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Tachibana Kyohei» Admin ◘ I ♥ Every
Tachibana Kyohei
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Let's go for the adventure ! • | Goomcugq


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Ven 28 Aoû - 13:15
     

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Yui ne devait probablement comprendre ce qui se passait dans la tête de son mari. Mais ça faisait déjà quelques jours que celui-ci mettait plus de distance que d’habitude, qu’il l’ignorait et restait bref lorsqu’il parlait. Est-ce qu’il allait mieux ? Non. Disons qu’il essayait de faire avec ses problèmes et s’il avait besoin de sa femme, il n’était plus question de lui faire part de quoi que ce soit. Et sa fierté là-dedans, on y pensait ? Ce n’était pas facile et il avait même recommencé à retourner dormir sur le canapé dans la nuit après un énième cauchemar. Avant, il arrivait à estomper quelque peu ses craintes grâce à sa compagne contre laquelle le jeune homme pouvait se rapprocher. Sauf qu’il n’avait plus envie de ça, il n’aimait pas qu’on se moque de lui ainsi. Peut-être qu’il était en train d’exagérer, qu’il se montait la tête pour rien cependant tout le monde sait à quel point les hommes peuvent être idiots dés que leur égo est mis en péril. Kyohei répondrait que ce n’était pas pareil, qu’il avait juste été déçu et qu’il avait toujours cet affreux complexe qu’on le déteste, qu’on le rejette sans qu’il ne comprenne pourquoi. C’était stupide seulement s’il avait réussi à changer avec le temps, des traces du passé persistent à rester indélébiles. Cela faisait malheureusement partie de sa personnalité et il n’avait pas aimé voir son épouse en compagnie de quelqu’un d’autre que lui. Jaloux ? Peut-être qu’il l’était aussi finalement... Après tout, on parlait de sa femme, pas de celle d’un autre.

Tout cela datait d’il y a plusieurs jours en arrière désormais. Yui lui avait proposé d’aller à la fête foraine cependant le jeune homme avait aussitôt refusé. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait mais avec sa blessure il devait faire attention puis il avait repris le travail récemment alors des dossiers à étudier, il en avait des tas. S’il aurait aimé se détendre un peu, il n’avait pu se le permettre, s’excusant auprès de la demoiselle qui lui avait paru compréhensive sur le coup. Elle était censée y aller seul. Et pourtant, lorsqu’il avait fini tout ce qu’il avait à faire, qu’il s’était décidé à la rejoindre ne serait-ce que pour lui tenir compagnie, il l’avait vu avec cet homme. Nakamura Hiroki. Kyohei n’avait pu expliquer les sentiments ressentis à cet instant mais malgré lui, ça l’avait blessé. Il avait commencé à émettre des tas d’hypothèses dans son esprit. Yui en avait peut-être marre de lui, depuis qu’ils étaient mariés, ils n’avaient pu faire grand chose... Il l’ennuyait probablement et elle n’avait pas osé lui dire. Puisqu’il lui était impossible d’aller à la foire, elle avait trouvé un remplaçant et qui savait si elle ne déciderait pas de le quitter pour quelqu’un qui lui ressemble plus. Quelqu’un qui arrêterait de s’inquiéter sans cesse pour elle à cause des activités un peu folle qu’elle avait en tête, quelqu’un qui serait moins derrière elle, quelqu’un de plus valide. Le magicien aurait pu lui parler de tout ça, lui dire tout ce qu’il avait sur le coeur et que s’il était autant gênant à ses yeux, elle n’avait qu’à le lui déclarer mais encore une fois, il n’était pas ce genre d’individu qui parlait de ses tracas. Jouer aux grincheux semblait être plus intéressant de toute façon. Au point où ils en étaient, ça ne pouvait pas être pire. Idiot jusqu’au bout. Mais il ne s’appellerait pas Kyohei s’il n’était pas un brin stupide n’est-ce pas ?

Du haut de sa plateforme, le garçon regarda le vide en-dessous de lui, ne pouvant s’empêcher de trouver cela excitant alors qu’après avoir froncé les sourcils à son épouse, il s’était élancé sur cette tyrolienne. Il se surprenait lui-même d’avoir cette envie d’adrénaline cependant ça lui faisait un bien fou même s’il ne le déclarerait pas à voix haute. Normalement, il ne devrait même pas être là. Hors le coup de la fête foraine lui avait servi de leçon et il n’était pas question de refuser une nouvelle activité que sa femme lui proposait. Surtout que ça l’attirait réellement et qu’il avait eu envie d’essayer. Ce n’était pas dangereux. Ils étaient attachés et bien entourés, ça ne devrait pas poser de problèmes. Avec son bras lui n’aurait pas du être si inconscient cependant au final, il en avait assez de se priver de tout. Cela ne serait jamais pire que ce qu’il avait subi jusque là, il pouvait se détendre et profiter. Tant pis si ça faisait mal. Le plus douloureux était ces images qui le hantaient chaque jour, chaque soir et que le garçon ne parvenait pas à effacer de sa tête. Là, en pleine nature, entouré par tous ses arbres avec cette odeur agréable que dégageait la forêt et cette sensation qui lui soulevait le coeur, Kyohei ne pouvait demander mieux. Il ne songeait à rien si ce n’était à cette adrénaline qui était terrifiante mais qui était si parfaite.

- Tu veux faire quel parcours maintenant ? Demanda-t-il à Yui qui venait de le rejoindre après cette descente d’enfer.

Pourtant, ce n’était que l’échauffement. Ils avaient commencé par le plus simple en guise d’entraînement et le magicien ignorait réellement s’il supporterait les autres toutefois il ne se plaindrait pas, les faisant sans broncher. Même le noir si elle le désirait. Il avait envie de prouver que lui aussi était capable de beaucoup de choses, du moment que ce n’était pas trop dangereux et irresponsables.

- Moi, je te suis, allez !

Il afficha un fin sourire sur ses dires, essayant de ne pas paraître trop détaché. Ils étaient là pour s’amuser après tout bien que malgré tout, il lui était difficile de faire comme si de rien était. Cet idiot, s’il savait.  


© me'ow
Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
Tachibana Yui
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Ven 28 Aoû - 15:33
     
Cela faisait quelques jours que plus rien ne tournait rond à l'appartement. Pourquoi ? Même Yui ne le savait pas. Le seul qui devait être au courant, c'était son cher et tendre, mais il refusait d'en parler. Tout du moins, le peu qu'il disait, il ne parlait pas de son souci.
Il dormait sur le canapé le soir, laissant Yui seule dans le lit. Il ne parlait plus beaucoup, laissant Yui faire parfois la conversation, heureusement qu'elle avait des choses à dire. Une certaine distance s'était à nouveau installée entre eux, et Yui faisait de son mieux pour le comblait quelque fois.

Le premier jour, elle avait pensé que Kyohei avait eu une mauvaise journée et était donc de mauvaise humeur. Cela pouvant arriver à n'importe qui, n'importe où et n'importe quand, Yui ne releva pas et laissa la journée se terminer. Elle avait donc pensé que le lendemain, tout irait mieux. Faux. Le lendemain, ce fut la même chose. Et le jour d'après. Et encore après. Et après... Bref, c'était donc bien comme ça depuis quelques jours déjà.
Elle pensait d'ailleurs l'avoir tapé dans la nuit, sans le faire exprès, pour qu'il l'évite ainsi, mais n'étant pas très agitée en dormant, Yui doutait fortement que le problème vienne de là. Non, ça devait être autre chose...

Mais cet « autre chose » était bien difficile à cerner quand ce très cher Monsieur Tachibana n'en parlait pas ! C'était bien joli d'avoir des soucis dans un couple, mais il fallait en parler pour régler le problème. Hors non, le jeune homme préférait bouder dans son coin.
Peut-être en avait-il assez d'elle ? Elle n'était pas assez féminine, trop « garçon » par moments, en plus de sale et fort caractère. Rien de tout cela ne l'aidait à se faire apprécier. Pourtant, elle avait cru que lui au moins pouvait l'apprécier pour cela. Cela dit, il était hors de question pour elle de se faire à cette idée. De toute manière, elle ne partirait pas avant d'avoir des explications dignes de ce nom. Elle pensait mériter au moins ça.

Quand elle rentrait du travail, elle glissait rapidement un « Je suis là » avant de filer sous la douche et de finir ses soirées sur son ordinateur ou sa tablette. Et pour combler son manque affectif, il y avait heureusement Black et Sou qui restaient étrangement toujours collés à elle. C'était un peu réconfortant au fond, elle ne faisait pas fuir tout le monde, c'était déjà ça de pris.
Voulant tirer cette situation au clair le plus rapidement possible, elle s'était dit qu'une petite sortie ne pouvait pas leur faire du mal.

C'était pour cette raison qu'elle se retrouvait là, à quelques mètres du sol. Elle avait surprise que Kyohei accepte. Elle avait cru qu'il dirait non avant de partir dans son coin pour faire son Caliméro, mais non. Il avait accepté. Et pour le moment, ça avait l'air de bien lui plaire.
Les mains sur ses hanches, elle l'observait descendre, un fin sourire aux lèvres. Ca allait sans doute lui faire du bien. Et puis l'air frais était toujours très agréable ici. A elle aussi, ça lui ferait du bien d'ailleurs.
Une fois son mari en bas, ce fut à son tour. Elle s'élança rapidement, impatiente comme jamais. L'air vint lui frapper le visage alors que ses cheveux virevoltaient dans tous les sens. Un sourire, plus grand cette fois, vint étirer ses lèvres alors que son regard monta lentement vers le ciel. C'était encore mieux de le regarder de cette façon.  Elle en profita pour fermer les paupières quelques secondes, savourant la fraîcheur du lieu et surtout le calme qui l'entourait.
Arrivée en bas, elle observa un moment les alentours tout en rejoignant son époux. Elle le regarda alors et se pinça les lèvres, faisant mine de réfléchir. De son côté, Kyohei semblait enchanté à l'idée de la suivre n'importe où ; honnêtement, elle était déjà prête à attaquer le parcours le plus difficile, mais elle voulait laisser à Kyohei le temps d'apprécier cette journée.
Alors elle opta pour la suite : la passerelle. C'était pas très compliqué et en plus, on avait généralement une belle vue.

Elle emboîta alors le pas à son époux et partit donc en direction de la dite passerelle. Elle se rendit le plus rapidement possible sur la petite plateforme.

« Je commence ! »

Ni une ni deux, elle commença à avancer, planche par planche. Elle ne regardait même pas où elle mettait les pieds et préférait profiter de la vue que la nature lui offrait gentiment. Elle sourit doucement, trouvant l'endroit vraiment calme et merveilleux. Les arbres étaient majestueusement magnifiques, et le vert de leurs feuilles donnait une impression de sérénité.

« Et voilàààà ~ », chantonna-t-elle en arrivant au bout, « A ton tour ! »

Elle resta alors là, regardant Kyohei faire la même chose qu'elle. Malgré le sourire sur ses lèvres, ou bien l'enthousiasme que ses paroles laissaient parfois transpirer, elle avait un peu du mal à réellement profiter de l'instant. C'était comme si quelque chose la bloquait, l'empêchant tout simplement de savourer tout ceci à sa juste valeur. Et pourtant, elle chérissait les moments qu'elle passait en haut d'un arbre ; aujourd'hui la situation était juste différente.

Remontant distraitement son regard vers Kyohei qui venait de la rejoindre, elle le fixa un moment sans rien dire avant de tenter un sourire. Puis elle baissa quelque peu les yeux avant de se mettre à la recherche de leur prochain obstacle.

« Tu as envie de faire quoi ? », demanda-t-elle, « Il y a les rondins », dit-elle en les désignant du doigt, « C'est assez fun à faire. Mais bon, c'est facile »

Elle haussa faiblement les épaules avant de se tourner encore et de pointer son doigt vers l'avant.

« Et là l'échelle de marche. Ou alors le pont de singe. Ca c'est trop bien ! »

Elle fit alors à nouveau face à son mari et lui sourit gentiment avant que son regard ne finisse par s'abaisser au niveau de son épaule.
Elle espérait que sa blessure ne lui fasse pas mal, ce serait assez embêtant aujourd'hui, vu qu'il avait pleinement besoin de son bras. Elle savait aussi très bien que même s'il avait mal, il ne dirait rien. Alors elle pencha légèrement la tête sur le côté, tout en désignant d'un rapide signe de tête l'endroit où il avait été blessé. Elle voulait vraiment savoir si tout allait bien pour lui. Elle ne voulait pas qu'il force.

« Si ça te dit, on a qu'à aller faire les singes »

C'était pas déjà un peu ce qu'ils faisaient ? Si. Mais autant aller jusqu'au bout, non ? Et puis, ils allaient peut-être gagner leur poids en bananes. Tiens, c'était intéressant ça...

Elle commença alors à se rendre au pont de singe, mais n'avait envie que d'une seule chose : se retourner et demander à Kyohei ce qu'il lui arrivait une bonne fois pour toute. Pour le moment, elle arrivait encore à contrôler cette pulsion, se disant que ce n'était ni le lieu ni le moment pour l'embêter avec ça. Non.
Si Yui avait proposé cette sortie, c'était aussi pour tenter d'apaiser les tensions entre eux... même si elle ne voyait toujours pas pourquoi il y en avait. Donc elle ne souhaitait pas en créer des nouvelles en l'énervant alors qu'il était censé s'amuser.
Restait plus qu'à savoir combien de temps elle tiendrait encore comme cela.

« Vas-y en premier », souffla-t-elle en indiquant le chemin à son mari.

En temps normal, elle aurait presque couru pour arriver là-bas la première et pouvoir le faire le plus rapidement possible.
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Tachibana Kyohei
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Ven 28 Aoû - 16:36
     
Il était stupide de se miner pour si peu mais si ça l’atteignait autant, c’était parce que justement, il tenait probablement plus que de raison à Yui. Kyohei ne se vexait pas facilement, ou plutôt, lorsqu’on le blessait, en général, il arrivait à prendre sur lui et mimer que ça ne le touchait pas. Si aujourd’hui le jeune homme n’y parvenait pas, c’était parce qu’en se rendant à ce parc l’autre jour, il ne s’était pas attendu à la trouver avec quelqu’un d’autre. N’importe qui lui dirait que c’était idiot de sa part, qu’il n’avait pas à s’en faire et qu’il y avait des tas d’hypothèses quant au pourquoi sa femme se trouvait avec quelqu’un d’autre ce soir-là. Mais il était également le genre d’individu à émettre des conclusions trop hâtives... De suite, il imaginait le pire, se disant que de toute façon, il n’y avait rien de bien à être avec quelqu’un comme lui et on lui avait assez reproché par le passé pour qu’il le comprenne. Seulement, il pensait la jeune femme différente. Il pensait que tous deux avaient trouvé un terrain d’entente et qu’ils pourraient être heureux sincèrement à deux. A croire qu’au bout du compte, les mariages sur un coup de tête n’était pas forcément une excellente idée... A présent, le magicien s’apercevait du ô combien ça pouvait être douloureux. C’était de sa faute de ne pas chercher à comprendre, de ne pas demander à Yui pourquoi néanmoins le jeune homme avait peur de ce qu’il apprendrait alors au bout du compte, il préférait ne rien savoir. Il pensait qu’avec le temps, ça finirait par lui passer mais quelques jours s’étaient déjà écoulés et c’était comme si leur situation empirait.

Aujourd’hui encore, bien qu’ils sortaient tous les deux, la tension entre eux se ressentait amèrement. Rien n’était comme d’habitude. Ils essayaient de s’amuser, d’oublier seulement dans la tête du garçon, qu’il soit ici seul ou avec son épouse, il ne voyait pas grandement la différence. Il l’ignorait la plupart du temps et faisait son parcours sans commentaire même si ça le détendait d’un autre côté. Peut-être que dans d’autres circonstances, il aurait pris plus de plaisir cependant à l’heure actuelle, il se contentait de parcourir les arbres en silence, tentant de se concentrer un maximum sur les mousquetons qu’il accrochait à chaque corde et sur les pas qu’il effectuait pour ne pas tomber. Ca lui évitait de penser à autre chose. Et quand sa compagne lui adressait la parole, le magicien persistait à répondre brièvement, feintant des sourires parfois cependant ça se voyait ô combien ils étaient faux.

Il n’avait rien dit lorsqu’elle avait traversé la passerelle, encore moins quand elle lui fit comprendre que c’était à son tour d’y aller. Kyohei s’était simplement élancé en silence, s’arrêtant au milieu afin d’observer le vide avec curiosité, ne pouvant s’empêcher de songer à la sensation que cela procurerait s’il sautait de là. Voilà qu’il avait des envies de folies plus grandes celui-là. Si à chaque fois qu’il souffrait, il avait des envies d’adrénalines, on n’était pas sorti de l’auberge.

Une fois sur terre, il s’était contenté d’hausser les épaules à son interlocutrice, ignorant ce qu’il avait envie de faire. Il était là avant tout pour elle et pour lui prouver de quoi il était capable. Ils n’avaient qu’à faire la noire si elle le désirait, au moins elle verrait qu’il n’est pas aussi ennuyant qu’il en a l’air. Est-ce que Hiroki ferait ça lui ?! Peut-être. Et en vérité, le magicien préférait ne pas trop se poser la question non plus. Cela ne faisait qu’accentuer sa colère qui bouillonnait en lui depuis quelques temps déjà. Les seuls mots qu’il avait prononcé furent le « ça va » à propos de sa blessure. De toute manière, Yui était censé le connaître assez pour savoir que s’il avait mal il ne le dirait pas. A moins que ça aussi, elle aurait pu l’oublier. Quel intérêt ça lui apporterait de savoir ça sur lui si elle comptait sortir avec un autre hein ?! Bientôt, elle allait débarquer et lui demander de signer les papiers du divorce. Après plus de deux mois de mariage, ça n’aura pas duré longtemps mais si c’était ce qu’elle voulait, il ne pourrait pas aller à son encontre...

Soufflant, Kyohei n’avait rien ajouté d’autre alors qu’il passait devant elle pour marcher avec aisance sur le pont de singe. Après avoir jeté un coup d’oeil derrière lui pour s’assurer malgré tout que son épouse suivait, il avait commencé à enchaîner le parcours sans l’attendre pour autant. Tyroliennes montantes, descendantes, rondins, ils avaient fait plusieurs jeux mais plus le temps s’écoulait et plus la tension semblait s’accentuer à chaque fois. Le nombre de soupir qu’avait échappé le jeune homme ne se comptait même plus et il en sorti encore un lorsqu’à la corde de Tarzan, Yui ne paraissait pas sauter. Il l’avait laissé passer mais voilà qu’elle traînait et lui son unique envie était de finir ça, rentrer une bonne fois pour toute car faire semblant était plus dur qu’il ne l’aurait cru. Face à des inconnus, c’était simple, hors en face d’une personne qui nous est cher, c’est vraisemblablement plus compliqué.

- Bon tu te dépêches ou quoi ?! Finit par râler Kyohei, Il y en a qui sont morts comme ça !

Si avec une telle rétorque, on ne détectait pas qu’il y avait un problème, il faudrait assurément se poser des questions.

- Laisse, j’y vais moi.

Accrochant les mousquetons de sa compagne sur le câble autour de l’arbre, il lui passa devant avant de placer les siens sur la corde et de se jeter au-dessus du vide pour atterrir dans un filet. Doucement et avec précaution, il l’escalada pour arriver à une énième plateforme et la dernière du parcours. Agacé, il commença à retirer son équipement alors que sa femme l’avait finalement rejoint.

- Continue si tu veux, moi j’arrête. C’est chiant.

Ouh. Celui-là, il ne s’était pas levé du bon pied ce matin et apparemment, il avait mangé du lion pour être aussi exécrable alors que la pauvre malheureuse n’avait rien fait de mal. Elle ne devait même pas comprendre pourquoi le magicien l’agressait soudainement, encore plus pourquoi il était aussi étrange avec elle ces derniers temps. Kyohei répondrait certainement que si elle réfléchissait sérieusement, sa femme comprendrait. Sauf qu’elle ne pouvait pas deviner s’il ne parlait pas un minimum. Ah. Cet abruti. Il n’y en avait pas deux des comme lui. S’il existait un royaume pour les idiots, il serait le roi.
Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
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Mer 2 Sep - 22:47
     
Face à la faible réponse de son mari, elle s'était contenter de soupirer. A quoi bon, au final. Il avait décidé de faire la tête, de bouder dans son coin et rester silencieux, très bien, qu'il le fasse alors. Yui ne lui demanderait plus comment il allait, ni quoi que ce soit d'autres. S'il avait décidé de faire du boudin et de paraître être une vraie teigne, la jeune femme pouvait en faire de même.

Elle l'observa, un léger sourcil arqué, un immense soupir lui pendant aux lèvres mais ne s'exprimant pas. Elle inspira profondément ; que Dieu lui donne la force de te taper personne aujourd'hui, merci, Amen. Et elle repartit, suivant avec lenteur son époux plus loin devant elle.
Ils enchaînèrent rapidement les différents obstacles. Mais Yui n'y prenait aucun plaisir. En temps normal, elle serait tellement folle et impatiente qu'elle se mettrait à grimper aux arbres. Elle serait en train de parler et parler et parler et parler... sans pouvoir s'arrêter de tous ces parcours qu'elle avait déjà fait avec ses frères. Elle en profiterait pour en rajouter des couches et des couches, mais tout ça, le sourire aux lèvres, le rire pas loin et surtout, dans la bonne humeur.
Actuellement, elle n'avait tout simplement plus envie. Elle voulait juste descendre et rentrer. Elle avait pensé que cette sortie allait les aider ; elle s'était trompée sur toute la ligne.
Un faible soupir vint mourir sur ses lèvres alors qu'elle avançant sans grande envie. Ca la déprimait presque, de ne ressentir aucune joie à faire tout ça. Elle regardait le paysage devant elle, elle observait les obstacles derrière eux, et ceux d'après encore, et rien, absolument rien ne lui donnait envie. Rien ne la faisait s'exciter sur place, à sauter sans se calmer, à parler sans se perdre le temps de respirer.
Ses yeux se posèrent lentement sur le dos de son cher et tendre, alors que son visage prit une mine crispée par la peine, mais aussi une certaine colère.
Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Elle ne demandait qu'à comprendre. Sauf que Kyohei ne parlait pas. Elle avait l'impression qu'il parlait encore moins que d'habitude... Même le tronc d'arbre en face d'elle semblait plus ouverte à une discussion ! Et puis, pourquoi semblait-il énervé ? Quelque chose l'avait-il contrarié à ce point au travail ? Yui avait-elle fait quelque chose pour l'énerver à ce point ? C'était comme s'ils étaient revenus avant le mariage, le rapprochement et tout ça. Et encore, à l'époque il paraissait bien plus doux qu'aujourd'hui. Elle croyait juste voir une bombe à retardement en face d'elle, et elle n'avait pas envie de se trouver sur son passage lorsqu'elle exploserait.
Trop perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'en face d'elle se trouvait une corde. Ha oui, ils étaient arrivés à la corde de Tarzan. Génial...
Elle restait là, immobile, devant l'objet qui dansait faiblement en face d'elle. Et c'était quoi cette façon qu'il avait de soupirer sans cesse ? Elle l'embêtait à ce point-là ? Eh bien, si c'était ça, il avait qu'à partir ! C'était pas comme si elle allait l'attacher à un arbre pour le retenir... Quoi qu'en y réfléchissant bien, elle pourrait le laisser là, une nuit ou deux, histoire de lui rafraîchir un peu les idées. C'était pas bête.

Elle se mit à sursauter en entendant l'éclat de voix qui provenait de derrière elle. Elle tourna quelque peu la tête, les yeux écarquillés. Mais qu'est-ce que... ? Elle ne bougea toujours pas, ne pouvant pas se dire que Kyohei venait de s'énerver comme ça, tout seul. Tout du moins, même si elle prenait trop de temps, il y avait des manières plus délicates de le dire. La délicatesse avait dû se pendre à un corde plus loin derrière eux sans doute.
Elle suivit ses mouvements du regard. Mais il se prenait pour qui là, hein ? Croisant les bras sur sa poitrine, Yui plissa quelque peu les yeux avant de laisser sa langue claquer contre son palet. Il y avait des choses qu'elle ne supportait pas, et qu'on lui parle de cette manière en faisait parti.
Un soupir de rage vint lui secouer la gorge alors qu'elle accrochait ses mousquetons aux endroits pour. Elle se jeta rapidement, s'accrochant à la corde, sans penser au reste. Elle ne faisait que fixer Kyohei, et était prête à lui bondir dessus s'il osait hausser la voix une seule fois de plus. Enfin, ce n'était pas comme si elle allait se gêner pour lui dire ce qu'elle pensait...

Arrivée près de lui, elle se contenta de le fixer, sans rien dire. Sa langue rencontra une nouvelle fois son palet, mais plus silencieusement cette fois alors que ses bras se croisaient lentement sur sa poitrine. Elle plongea alors ses prunelles dans les siennes avant de hausser et d'abaisser ses bras d'une manière théâtrale. Un long soupir quitta ses lèvres.

« Je sais pas ce que tu as, mais là, ça commence à me gaver sérieusement »

Son ton s'était fait dur, presque froid, mais elle commençait réellement à en avoir marre.

« Qu'un jour tu sois énervé, je le conçois, je peux le comprendre. Mais ça fait plusieurs jours que ça dure Kyohei », expliqua-t-elle, un peu plus doucement cette fois, « Je veux bien faire des efforts, des concessions, tout ce que tu veux, mais il y a un moment où tu dois faire pareil de ton côté »

C'était ça le mariage, non ? Ou alors Yui n'avait rien compris, mais donner sans recevoir lui consommait plus d'énergie que n'importe quel sport. Et en ce moment, elle avait le sentiment de trop « donner » sans jamais recevoir quoi que ce soit. C'était sans doute exagéré, mais elle le ressentait comme cela.

« Sérieusement, je comprends pas ce qui te prend d'un coup. Ni ce que tu as contre moi », dit-elle, un autre soupir quittant ses lèvres, « Aies au moins l'honnêteté de me dire ce qui cloche »

Yui secoua légèrement la tête tout en soupirant une nouvelle fois. Elle avança de quelques pas, prête à rentrer, parce qu'elle en avait réellement assez de tout ça. Elle voulait se poser, avec Black et Sou, sa tablette entre les doigts et lire. Elle ne voulait plus penser à ça, ne plus y réfléchir. Elle souhaitait juste s'imaginer dans un autre monde, parce qu'actuellement, le sien ne tournait plus vraiment rond.
S'arrêtant brusquement dans ses pas, elle se retourna tout aussi sauvagement. Non, elle ne pouvait pas partir comme ça, elle avait l'impression de contourner le problème et de baisser les bras. Hors, ce n'était pas son genre.
Ses jambes la menèrent à nouveau face à son mari alors que son regard mi-peiné, mi-énervé trouva celui du jeune homme. Elle avait encore quelque chose à lui dire.

« Encore une chose... Ne me parle plus jamais comme ça. Je suis pas ton chien, ta serpillière, ta servante ou je sais pas trop quoi. Que je sache, je suis ta femme. Et pas n'importe qui. Donc tu parles comme ça avec les autres si tu veux, mais pas avec moi »

Elle se recula doucement, avant de lui donner le dos pour finalement recommencer à marcher. Elle serra les poings tout en avançant, alors que son regard se faisait de plus en plus dur à mesure qu'elle marchait. Elle n'était pas non plus une gamine à qui on devait tout dire. Elle n'était pas non plus une inconnue que Kyohei rencontrait pour la première fois.

Elle s'arrêta alors une nouvelle fois, penchant quelque peu la tête sur le côté. Sa tête tourna légèrement alors qu'un fin sourire apparaissait sur ses lèvres. Il allait voir à quel point c'était désagréable...

« Bon, tu te dépêches ou quoi ?! », lâcha-t-elle froidement avant de continuer sa marche.

C'était pas vraiment agréable d'entendre ça, hein ?
Elle avait la rancune dure. Très dure.
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Jeu 3 Sep - 16:01
     

Pourquoi c’était elle qui s’énervait ? Les sourcils froncés, Kyohei luttait pour ne pas s’emporter plus qu’il ne l’avait déjà fait. Ne pouvait-elle pas comprendre que c’était elle le problème ?! Et puis, Yui parlait d’honnêteté mais qui était le moins honnête dans cette histoire hein ? Elle n’avait aucun droit de lui parler comme elle le faisait alors que c’était elle qui était sorti avec un autre. Et elle ne l’avait pas prévenu, elle ne lui avait rien dit. Donc qu’elle se taise avant de lui faire des reproches. Il avait de quoi être en colère, de quoi lui en vouloir... Même s’il se montait la tête, sa femme aurait du lui parler de ça. Ils ne se connaissaient apparemment pas encore assez. Car si c’était le cas, elle aurait su qu’en réalité le magicien était une personne qui avait peu confiance en lui, qui se faisait des films à tout bout de champs et qu’il fallait éviter de le blesser puisque ça le rendait très vite malheureux. Et c’était parce qu’il tenait énormément à son épouse qu’il était dans cet état aujourd’hui. Il n’avait pas envie qu’ils se séparent, pire encore qu’ils divorcent. Il n’avait pas envie qu’elle le quitte pour un autre, qu’elle le trouve ennuyant et lourd à souhait. Pourtant, c’était ce qu’il avait imaginé en les croisant tous les deux ce jour-là. Il avait vu comment Yui s’amusait, le sourire qu’elle lui adressait et machinalement, ça l’avait touché plus que ça n’aurait du. Ces derniers temps, la demoiselle n’avait fait que s’occuper de lui et sa santé ne lui permettait pas d’effectuer tout ce dont avait envie sa compagne. A l’origine, il n’était pas aussi vif d’esprit qu’elle alors il pouvait comprendre qu’on se lasse de lui. Il ne savait même pas pourquoi elle l’avait choisi lui et pas un autre. Peut-être qu’elle avait simplement décidé trop vite et qu’elle ne s’était pas rendu compte de tous ces hommes biens, beaucoup mieux que lui, qui arpentaient les rues.

Plus elle le réprimandait et plus il se sentait... Triste. En colère certes, mais triste avant tout. Parce que à chaque fois qu’il songeait à cette histoire, Kyohei se voyait revenir des années en arrière où il peinait à se lier avec ses camarades de classe. Il avait cette désagréable sensation de la voir lui échapper et ça l’attristait, ça l’énervait... Il n’y était pour rien s’il était ainsi. S’il n’aimait pas se plaindre quand ça n’allait pas et préférait jouer au dur, qu’il ne parlait jamais de lui, encore moins de ce qu’il pense, s’il pouvait paraître distant parfois et s’il se prenait si facilement la tête pour pas grand chose.

Au bout du compte, il n’avait pas répondu. Il l’avait laissé parler en silence et perdu dans ses réflexions, il était resté bêtement là, sans daigner bouger. Ses yeux fixaient un point vide alors qu’il était le premier à ne pas savoir comment réagir face à tout ça. Il n’était pas le genre de garçon à faire des compliments, à avouer ses sentiments à une personne qui lui était chère et à la retenir parce qu’il ne voulait pas qu’elle le laisse tomber. Lui, il était plus le genre à se braquer, à s’enfermer dans son silence, à fuir toute possibilité d’explications parce que ça lui faisait trop peur. Et en général, à force de trop encaisser, le jeune homme finissait par exploser.

Sursautant à l’exclamation de sa femme, le magicien sortit enfin de ses pensées pour observer ce dos qui s’éloignait. Instinctivement, ses poings avaient commencé à se serrer alors qu’il ne supportait pas une telle attitude. Pas qu’elle lui parle sur ce ton mais qu’elle joue à la femme fière, à celle qui était la victime dans tout ça et qu’elle ne se remettait pas en question. Pourquoi de suite, c’était lui le grand méchant hein ?! Et pourtant, Kyohei n’avait rien dit. Il avait repris sa marche à son tour, arrivant à ses côtés sans prononcer le moindre mot. Ca bouillonnait à l’intérieur de lui et il luttait pour ne pas lui crier dessus. Il se connaissait et lorsqu’il était en colère, il n’y allait jamais de main morte en règle général. Seulement, il avait mal de garder tout ça en lui donc quelle était la meilleure solution ?

Dans un soupir, il déverrouilla son véhicule à l’aide du bip puis s’apprêtant à ouvrir la porte côté conducteur, il fit à nouveau face à son épouse.

- Tu veux pas rentrer à pied ? Ca te fera peut-être réfléchir de marcher un peu.

Sa voix était sèche alors qu’il ne l’avait pas quitté des yeux. Bien sûr, le jeune homme n’avait pas l’intention de la laisser là mais ça avait été plus fort que lui. Il n’avait pu s’empêcher d’émettre une remarque désobligeante. Ses doigts se crispèrent peu à peu contre le capot de sa voiture, Kyohei contentant toute cette rage qui fulminait en lui du mieux qu’il le pouvait. Sauf qu’il n’y parvenait pas et son poing s’élança brusquement contre le véhicule tandis qu’une injure s’échappa de sa bouche. Il en avait assez de tout cela et il se rendait plus ou moins compte qu’il ne tiendrait pas. Ses émotions étaient beaucoup trop puissantes. Sa rancune aussi.

- Vas-y, dit-moi qui est le plus honnête dans tout ça ! Finit-il par s’exclamer.

La lueur dans le creux de ses pupilles étaient indescriptibles. La colère, la déception, la rancoeur... Des tas de sentiments se reflétaient à l’intérieur et ses mains en tremblaient tant ce que le garçon éprouvait était fort.

- Tu es ma femme, vraiment ?! Excuse-moi d’avoir des doutes ! Si je te fais autant chier que ça, tu n’as qu’à le dire plutôt que passer ton temps avec d’autres ! Après tout c’est sur, il y a beaucoup plus intéressant ailleurs alors pourquoi tu t’es marié avec moi ?!

On la sentait la petite crise de jalousie là ? Certes, il n’était pas uniquement question de jalousie... Il y avait cet affreux complexe qui ressortait de ses paroles néanmoins il était préférable de ne pas relever ce détail.

- C’est quoi mon problème ?! Mais c’est toi mon problème Yui !! Qu’est-ce que j’y peux moi si je peux pas faire tout ce que tu as envie ?! Si je ne suis pas fichu d’aller dans une maudite fête foraine et que je n’ai pas envie de faire toutes ces choses dangereuses qui t’attirent tant !! Mais ce n’est pas grave, un homme ça se remplace si facilement après tout ! Et là-dedans, c’est moi le bel idiot qui ai cru qu’on aurait pu parvenir à quelque chose tous les deux !

Trop énervé, Kyohei lui balança soudainement les clés du véhicule pendant que lui s’en décaler.

- Finalement c’est moi qui rentre à pied. J’ai besoin de marcher.

La maison était quand même assez loin. L’accrobranche n’était pas la porte à côté du centre ville de Nishinaka cependant ça n’avait pas d’importance. Il était plus sportif qu’il n’y paraissait et il ressentait surtout un profond besoin d’évacuer. La raison pour laquelle, sans attendre de réponse, il avait commencé à s’éloigner, marchant plus vite que précédemment. Peut-être que c’était lui le fautif dans l’histoire. Peut-être qu’il n’était qu’un véritable idiot mais tout ça le peinait sincèrement. S’il s’emportait autant, c’était justement parce que Kyohei en avait lourd sur le coeur, qu’il n’était pas doué pour s’expliquer correctement et qu’il n’était pas capable d’exprimer le fin fond de sa pensée. Il aurait probablement dû dire les choses autrement, que ça l’avait vexé parce qu’il n’avait pas confiance en lui, parce qu’il ne comprenait pas ce qu’il avait de si spécial pour qu’elle se marie avec lui, parce qu’il s’était aussitôt senti abandonner et qu’en réalité, c’était la dernière chose qu’il désirait. Mais à nouveau, le magicien était incapable d’avouer tout ça.
Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
Tachibana Yui
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Ven 4 Sep - 20:49
     
C'était à présent au tour de Yui de ne faire que soupirer. Plus elle avançait, plus ses soupirs devenaient forts et rageurs. Tout ça l'énervait, l'épuisait mais la blessait aussi, au fond. Elle s'en voulait presque déjà d'avoir parlé de la sorte à son mari ; elle n'aurait jamais cru qu'un jour ils se disputeraient. Surtout pour quelque chose dont Yui ignorait le sujet.
Rien qu'à cette pensée, un autre soupir d'énervement s'échappa de ses lèvres alors que son regard se fit à nouveau plus dur. A quoi ça rimait tout ça, hein ? S'il avait un problème, avec elle ou avec quelque chose d'autre, il n'avait qu'à lui dire. Elle ne lui demandait pas de se mettre en mode Caliméro et de pleurer à chaudes larmes, non. Elle ne demandait qu'un dialogue. Ils pouvaient bien parler calmement du problème non ? Mais apparemment non. Kyohei en avait décidé autrement, gardant tout pour lui. Et au final Yui avait fini par craquer.
Elle était bien gentille, elle avait fait avec, elle pensait avoir fait suffisamment d'efforts pour aller vers lui en plus de cette sortie, pour lui faire comprendre qu'il pouvait tout lui dire.
Elle le comprenait d'un certain point de vue. Elle non plus n'aimait pas spécialement se plaindre, ou plutôt avouer qu'elle pouvait avoir un moment de faiblesse quelconque. Mais avec Kyohei, elle savait qu'elle pourrait en parler, il ne la jugerait jamais et au contraire, plutôt que de l'enfoncer, il l'aiderait. N'y avait-il donc qu'elle qui pensait ça ? Sans doute, puisque Kyohei ne lui avait pas parlé de ce qui le tracassait.

Quand son mari arriva à sa hauteur, elle ne lança même pas un regard vers lui. Elle le laissa ouvrir la voiture, mais avant qu'elle n'eut le temps de faire quoi que ce soit, il s'était déjà tourné vers elle.
Rentrer à pieds ? Elle le regarda, à la fois surprise et vexée qu'il lui dise une chose pareille. Que ça lui permette de réfléchir ? Mais pour qui il se prenait là ? Son père ?
Elle continuait de le fixer, prête à rebondir, et dire quelque chose. Ce n'était pas à elle de rentrer à pieds pour réfléchir. Réfléchir à quoi d'ailleurs ? Elle ne savait même pas ce qu'elle avait pu lui faire.
Ouvrant alors la bouche, prête à lui rétorquer quelque chose, elle fut néanmoins stopper dans ses paroles quand Kyohei frappa la voiture. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, avant qu'elle ne recule d'un pas. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, et même si elle n'allait pas le dire à voix haute, ça l'effrayait plus qu'elle ne l'aurait cru.
Son cœur se mit soudainement à battre plus fort alors qu'elle l'observait, de ses yeux quelque peu apeurés alors qu'il se mettait à parler.

Elle restait là, à l'écouter dire tout et n'importe quoi. Elle ne comprenait pas réellement ce qu'il disait, ni encore moins où il voulait en venir. N'était-elle pas honnête ? Ne l'avait pas été jusque là ? Elle pensait que si. Non, elle était sûre que si. Elle était plus honnête que d'habitude avec lui, et pourtant, lui ne semblait pas le remarquer.
Et comment pouvait-il se permettre de douter d'elle ? Sa poitrine lui fit soudainement mal à l'entente de ses mots alors que son visage se crispa lentement de douleur. Ca lui faisait mal d'entendre ça de sa bouche à lui. Ca lui faisait mal de se dire qu'il ne lui faisait pas autant confiance qu'elle. Ca lui faisait mal de savoir qu'il pensait n'être pas assez intéressant pour qu'elle aille voir ailleurs.
Elle ouvrit alors à nouveau la bouche, voulant dire quelque chose, même un simple « Tais-toi » parce que, honnêtement, là, Yui ne voulait plus l'entendre.
Mais encore une fois son époux la coupa dans son élan, et le verdict lui tomba dessus sans attendre. Elle était son problème ? Ca aussi, c'était blessant. Elle baissa alors légèrement la tête, laissant les mots de Kyohei frôler lentement ses oreilles.
Pourquoi était-elle devenue son problème soudainement ? Elle pensait ne plus l'être pour lui. Elle pensait qu'ils s'entendaient bien, que tout allait presque bien, hormis ces derniers jours. Pourquoi parlait-il de la fête foraine aussi ? Yui ne lui en avait pas voulu, elle l'avait même compris et n'avait pas insisté. Pourquoi parlait-il de ses passions maintenant ? Elle ne lui en voulait pas s'il ne voulait pas faire tout ça, elle pouvait comprendre que ça ne pouvait pas plaire à tout le monde.
Qu'est-ce qu'il sous-entendait aussi en disant qu'un homme se remplaçait aussi facilement ? Que Yui n'était pas une femme difficile ? Qu'elle pouvait changer d'homme comme elle changeait de paire de basket ?
Son regard toujours au sol, sa vue se brouilla brusquement. C'était quoi cette sensation ? Cette impression d'avoir un couteau planté dans le cœur et qu'on remuait sans cesse. Ca faisait mal. Les mots de Kyohei lui faisaient mal.

Elle fixa un moment les clés de la voiture au sol. Et voilà qu'il partait. Comment ça il partait ? Il lui balançait tout ça en pleine figure et il s'en allait, pépère ? Monsieur a vidé son sac, donc Monsieur a le droit de s'en aller ? Oh ça non. Relevant la tête, le regard toujours humide mais les yeux brillant de colère, Yui se baissa, ramassant furieusement les clés du véhicule avant de se mettre à courir vers lui.
Il ne lui fallut pas énormément de temps pour le rattraper. Elle se mit immédiatement devant lui, lui barrant ainsi la route. Ses prunelles, attristés et énervés se plongèrent dans les siennes avant que sa main ne vienne s'abattre contre sa joue dans un geste vif, rapide, et dur. Un bruit sourd résonna, faisant écho contre les arbres les entourant.
Elle aurait bien des choses à lui dire, mais sa première réaction fut celle-ci. Peut-être que tout cela allait lui remettre les idées en place.
Elle souffla un bon coup, abaissant lentement son bras contre son corps. Elle semblait être au bord de la crise de nerfs, au bord des larmes. L'envie de lui en remettre une deuxième la démangeait grandement mais elle se contenta de serrer les poings contre ses cuisses.

« Ces derniers jours j'ai absolument tout fait pour que ça aille. Je t'ai pas harcelé de questions, je t'ai laissé dans ton coin, faire ce que tu voulais, quand tu voulais. Je disais rien non plus quand je voyais que tu m'évitais, ou m'ignorais tout simplement. Alors excuse-moi... C'est toi le bel idiot qui pensait qu'on aurait pu parvenir à quelque chose ? Pardon ? Je crois que j'ai pas bien compris. T'as fait quoi exactement ces derniers jours ? En bon et merveilleux mari que tu es, en bon et merveilleux idiot que tu penses être d'avoir cru qu'on pouvait arriver à quelque chose tous les deux, qu'est-ce que tu as fait ? »

Elle tourna quelque peu la tête, la penchant ensuite vers lui, tendant l'oreille, attendant une réponse. Mais elle ne le laissa pas le temps de dire quelque chose. Oh non, c'était à elle de parler et il allait se taire, et écouter.

« Enfin. C'est pas grave. Je suis allée à la fête foraine, et oh mon dieu, j'y ai rencontré un ami. Et, oh mon dieu, j'ai passé le temps avec lui. Je me suis amusée avec lui. J'ai ri avec lui », lâcha-t-elle, une fausse mine surprise au visage, « Mais quelle femme horrible je fais ! C'est terrible. J'ai des amis, c'est pas bien »

Elle ouvrit la bouche en un petit « o » comme si elle venait d'apprendre la chose la plus terrible au monde.

« Au lieu de te faire des films tout seul et de me mettre tout sur le dos, t'avais qu'à me demander. J'étais pas partie avec l'idée de finir ma soirée avec quelqu'un d'autre. J'aurais voulu que tu viennes, j'aurais voulu qu'on passe ce moment-là ensemble, j'aurais voulu qu'on rit, qu'on parle, qu'on s'amuse. Mais j'allais pas te forcer à venir avec moi si t'étais fatigué. Alors quoi, j'aurais dû maintenant c'est ça ? J'ai l'impression que je passerais quand même pour la méchante dans l'histoire, peu importe ce que je dis ou fais »

Les traits durs de son visage se firent soudainement plus doux, avant que son visage ne se transforme en une moue peinée. Elle comprenait bien que ça pouvait lui dire mal de savoir qu'elle avait passé la soirée avec un autre. Elle pouvait comprendre tout ça, tout ce que ça engendrait, la remise en question, la jalousie, et tout ce qui suivait encore. Mais il pourrait pu lui dire, il aurait pu lui en parler, lui demander un jour, comme ça, venant de nulle part « Au fait c'était qui le gars avec toi ? », elle aurait répondu, honnêtement et clairement.
D'ailleurs, il l'avait suivi pour savoir qu'elle avait passé la soirée avec Hiroki ou quoi ?

« T'es jaloux, soit, c'est une chose. J'aurais pu trouver ça mignon en temps normal, sauf que là t'as très certainement dépassé les limites », expliqua-t-elle doucement, d'une voix trop calme et douce pour être vraie, ça cachait la tempête tout ça, « Ne pense plus jamais, je dis bien JAMAIS, que je puisse aller voir ailleurs. C'est bien clair ? », ces dernières furent murmurés avec une telle fureur que Yui fut la première surprise, « Aies un peu plus confiance en toi. On est différents, mais dans un sens, on se complète, et c'est pour ça que je me dis souvent que ça peut coller entre nous. Mais surtout... surtout, faut que tu essaies d'avoir confiance en moi »

Ses yeux se baissèrent lentement, alors que sa vue sa brouilla à nouveau. Avait-elle fait quelque chose pour qu'un jour, bien avant cette soirée à la fête foraine, il puisse douter d'elle ? Ca lui faisait mal qu'il ne puisse pas être tranquille quand elle sortait. Ca lui faisait mal de savoir qu'il ne pourrait peut-être jamais croire en elle comme elle croyait en lui. Bien sûr, elle se doutait bien qu'elle aussi serait jalouse, mais certainement pas de cette ampleur. Kyohei manquait assurément de confiance en lui pour remettre sur le tapis toutes les choses qu'il ne faisait pas, mais il ne pouvait pas non plus nier : il ne pouvait pas lui faire confiance à elle non plus.
De plus, elle ne supportait pas l'infidélité, à quoi ça servait de se marier au juste sinon ? Autant rester célibataire si c'était pour aller voir ailleurs dès que l'occasion se présentait.
Si elle était mariée, elle resterait fidèle jusqu'à ce qu'un jour le destin, le hasard ou autre chose encore les sépare. Mais en attendant ce jour, elle ne penserait que Kyohei, ne resterait qu'à Kyohei et ne serait, en quelque sorte, qu'à lui.
Si les choses voulaient avancer, son mari n'avait pas d'autre choix que de lui faire un peu plus confiance.
Relevant la tête, elle n'en ravala pas ces larmes qui menaçaient de couler. En temps normal, elle aurait très certainement fait le contraire, elle aurait fait la fière, la forte, la femme qui n'avait besoin de rien ni de personne. Hors, là, elle voulait montrer à Kyohei que malgré tout ce qu'elle laissait toujours paraître, il venait de la toucher et de la blesser. Et puis, elle souhaitait aussi lui montrer à quel point elle était honnête avec lui. A quel point elle l'était, tout le temps, quand elle était à ses côtés.
Ce n'était pas une de « bases » du mariage ? L'honnêteté ?
Elle n'avait pas non plus envie de se cacher derrière son masque habituel, ça ne changerait rien, et ça ne les aiderait pas.

« Enfin t'as raison sur un point », déclara-t-elle d'une voix épuisée, « Tu rentres à pieds »

Elle lui disait ça mais elle ne le jetterait pas hors de la voiture non plus s'il décidait d'y monter.

Ce fut sur ses mots qu'elle retourna vers la voiture, le pas lent. Ses bras se mirent automatiquement autour d'elle-même, alors qu'elle tentait de se réconforter pour ne pas se laisser aller, là comme ça, au beau milieu de presque nulle part.
Elle se glissa donc ainsi jusqu'à la voiture, ne lançant même pas un regard en arrière avant de grimper dans le véhicule et de se mettre derrière le volant.
Là, enfin, ses yeux voyagèrent lentement jusqu'à tomber sur la silhouette de Kyohei. Et elle resta ainsi, à le fixer, sans rien faire.
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Ven 4 Sep - 23:05
     
A peine avait-il fait quelques pas que Kyohei avait déjà regretté ses propres paroles. Yui était la dernière personne à qui il aurait souhaité lui parlait de la sorte. Il savait qu’après ça, il ne réussirait certainement pas à le regarder en face. Il savait aussi que si tout cela était arrivé, c’était principalement de sa faute parce qu’il n’était pas capable de confier ce qu’il avait sur le coeur correctement. On pourrait dire que ça faisait partie de sa personnalité, de ses défauts et il ne comptait plus le nombre de fois où il aurait aimé être en mesure de pouvoir changer ça. Un trait de caractère qui ne l’avait jamais quitté depuis qu’il était enfant. Plutôt que se retourner, ses yeux s’étaient machinalement baissés - et ses oreilles aussi, tant qu’à faire - alors qu’il avançait et repensait à tout ça. Il aurait pourtant pu faire demi-tour, éviter le carnage, lui dire qu’il s’excusait, qu’il ne pensait pas un mot de tout ce qu’il avait balancé, que c’était lui l’idiot dans l’histoire et que son épouse n’avait rien à se reprocher. Qu’il n’avait juste aucune confiance en lui, qu’il était peut-être jaloux mais qu’il avait avant tout cette crainte d’être rejeté, abandonné et que c’était aussi la raison principale pour laquelle il la fuyait par le passé. Kyohei n’avait jamais pu expliquer pourquoi il avait toujours ce complexe, pourquoi il ressentait ça et lorsqu’il essayait d’y songeait parfois, il se disait que ça devait être à cause de sa mère qui ne lui avait jamais donné d’amour puis le rejetait sans arrêt. Il s’agissait là d’un traumatisme qui n’était assurément pas prêt de disparaître.

Un soupir franchit les lèvres du magicien alors qu’il sursauta lorsque sa femme se présenta devant lui pour ensuite le gifler sans retenu. Il n’avait pas réagi de suite, laissant son visage tourner sur le côté pendant que ses doigts vinrent câliner doucement sa joue heurtée. Tous les mots qu’elle déblatérait, le jeune homme les entendait, les écoutait avec attention mais pourtant, quelque part, sa voix lui semblait si lointaine, si peu distincte. Il n’arrivait même pas à la regarder dans les yeux. Sa bouche se mouvait pour qu’il puisse parler cependant aucun son ne sortait, comme si une boule était coincée dans le creux de sa gorge et le privait de prononcer quoi que ce soit. Il l’avait blessé. Parmi tous, celle à qui le garçon aurait voulu faire le moins de mal possible, avait été profondément touchée. Plus que n’importe qui d’autre. Et un « désolé » ne suffirait pas pour résoudre ce problème là. Certes, il s’agissait de leur première dispute, elle ne serait sûrement pas la dernière, toutefois elle n’était pas des moindres. Lui-même ça le blessait et l’atteignait au plus profond de son être. Parce qu’il avait rendu triste une personne chère à ses yeux mais aussi car il se détestait de n’être un incapable qui ne savait pas se faire comprendre et qui n’était pas fichu d’expliquer clairement le fin fond de sa pensée. S’il avait extériorisé ses sentiments, s’il avait donné une chance à sa femme de connaître son passé, son histoire, peut-être que les choses auraient été moins compliquées.

Il était resté silencieux. Du début à la fin, Kyohei n’avait pas interrompu sa compagne et l’avait même laissé prendre la direction de la voiture sans daigner effectuer le moindre mouvement. Il était resté planté là, au milieu du chemin à ne pas réellement comprendre pourquoi il était ici. Tout cela l’avait quelque peu déconnecté de la réalité et il aurait voulu en rire tant la situation lui paraissait invraisemblable. Non, il n’aurait pas voulu rire parce que c’était drôle mais parce qu’il était terriblement triste et que tout lui échappait soudainement. Lui-même ne se comprenait pas. C’était à se demander s’il s’était déjà compris une fois de toute manière. Mais, quelques instants plus tard, le magicien reprit enfin conscience et d’un geste instinctive, lent, il se retourna pour jeter un coup d’oeil à sa voiture dans laquelle sa femme s’était apparemment installée. Il ignorait le temps qu’il avait passé à la contempler, ne faisant rien d’autre que de plonger ses yeux dans les siens. Jamais, il ne l’avait rejoint au côté passager. Il s’était contenté de la regarder en silence puis lui arborant le plus triste de ses sourires, le jeune homme avait brisé cet échange pour reprendre sa route et se remettre à marcher. Il avait dit qu’il rentrerait à pied, que ça lui ferait du bien et quelque part, ce n’était pas des paroles lancés en l’air, il les pensait. De toute façon, il ne se sentait pas capable de se tenir auprès d’elle pour l’instant. Ce n’était pas grave si l’appartement était loin, qu’il mettrait sûrement des heures avant d’arriver chez eux, il n’avait que ce qu’il méritait.

Et il avait marché, marché. Encore marché. Il n’avait prêté aucun intérêt au temps qui s’écoulait, pas même à la douleur qu’il éprouvait autant au niveau de son épaule qu’au niveau de son coeur. Cependant, il avait malgré tout eu peur parfois quand des bruits sourds sortaient de nul part et qu’il avait l’impression qu’on allait l’attaquer. Il était tellement déconnecté que le magicien avait fini par songer que même si ça arrivait, ce n’était pas si grave. Comme répéter souvent ses professeurs à ses camarades quand il était petit « c’est le bon dieu qui t’a puni ». Dés qu’il songeait à ça, le jeune homme soupirait en s’injuriant intérieurement à cause de ses bêtises qui lui traversaient l’esprit et qui étaient soit dit en passant, stupides. Penser cela n’était qu’un moyen de plus de fuir. Hors, s’il était sérieux et qu’il éprouvait sincèrement cette envie de changer, de devenir quelqu’un de bien, ce n’était pas en se comportant comme un lâche que les choses s’arrangeraient.

Le soleil était déjà en train de commencer à se coucher lorsque Kyohei se décida enfin à rentrer à l’appartement. Il était fatigué. Physiquement, moralement mais le pire restait encore à venir parce qu’il n’était pas prêt d’aller dormir et il ignorait comment cela se passerait avec sa femme à présent. Il n’était pas très positif cependant il savait que c’était à lui de faire le premier pas désormais, de parler, de s’expliquer à tant soit peu. Si après ça, Yui ne voulait plus de lui dans sa vie, il accepterait son choix sans rechigner.

Retirant alors ses chaussures, le magicien s’avança dans l’enceinte du logement puis de ses yeux, il cherchait son épouse. Elle était sur le canapé, assise et lui bêtement, il restait à nouveau immobile tel un chien pris en faute. Ses paupières se fermèrent sur cette réflexion, ses poumons se gonflant lentement de façon à prendre une profonde inspiration et de se donner du courage. Ses pas se firent plus lent que d’habitude mais particulièrement silencieux jusqu’à ce qu’il daigne s’installer auprès d’elle, sans jamais la regarder. C’était bizarre, tendu mais surtout bizarre. Et il soupira encore. Il avait envie de parler, réellement, cependant les mots persistaient à se coincer dans sa gorge sans jamais sortir. Un « désolé » serait déjà un bon début toutefois Kyohei était le premier à savoir qu’il ne s’excusera pas. Du moins, pas de suite. Il tenait sérieusement à parvenir à s’expliquer avant.

- Je te fais confiance, Avoua-t-il enfin d’une faible voix, Vraiment, je te promets que je te fais confiance.

Et ses promesses n’étaient pas à prendre à la légère. Il en faisait rarement donc le garçon pensait honnêtement ce qu’il racontait. Peut-être qu’il ne s’en rendait pas compte et qu’inconsciemment il n’avait pas foi en la jeune femme seulement lui était sûr et certain que le problème ne venait pas de là.

- Je sais que je suis un con, que c’est de ma faute et que j’aurais du en parler. Seulement je ne voulais pas en parler... C’était prendre le risque de « comprendre » et je voulais pas.

Yui ne devait pas saisir ce que son mari rétorquait mais ce n’était pas grave. Au fur et à mesure, elle comprendrait probablement. Pourtant, Kyohei n’avait pas enchaîné de suite après ses paroles, il s’était à nouveau plongé dan un mutisme mais c’était uniquement car cela lui était difficile. Il n’aimait vraiment pas parler de lui. Jamais.

- Tu ne peux pas me dire « aie plus confiance en toi », je n’ai jamais eu confiance en moi... Et, c’est pour ça que... J’avais peur.

C’était même plus que de la peur. Il en était terrifié.

- Peur de découvrir la vérité quand j’ai vu ça... J’ai voulu te rejoindre, pensant que ça t’aurait fait plaisir et voilà, j’ai pris des conclusions trop hâtive. Je sais que c’est bête, mais je suis comme ça.

Ses doigts se faufilèrent nerveusement dans ses cheveux, mal à l’aise alors que ses prunelles étaient égarées ailleurs dans la pièce. Il était toujours incapable de la regarder dans les yeux.

- Parce que je supporte pas qu’on me rejette et l’idée d’être abandonné me terrifie complètement. Je ne crois pas qu’on puisse m’apprécier à ma juste valeur et je me demande même pourquoi tu t’es marié avec moi. Je suis de mauvaise humeur le matin, je n’aime pas quand on touche trop à mes affaires, je ne raffole pas d’adrénaline, pas même d’aventure, je n’ai pas un grand lot de conversation et je n’ai jamais grand chose à raconter de toute façon. Physiquement parlant, je suis mince comme tout, j’ai le nez « cassé » et des sourcils minuscules. Alors non, j’arrive pas à comprendre pourquoi... J’ai toujours pensé que tu étais quelqu’un de formidable et tellement intéressante à côté de moi. Donc, je me suis souvent demandé « pourquoi moi » ?

Pour quelqu’un qui n’avait pas la discussion facile, il parlait beaucoup ce soir. Néanmoins ce que Yui ignorait certainement était qu’elle était la première à qui Kyohei avouait tout cela. Il n’en avait jamais parlé à qui que ce soit. Surtout pas de ce complexe qu’il traînait depuis son enfance. C’était nécessaire pour leur avenir à tous les deux, il s’en était aperçu tandis qu’il marchait lentement pour rentrer et qu’il réfléchissait longuement à cette grande dispute. Plus jamais il ne voulait lui parler comme il l’avait fait, plus jamais il ne voulait la blesser et plus jamais il ne voulait se disputer avec elle comme aujourd’hui. Voilà pourquoi, il n’avait pas d’autres choix que de se confier... Puis, il s’agissait de son épouse, elle avait le droit de savoir. Elle devait savoir, apprendre à le connaître réellement mais pas que... Apprendre à connaître ce qui l’avait amené à ce qu’il était à présent, ce qui l’avait détruit et forgé.

- Je sais que je n’avais pas à te parler comme ça, que je t’ai blessé aussi et croit-moi, j’aurais préféré éviter ça... J’ai envie de changer, j’ai toujours voulu changer et avoir plus confiance en moi seulement c’est plus facile à dire qu’à faire. Je suis ainsi depuis que je suis tout petit et encore... Quand j’étais gamin, c’était pire. Je n’osais me lier à personne, fuyais dés que quelqu’un voulait m’approcher parce que j’avais toujours cette hantise de me faire rejeter après.

Peut-être qu’avec ces mots, Yui ferait également le rapprochement avec le début de leur relation à tous les deux. Ou peut-être pas. Ca n’avait aucune importance. Ce qu’espérait Kyohei était qu’elle s’aperçoive que malgré tout ce qu’il avait pu lui dire plus tôt, c’était plus contre lui que contre elle et qu’en réalité, il l’appréciait énormément. Plus encore. Très vite, elle était devenu une personne chère à ses yeux, l’une des plus proches et que c’était principalement pour ça qu’il s’était autant emporté. Il ne voulait pas la perdre. Rien de plus. Certes, il ne le montrait pas de la meilleure manière cependant c’étaient les faits qui comptaient le plus non ?
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Mer 9 Sep - 0:18
     
Kyohei n'avait rien répondu. Ni même bougé. Avait-elle été trop dure dans ses mots ? Avait-elle été trop violente en le giflant comme ça ?
Son regard toujours plongé dans celui de son mari, elle se mit à se mordre lentement la lèvre inférieure. Et si elle l'avait trop blessé ? Elle avait essayé de rester « gentille » dans ses mots, tout en lui montrant que son comportement lui avait déplu. Mais son but n'avait pas été de lui faire du mal, non. Elle voulait juste qu'il ouvre les yeux sur ses propres agissements et qu'il se rende compte qu'il était allé un peu trop loin.
Plus les minutes s'écoulaient, plus elle pensait que Kyohei allait la rejoindre dans la voiture. Au final, elle se sentait mal de le laisser marcher comme ça, seul. Surtout que l'appartement était loin...

Quand enfin, il bougea, ce fut pour commencer à marcher. Yui passa rapidement ses mains sur son visage avant de les glisser dans ses cheveux, tandis qu'un long soupir glissait faiblement contre ses lèvres.
Son regard glissa sur le siège à côté du sien. Ses mains retombèrent lentement sur ses cuisses alors que sa tête cognait contre l'appui-tête.
Elle n'allait pas rester là encore 100 ans de toute manière ; elle démarra, et rentra.

Elle avait plusieurs fois songé, sur le chemin, à faire demi-tour plusieurs fois et à chercher Kyohei tout en l'engueulant pour lui dire de monter dans la voiture. Mais au final, s'il le faisait, qu'est-ce qu'elle lui dirait ? Qu'elle était désolée ? Oui, bon, elle l'était un peu. D'un autre côté, ça ne lui avait peut-être pas fait de mal tout ça.
Elle avait alors réfléchi et en conclut qu'il valait mieux qu'il rentre à pieds. De toute manière, trop tard pour elle maintenant, elle était arrivée sur le parking et s'apprêtait à sortir pour regagner leur appartement.

Là, elle monta rapidement les marches. Kyohei ne pouvait pas déjà être là, mais ses jambes avaient tout de même montré les escaliers plus vite que d'habitude. Quand elle ouvrit la porte, elle fut accueillie par Sou qui se mit à sautiller partout en la voyant.
C'était bien le seul mâle dans sa vie qu'elle avait réussi à dresser, d'ailleurs.
Elle s'accroupit alors et se permit un instant câlins. Après avoir suffisamment contenté le chien pour qu'il retourne dans son panier, elle partit dans la cuisine se servir un verre d'eau.
Le verre en main, elle s'appuya doucement contre le plan de travail, laissant son regard se perdre sur l'horloge accrochée au mur. Il en mettait du temps Kyohei, pour arriver. Et s'il s'était perdu ? Si quelqu'un l'avait kidnappé ? Est-ce qu'on allait lui demander une rançon ? Est-ce qu'au moins quelqu'un la contacterait ? Ou alors, s'il n'avait plus eu envie de rentrer et qu'il était parti ailleurs ? Oui, d'accord, mais ailleurs où ? Il pouvait être allé se réfugier chez un ami. Bien. Elle n'avait qu'à téléphoner à ses amis. Bonne idée mais.. elle n'avait aucun numéro.
Elle posa rapidement son verre dans l'évier, et partit d'un pas pressé vers la porte d'entrée. Elle allait aller le chercher, il devait bien être quelque part.
Ses jambes s'arrêtèrent soudainement. Elle releva lentement sa manche et observa les aiguilles de sa montre bouger pendant plusieurs secondes. S'il n'était pas encore là, c'était peut-être bien parce qu'il était à pieds, et non en voiture... non ? C'était la réponse la plus logique que Yui venait d'avoir. Elle fixa alors la porte avant de partir vers le salon, où elle alla directement se mettre à la fenêtre. Elle se mit alors à observer tous les passants, les dévisageant presque étrangement à la recherche de son mari ; heureusement que personne ne faisait attention à elle, elle devait avoir l'air louche.

Remarquant alors que, oui, elle devait avoir l'air bizarre, elle se recula d'un pas. Puis de deux. Avant de finalement se laisser tomber sur le canapé. Son regard se baissa automatiquement vers sa montre, montre qu'elle ne quitta plus des yeux.
Et, enfin, quelques minutes plus tard, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Un fin soupir de soulagement lui échappa des lèvres alors que son corps se détendit soudainement. Au moins, il était arrivé entier.
Cependant, malgré le soulagement qu'elle avait ressenti, aucun son ne sortit de sa bouche quand il entra dans le salon. Elle ne leva même pas le regard vers lui, et restait là, à fixer le mur face à elle.
A dire vrai, elle ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Les mots qu'il avait prononcés plus tôt lui revinrent soudainement en mémoire, et toute inquiétude qu'elle avait pu sentir s'en alla aussi rapidement qu'elle était venue.
Elle ne bougea pas non plus quand il prit place à ses côtés. Elle gardait la tête droite, haute, le regard toujours fixé sur son mur qui n'avait pas grand chose à lui montrer.
Finalement, ses bras bougèrent enfin, pour se croiser sur sa poitrine. Ses yeux, eux, n'avaient toujours pas décidé de regarder autre chose que ce mur.

La voix de Kyohei résonna faiblement à ses oreilles. Elle ne le regarda toujours pas, mais haussa un sourcil, dubitative. Il lui faisait confiance ? Ah bon ? Pourquoi n'y croyait-elle pas vraiment ? Pas encore du moins. Il allait certainement se justifier, dire autre chose, l'éclairer un peu. Il n'allait pas la laisser là qu'avec ces simples mots. Elle ne répondit donc rien, et patienta, toujours immobile.
Elle n'eut pas à attendre longtemps, Kyohei se remit à parler à nouveau. Cette fois-ci, elle haussa lentement son autre sourcil avant de hausser faiblement les épaules. Comprendre quoi ? Il n'y avait rien à comprendre là-dedans. Enfin, selon Kyohei, apparemment si, il aurait pu comprendre quelque chose, qui l'aurait certainement blessé. Hors, en vérité, il n'y avait vraiment rien.
En y réfléchissant, elle pouvait comprendre ce qu'il voulait dire par là. D'un autre côté, non. Ne pas en parler en ayant peur de la réponse qu'on allait avoir... c'était stupide. Surtout si on passait directement aux conclusions hâtives sans avoir toutes les cartes en mains.
Elle ne répondit toujours rien, gardant les bras croisés contre sa poitrine. Elle s'adossa justement faiblement contre le dossier du canapé, le regard toujours perdu droit devant elle.

Et encore, la voix de Kyohei s'éleva dans le calme et le silence de l'appartement. Et elle l'écouta. Sans broncher. Sans parler. Elle ne voulait pas l'interrompre, elle voulait mieux le comprendre, mieux le connaître aussi. Et son mari semblait décidé à parler, alors elle le laissa s'exprimer à sa guise.
Elle se permit toutefois de hocher la tête de temps en temps, montrant qu'elle écoutait, comprenait, et suivait tout ce qu'il racontait. Elle n'en perdait pas une miette. C'était tellement rare qu'il parle ainsi de lui qu'il était hors de question pour elle de louper ne serait-ce qu'un seul mot.
Peu à peu, Yui se mit à l'observer du coin de l’œil avant de complètement tourner la tête vers lui. Elle était là, à le regarder.. non, à le fixer. Elle tentait de ne montrer aucune émotion sur son visage, ne voulant pas l'interrompre en réagissant de telle ou telle manière. Elle voulait vraiment le laisser aller au bout de ses pensées, au bout de ce qu'il avait à dire, avant de s'exprimer à son tour.

Un faible « Ah » glissa dans l'air malgré elle. Elle comprenait à présent mieux le comportement de Kyohei au début, quand il la fuyait et l'éviter. Tout semblait un peu plus clair de ce côté-là ; elle se doutait bien que c'était un côté de lui qu'elle n'arriverait probablement jamais à changer.
Tournant à nouveau la tête, ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur le mur en face d'elle, alors qu'elle semblait s'être murée dans le silence. En réalité, elle réfléchissait simplement à comment dire les choses. Yui étant Yui, elle allait y aller avec sa méthode : ne pas passer par 4 chemins.

« Tu ne pourras jamais me faire confiance », déclara-t-elle d'une voix lente, « Tu peux pas dire que tu me fais confiance, et de ton côté, tu ne peux pas avoir un minimum confiance en toi. Ce que je veux dire c'est que, même si tu me dis avoir confiance en moi, si un jour tu vois que je traîne avec quelqu'un, tu trouveras toujours un moyen de te descendre. De te dire que t'es pas assez bien, assez fou ou je sais pas trop quoi. Et indirectement, tu vas douter de moi »

Sa tête se tourna légèrement, et ses yeux se posèrent lentement sur lui. Une fine mine désolée lui étirait le visage alors qu'elle se disait qu'elle devrait vraiment apprendre à peser ses mots avant de parler. Mais à quoi bon réfléchir pendant des heures ? Autant dire les choses comme elle les pensait, non ?
En y pensant, elle pourrait très bien l'engueuler, en lui disant et répétant tout ce qu'elle avait déjà dit plus tôt. Mais le cœur n'y était pas, non. Elle voulait plutôt le rassurer, lui prouver qu'il était quelqu'un de bien, voir plus encore, et qu'elle ne comptait pas partir.

« Sérieusement Kyohei... », sa voix fut soudainement plus douce, plus tendre, « Tu es quelqu'un de vraiment fantastique. Je peux pas dire autrement. La première fois que je t'ai vu, j'ai tout de suite su qu'entre toi et moi, ça pourrait coller. Tu avais ce petit quelque chose qui me donnait envie de te connaître, et même si tu ne semblais pas avoir envie, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur toi, de pouvoir rire avec toi, de pouvoir parler avec toi, tout simplement. Tu as su me prouver que tu n'étais pas comme les autres. Tu te souviens quand je me suis blessée à la cheville ? Tu m'as vraiment épatée en venant m'aider. Honnêtement, j'en attendais pas moins de toi, tu es quelqu'un de formidable. Et j'étais vraiment heureuse de savoir que tu serais là. J'avais besoin de toi, et tu répondais présent »

Un petit air nostalgique étira ses traits alors qu'elle se souvenait de tous ces moments-là.
Les paroles de Yui commençaient à partir un peu dans tous les sens. Elle venait d'avouer directement à Kyohei qu'elle avait eu besoin de lui à cette époque-là, alors qu'elle n'avait fait que nier ce fait pendant des jours, en ne cessant de dire qu'elle n'avait besoin de personne et qu'elle était assez grande pour s'occuper d'elle-même.
Mais, cela était faux. Totalement faux. Elle l'avait un peu compris grâce à lui.

« Tu peux dire tout ce que tu veux sur toi, ta personnalité ou ton physique. Je te trouve parfait comme tu es. Tu n'aimes pas l'aventure, t'es de mauvaise humeur le matin, tu te trouves trop mince, pas assez ci ou trop ça, je m'en fiche. C'est à toi que j'ai dit oui ce jour-là, pas à un autre. C'est avec toi que je compte passer le reste de ma vie, aussi niais que ça puisse être, c'est la vérité. Je compte pas te lâcher un beau jour en me levant et en me disant « Tiens, il aime pas que je touche à ses affaires, zut alors, je le quitte » Non. Jamais », son regard croisa le sien et un doux sourire étira ses lèvres, « Je sais que c'est sans doute trop t'en demander, mais arrête de te voir comme tu te vois. Essaie de te voir comme moi je te vois. Ne doute pas autant de toi Kyohei, ne doute pas de ce que tu es. Parce que, vraiment, et je me répète, mais à mes yeux tu es parfait. Je ne voudrais même pas que je change quelque chose. En t'épousant, j'aurais pas pu rêver mieux comme mari. Tu bats même le plus merveilleux des Princes charmants »

Un léger rire frôla doucement ses lèvres avant qu'elle ne baisse la tête pour finalement la relever et se mettre à fixer à nouveau le mur.
Elle ne pouvait pas espérer que Kyohei gagne soudainement en confiance. Non. C'était peut-être même trop lui demander à bien y réfléchir, elle se doutait bien que ça devait être difficile de faire ce travail sur soi. Mais elle espérait lui montrer qu'elle, elle ne le voyait pas du tout avec le même regard. Elle ne voyait qu'un homme, un bel et vrai homme. Un bon et merveilleux mari. Il était réellement tout ce qu'elle aurait espéré, et même plus encore.
Ils étaient différents, et alors ? Ils se complétaient quand même sur d'autres points.

« En quelques jours à peine, on a réussi à s'habituer à l'autre. Et ça, j'aurais pas pu le faire avec n'importe qui. Il n'y qu'avec toi que tout colle comme ça. Il n'y a qu'avec toi que je me sens bien, moi-même. Il n'y a que toi qui puisse me comprendre comme tu le fais. Tu trouves pas ça dingue parfois, cette manière qu'on a de se comprendre sans se parler ? Ce que je vais dire est un peu idiot, mais ça me donne souvent l'impression qu'on était faits pour être ensemble »

Ha le destin, ce petit coquin, qui avait tout fait pour les réunir, comme deux âmes sœurs.
Yui se pinça distraitement les lèvres, avant de tourner une nouvelle fois son visage vers son mari. Elle le regarda pendant plusieurs secondes -ou bien était-ce des minutes?- avant de se pencher vers lui et de l'embrasser le front, tendrement, doucement. Ses lèvres restèrent coller là un petit moment, la laissant profiter de cet instant, avant qu'elle se recule doucement, un fin sourire aux lèvres.
Bien sûr, elle n'avait pas oublié ce qu'il lui avait dit. Rancunière comme jamais, Yui n'était pas prête d'oublier. Cependant, elle ne pouvait... non, elle ne voulait pas passer les prochains jours à lui faire la tête. Ils devaient mettre ça au clair, pour passer à autre chose et reprendre leur vie d'avant.

« Tu peux oser, et t'en remettre totalement à moi. Tu peux te lier à moi, t'approcher de moi, tout ce que tu veux. Sache que je ne te rejetterai pas et que je ne partirai pas non plus », affirma-t-elle, la voix sincère et douce.

Le mariage, c'était pour la vie non ? Yui le voyait comme ça. Et elle se voyait bien continuer et finir sa vie auprès de Kyohei. Elle se voyait passer toutes ses prochaines journées à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments. Dans les moments de joie, comme de disputes. De toute manière, quel couple marié ne se disputait pas ? Ca arrivait à tout le monde, et ça leur arriverai encore sans doute.
Mais plutôt que de les séparer, Yui pensait qu'avec eux, ça pouvait avoir l'effet inverse, les rapprocher, encore.
Sa main se posa lentement sur la joue de Kyohei qu'elle avait giflé un peu plus tôt. Elle laissa ses doigts la cajoler doucement, la frôler dans des caresses presque aériennes comme pour effacer ce qu'elle avait fait.
Une nouvelle fois, elle se pencha, laissant à nouveau ses lèvres embrasser ce front qu'elle ne cesserait d'embrasser tout au long de sa vie.
Elle se recula, laissant sa main tomber sur sa cuisse, un sourire plus prononcé sur les lèvres. Ses prunelles pleine de tendresse se plongèrent dans les siennes un instant, avant qu'elle ne souffle un « Je vais me coucher, tu viens avec moi ? »
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Mer 9 Sep - 12:13
     

Yui aussi parlait beaucoup mais Kyohei n’avait pas trouvé ni la force, ni le courage, encore moins l’envie de l’interrompre. Il l’avait écouté sans broncher, sans daigner la regarder bien que parfois, il s’était donné le droit de jeter quelques coups d’oeil en sa direction néanmoins il n’avait prononcé aucun mot. Malgré tout, son coeur n’avait pu s’empêcher de se compresser dés que sa femme avait pris la parole et il avait du prendre sur lui pour ne pas agripper ses doigts à son tee-shirt à cause de la douleur que cela lui procurait. Ce n’était pas de sa faute à elle mais de la faute à lui et des souvenirs que ces dires lui rappelaient. Son épouse n’avait pas tort, il ne parviendrait certainement jamais à croire totalement en elle puisqu’il peinait à croire en lui-même. Cela datait d’il y a des années désormais, du fait qu’on lui avait reproché des milliers de fois qu’il était ennuyant, qu’il devait arrêter de déranger et s’occuper de ses propres affaires. Ceux-là également restaient des moments que le magicien ne réussissait pas à sortir de ses pensées. Son enfance, il la détestait plus que tout et à chaque fois qu’il y réfléchissait, il se revoyait seul dans cette chambre, dans le noir profond en train d’haïr le petit homme qu’il était. Il se disait que le problème venait de lui, pas des autres et il avait eu du mal à arranger les choses plus tard. Ren avait été son premier véritable ami, celui qui l’avait aidé inconsciemment à devenir qui il était et l’apprendre à s’apprécier un tant soit peu. Même lui, le garçon avait eu du mal à lui faire confiance et il l’avait également fui dés le départ pour ne pas avoir à trop souffrir. Pourtant, à l’heure actuelle, ils étaient toujours en contact, toujours à compter l’un sur l’autre malgré les impasses qui s’étaient immiscées sur leur passage. Sauf qu’avant que Kyohei croit en lui, qu’il s’aperçoive que son camarade ne le laisserait pas tomber, il lui en avait fallu beaucoup de temps. Probablement des années. Toutefois, plus jamais, il ne voulait reproché à sa compagne ce qu’il lui avait balancé aujourd’hui. Il ne serait plus rancunier, garderait ses doutes et ses peurs pour lui, peut-être tenterait-il de comprendre la prochaine fois...

Le garçon n’avait toujours pas parlé, continuant de l’écouter alors que plus le temps s’écoulait, plus il remarquait encore à quel point Yui était formidable. Il ne pouvait expliquer ni comment, ni pourquoi seulement peu à peu une chaleur apparut doucement dans son coeur, lui donnant une sensation plutôt agréable alors que lui ignorait s’il devait sourire ou pleurer. Tout ce qu’elle lui avouait le touchait avec sincérité, il ne savait pas s’il devait la croire ou non cependant c’était la première fois qu’on lui déclarait toutes ces choses. Ca lui paraissait tellement incroyable que le jeune homme avait l’impression d’être dans un rêve ou alors tombé dans un monde parallèle où tout à coup, il était devenu quelqu’un de fantastique. En vérité, il n’en revenait pas et se demandait si sa femme n’était pas en train de parler de quelqu’un d’autre. Mais les gestes qu’elle lui adressait, ses tendres baisers sur le front le ramenait à la réalité et lui n’avait su quoi dire...

Il était resté là bêtement à regarder devant lui toujours plongé dans un silence étrange. Le rythme des battements de son coeur avait commencé à s’accélérer comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Vraisemblablement, les mots de la demoiselle l’avaient plus touché qu’il n’y paraissait et le magicien en était déstabilisé. On ne lui avait jamais répliqué de telles paroles, on ne lui avait jamais dit qu’il était une personne formidable et qui dépassait assurément le meilleur des princes charmants. Il ne s’était jamais vu comme un prince non plus d’ailleurs mais plus comme le malheureux personnage secondaire qu’on délaisse souvent dans les histoires. En gros, Yui venait de lui avouer tout ce que le garçon avait toujours rêvé d’entendre. Même si on lui mentait, il avait toujours souhaité qu’au moins une fois dans sa vie on lui fasse comprendre qu’il n’était pas inutile et qu’il était quelqu’un de bien.

Ses lèvres ne cessaient de s’entrouvrir puis de se refermer sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Il avait envie de rétorquer quelque chose seulement aucun son ne s’échappait de sa bouche et au bout du compte, plus que de simples mots, c’était un faible rire mais terriblement doux qui avait résonné dans la pièce. Lui-même n’aurait certainement pas pu expliquer pourquoi il riait tout à coup bien qu’il savait pourquoi en réalité puis qu’il était simplement content et rassuré. Cela ne corrigeait pas ses erreurs ni le mal qu’il avait causé quelques instants plus tôt néanmoins était-ce égoïste de sa part de se réjouir de ce que lui avait déclaré son épouse ? Peut-être. Mais, il finirait par se rattraper un jour. Il pouvait même lui offrir des fleurs tous les jours pour se faire pardonner si elle le souhaitait. Il n’était pas réellement un homme à fleur cependant si c’était pour elle, Kyohei se disait qu’il serait sûrement capable de le faire.

Après quelques minutes enfin, le jeune homme fut en mesure d’atténuer son émotion et de lui sourire légèrement. C’était lui qui était en tort mais c’était encore lui qu’on était en train de réconforter. Il était décidément trop incorrigible toutefois il était certain que jamais, ô grand jamais, il ne la remercierait jamais assez pour tout ce qu’elle lui apportait.

- Tu sais, je crois que je pourrais sincèrement tomber amoureux de toi, Déclara le magicien d’une voix quelque peu taquine, amusée.

Ce qui n’était pas tout à fait faux après tout. Hors, bien qu’il plaisantait, il avait conscience qu’en réalité, lui-même ignorait si c’était possible. Il ne s’était jamais entiché de quelqu’un jusqu’ici, il ne savait pas ce que ça faisait d’aimer quelqu’un pour de vrai et si ce qu’on voyait dans les films n’étaient que de la comédie ou si ça existait. Il en avait eu des petites amies, il les aimait bien cependant il n’avait jamais eu cette sensation d’être au-dessus des nuages ni d’être complètement fou d’elles. Il ignorait ce qu’« être amoureux » signifiait et s’était déjà posé la question s’il parviendrait à aimer sincèrement une personne un jour. Parfois, il avait le sentiment qu’avec Yui, tout était différent de ce qu’il avait connu, que cela soit leur relation, la manière dont ils avaient de faire les choses, la façon dont ils se soutenaient sans avoir à se parler, alors qui savait au final...

Après avoir répliqué ses mots, Kyohei s’était enfin décidé à se lever, rétorquant qu’il allait se débarbouiller rapidement et qu’il la rejoignait. Il aurait pu dormir sur le canapé encore, il l’aurait mérité cependant ça non plus, il n’en avait pas envie parce que peu importait ô combien il pouvait jouer au fier, il avait besoin d’elle. Lui adressant une esquisse discrète, il s’évada ensuite dans la salle de bain afin de se rafraîchir le visage, passant un petit coup rapide sur le corps avant d’enfiler sa tenue de nuit. Son regard croisa son reflet au sein du miroir en face de lui et il ne put retenir le soupir qui avait franchi ses lèvres à cet instant. La journée avait été plus mouvementée que prévu mais peut-être que ça n’avait pas été si mal finalement, peut-être que ça leur permettrait de se rapprocher et de se comprendre plus facilement... Le magicien n’avait pas l’impression que Yui ait saisi qui il était réellement toutefois il avait bon espoir qu’elle finisse par le cerner complètement. Il se surprenait lui-même à avoir envie de s’expliquer, à avoir envie qu’elle découvre ce qui l’avait mené jusque là alors qu’en règle général, Kyohei détestait parler de lui. Encore plus de son passé. Mais c’était malheureusement une chose qui ne pouvait guère effacer, qui ferait toujours partie de lui puisque ça l’avait mené à ce qu’il était aujourd’hui. Et il ne souhaitait pas que sa femme ne connaisse rien de lui. Au contraire, elle devait être celle qui connaissait tout.

Lorsqu’il revint dans la chambre, Yui était déjà confortablement installée, ce qui le fit sourire tandis que lui venait s’allonger à ses côtés. C’était étrange... Un nouveau silence régnait entre eux toutefois celui-ci ne semblait pas aussi désagréable que les précédents. Pour le jeune homme, ça le frustrait quelque peu car des choses à répliquer, il en avait des tas cependant les révéler s’avérait tout de même plus compliqué. Alors il avait choisi d’attendre quelques minutes, rivant ses prunelles vers le plafond pendant qu’il réfléchissait par où et comment commencer.

- Je suis désolé, Finit par répliquer le garçon d’un ton calme et sincère.

Oui, peut-être était-il judicieux de débuter par cela. Parce que mine de rien, Kyohei culpabilisait plus que sa femme ne devait l’imaginer et il s’en voulait énormément bien qu’il avait conscience que s’excuser ne changerait pas tout ce qui avait été dit ou fait. Disons que c’était l’intention qui importait. Néanmoins, il n’avait pas pour autant retirer ses yeux du plafond qui paraissait être très intéressant... Le magicien souffla de plus bel avant de clore un instant ses paupières pour les rouvrir la seconde d’après.

- Plus jamais je ne te parlerais de la sorte. Et je me rattraperais pour me faire pardonner. Je sais que je suis un idiot mais je te remercie aussi... Pour tout ce que tu as dit tout à l’heure.

Qu’elle ne s’attende pas à ce qu’il lui fasse une aussi longue déclaration que la sienne, Kyohei n’en ferait pas. S’il acceptait de parler plus de lui, de lui donner plus d’explication, il n’en était pas encore au point de balancer des tas de compliments à tout bout de champs. Il ne pouvait pas être aussi honnête qu’elle l’était avec lui. Il lui avait déjà dit qu’elle était formidable, c’était déjà beaucoup.

- Après je sais que je ne pourrais pas changer ça du jour au lendemain, que c’est vrai, je douterais souvent... Mais je sais aussi que ça vient de moi, pas de toi. Que pour ça justement, je dois apprendre à prendre sur moi, à arrêter de me dévaloriser sauf que ce n’est pas si simple. Mon enfance n’a pas été facile... Enfin, en toute honnêteté, c’était même un véritable calvaire.

Sur cette annonce, le jeune homme marqua un silence avant de s’encourager mentalement et reprendre.

- J’ai toujours couru après ma mère pour qu’elle m’accepte, pour qu’elle m’aime et soit fier de moi mais je n’ai jamais rien eu de tout ça. J’étais le seul qui n’avait pas de bentô le midi, qui mangeait dans sa chambre le soir et qui devait se débrouiller pour faire ses devoirs. Je ne m’en plaignais pas... Je faisais avec. Mais à cause de ça, j’ai commencé à croire tout ce qu’elle me disait, que j’étais inutile, un bon à rien, que j’ennuyais tout le monde avec mes conneries... Alors machinalement, je me suis éloigné de ce « monde » là. J’ai changé bien sûr, en grandissant je suis devenu plus sociable seulement, quoi qu’on dise, il y a toujours certaines marques qui restent indélébiles et qui ressortent parfois.

Un triste sourire borda ses lèvres alors qu’il concluait son monologue, haussant les épaules comme si ce qu’il racontait ne l’atteignait pas, que ce n’était pas si grave. Cependant, il fallait être idiot pour ne pas remarquer ô combien cette histoire avait dû le blesser et le hantait encore malgré le temps qui s’était écoulé depuis cette époque. Evidemment qu’il avait mal, évidemment qu’il maudissait sa génitrice de l’avoir toujours mis de côté et de ne l’avoir jamais considéré comme son fils, évidemment qu’il aurait tout donné pour avoir l’amour d’une mère, même encore aujourd’hui... Il avait beau avoir vingt sept ans, le manque restait présent dans son coeur. Et c’était un manque que personne ne pourrait combler. L’amour d’une mère ne se remplace pas si aisément... Hors, fort heureusement pour lui, Kyohei avait malgré tout la chance d’avoir de fabuleuses personnes à ses côtés et de connaître toute sorte d’amour différent. Il aurait donné n’importe quoi pour que sa génitrice voit ce qu’il était devenu, à quel point il était heureux et que ce n’était pas grâce à elle... Il aurait juste voulu qu’elle le reconnaisse un tant soit peu, qu’au moins une fois dans sa vie, elle lui fasse un compliment. Ca aurait été bien...
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Jeu 10 Sep - 22:09
     
Un rire léger glissa lentement contre ses lèvres à la remarque de Kyohei. L'inverse était également vrai, d'ailleurs, non ?
Elle pouvait très bien tomber amoureuse de lui un de ces jours. Haussant faiblement les épaules plus pour elle-même qu'autre chose, elle pensa rapidement qu'il était bien trop tôt pour penser à ce genre de choses. De toute manière, même si cela arrivait, elle était sûre de pas être capable de l'empêcher. Après tout, Kyohei avait tout pour lui plaire, et elle venait ouvertement de le lui dire.
Une autre femme aurait pu être toute chamboulée par tout ça, ou se sentirait gênée. Yui non. Elle n'allait pas mentir de toute façon, il était charmant et bel homme, en plus d'avoir un caractère différent mais totalement complémentaire du sien.

En y réfléchissant bien, elle n'avait jamais vraiment connu une longue relation. Bien sûr, elle avait déjà été amoureuse, et plus d'une fois. Elle savait ce que c'était d'éprouver l'amour, mais elle ne savait pas vraiment ce qu'était le ressentir en retour, du moins pas totalement.
Ses anciens petits amis... Certains avaient été géniaux, d'autres moins. Mais la plupart du temps, elle ressentait toujours la même chose : elle avait toujours l'impression de passer pour la bonne copine avec qui tout le monde adorait passer du temps et rigoler, qu'une vraie petite amie sérieuse. Elle n'avait vécu que ce genre de relations.
La seule chose qui avait différencié ces amitiés-là des autres avaient été la partie plus intime vers la chambre... Et là, il lui semblait souvent n'être là que pour ça ; ha les hommes...
C'était peut-être pour ça qu'elle ne voulait pas encore franchir ce cap avec Kyohei ? Elle voulait peut-être être sûre que ce qu'il y avait entre eux pouvait durer assez longtemps.

Se secouant légèrement la tête pour chasser ces pensées : pas besoin de se mettre plein de choses en tête avant d'aller dormir. Pas besoin d'y penser non plus ; tomber amoureux ou tout autre chose arrivera quand ce sera le bon moment, choisi par le destin, le hasard, ou le Père Noël.
Elle observa son mari quitter la pièce, un petit sourire aux lèvres. Elle se leva à son tour et partit directement dans la chambre où elle se changea, assez rapidement.
Elle était assez pressée d'aller au lit, pour dormir, pour passer à demain. Elle avait espoir que les choses iraient mieux le lendemain. Aujourd'hui, ils avaient juste tous les deux besoin de repos, et d'une bonne nuit à réfléchir à ce qu'il s'était passé ; ils trouveraient peut-être une meilleure solution ou de meilleurs mots à prononcer pour rassurer l'autre. Ou alors ils passeront tout simplement à autre chose, elle irait au travail, lui aussi, et leurs journées reprendraient paisiblement leur route ; c'était aussi une solution plausible.
Elle se brossa lentement les cheveux, fredonnant faiblement une chanson idiote pour se détendre un peu. Ses cheveux finirent attachés en une queue de cheval tandis qu'elle dandinait légèrement ses hanches sur le rythme de la musique. Elle jeta un rapide coup d'oeil autour d'elle pour s'assurer que Kyohei ne l'avait pas vue, avant de filer se mettre sous les draps. Et qu'est-ce qu'elle était bien là, sous les draps...
Un soupir de bien être lui échappa alors qu'elle fermait les yeux, un sourire détendu aux lèvres.

Elle rouvrit les yeux quelques minutes plus tard en attendant un peu de mouvement à ses côtés. Elle posa son regard sur son mari qui venait s'installer à ses côtés, et continua ainsi sans rien dire. Finalement, ce fut lui le premier à parler. Pour s'excuser.
« Kyohei... », fut tout ce qui quitta ses lèvres, dans un murmure à peine audible. Elle trouvait ça vraiment admirable et adorable de sa part qu'il s'excuse ; même si ça n'effaçait pas tout.
Elle s'assit alors en tailleur, et garda son regard posé sur son époux, qui continuait de parler. Un petit sourire s'écrasa sur ses lèvres alors qu'elle inclinait légèrement la tête pour le remercier à son tour. Au moins, il avait pris conscience de ce qu'il avait dit et fait, et au moins, Dieu merci, il ne le referait plus. Yui n'avait plus envie de se disputer avec lui, plus comme ça.
Elle pensa alors qu'ils allaient tous les deux s'allonger et dormir sur ces douces paroles, mais Kyohei semblait avoir quelque chose d'autre à dire. Alors elle l'écouta. Sans broncher. Elle le laissa aller jusqu'au bout de ses mots, elle le laissa s'exprimer enfin ce qui semblait l'attrister plus qu'il ne voulait l'avouer. Ses sourcils se froncèrent tout de même en attendant son histoire : sa mère était vraiment horrible ! Enfin, pouvait-on appeler ça « mère » après avoir entendu ça ?

Comme pour répondre au sourire triste du jeune homme, un sourire tendre et rassurant vint se déposer sur ses lèvres alors que sa main se posa avec douceur dans les cheveux de son cher et tendre. Elle les caressa doucement, laissant quelques mèches s'entremêler avec ses doigts. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait cela, mais elle en avait envie. Comme pour le rassurer, lui dire qu'elle était là. Comme pour lui assurer que ce n'était que des mauvais souvenirs, et plus jamais ce genre de choses ne se reproduira. Elle ne savait pas, mais pourtant, sa main continuait d'effectuer ce genre anodin avec tellement de tendresse.

« Sans te vexer... Je sais pas si on peut appeler ça une mère », déclara-t-elle doucement. Une mère c'était carrément tout l'inverse de ce que Kyohei lui décrivait, « Elle est bête. Vraiment. Elle est passée à côté de tellement de belles choses, elle est aussi passée à côté d'une merveilleuse personne. C'est de sa faute, elle aurait dû y réfléchir »

Elle se doutait bien que malgré ses paroles, cette douleur ne disparaîtrait pas aussi vite chez Kyohei. Cela semblait remonter à loin, à trop loin même, pour s'en aller comme ça, en claquant des doigts. Elle ne pouvait pas non plus lui promettre de lui faire oublier, puisqu'elle assumait qu'on ne pouvait oublier ces choses-là.
Il n'avait pas reçu l'amour de sa mère, ni son attention. Et ça.. ça ne pouvait pas s'effacer.

« A sa place, si je te voyais aujourd'hui, je regretterais de ne pas t'avoir accordé toute l'attention que tu méritais. A sa place, je m'en voudrais aussi de ne pas avoir été à tes côtés pour te voir grandir, et pour découvrir quel homme que tu es devenu. Elle en a raté des choses, et des tas », dit-elle toujours de sa voix douce, « Mais bon... L'important est que tu aies réussi à passer au-dessus de tout ça. Je me doute que ça a pas dû être évident tous les jours et que parfois ça doit encore te peser. Je peux pas te dire d'oublier, parce que tu ne le pourras pas. Mais je suis là, et je t'accorderai toute l'attention que tu mérites. Tous les jours »

Elle le regarda, un doux sourire aux lèvres avant d'enfin retirer sa main de sa chevelure. Elle lui murmura un doux « Je te le promets » avant de le décoiffer à l'aide de ses deux mains. Elle se mit à rire tout en s'allongeant, tirant les draps pour se couvrir.
Un sourire amusé vint alors naître sur ses lèvres alors que son regard se mit à pétiller faiblement en voyant l'état des cheveux de Kyohei. Elle aurait dû être coiffeuse ! … ou pas.

« Allez petit Lion, au dodo ! », se mit-elle à chantonner tout en riant légèrement.
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Tachibana Kyohei
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Ven 11 Sep - 10:22
     
Ce serait mentir de dire que la mélancolie ne le gagnait pas parfois néanmoins Kyohei avait appris à faire avec, à ne pas se soucier de ses parents qui ne s’étaient jamais occupés de lui et de se contentaient de la famille que lui-même s’était crée. En soit, ses proches. Evidemment, à cause de son enfance, le magicien était passé à côté d’un tas de choses cependant c’était également ce qui l’avait forgé, ce qui l’avait aidé à être celui qu’il était aujourd’hui et même s’il ne s’aimait pas tant que ça, qu’il doutait beaucoup de lui, il avait sincèrement de quoi être fier. Parce qu’on pouvait dire qu’il avait plus ou moins réussi non ? Il avait une passion qu’il pratiquait sans cesse, des amis formidables, une sublime femme et il avait même un demi-frère qu’il avait retrouvé récemment. Sa vie n’était plus aussi dramatique qu’elle ne l’était autrefois et si ça lui arrivait de se plonger dans de tristes réflexions comme aujourd’hui, le jeune homme avait conscience qu’il devait arrêter de vivre sans arrêt dans le passé. Il lui faudrait du temps pour se faire à tout ça seulement un jour, il finirait peut-être par ne plus y penser, se contentant du bonheur qu’on lui mettait sous les yeux.

Il aurait voulu répondre à son épouse, lui dire que ça ne le vexait pas parce qu’il pensait à la même chose qu’elle et que s’il aurait aimé que sa mère soit près de lui pour voir tout cela, cela n’empêchait pas le fait qu’il la détestait. Elle n’avait jamais agi en tant que mère de toute façon... Elle préférait s’envoyer en l’air avec des inconnus plutôt que de s’occuper de son fils. Elle avait énormément d’argent à l’époque cependant l’image qu’elle dégageait le garçon ne l’avait jamais aimé. Elle ressemblait à une traîné et déjà à son âge, lui même s’en rendait compte bien qu’il haïssait ses camarades de classe qui la critiquaient. Pourtant cette femme n’avait rien pour que Kyohei agisse en tant que tel et la défense néanmoins même à l’heure actuelle, il répondrait qu’elle restait sa mère et qu’il n’avait pas envie qu’on ait une telle vision d’elle. Certainement qu’il en avait honte mais pouvait-on réellement lui en vouloir ?

Les mots de Yui le touchait au plus profond de son coeur mais à ses yeux, ils restaient malgré tout futiles. Oh bien sûr, ça lui faisait plaisir et un fin sourire avait tracé ses lèvres à chaque parole que sa compagne prononçait néanmoins quoi qu’elle dise, cela ne pouvait rien y changer. Sa génitrice ne penserait jamais de la sorte, elle a toujours été égoïste, bizarre et probablement un peu folle. Il n’avait jamais existé pour elle, c’était triste à dire seulement c’était la vérité. Pourtant le magicien s’était abstenu de le rétorquer à voix haute, il en avait assez dit sur sa vie pour le moment, assez pour que la jeune femme parvienne à le comprendre un tant soit peu. Elle n’avait pas non plus besoin de connaître tous les détails ni qui était réellement Madame Tachibana. Au fond, Kyohei espérait sûrement que son épouse ne la voit pas comme une traîné et si un jour elle lui demandait comment sa mère était physiquement, il savait que machinalement il l’idéaliserait. Comme il l’avait toujours fait. Mais Yui n’en restait pas moins quelqu’un d’adorable et il était sincèrement content de l’avoir à ses côtés. Il en était venu à se demander comment il faisait pour vivre seul avant de la rencontrer. Sa vie devait être terrible, si fade et si triste.

- « Petit lion » ? Répéta alors le garçon dans un léger rire.

Qu’est-ce que c’était que ce surnom ? Sur ses dires, il avait machinalement détourné ses prunelles vers sa femme qui lui caressait les cheveux quelques minutes plus tôt. Il ne pouvait s’empêcher de la contempler, vraiment touché par tout ce qu’elle faisait pour lui. Est-ce qu’elle s’en rendait compte ? Il était particulièrement chanceux d’être tombé sur quelqu’un comme elle, il n’aurait pas pu rêver mieux. Dans un tendre sourire, il la remercia alors sans donner plus de détail quant à ce mot. Yui devait très bien se douter du pourquoi son mari le remerciait encore. Et il n’avait certainement pas fini de le faire. Ses doigts se mêlèrent ensuite au sien et s’il aurait voulu lui tourner le dos parce qu’il ne s’estimait pas méritant d’être auprès d’elle après le déroulement de la journée, il n’en fit rien, préférant être largement égoïste. Il n’avait pas envie qu’elle soit loin de lui parce qu’il n’y avait que comme ça qu’il parvenait plus ou moins à dormir correctement. Voilà pourquoi, en silence, sans prononcer un mot de plus, Kyohei l’avait tiré gentiment, l’obligeant à venir se blottir contre lui. C’était peut-être bizarre cependant ça lui convenait très bien ainsi. Et c’était dans un « bonne nuit » que le magicien ferma enfin ses paupières, se retrouvant peu à près dans les bras de Morphée.
 
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