensera plus trop. Me détachant alors de la table, je m’approche d’avantage de mon ami et lui vole une rondelle de carotte avant de lui sourire tendrement

-« Tu peux lui faire confiance, il sera suffisamment avec moi pour m’aider quand j’en ai besoin. Et puis hier soir, il a bien fait comprendre à ce type qu’il avait intérêt à se calme. Alors relax Ren-chou » Dis-je finalement en appuyant gentiment sur sa joue avec l’un de mes doigts en le gratifiant d’un magnifique sourire.

Quand je l’entends poser autant de question, je regrette parfois de lui avoir avoué autant de chose à mon sujet. Au bien sûr, il y a encore de nombreuse chose qu’il ne sait pas sur moi cependant je n’arrête pas de penser qu’il se sentait tellement mal qu’il a fini par aller en parler à Kyohei. Pour qu’il en arrive à ce stage, j’ai dû lui causer beaucoup de tracas et je m’en veux énormément pour ça. Voilà pourquoi aujourd’hui quoi qu’il m’en coute je veux qu’il retrouve son sourire en partant d’ici.

-«  Tu sais quoi ? Je crois que j’ai trouvé ce que l’on va manger »

Fouillant alors rapidement dans mon frigo, je mets assez rapidement la main sur ce fameux poulet et le tend à mon ami avec un nouveau sourire aux lèvres.

-«  Ça te va des Yakitori ? »

Me doutant qu’il ne va pas spécialement dire non à un bon morceau de viande. Je tends ma main vers le haut en direction d’un placard ou se trouve les casseroles et poiles. Malheureuses, ayant oublié un instant ma blessure, je m’arrête subitement dans mon mouvement en grimaçant fortement. Ma main se porte alors instinctivement sur mes cotes tandis que mon regard se pose sur Ren.

-«  Douleur musculaire …. Je me suis trop entrainée hier … »

Espérant de toute mes forces qu’il va croire à ça, je ramené délicatement ma main le long de mon corps et essaye tant bien que mal de lui sourire malgré la douleur aigue qui parcourt tout mon torse.

-«  Je ne sais pas pourquoi je m’entête à faire de la boxe, ce genre de chose fini toujours par arriver tellement je suis maladroite. »
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Dim 26 Juil - 16:58
     
Pouvait-il vraiment faire confiance à ce sauveur ? Il ne le connaissait pas. Il ne savait pas qui c'était. Il ne savait pas s'il appréciait Harumi au point de rester avec elle jusqu'à ce toute cette histoire se finisse enfin. Il ne savait rien de lui.. pourtant, il avait envie d'essayer. Il pouvait lui faire un peu confiance après tout, non ? Il avait tout de même aidé Harumi. Et s'il l'avait aidé, il ne pouvait être quelqu'un de mauvais.
Du moins, Ren voulait penser cela.

Il rit doucement en sentant son doigt contre sa joue. Il l'observa un moment. Un immense sourire vint étirer ses lèvres en voyant celui que Harumi portait à ses lèvres. Il préférait la voir ainsi, souriante. Il continua de la regarder quelques secondes, des petites étincelles dans les yeux. Il se sentait fier comme un coq. Il la prenait presque pour sa fille qui avait eu une bonne note et dont il était terriblement fier.

Il continuait son découpage de légumes, laissant un petit « Mm ? » résonner au fond de sa gorge. Il ne releva pas la tête mais la hocha vivement à la proposition de son amie. Des yakitori ! C'était parfait. Il ne pouvait pas dire non en plus. Rien que le nom lui donnait l'eau à la bouche.
Voulant lui dire qu'elle venait d'avoir une très bonne idée, il tourna la tête vers elle. Il ouvrit la bouche mais la referma bien rapidement. C'était quoi cette grimace de douleur sur son visage ? Il posa rapidement son couteau, s'avançant légèrement vers son amie, prêt à aider si elle avait besoin d'aide pour se tenir debout ou autre chose.
Douleur musculaire ? Fronçant les sourcils, il posa lentement ses mains sur ses hanches. Douleur musculaire à cause de la boxe ? Mouais. Et lui, il était l'homme le plus riche en Papouasie. Il ne fallait pas non plus le prendre pour une branche de bambou.

Même si en réfléchissant, l'excuse de la boxe n'était peut-être inventée de toute pièce.

« Comment tu t'es fait ça ? Ton sac de frappe s'est violemment retourné contre toi ? »

La révolte des sacs de frappe, un film d'action, bientôt dans vos salles ! Ou pas.

« Tu t'es entraîné avec quelqu'un qui a tapé trop fort ? C'était qui ? PapaRen va le taper »

Il se retrouverait à l'hôpital plus vite qu'il ne le fallait, au moins l'intention était là. Il n'était pas non plus très crédible en disant cela, hein.

Prenant doucement son amie par les épaules, il la fit quitter la pièce. Il la fit aller dans sa chambre où il lui indiqua le lit. Elle allait rester couchée, et se reposer. Pas question qu'elle aide dans la préparation de la recette. Il pouvait le faire tout seul.

« Allonges-toi, je m'occupe du reste »

Il lui offrit un sourire doux et tendre avant d'aller tapoter sur le matelas avec douceur. De toute manière, il n'allait pas la laisser rester debout alors qu'elle avait mal. Il allait s'occuper d'elle, lui faire à manger et veiller à ce qu'elle se repose comme il le fallait.

Pourquoi Harumi n'avait-elle rien dit ? Pourquoi n'avait-elle pas montré qu'elle avait mal ? Pour ne pas l'inquiéter sans doute. Sauf que là, c'était le contraire qui se passait. Il était mort d'inquiétude. Les traits de son visage étaient légèrement tirés alors qu'il se pinçait doucement les lèvres. Il voulait lui demander ce qui s'était réellement passé, quand, comment, pourquoi, où... Il voulait savoir ce qu'il lui arrivait, si sa douleur était liée à l'homme qui l'avait tant harcelé, si le problème était bel et bien réglé.
Ou n'avait-ce rien à voir avec son souci avec l'autre agent ? Ce n'était peut-être pas lié.

Il passa rapidement une main sur son visage avant de quitter la pièce. Il allait continuer à faire le repas, ça lui changerait. Mais avant.. il fit rapidement demi-tour et fixa Harumi quelques secondes avant de parler.

« Tu veux que je te donne quelques anti-douleurs ? Tu en as, ou tu veux que j'aille en chercher vite fait ? »

Il parcourrait la ville entière pour elle si elle le lui demandait. Mais pour cela, il fallait justement qu'elle le lui demande.
Se penchant quelque peu, il déposa un rapide baiser sur le front de la jeune femme avant de lui murmurer un rapide « Et ne bouge surtout pas, d'accord ? »
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Dim 26 Juil - 21:21
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Et voilà, ce que je voulais évitez est finalement arrivez, je suis malgré moi forcé à me reposer dans ma chambre. J’aurais bien voulu lui dire que oui effectivement c’est mon sac de frappe qui m’avait sauvagement attaqué, seulement le faite que Ren ai enchaine directement avec un « Tu t'es entraîné avec quelqu'un qui a tapé trop fort ? » m’avait finalement complètement coupé dans mon élan, me décrochant carrément une moue boudeuse sur le visage. Il n’était finalement pas bien loin de la réalité et c’est surement pour ça que je ne suis pas arrivée à l’empêcher de me conduire, de force, dans ma chambre. Maudite douleur, elle ne pouvait pas me faire ce genre de coup tordu à un autre moment ? Non, il avait fallu qu’elle surgisse juste au moment où je me trouvais à côté de Ren. Et puis moi aussi, qu’est-ce que j’ai à mettre toujours tout en hauteur, je n’aurais pas pu laisser une poêle trainer, histoire de l’avoir directement sous la main…. Et puis bien sur je ne peux pas me contenter de rester sagement dans ma chambre, il faut en plus que je m’allonge. Bon je sais qu’il fait tout ça pour moi, mais le problème est que si je m’allonge je ne sors plus de mon lit de toute la journée.

Observant un instant mon dit lit, je ne peux finalement pas me résoudre à m’allonger et cela malgré le fait que Ren tapote gentiment dessus pour m’encourager à m’y installer. Fessant tout de même preuve de bonne foi, je m’approche de celui-ci avant de poser mon regard sur mon ami qui, au lieu de retourner en cuisine, s’est finalement arrêter en chemin pour me demander si j’ai besoin d’antidouleur.

-«  Ca va aller, j’en ai dans ma chambre ne t’inquiète pas. »

Et c’est sur mots, probablement rassuré, que mon meilleur ami décide finalement de m’abandonner complétement pour rejoindre rapidement la cuisine. Soupirant d’agacement de me retrouver une nouvelle fois dans ma chambre, je la parcours du regard à la recherche d’une quelconque occupation. Malheureuse où que mon regard se poser, rien ne trouve finalement grâce à mes yeux. Je n’ai ni envie de lire, ni envie d’écouter de la musique et encore moins le désire de regarder mon plafond en silence. La seule chose d’on j’ai véritablement envie c’est de passé un moment agréable avec Ren et ça peut importer ma douleur. C’est donc finalement après quelque second seulement d’hésitation que je sors de ma chambre déterminée. Après tous, il ne peut pas non plus m’empêcher de rester avec lui si j’en ai envie…Si ? Et bien finalement il faut croire que si, puisqu’à peine revenue dans la cuisine son regard se pose sur moi, et je peux y lire sans problème qu’il est hors de question de ne pas me reposer.

-«  Mais Ren ça va je t’assure »

Mes mots ne dure cependant pas atteindre les oreilles de mon ami car sans une ni deux, il pose à nouveau ses mains sur mes épaules, direction la chambre à coucher.

-«  Mais heuuuuu, j’ai l’impression d’être une enfant qu’on puni » dis-je en râlant tout en arrivant une nouvelle fois dans ma chambre. Et voilà retours à la case départ …. Posant alors à nouveau mon regard dans celui de Ren, il n’a finalement rien besoin de me dire pour que je comprenne le fond de sa pensée

-« ça va, ça va, j’ai compris, je me repose et je ne bouge pas d’ici…. »

Avec lui inutile de discuter quand il a une idée en tête, il est aussi têtu qu’une mule. Bon certes cela fait son charme et c’est ça qui le rend si attendrissant mais parfois c’est vraiment frustrant de ne pas arriver à le faire changer d’avis…

Soupirant alors à nouveau, il ne me reste finalement plus cas attendre sagement dans ma chambre. Trouvant donc malgré moi de quoi m’occuper pendant de bonne minute, je décide d’inspecter cette fameuse blessure de plus près.  Me plaçant devant mon miroir, je soulève alors délicatement mon haut pour laisser apparaitre d’horrible tache composé d’un mélange de jaune, de vert et de mauve. Il n’y a rien à dire ce n’est vraiment pas beau à voir, jamais je n’aurais pu penser que des coups puisse laisser d’aussi vilaine blessure…

-«  Tu m’étonnes que j’ai mal en respirant » soufflais-je faiblement en appuyant légèrement dessus. Seulement ce que je n’ai pas prévu c’est que même un faible frôlement pouvait me faire mal, grimaçant alors une nouvelle fois de douleur je ne peux retenir un «  Itai » sortir de mes lèvres.

Avec un truc aussi immense il allait certainement me falloir une bonne grosse semaine avant d’arriver à nouveau à me mouvoir normalement. J’allais très certainement devoir éviter de travailler pendant quelque jour si je veux éviter d’empirer les choses.

Finalement perdu dans la contemplation de ma blessure, essayant tant bien que mal de mesurer entièrement l’ampleur des dégâts, un bruit attire soudain mon attention. Certaine qu’il doit s’agir de mon chat, je remonte légèrement mon regard dans le miroir. Seulement au lieu de se poser sur un petit chat tout mignon, ceux si se posèrent sur le regard, en panique, de mon ami.

-«  C’était un très méchant sac de box hein….. »

Pour le coup, pas sûr qu’utiliser la plaisanterie allait réussir à dédramatiser la situation.

-«  Ren par pitié ne panique pas, je vais tout t’expliquer »
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Lun 27 Juil - 13:33
     
S'occupant avec concentration et détermination de son plat, Ren remarqua tout de même son amie. Il la regarda plusieurs secondes, d'un regard qui se voulait légèrement autoritaire mais doux.
C'était quoi ça, une petite rébellion ? Non, non, il était pas d'accord. Au lit, et tout de suite ! Il se doutait bien que ça ne devait pas être facile pour elle de rester allongée dans son lit toute la journée, sans rien faire. Mais il n'avait pas d'autres solutions. Il était hors de question de la laisser faire quoi que ce soit, de l'aider ou autre, alors qu'elle avait des « douleurs musculaires ». Il avait toujours un peu de mal à croire, mais soit.

Secouant légèrement la tête aux paroles de Harumi, il reposa ses mains sur ses épaules et l'emmena avec douceur dans sa chambre. A l'entente de sa plainte, il ne put s'empêcher de rire. Non, il ne la punissait pas, même si ça en avait tout l'air. Il faisait juste tout son maximum pour qu'elle aille bien. Il pouvait paraître un peu trop protecteur envers elle, et il se demandait si ça ne la dérangeait pas parfois. Elle devait avoir envie de le secouer ou de lui balancer quelque chose dessus... mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il voulait qu'elle aille bien, qu'elle n'ait pas mal. S'il pouvait, il demanderait à la douleur de se transférer sur lui pour la laisser tranquille, mais ce n'était pas possible. Alors il improvisait autrement.
Hochant fièrement la tête en entendant que son amie était d'accord pour rester dans sa chambre et se reposer, un sourire orna ses lèvres. Il repartit aussitôt dans la cuisine pour continuer sa préparation.

Il recommença là où il s'était arrêté, jetant plusieurs regards vers la porte. Il voulait être sûr qu'Harumi ne tente pas le Diable et ne vienne pas le rejoindre. Finalement, au bout de plusieurs minutes, rien n'avait bougé et son amie semblait toujours être dans sa chambre. Parfait.

Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé, mais il avait enfin fini. Posant le tout sur un plateau qui traînait par là, il le porta afin de l'apporter à son amie. Fredonnant doucement le long du couloir, il arriva enfin à la porte de sa chambre. Il voulut lui dire que c'était prêt, qu'elle pouvait manger et prendre des forces, mais ses mots se bloquèrent dans sa gorge en voyant cet immense bleu sur le corps de Harumi.

Paniqué, ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme. Et il paniqua encore plus en l'écoutant. Elle voulait vraiment lui faire croire qu'un sac pouvait faire ça !? Et lui, alors il était quoi ? Une pousse d'herbe ?!! Et en plus elle lui demandait de ne pas paniquer. Mais elle le connaissait, il savait qu'il allait paniquait. Ou plutôt qu'il paniquait, parce que c'était trop tard, la panique, le stress et la peur, ils étaient tous là.

« Mais mais mais », lâcha-t-il rapidement en posant le plateau sur la table de chevet en s'approchant de son amie, « Qu'est-ce qu'il s'est passé Harumi ? »

Il lui lança un regard presque désespéré alors qu'il ne savait plus où mettre ses mains.

« Et me parle plus de ce sac de frappe, par pitié... Qui t'as fait ça ? », demanda-t-il, même s'il craignait un peu de savoir la vérité, « Tu devrais aller voir un médecin. T'as vu le bleu que tu as ? Faut que tu fasses des radios, des irm, des examens, des... quelque chose ! »

Bon allez, Ren, respire. Inspire. Expire. Non. Inspire. Non, expire. Comment ça marche déjà ce truc ?

« Je t'accompagne à l'hôpital. Ils sauront mieux t'aider là-bas. Ils te donneront les médicaments et les soins dont tu as besoin »

Il regarda tout autour d'eux, à la recherche d'un sac quelconque pour y mettre quelques affaires. Vu sa blessure, elle allait certainement rester quelques jours dans une chambre à l'hôpital non ? Enfin, de toute manière, il resterait avec elle, il ne la laisserait pas seule pour affronter ça.

« On va mettre quelques affaires dans un sac. Et on ira à l'hôpital, d'accord ? »

Il se doutait qu'elle allait dire non. Lui-même dans son sac aurait dit non. Il aurait refusé et se serait entêté à ne pas aller à l'hôpital. Sauf que là, ça ne le concernait pas, ça concernait son amie. Il ne voulait pas non plus la forcer, mais il ne pouvait pas juste lui dire que ce n'était pas grave, qu'elle allait guérir comme par miracle. Non, là, il avait besoin d'entendre l'avis d'un médecin pour être sûr qu'elle ne risquait rien, et pour savoir ce qu'elle avait exactement.
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Mar 28 Juil - 13:35
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Non, non, nonnnnn  ….. Trop tard …. A l’instant même où mon ami se met à bafouiller je sais que ce que j’avais mis tant de mal à éviter allait se produire. Regardant mon ami avec plein de désespoir de le voir se mettre dans des états pas possible, il ne me reste à présent plus cas le calmer du mieux que je peux. Enfin ça allait être plus compliqué que prévu parce que l’entendre parler de médecin me fait rapidement comprendre qu’il ne va pas me laisser tranquille de sitôt.

-«  Ren je …..Mais tu …. »

Impossible d’en placer une, sa panique est bien trop grande … Seulement cette fois-ci, il est hors de question que je le laisse en faire qu’à sa tête. Si je le laisse partir trop loin, je vais bientôt me retrouver dans une ambulance, attachée à un lit où dieu sait quoi encore.

-«  Ren, Ren , ren , dis-je en lui attrapant gentiment les mains pour éviter qu’il ne continue à gesticuler dans tous les sens à la recherche d’un sac pour empaqueter mes affaires. Calme toi deux secondes tu veux. »

Ne lui laissant pas l’occasion de protester, je viens l’assoir sur mon lit sans lui lâcher les mains. Avec un papa poule comme lui on n’est jamais assez trop prudent, il serait prêt à appeler l’armer ou les forces marines pour m’obliger à aller à l’hôpital.

-«  Oublie le médecin et l’hôpital, c’est normal que ce n’est pas beau à voir c’est arrivé hier soir … »

Pour le coup je ne peux plus y échapper, je vais belle et bien devoir lui raconter ma mésaventure et mon sauvetage …. Et moi qui voulait lui éviter de paniquer c’est complètement raté, d’autant plus qu’il doit bien se douter de ce qu’il sait passé. Soupirant faiblement pour éviter de me faire mal, je viens m’assoir à ses côtés avant de porter une main à sa joue pour la lui caresser.

-«  Je te t’assure que je vais bien, je n’ai jamais été aussi bien depuis très longtemps même. »

Bon c’est difficile à croire quand on voit l’hématome sur mon torse et c’est encore plus difficile à croire quand on se prénom Ren mais j’espère que par mon geste et mon tendre regard il arrive à percevoir qu’il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter.

-«  J’ai eu du mal à rédiger un dossier hier soir, il était tard, je n’avais pas l’esprit à ça et ça ne lui a pas plus… Il sait mis en colère et ….. »

Pas besoin de lui expliquer la suite je pense qu’il a compris, et si je peux éviter de lui raconter ce passage en détail je préfère le faire pour éviter une éventuelle autre crise de panique.

-«  C’est vrai que ça aurait pu mal se passé je ne vais pas te mentir mais ça c’est bien passé au final puisque je suis là …. Mon collège dont je t’ai parlé plutôt c’est lui qui m’est venu en aide. C’est pour ça que je t’ai dit qu’il sait à quel point tu lui es reconnaissant …. Je t’assure que tu n’as plus de soucis à te faire... »

Lui souriant tendrement, je viens rapidement lui déposer un baiser sur le front avant d’enfin lui lâcher les mains.

-«  Ça va ? Rassuré ? On peut manger maintenant ? Parce que je t’assure que je meurs de faim… »

Oui, oui la transition est nulle et il ne va certainement pas changer de sujet aussi rapidement mais bon … Au moins j’aurais essayé. Qui ne t’ente rien n’a rien comme dis le proverbe.
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Mar 28 Juil - 16:40
     
Se calmer ? Lui ? La bonne blague. Comment pouvait-il être calme après avoir vu ça ?
Il observa un moment les mains de son ami qui retenaient les siennes, avant de l'implorer du regard de le libérer. Allez. Une bouille de chien battu. On pouvait pas lui résistait non ? Eh bah si. Elle ne lâchait pas. Qui allait préparer son sac alors, hein ? Qui allait appeler l'hôpital, le médecin, hein ?

Ses yeux s'ouvrirent en grand alors qu'un léger souffle glissa sur ses lèvres. Hier soir ? Ca s'était passé hier soir ? Pendant que lui avait sagement regardé la télé affalé sur son canapé, Harumi se faisait taper dessus ? Mais.. pourquoi ?
Respirer. Doucement. Calmement. Plus facile à dire qu'à faire. Oh et puis, respirer posément, c'était pas utile de toute façon.
Il releva lentement la tête vers son amie, son regard implorant toujours collé au visage alors qu'il faisait trembler sa lèvre inférieure d'une manière un peu trop dramatique pour être vraie. Elle allait bien flancher non ? Elle allait bien être d'accord pour aller à l'hôpital et tout, non ?
La phrase de son amie lui confirma l'inverse et une petite mine boudeuse secoua son visage. C'était vraiment pas du juste tout ça...

La main de son amie sur sa joue le fit sourire alors que son regard se plongeait dans le sien. Sourire qui fut remplacé par un petit froncement de sourcils. Elle allait bien ? Mouais... Ca l'étonnait, vu la taille de son bleu. Il plissa alors quelque peu les mots mais se reprit bien vite d'être sérieux alors qu'il l'écoutait attentivement. Il ne loupait pas un mot, rien du tout. Il lui était reconnaissant de tout lui dire. Il connaissait maintenant les détails et les pièces du puzzle se mettaient mieux en place dans sa tête.
Bien, il avait raison depuis le début, ce n'était pas une attaque violente d'un sac de frappe frustré de pas pouvoir se venger.
Au fur et à mesure des paroles de Harumi, les yeux de Ren se baissaient vers sa blessure. Il ne comprenait pas pourquoi il l'avait frappé. Comment pouvait-on frapper quelqu'un comme Harumi ? Elle était la gentillesse incarnée. C'était tout bonnement impossible de lui faire du mal, et pourtant... cette vermine lui avait prouvé qu'il existait plus lâche que lui en ce bas monde. S'en prendre à elle... Non mais vraiment. Soupirant à cette pensée, il secoua légèrement la tête avant de replonger ses prunelles dans celles de son amie.
Mais au moins, quelqu'un lui était venu en aide. Il aimerait vraiment remercier ce collègue de vive voix. Il lui était redevable pour avoir sauvé son amie. Malheureusement, il ne pouvait pas le lui dire... Dommage.

Il ne dit rien pendant plusieurs secondes, la jaugeant tout simplement du regard. Si elle mentait sur le fait d'aller bien, il le saurait. Il le saurait n'est-ce pas ? Oui il arriverait à le deviner. Il la fixa, sans rien dire.
Il n'allait pas crier haut et fort que oui, il était rassuré, parce qu'il ne l'était pas. Il l'était un peu plus qu'avant mais pas totalement non plus. Il avait tout de même peur pour la santé de Harumi. L'hôpital alors ? Non ? Toujours pas ? Roh.

« T'es sûre et certaine que ça va ? J'veux dire... Ca m'inquiète quand même de savoir que tu as ce bleu et de pas t'emmener à l'hôpital »

Il se pinça doucement les lèvres avant de se lever lentement. Il récupéra le plateau sur lequel se trouvait la nourriture et observa ce dernier un instant. Devait-il vraiment laisser tomber pour une fois ? Pouvait-il le faire, d'ailleurs ? Son regard se porta à nouveau sur Harumi, un fin sourire fit apparition sur ses lèvres. Il n'allait pas la forcer de toute façon. Il allait lui faire confiance. Il n'allait pas la supplier d'aller à l'hôpital, mais par contre...

« Promets-moi au moins d'aller voir un médecin. S'il te plaît... ? »

Un petit sourire doux, les yeux larmoyants, la tête penchée sur le côté. Il était trop mignon qu'elle lui dise non. Non ?

« Tu me diras quand tu iras en voir un. Et tu me diras ce qu'il t'a dit. S'il te dit d'aller à l'hôpital, et comme t'as pas l'air d'avoir très envie d'y aller, dis-lui que... je sais pas, t'as ton infirmier perso ? »

Lui qui avait toujours voulu être médecin... c'était pas un peu ironique tout ça ? Le destin se moquait bien de lui.

« Allez, mange », déclara-t-il en posant délicatement le plateau sur les cuisses de son amie.

Il se pencha lentement, déposant un doux baiser sur son crâne avant de lui sourire. Il prit ensuite à nouveau place à ses côtés sur le lit tout s'étirant. La vaisselle pouvait bien attendre un peu...  

« Ha. Tu l'entends ? », demanda-t-il en tendant l'oreille, « Là. Juste à l'instant, t'as pas entendu ? », continua-t-il, quelque peu perplexe que Harumi n'entende rien, « Ton canapé. Il m'appelle. Il me dit de rester là ce soir. Et comme je veux pas le vexer, j'vais dire oui, hein »

Nan, on lui retirait pas son costume de Papa poule aussi facilement.
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Jeu 30 Juil - 14:16
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Posant mon regard sur Ren, je ne peux décidément pas lui résister. Sérieusement comment voulez –vous dire non à un garçon aussi adorable ? D’autant plus qu’il utilise les grands moyens pour être certain que je fasse exactement ce doit-il a envie, il est tellement à croquer avec son petit regard larmoyant.

-« Je te le promets »

Cette idée ne me plait pas mais il le sait que je suis faible avec lui alors inutile de lutter plus longtemps. J’ai déjà dit non pour l’hôpital je ne peux pas non plus refuser d’aller voir un médecin, surtout que si je refuse il ne va pas arrêter de s’inquiéter…. Alors bon, je vais lui faire plaisir et aller voir un docteur …. Peut-être pas demain mais j’irais ….

En tous cas mon ami me connait bien, il sait à quel point je n’aime pas rester clouer au lit, je ne peux donc pas m’empêcher de lui sourire en l’entendant me déclarer que si besoin il pouvait être mon infirmier. Je suis certaine qu’il serait parfait dans ce rôle, certainement même bien plus qui si je suis à l’hôpital …. C’est le genre d’infirmier qui ne me quitterait pas de toute la journée pour être certain que je respecte scrupuleusement les consignes du docteur. En soi une personne que l’on a rapidement envie d’étrangler, du moins si ça n’avait pas été une personne aussi précieuse. Ce genre de comportement, que Ren adopte assez souvent avec moi, est devenu tellement habituel que je ne peux même plus lui en vouloir, bien au contraire d’ailleurs, me faire dorloter ainsi par lui j’adore ça, grâce à ça j’ai au moins l’occasion de voir plus longtemps son visage si adorable.

-« De toute façon je ne voudrais pas d’un autre infirmier pour s’occuper de moi »

Lui souriant tendrement pour appuyer ma phrase, je m’empare finalement d’une brochette lorsqu’il me pose le plateau sur mes jambes. Pour le coup heureusement qu’il est là, jamais je n’aurais eu le courage de me faire à manger et encore moins un tel plat. Dégustant donc un Yakitori, je ne peux pas empêcher de lâcher un soupire de satisfaction. Seulement mon regard se reporte rapidement sur mon ami. Entendu ? Entendu quoi ? Je n’entends rien moi …. D’ailleurs cela doit se voir assez facilement sur mon visage car je n’ai pas pu m’empêcher de porter un regard interloqué sur Ren.

-« Je n’entends rien moi …. »

C’est moi ou lui qui est devenu complètement fou ? Je suis certaine de n’avoir rien entendu pourtant … Tendant alors l’oreille plus attentivement sans le lâcher du regard, un rire sors soudainement de mes lèvres. C’était donc ça, celui-là il est vraiment incroyable. Posant rapidement ma brochette sur l’assiette, je pose le plateau au sol avant de me tourner un peu plus vers mon ami.

-« Ren attend j’entends autre chose, dis-je en laissant la place à quelque minute de silence, c’est mon lit, il dit qu’il est plus confortable et que tu dois l’essayer »

Sur c’est mots et sans lui laisser l’occasion de protester, je me jette alors gentiment sur mon ami pour le coucher sur mon lit en rigolant. Je le connais, je sais que quoi que je dise il va vouloir aller sur le canapé seulement cette fois-ci hors de question qu’il se tue le dos à dormir dessus.

-« Alors ? Mon lit à raison non ? Tu vas devoir dormir avec moi cette nuit sinon il ne sera pas contente et je ne pourrais pas fermer l’œil de la nuit ».

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Jeu 30 Juil - 21:52
     
Agitant quelque peu sa tête façon pub pour un shampoing, il posa sa main sur sa joue et feinta de rougir. Ouaaaais, il le savait, il serait le meilleur infirmier au monde. Plus doué que n'importe qui, plus doué que le meilleur des meilleurs des meil... Oui enfin, il devait arrêter de prendre ses rêves pour une réalité.
Il serait le genre d'infirmier à s'angoisser pour chacun de ses gestes, surtout si la personne dont il devait prendre soin était Harumi. Il aurait peur de mal faire les choses, ou de lui faire mal sans le faire exprès... Mais au moins, il serait aux petits soins pour elle, il lui ferait, donnerait, apporterait, créerait absolument tout et n'importe quoi. La preuve, si elle lui demandait de lui rapprocher la lune pour pouvoir mieux la voir, il se débrouillerait mais il ferait son maximum pour la lui rapprocher. C'était un exemple démesuré ; c'était plus pour montrer jusqu'où il serait prêt à aller pour elle.

Ne pouvant s'empêcher de rire avec son amie, il se trouvait lui-même idiot. Mais bon, il était mignon, hein, on allait surtout retenir ça.
Il avait toujours cette manie sublime de s'inventer chez les gens. Il le faisait tellement bien qu'on remarquait presque pas qu'il squattait comme ça, discrètement. Puis il savait que Harumi ne dirait pas non, techniquement.
Il s'arrêta subitement de rire quand son amie lui dit avoir entendu quelque chose. Il plissa les yeux et tenta d'écouter le moindre bruit. Il arqua un sourcil, pourquoi n'entendait-il rien ?
Et puis à nouveau, un rire quitta ses lèvres. Si on le lui demandait, il ne serait pas capable de dire lequel des deux était le plus fou. C'était pour ça qu'ils s'entendaient aussi bien sans doute.

Harumi le fit lentement aller en arrière et il se laissa tomber lentement, le rire aux lèvres. Il ne pouvait s'empêcher de rire en s'apercevant qu'ils devaient ressembler à des gamins. Ils étaient à nouveau tombés en enfance, s'amusant et rigolant à partir d'un tout petit rien. Mais n'était-ce pas cela qui faisait leurs charmes à tous les deux ?

Observant son amie d'un regard mi-perplexe, mi-amusé, une esquisse prit place sur ses lèvres. Il s'allongea le plus confortablement possible, veillant à ce que son amie soit bien installée d'abord. Puis il contempla le plafond pendant de longues. Un rire léger lui échappa finalement alors qu'il tournait la tête vers la jeune femme.

« Mh mh, il a raison ton lit. Il est vraiment confortable », lâcha-t-il en tapotant doucement le matelas, « Mais je voudrais pas te déranger. Il faut que tu te reposes »

Enfin il disait ça, mais il n'avait toujours pas bougé. Harumi connaissait ses faiblesses et un lit confortable faisait parti de la longue liste.
Il gonfla rapidement les joues avant de laisser une moue légèrement boude imprégnait les traits de son visage. C'était vraiment trop injuste qu'elle utilise un argument de choc comme ça. Et contre lui en plus ! Injustice.
Cependant il savait que Harumi serait capable de le traîner de nouveau dans le lit pour qu'il dorme sur un matelas confortable et non sur son canapé. Elle aussi était plutôt mère poule quand elle s'y mettait ; pas qu'il s'en plaignait cela dit.

« Bon, d'accooooord », céda-t-il un peu trop rapidement, « Je dors dans le lit ce soir. Mais hésite pas à me pousser si jamais je te fais mal ou prend trop de place ou je sais pas trop quoi »

Techniquement, il ne prenait pas beaucoup de place. Et techniquement encore, il ne bougeait pas trop durant la nuit. Mais on n'était jamais assez trop prudent n'est-ce pas ?

« Par contre je vais aller ranger ta cuisine avant de penser à dormir. Ca nous évitera d'y penser demain matin »

Souriant à son amie, il quitta sa douce place.

« Je reviens vite, promis ! »

Le pire ? Il n'avait pas menti. Il n'avait jamais rangé une cuisine aussi vite de sa vie.
 
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