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 When I say I'll always be there, will you believe in me ? • |

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Tachibana Kyohei» Admin ◘ I ♥ Every
Tachibana Kyohei
Avatar : Kamenashi Kazuya
Pseudo : Lauly
Date de naissance : 23/06/1988
Age : 35
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What about love ? : Fièrement marié à ma co-admin afufu 8D
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When I say I'll always be there, will you believe in me ? • | Goomcugq


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Lun 26 Oct - 1:51
     
Son souffle était coupé mais ça n’avait pas la moindre importance en cet instant. Il ignorait depuis combien de temps il avait commencé à courir mais il n’avait pas l’intention de s’arrêter non plus. Son être tout entier était encombré de l’inquiétude, de l’angoisse mais de la colère aussi. Il était plus que furieux et il se promettait que s’il retrouvait cet homme, il ne lui laisserait pas l’opportunité de s’échapper. Pas de cadeau, pas de pardon, pas de retenu non plus. Comme si se disputer avec Yui ne suffisait pas, comme si ne plus la voir à l’appartement et devoir l’ignorer au QG n’était pas suffisant, il fallait qu’en plus de cela, on la lui retire pour de bon. Quinze jours que Kyohei ne lui avait pas adressé la parole, quinze jours qu’il ne l’avait pas entendu lui raconter ses bêtises qui lui étaient propres, qu’il n’avait pas croisé son sourire. Quinze jours qu’elle lui manquait terriblement et qu’il n’en disait rien, la laissant souffler de son côté, récupérer auprès de sa famille pour qu’elle y pense, qu’elle se décide à partir ou non. Quinze jours qu’il passait ses nuits seul, qu’il ne parvenait pas à trouver le sommeil et que les traces de fatigues se reflétaient sur sa fatigue habituellement si rayonnante. Quinze jours qu’il ne réussissait pas à trouver l’appétit. Quinze jours qu’il n’avait pas souri non plus. Si on l’appelait au téléphone, il ne répondait pas et se contentait de partir travailler, nonchalant, pour rentrer avec l’espoir de la retrouver en train de l’attendre dans le salon. Quinze jours qu’elle ne partageait plus sa vie à ses côtés, quinze jours qu’elle n’était plus là et maintenant quoi ? Un fou dangereux l’avait enlevé ? Qui leur en voulait là-haut pour leur faire subir tout ça ?

La jeune femme lui en avait déjà parlé avant cette affreuse dispute, déclarant qu’il y avait un homme plutôt louche au travail néanmoins au ton qu’elle avait employé, le garçon ne l’avait pas pris au sérieux. Certainement qu’elle-même à cet instant là ne le pensait pas non plus. Malgré lui, il se reprochait de ne pas l’avoir retenu ce jour-là, de ne pas s’être expliqué... Yui serait resté à la maison, avec lui et peut-être qu’il aurait pu la protéger. Il n’était pas un super héro, Kyohei avait conscience qu’il n’aurait sûrement pas pu empêcher un tel acte car aucun des deux n’auraient pu croire que ce pervers adopterait un tel comportement... Dés qu’il avait surpris cette vague discussion de son épouse avec un collègue, le magicien s’était motivé à agir, enquêtant de son côté sur l’énergumène. Ce n’était pas parce qu’ils ne se voyaient plus qu’il ne se faisait pas du souci et cette histoire l’avait intrigué plus que n’importe qui, plus que cet homme qui n’avait pas cherché à bouger un petit doigt pour sa camarade. Le résultat ? Ce fou furieux avait réussi à la kidnapper pour l’emmener dieu ne savait où...

Dans des moments comme cela, le magicien bénissait la ville dans laquelle il habitait et le travail qu’il effectuait. En quelques minutes uniquement, il avait pu repérer où sa femme se trouvait grâce à son téléphone, encore allumé, qui la localisait. Malheureusement, celui-ci avait fini par s’éteindre, faisant jurer l’agent qui priait corps et âme à ce qu’on ne lui enlève pas Yui pour de bon. D’accord, il avait mal agi, il était le dernier cependant ce n’était pas une raison à ce qu’on la lui retire de son existence à tout jamais. Il ne voulait pas qu’on lui fasse de mal non plus. Il s’était promis de la rendre heureuse et il ne faisait qu’échouer sans arrêt. Pourtant, s’il était mal placé pour parler, il ne pardonnerait à personne qui oserait la blesser, la toucher, ou pire encore lever la main sur elle.

Ses yeux vaquaient autour de lui, se fiant aux souvenirs qu’il avait eu sur la carte pour au bout du compte se trouvait devant une cave. Le couloir était des plus sombres, pas la moindre trace de lumière si ce n’était celle de son portable pour l’éclairer. Son coeur tambourinait contre sa poitrine sous l’angoisse, sous ce qu’il risquait de voir et il avait peur. S’il ne se maîtrisait pas, il aurait défoncé la porte cependant à la NSA, on lui avait appris la discrétion et bien que ce fut difficile pour le magicien de se contenir, il opta pour cette option. A l’aide d’un petit bout de fer, le verrou s’était débloqué et il avait pu pénétrer à l’intérieur. Une vieille ampoule était allumée alors que l’odeur de sous-sol le fit légèrement grimacer. Il n’entendait pas le moindre bruit et pensait que peut-être, il aurait du confier ce travail à la police... Toutefois, il n’avait pas été en mesure de réfléchir lorsque son collègue l’avait appelé, paniqué, en expliquant ce qui s’était passé. Son corps avait bougé de lui-même, pensant qu’il irait sûrement plus vite tout seul...

Et il ne s’était apparemment pas trompé. Ses prunelles s’égarèrent droit devant lui, s’écarquillant à la vue de la jeune femme, assise sur une chaise, les mains liés et un bandeau sur les yeux. Si elle avait toujours ses vêtements, ceux-ci semblaient bien arrachés et sa peau était marquée de coups. Le coeur du garçon manqua un battement, se demandant ce qu’il avait bien pu arriver à sa compagne... Son étonnement ne s’arrêta pas là, le pervers n’était pas parti, faisant son apparition devant lui, lui tournant le dos. Ses doigts se mirent à caresser le visage de la demoiselle à qui il émettait des tas de réflexions salaces et ce qu’il allait lui faire à nouveau. Sa main libre commençait à passer sous son haut, sa langue se léchant les lèvres, signe qu’il appréciait ce qu’il était en train de faire.

C’était un véritable cauchemar. Qu’on le réveille et qu’il n’ait pas à assister à cette scène affreuse qui se déroulait sous ses yeux. Mais non, c’était bel et bien réel. Son sang ne fit qu’un tour, sa rage, sa haine, venaient d’éteindre leur summum. Il était furieux. Personne ne l’avait assurément jamais vu autant en colère qu’à ce moment précis. Ses pupilles reflétaient toute son animosité, tout le désir qu’il avait envie en lui de tuer cet homme. Il n’avait pas pu se contrôler. Pour qui ce fou se permettait-il ? Où se croyait-il ?! La toucher comme ça, qu’est-ce qu’il espérait ?! Il voulait l’avoir rien que pour lui ?! Il ne pouvait pas savoir à quel point c’était la pire des idées qu’il avait pu avoir ! Les doigts du magicien lui avait attrapé férocement son haut pour le tirer en arrière et l’envoyer valser contre le mur à côté. Sa tête s’entrechoqua contre la paroi, assez pour le sonner, mais pas assez pour le plonger dans l’inconscience.

- Qu’est-ce que tu crois faire, connard ?!!

Yui, sur le moment, Kyohei ne la calculait plus. Il avait perdu contact avec la réalité. Ce qui comptait était cet homme, qu’il paie pour ce qu’il avait fait, qu’il crève et qu’il souffre jusqu’à la dernière seconde. Qu’il goutte la poussière et ne s’en relève jamais. Ne lui laissant pas le temps de se redresser, le garçon s’était mis accroupi au-dessus de lui, son genou s’appuyait sur son torse tandis que les poings se cognaient tout seul, avec hargne, contre le visage de ce vaurien.

- Qui t’as autorisé à la toucher hein ?! Qui ça ?!!! S’écria-t-il sans jamais s’arrêter de le frapper, Ose encore t’approcher d’elle et je te tue tu m’entends ?!!

Ses doigts étaient plein de sang à force de le taper. Il ne parvenait pas à s’arrêter et certainement qu’il aurait réellement pu le tuer si son regard n’avait pas croisé sa femme, dans un sacré état, sur cette chaise. Instinctivement, il avait cessé toute violence pour se relever, non pas sans donner un puissant coup de pied au niveau des parties intimes de l’homme qui gémit de douleur avant de s’évanouir pour de bon.

Aussitôt, Kyohei se précipita vers son épouse qu’il détacha pour retirer ensuite le bandeau qui cachait ses yeux. Il la fit tomber de sa chaise avec délicatesse et s’agenouilla en face d’elle, compressant son visage entre ses deux mains. La lueur dans ses pupilles montraient toute son inquiétude mais également toute la peur qu’il avait pu éprouver.

- Mon dieu, qu’est-ce qu’il t’a fait ??

Les mots étaient sortis d’eux-mêmes, il n’attendait pas vraiment de réponse de sa part. Il était juste furieux, anxieux et à la fois heureux qu’elle soit en vie. Sans réfléchir, il ne pensa pas à la confrontation qu’ils avaient eu il y a deux semaines, il ne pensa pas à ses paroles difficiles qu’ils s’étaient échangés ni au mal qu’ils avaient ressenti. Tout ça n’avait plus importance en cet instant. Ses bras s’étaient empressés à s’entourer autour des épaules de la jeune femme, l’amenant brusquement contre lui.

- Pardon ! Pardon ! Je suis vraiment désolé ! J’aurais du arriver plus tôt ! Pardon !

Ses paupières s’étaient fermés automatiquement pendant que ses phalanges caressaient avec tendresse les cheveux de son épouse et qu’il ne cessait de s’excuser. Pour tout et rien à la fois mais surtout de ne pas avoir été en mesure d’empêcher ça. A nouveau Kyohei se recula pour reprendre les joues de sa vis-à-vis en main et de remettre quelques une de ses mèches derrière son oreille avant de l’embrasser vivement sur les lèvres.

- Je suis là, ça va aller d’accord ? Je te promets que ça va aller. Je suis désolé ! Je te laisserai plus et je te protègerais. Je te promets que je te protègerais ! Personne d’autres ne lèvera la main sur toi, je te le promets.

Sans lui laisser le temps de répondre, ses doigts agrippèrent son haut pour la blottir contre lui de plus bel. Maintenant qu’il l’avait, il n’avait pas l’intention de la lâcher. Yui ne pouvait guère le voir cependant les yeux de son mari avait changé d’expression. Il reflétait toute cette rancoeur qu’il éprouvait envers cet homme et secrètement, il se promettait de lui faire payer pour le mal qu’il avait causé.
Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
Tachibana Yui
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Mer 28 Oct - 0:08
     
Qu'est-ce qu'elle faisait là, exactement ? Comment était-elle arrivée là déjà ? Tout était très clair dans son esprit, pourtant ses pensées restaient floues, comme si elle ne voulait pas s'avouer ce qu'il venait de se passer.
Comment était-ce arriver, au fait ? Pourquoi ? Pourquoi elle ?
Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle, d'ailleurs ? Non. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond dans sa vie, tout simplement ? D'abord elle se disputait avec Kyohei, au point de ne plus lui parler pendant 2 semaines. Et maintenant ça.
Une larme silencieuse roula sur sa joue alors qu'elle n'osait plus bouger, elle osait à peine respirer. Elle ne pouvait rien faire, elle était faible, fragile, vulnérable. En ce moment-là, elle était tout ce qu'elle détestait, tout ce qu'elle ne supportait pas de voir chez les autres femmes et encore moins chez elle. Elle avait besoin d'aide, de n'importe qui, elle s'en fichait, le temps que quelqu'un entende ses appels muets.
Elle était à la merci de ce... de ce quoi ? De cet être horrible, de cet homme répugnant. Elle s'était faite avoir comme une bleue.
Elle qui se vantait toujours de pouvoir se défendre. Elle qui criait haut et fort que personne n'oserait la toucher de peur de se prendre un coup... Elle s'était bien trompée. Depuis combien de temps se trompait-elle de la sorte ? Elle aurait dû faire attention. Elle aurait dû être attentive. Elle aurait dû courir plus vite, plus loin.
Mais non, il l'avait attrapé et emmené avec lui ; tout s'était passé si vite...
Et la voilà, assise sur une chaise dans une cave humide et puante, les mains liés. De plus, c'était le noir total.

Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'il l'avait ramené ici, au fait ? Elle n'avait même pas essayé de compter ; elle n'avait même pas réussi dans un premier temps. Une autre larme roula sur sa joue, venant s'écraser sur ses cuisses avec les autres. Quelques minutes ? Une heure ? Peut-être deux ? Elle était peut-être sorti de la préfecture, elle n'en savait rien. Elle se trouvait peut-être même à l'autre bout du pays. Mais elle était sûre d'une chose, elle était toujours au Japon.
Elle aurait dû essayer de se concentrer. Elle aurait dû tout faire pour tenter de savoir où il l'emmenait. Mais elle avait paniqué bien trop vite, bien trop fort. Elle n'avait eu le temps de penser à grand chose. Elle s'était déjà vue mourir. Littéralement. Elle ne savait pas combien de temps elle tiendrait, ni ce qu'il allait lui faire. Mais elle se disait qu'elle n'allait pas survivre, qu'elle allait succomber à un moment ou un autre, se laisser aller et partir.
Puis elle avait pensé à sa famille, mais surtout à Kyohei. Elle s'était mis en tête de résister aussi longtemps qu'elle le pouvait. Pour lui. Pour eux. Elle ne pouvait pas le laisser, elle avait encore tant de choses à lui dire, à lui avouer et à se faire pardonner. Elle remarquait qu'elle avait été stupide ce jour-là, qu'elle aurait dû essayer de le comprendre, de mieux le comprendre.
Elle était stupide. Tellement stupide.

Une larme. Encore. Ses joues ne connaissaient que les larmes depuis... depuis qu'il l'avait eue. Elle n'avait cessé de pleurer depuis, et sa gorge en était tellement affaibli, qu'elle pleurait silencieusement à présent. Ses cordes vocales lui brûlaient, et elle se sentait vidée de son énergie. Elle n'avait qu'une envie ; se réveiller et se rendre compte que tout ça n'était qu'un très mauvais cauchemar, elle irait ensuite se réfugier dans les bras de Kyohei. Parce que c'était là-bas qu'elle se sentait le plus sécurité, parce que c'était aussi dans le creux de ses bras qu'elle voulait être maintenant.
Elle ne pouvait même pas dire où il l'avait frappée, exactement. Son corps était douloureux, son corps entier. Elle avait mal partout. Au cou, aux bras, aux jambes, au ventre, au dos... absolument partout.

Elle entendit alors une voix à ses oreilles alors que des doigts s'amusaient à lui caresser le visage. Quand allait-il arrêter tout ça ? S'il voulait la tuer, qu'il le fasse tout de suite et qu'il cesse de lui faire subir tout ça...
Sentant cette main dégoûtante et sale se glisser sous son haut, elle ne put s'empêcher de sursauter, lâchant un faible son plaintif, et douloureux. D'autres larmes coulèrent alors qu'elle gesticulait faiblement sur la chaise. Un autre son quitta ses lèvres peu après, plus poussé, plus long, plus malheureux ; d'où lui venait cette soudaine voix, cette soudaine force de combattre ?
Oh, ça n'allait certainement pas rester là longtemps...

Un faible murmure quitta ses lèvres, et brusquement, une autre voix s'éleva dans la pièce. Son cœur se mit à tambouriner plus fort dans sa poitrine alors qu'elle tremblait légèrement sur la chaise. Tout allait-il s'aggraver, ou au contraire, tout allait-il se finir ?
Elle tenta de se concentra sur le moindre bruit, mais n'entendait que des bruits sourds et des sons rauques et plaintifs. Qu'est-ce qu'il se passait ? Elle n'eut pas le temps de se reposer la question qu'à nouveau, cette même voix s'éleva.
Kyohei. Kyohei était là.

Elle ne fit plus attention à ce qu'elle entendait ensuite, elle n'essayait même pas de savoir ce qu'il faisait. Elle se mit à pleurer de plus bel, soulagée qu'enfin il soit là. Soulagée qu'enfin quelqu'un soit venu la libérer.
Le bandeau sur ses yeux disparut ensuite et ses mains furent libérées. Elle plissa faiblement les yeux, continuant de laisser ses larmes couler alors qu'elle tentait du mieux qu'elle le pouvait d'oublier ce sentiment de brûlure qu'elle ressentait. Ses yeux lui faisaient mal, ses poignets aussi.
Son regard se posa lentement sur Kyohei en face d'elle. Et plus elle le regardait, plus elle se demandait si elle n'était pas en train de rêver. Ou alors était-elle en train de mourir, en fait ? Si c'était cela, c'était toujours mieux que d'être aux griffes de ce pervers.
Deux lèvres se posèrent sur les siennes, et elle comprit enfin que non, elle ne rêvait. Ses pleurs déjà bien forts avant, s'intensifièrent alors qu'elle levait ses bras tremblantes. Ses doigts s'accrochèrent désespérément au haut de son mari alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de chuchoter son prénom, encore et encore.

Du mieux qu'elle le put, elle s'approcha encore de lui, calant son visage dans le creux de son cou. Ses larmes continuaient de couler, humidifiant doucement l'habit de son époux.
Elle resta ainsi plusieurs secondes, ou plutôt minutes, laissant toutes les émotions qu'elle ressentait s'exprimer : de la peine, de la douleur, mais aussi du soulagement. Surtout du soulagement.

« Pardonne-moi », murmura-t-elle entre plusieurs larmes, « Je veux pas... Je veux plus... », continua-t-elle d'une voix anéantie, « Je veux rentrer à la maison... », finit-elle avec une légère grimace ; sa gorge lui brûlait toujours autant.

Elle s'accrocha alors lentement à Kyohei. Elle s'accrochait à lui comme s'il était sa bouteille d'oxygène dont elle avait été privé trop longtemps. Comme s'il était sa bouée de secours.

« Kyohei... », répéta-t-elle pour la énième fois, d'une voix toujours aussi brisée qu'avant, « Merci... »

Et elle ne bougea plus. Pendant de longues minutes. Elle laissa la chaleur de Kyohei se propager sur son corps, tout doucement. Elle se laissa bercer par cette même chaleur, cette chaleur qui voulait dire sécurité, protection, mais aussi bonheur et maison. Cette chaleur qui signifiait tellement pour elle à présent.
Machinalement, elle leva la tête. Pourquoi, elle-même ne le savait pas. Mais son regard tomba directement sur l'homme au sol derrière eux. Un hoquet de surprise la secoua alors que ses yeux s'écarquillaient et que sa respiration se bloquait.
Elle jeta un rapide coup d’œil tout autour d'elle. Sa respiration reprit, plus chaotique, entrecoupée par quelques sons de douleur.
Si elle ne sortait pas bientôt, la panique finirait par prendre le contrôle de son corps, et elle ne distinguerait plus le bien, du mal.
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Tachibana Kyohei
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Mer 28 Oct - 10:41
     
Le son de ses pleurs qui résonnait dans ses oreilles, Kyohei peinait à le supporter. Ses doigts se contractaient sur le haut de sa femme alors qu’il se retenait durement de ne pas tuer cet homme qui l’avait mis dans un tel état. Mais, il n’en fit rien. Pour l’instant, le plus important était de rassurer Yui, de lui montrer qu’elle ne risquait plus rien, qu’il était là, qu’il la protégerait de qui que ce soit, qu’il ne laisserait plus jamais cet homme lever la main sur elle. Tendrement, ses phalanges lui caressaient sa longue chevelure, la blottissait un peu plus contre lui bien qu’il ne parvenait pas à changer cette expression apparente sur sa figure. Il grimaçait à chaque sanglot que son épouse échappait, son coeur s’oppressait tellement cette image lui était insupportable. Qu’elle pleure par sa faute avait été douloureux cependant aujourd’hui, le magicien avait l’impression que c’était pire. Il aurait réellement voulu pouvoir briser cet homme, pouvoir lui faire mordre la poussière après ce qu’il avait causé à la jeune femme et aussi cruel cela puisse paraître, il aurait aimé le voir souffrir encore plus que Yui ne l’était en cet instant précis. La plus sadique des tortures ne suffirait pas pour punir cet homme.

Ses paupières se fermèrent de manière à se calmer sans qu’il ne réponde à sa compagne, préférant la laisser libérer son chagrin, sa peur, en silence. Elle en avait sûrement besoin puis de part ses gestes, Kyohei lui montrait qu’il était là, qu’il l’écoutait et qu’il ne la lâcherait pas. Jamais il n’interrompit ses caresses, pas même lorsqu’il la sentit paniqué et il l’obligea à se blottir un peu plus contre lui.

- Chut, Lui souffla-t-il avec douceur, C’est fini. Il ne te touchera plus. Je te le promets.

Est-ce qu’il l’avait tué ? Non. Cependant, cela n’était certainement pas passé loin au vue de comment le jeune homme s’était acharné sur ce vaurien et que son désir de le voir mourir dans l’horreur était puissant.

- On va y aller.

Sur ses dires, le magicien se décala de quelques centimètres, essuyant ses mains en sang sur son haut avant de lui choyer doucereusement la joue et de lui embrasser le front. Il se leva ensuite puis sans lui permettre de riposter, il la porta en silence pour la déposer avec délicatesse contre un mur de la pièce. Malgré tout, il lui feinta un sourire en guise de réconfort, lui déclarant de ne pas bouger, qu’il revenait. Après un autre baiser sur le front, il se redressa pour se diriger vers l’homme allongé à terre. Avec lui par contre, le garçon ne pris aucune délicatesse, l’installa sur la chaise où sa femme était assise quelques minutes plus tôt puis lui attacha la main au derrière. Son visage était bouffi, gonflé et ensanglanté, probablement la raison pour laquelle alors qu’il commençait à émerger de son inconscience, des grommellements s’échappèrent de sa bouche. Vainement, il essayait de parler, sûrement qu’il espérait encore se faire menaçant toutefois lorsque son regard croisa celui de Kyohei, le pervers eu un mouvement de recule. C’était sûr, s’en prendre à une femme sans défense, c’est toujours plus simple mais à présent qu’on a trouvé quelqu’un de plus intelligent que soi, on fait de suite moins le malin hein ? Une esquisse sadique, presque diabolique se dressa sur les lèvres du magicien qui sans la moindre hésitation, donnant un puissant coup dans les pieds de la chaise. Celle-ci tomba aussitôt à cause de la force dont avait fait preuve le garçon et l’agresseur ne put qu’en grimacer, ne pouvant toujours pas bouger à cause de ses mains liées.

- Estime-toi heureux d’être encore en vie ! Cracha-t-il avec rage, Essaie encore de l’approcher et je t’assure que la prochaine fois, y aura pas de seconde chance !

Il était furieux. Plus que furieux. Tellement qu’incapable de se retenir, il lança un autre coup de pied qui cette fois-ci atterri directement dans la figure de l’individu. Ses mains en tremblaient de haine tant il était furax cependant inspirant profondément, Kyohei tenta vainement de se calmer. D’un geste brusque, il réinstalla correctement la chaise et l’homme assis dessus, vérifiant à nouveau que ses mains étaient bien attachées. Puis il se décida enfin à contacter la police qui le recherchait certainement tout autant que lui. Il avait déjà un casier judiciaire donc il ne s’en sortirait pas aisément toutefois le magicien avait tenu à préciser qu’il voulait être informé du suivi de cette affaire et qu’il voulait absolument à ce que le maire soit au courant. Raccrochant sur ses paroles, ses yeux se posèrent sur l’agresseur, croisant les siens de plus bel et dans un soupir, il lui tourna le dos. Pas pour longtemps vraisemblablement puisque, à peine s’était-il tourné qu’il lui avait fait face à nouveau dans une vitesse inouïe pour le frapper une dernière fois d’un crochet au visage. Certes, cela ne servait peut-être à rien mais à lui, ça lui faisait du bien.

Rejoignant enfin sa femme, ses pupilles étaient bercées de douceur et d’inquiétude, d’excuse également, tandis que ses phalanges jouaient avec les mèches de ses cheveux, les remettant délicatement derrière son oreille.

- On va passer à l’hôpital avant d’accord ? Après, je m’occuperais de toi et je te laisserais plus. Plus jamais. C’est promis. Excuse-moi de ne pas t’avoir trouvé plus tôt...

Avant de faire quoi que ce soit, le jeune homme retira en premier lieu sa veste qu’il enfila sur les épaules de son épouse pour la couvrir un peu plus et s’assurer qu’elle n’est pas froid. Peut-être qu’elle serait en état de marcher, peut-être qu’elle pouvait se débrouiller mais lui n’avait pas envie de se poser de question, il ne voulait pas qu’elle force non plus. Alors, en silence, il la souleva de plus bel, ses mains en dessous ses genoux tandis qu’il l’obligea à entourer ses bras autour de son cou. Enfin dehors, il claqua la porte de la cave derrière lui, s’assurant à la fermer à clé et de garder les « clé ». Il ne tenait pas à ce que ce vaurien trouve un moyen de s’enfuir et la police savait elle aussi ouvrir une porte illégalement.

Sur le trajet, il ne fut pas en mesure de prononcer le moindre mot. Trop de choses circulaient dans son esprit et s’il avait envie de la rassurer, il avait tout autant cette rage qui fulminait dans son être tout entier qu’il ne parvenait pas à éteindre. Kyohei ne ferait rien d’irraisonnable, il préférait rester auprès d’elle plutôt que se retrouver coincé derrière des barreaux pour avoir tué un homme car ce dernier avait osé toucher sa femme. Yui n’avait pas besoin de ça en plus donc il devait impérativement adoucir ses esprits mais qu’on ne le lui reproche pas si pour le moment, c’était encore trop frais et que ses idées étaient loin d’être assez clair.
Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
Tachibana Yui
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Jeu 29 Oct - 23:17
     
C'était fini. Elle allait pouvoir rentrer auprès de Kyohei. Elle allait pouvoir oublier tout ça. Elle allait pouvoir retrouver sa vie d'avant, son appartement, ses animaux, sa routine, et surtout Kyohei.
Alors pourquoi son corps refusait-il d'arrêter de trembler ? Ses mains serraient désespérément le haut de son mari alors que le reste de son corps ne faisait que trembler, encore et encore. Ses muscles lui faisaient affreusement mal, sa gorge l'irritait au plus haut point, et sa tête commençait à tourner. L'odeur humide de l'endroit commençait à lui monter au nez et tout un tas d'images passaient en boucle devant ses yeux ouverts.

Comme si elle n'était plus qu'une poupée, Yui se laissa transporter jusque contre le mur. De toute manière, elle n'avait plus la force de faire grand chose. Si elle devait courir là, tout de suite, elle en serait tout bonnement incapable ; un comble pour elle. Elle ne bougea même pas quand Kyohei s'éloigna, alors qu'elle n'avait qu'une seule envie : le retenir. Même s'il n'était pas loin, elle ne voulait pas être seule. Machinalement, ses jambes se plièrent doucement, venant contre sa poitrine alors que son regard se traînait mollement autour d'elle. Elle voulait rentrer. Prendre un bain, et dormir. Elle voulait retrouver l'ambiance chaude de son appartement. Elle voulait aussi se sentir en sécurité à côté de Kyohei, dans leur lit, enroulés par les draps.
Elle ne prêta pas grandement attention à où était parti son époux. Pas parce qu'elle s'en fichait, non, mais juste qu'elle était trop épuisée pour suivre à la perfection le moindre de ses mouvements. Elle avait l'impression qu'il bougeait trop vite, et malgré le fait qu'elle essayait, elle n'y arrivait pas, elle ne suivait.
Lorsqu'elle l'entendit élever la voix, ses mains vinrent doucement couvrir ses oreilles. Son regard tomba directement sur le sol devant elle alors qu'elle se mordait lentement la lèvre inférieure. Elle tentait de pas penser à ce que Kyohei pouvait faire à l'homme là-bas, elle tentait de ne pas regarder, et de ne rien entendre. L'homme méritait tout cela, mais le bruit des coups qu'il recevait la mettait mal à l'aise. Cela lui rappelait encore trop de souvenirs bien trop chauds dans sa mémoire. Alors elle se mit à fredonner faiblement, faisant doucement vibrer sa gorge, pour couvrir tous les autres bruits. Ses mains s’aplatirent plus fort contre ses oreilles, et elle continua de chantonner. Sa gorge semblait s'être faite à l'idée, et même si elle brûlait toujours autant, elle la laissa faire ce qu'elle voulait. C'était un peu comme si tous les membres de son corps abandonnaient les uns après les autres. Comme si tous ses muscles lâchaient prise, petit à petit.
Elle ne savait pas combien de temps elle était restée ainsi. Elle s'arrêta brusquement quand elle aperçut Kyohei dans son champ de vision, et ses mains retombèrent lentement sur le sol.

Elle le regarda quelques secondes, apeurée, et surtout contre l'idée d'aller à l'hôpital. Elle n'avait plus envie de voir qui que ce soit, elle voulait juste rentrer à la maison. Elle voulait juste que tout ceci se termine enfin, pour qu'elle puisse oublier. Elle ne voulait pas non plus que quelqu'un d'autre la touche, elle en avait eu assez pour aujourd'hui. Un long frisson de terreur remonta le long de son dos à cette pensée.
Ses yeux se baissèrent lentement vers la veste qu'elle avait autour de ses épaules. Elle murmura un faible « Merci » avant de se laisser porter. Aujourd'hui, elle allait pas riposter. Non. Aujourd'hui, c'était ce qu'elle voulait. Être dans ses bras, peu importe si c'était assise ou couchée. Il l'obligea à enrouler ses bras autour de son cou, mais honnêtement, il n'en avait pas vraiment eu besoin. Ses bras trouvèrent rapidement bien vite leur place alors que sa tête alla se nicher dans le creux de son cou. Elle inspira plusieurs fois son parfum, alors qu'elle tentait de le serrer le plus fort possible. Malheureusement, cela devait avoir l'effet d'une légère pression pour lui ; elle n'avait presque plus de force maintenant. C'était à peine si elle arrivait à garder les yeux ouverts.

L'air frais la frappa brusquement et elle releva maladroitement la tête, regardant d'un air las tout ce qui défilait sous ses yeux. Elle entrouvrit quelque peu les lèvres, fermant les yeux tout en prenant une grande bouffée d'air frais. Elle se permit alors de contempler le ciel. Il faisait déjà nuit ? Elle fixa les étoiles de longues secondes, presque heureuse de les retrouver. Ses bras se serrèrent davantage autour du cou de son mari alors que ses yeux ne cessaient de se balader sur ce ciel étoilé.
Sa joue se colla à celle de Kyohei, l'une de ses mains vint même se perdre dans ses cheveux, alors qu'elle gardait toujours le regard collé au ciel. Ses lèvres bougèrent doucement, mais aucun son ne s'en échappa. Alors elle essaya une nouvelle fois.

« Merci de m'avoir cherchée », chuchota-t-elle lentement, ne voulant trop forcer sur sa gorge, « Merci de m'avoir retrouvée », continua-t-elle sur le même ton, bas et lent, « On sera plus séparés maintenant, hein ? »

Son regard sur les étoiles se fit un peu plus triste, presque implorant, comme pour leur demander silencieusement d'accepter sa requête, et de ne plus les séparer. Elle voulait plus être loin de Kyohei, plus maintenant, plus après tout ça. Parce qu'il allait être le seul capable de la comprendre, mais aussi de l'aider à avancer.

Ils arrivèrent à l'hôpital, et après quelques plaintes de la part de Yui, elle fut prise en charge par une infirmière, qui l'emmena avec elle dans une salle.
Elle ne savait plus vraiment ce qu'il s'était passé. Elle savait qu'on lui avait donné des médicaments, fait une ou deux piqûres. Elle savait aussi que la même infirmière s'était occupée de ses blessures et que c'était elle qui l'avait soignée. Sans doute avait-elle remarqué qu'elle ne voulait pas qu'un autre homme la touche.
Elle savait juste qu'on lui avait changé ses vêtements, et qu'elle était là, allongée sur un lit d'hôpital. Elle savait que Kyohei n'était pas là, et qu'elle n'attendait qu'une chose : qu'il franchisse enfin le pas de la porte.

Ses vœux furent exaucés puisque son mari entra peu après. Elle tenta de s'asseoir sur le lit, de se lever, mais tous ses muscles semblaient vraiment l'avoir abandonnée maintenant. Elle lui lança un regard implorant, tendant la main vers lui pour qu'il vienne près d'elle, vite. Elle remarqua que sa main tremblait toujours faiblement et se mordit la lèvre inférieure en tentant de tout faire pour qu'elle arrête.
Ce ne fut que quand la main de Kyohei prit la sienne que les tremblement cessèrent enfin. Un léger soupir quitta ses lèvres alors que son regard se plongeait dans celui de son mari.

« On rentre bientôt ? », qu'elle demanda. Elle se doutait bien qu'elle ne pourrait pas rentrer chez elle avec la tenue de l'hôpital, mais à vrai dire, si elle pouvait rentrer immédiatement, comme ça, elle le ferait, « J'ai pas envie de rester là toute la nuit... », finit-elle par dire la voix faible et fatiguée.

Serrant ses doigts sur la main de Kyohei, elle luttait corps et âme contre l'épuisement qui la prit soudainement. Si elle s'endormait, elle n'allait pas pouvoir rentrer, hors il était de question qu'elle reste ici une seule seconde de plus. Elle souhaitait se lever, récupérer ses affaires enfin ce qu'il en restait, et rentrer chez eux.
Un simple soupir fatigué franchit la barrière de ses lèvres alors que ses yeux se fermaient une première fois. Elle les rouvrit rapidement, en sursautant faiblement, avant de les refermer.
Quand elle rouvrit, tout semblait flou. Elle distinguait à peine la silhouette de Kyohei à ses côtés.

« Kyohei... », murmura-t-elle, « je suis fatiguée », finit-elle dans un autre soupir épuisé.
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Tachibana Kyohei
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Ven 30 Oct - 0:58
     
Non, même quand Yui avait parlé, Kyohei n’avait pas prononcé le moindre mot. Il n’avait pas souri non plus. Pourtant, il avait pensé qu’elle n’avait pas à le remercier, qu’il aurait remué ciel et terre pour la retrouver et que ça n’avait pas d’importance si cela aurait pris des jours. Il n’aurait jamais abandonné parce qu’elle comptait plus que quiconque et qu’il ne voulait pas la perdre. Ces heures qu’il avait passé à la chercher, le magicien les avait trouvées si longues, si insoutenables alors qu’il priait sans arrêt à ce qu’on ne lui retire pas sa femme de sa vie. Mais, la rage circulait encore trop énormément dans son être pour qu’il puisse parler raisonnablement et qu’il puisse la réconforter correctement. Voilà pourquoi il avait préféré se taire, marcher aussi vite qu’il le pouvait jusqu’à l’hôpital sans se soucier des regards qu’on leur accordait.

Et maintenant, il était contraint de patienter dans cette maudite salle d’attente jusqu’à ce qu’on lui donne l’autorisation de retrouver la jeune femme. Cela ne faisait que quelques minutes qu’on les avait séparé et lui avait déjà l’impression qu’il s’était écoulé des heures. On s’était occupé de lui également, on avait soigné ses mains mais le garçon n’avait pas réagi. Pas même lorsque cet interne s’adressait à lui pour comprendre ce qui leur était arrivé ou qu’il essayait de faire une conversation afin de détendre l’atmosphère. Kyohei s’était plongé dans un mutisme extrême. La lueur au sein de ses pupilles ne montraient rien, qu’un abominable vide et une certaine rancoeur qu’il ne parvenait toujours pas à renflouer. Il ne pouvait pas pardonner à cet homme et il espérait sincèrement, amèrement, qu’il irait mourir dans d’atroce souffrance.

Assis sur son siège, ses mains bandées se compressaient pour reformer un poing à cause de cette colère qui grimpait en lui tandis qu’il attendait et qu’il revoyait ses images affreuses. Il n’osait pas songer à comment devait être son épouse psychologiquement ni ce qu’elle avait subi. Il essayait d’imaginer mais ça ne faisait qu’augmenter sa haine et il ne pouvait s’empêcher de s’insulter intérieurement, pensant qu’il aurait dû arriver plus tôt, qu’il n’aurait pas du la laisser partir ce jour-là, qu’il aurait dû être à ses côtés, constamment. On lui dirait que c’était impossible, qu’il ne pouvait toujours pas être présent auprès d’elle, qu’un accident pouvait arriver n’importe quand et qu’il n’était pas un héro, il ne pouvait pas être partout à la fois. Bêtement, Kyohei se fichait des détails, il aurait voulu la sauver avant. Il voulait être ce genre de gars capable de la protéger n’importe où. Peu importait si ce n’était qu’un rêve irréalisable, il aimerait être son héro à elle... Et c’était la raison pour laquelle il était en colère contre lui-même parce que s’il avait plus réfléchi, il aurait certainement pu éviter tout ça...

Exaspéré, ne parvenant pas à se contrôler, le garçon s’était levé subitement pour donner un coup violent dans le pied d’une chaise vide, faisant sursauter les personnes auprès de lui. Il fallut qu’on vienne lui demander de se calmer pour qu’il arrive à prendre sur lui et attendre. Toujours attendre. Les minutes lui paraissant interminables jusqu’à ce qu’enfin, on lui donne l’autorisation de retrouver sa femme.

Toujours en silence, il s’était rendu dans sa chambre, s’approchant naturellement auprès du lit où se frayant une place sur le bord, il entremêla ses doigts au sien de manière à la réconforter. A défaut de ne pas parler, il se motiva enfin à lui sourire légèrement. On ne l’avait pas frappé lui, on ne lui avait rien fait physiquement cependant malgré ça, il n’arrivait pas à sortir le moindre son de sa bouche. Son pouce choyait doucereusement le dos de sa main alors que de ses autres doigts, il lui caressait les cheveux avec tendresse. « Ca va aller » mourrait-il d’envie de lui dire mais même ça, il n’y parvint pas. Plus il la contemplait, plus ses yeux lui brûlaient sans qu’il ne puisse réellement expliquer pourquoi. Son coeur le torturait à cause de cette douleur de voir cette femme si forte et si souriante dans un tel état. Ca lui faisait mal. Atrocement mal. Et il se surprenait à avoir envie de pleurer. Pleurer contre son incapacité à ne rien faire pour elle, pleurer de rage contre cet homme qu’il pourrait tuer des milliers de fois si on lui en donnait le droit et pleurer de la voir si malheureuse...

Sans lâcher sa main, le jeune homme se leva du matelas puis la contemplant encore quelques secondes, il se pencha pour lui embrasser tendrement le front.

- On va rentrer, Lui souffla-t-il enfin.

Ce furent les seuls mots qui lui énonça pour le moment avant de quitter la chambre sans ajouter quoi que ce soit d’autre. Yui n’avait pas envie de rester à l’hôpital et égoïstement, il refusait de la laisser ça également. Maintenant qu’elle était soigné, il pouvait très bien se charger du reste. D’où le fait qu’il s’était rapidement arrangé pour obtenir une décharge après avoir contacté un taxi. Il n’avait pas quitté la chambre longtemps, juste quelques minutes puis il était revenu à ses côtés, ses vêtements à la main.

- Je vais t’aider à te rhabiller. Tu ne vas pas rentrer à la maison avec la tenue de l’hôpital.

Il avait feinté un sourire mais ça se voyait que peu importait ce qu’il faisait ou prononçait, il se forçait. Avec délicatesse, il l’aida à s’assoir sur le lit, déboutonnant la chemise pour la lui enlever sans se soucier du fait qu’elle soit nu. Autant dire que le jeune homme n’était vraiment pas d’humeur pour avoir une quelconque pensée déplacée et chaque geste qu’il effectuait, il le faisait dans une extrême douceur. Il l’aida à mettre son soutien-gorge, à enfiler son tee-shirt et remettre son pantalon. Puis, enfin prêt, ils étaient partis, le taxi les attendant à l’entrée de l’hôpital. Dans le véhicule Kyohei s’était assis au milieu, ne cherchant pas à attacher sa ceinture afin de pouvoir être le plus près d’elle possible et de la garder contre lui, ses phalanges ne cessant jamais de caresser ses cheveux.

Il avait continué de la porter même une fois que le chauffeur les déposa devant leur immeuble... Ca lui faisait mal au bras, il était fatigué mais il n’en avait que faire parce qu’il refusait de la lâcher. Il voulait être présent pour elle jusqu’au bout et s’occuper d’elle comme elle l’avait fait pour lui. Il ne voulait plus la quitter des yeux non plus... Il voulait juste faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu’elle aille mieux. En premier lieu, il ne la guida pas dans la chambre mais dans la salle de bain où il la déposa doucement sur les toilettes, s’accroupissant devant elle, ses doigts partant s’abandonner sur sa joue qu’ils câlinèrent avec tendresse.

- Je ne te laisserais plus, c’est promis, Lui chuchota le garçon avant de se lever et de l’embrasser à nouveau sur le front tel un signe de protection.

Lui ordonnant de ne pas bouger, il s’échappa ensuite dans la chambre pour revenir quelques instants plus tard avec un kimono. Il lui expliqua que pour elle dormir, ça serait plus agréable et ça serait surtout plus pratique à mettre ainsi qu’à enlever. Doucereusement, il lui débarbouilla le visage avec un gant mouillé puis après avoir retiré son tee-shirt, il en fit de même sur son corps, prêtant attention à ne pas lui faire mal. Néanmoins Kyohei n’insista pas trop, préférant nettoyer en partie et ne pas trop la brusquer. Il l’aida aussi à enlever son pantalon puis dégrafant à nouveau son soutif, il lui plaça le kimono sur ses épaules avant de le fermer soigneusement.

- Tu veux manger ou bien aller te coucher ? Ou, peut-être que tu préfères faire autre chose ? Dit-moi...

Un sourire tendre, incroyablement sincère orna ses lèvres alors que sa colère semblait avoir déjà commencé à se dissiper lentement. Accroupi de plus bel, le magicien avait égaré sa main encore dans ses cheveux, les caressant avec douceur, priant secrètement à ce que Yui se remette rapidement de tout ça. Mais, peu importait le temps que cela prendrait, il serait là. Il ne la quitterait pas. Plus jamais.
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Dim 1 Nov - 23:55
     
Quelques secondes auparavant, Yui aurait été capable de s'endormir sans prévenir. Elle était tellement fatiguée qu'elle n'aurait même pas essayé de lutter plus longtemps et aurait succombé suite à toutes ces émotions.
Mais voilà que Kyohei avait quitté la chambre. La fatigue n'était plus, et son regard ne faisait que fixer la porte. Où était-il parti ? Pourquoi était-il parti, d'abord ? Qu'allait-il faire ? Allait-il revenir au moins ?

Toutes ces questions, et bien d'autres encore, tournèrent pendant plusieurs minutes dans son esprit. Elle essaya de se lever durant ce laps de temps, voulant à tout prix sortir de ce lit et de cette chambre pour voir où avait filé son mari, mais aussi pour le retrouver. Cependant, elle n'en avait pas la force. Alors, par dépit, elle était restée là, allongée sur le lit, le regard collé à la porte.

Quand Kyohei revint dans la chambre, elle ne lui demanda pas où il était là ; les mots du garçon avaient répondu à sa place. Ils allaient rentrer à la maison.
Elle ne dit rien quand Kyohei l'aida à s'habiller. Elle était totalement nue devant lui, mais pourtant, ce n'était pas ça qui la dérangeait. Non. C'est qui la dérangeait par-dessus tout était qu'il avait la vue dégagée sur toutes les marques qui recouvraient son corps. Elle avait voulu les cacher, elle avait voulu se mettre en boule sous les draps, et pourtant, elle n'avait pas bougé. Elle s'était silencieusement habillée, ou plutôt, elle avait presque laissé Kyohei faire tout le travail. Elle était là, assise sur le lit, telle une poupée qu'il aurait loisir à habiller comme il le souhaitait.
Elle se sentait comme soudainement déconnectée de la réalité. Tout semblait se déroulait bien trop vite, ou bien trop lentement. Elle ne savait plus si c'était elle qui se mouvait toute seule, ou si c'était Kyohei qui l'aidait ou la portait.
Le monde tournait tout autour d'elle. Elle n'avait pas l'habitude de voir le monde ainsi, elle qui faisait toujours parti de ces gens qui ne s'arrêtaient pas. Mais aujourd'hui, elle s'était arrêtée. Elle avait cette désagréable sensation de plus avancer et de faire du surplace.

Elle n'avait rien dit dans le trajet. Son regard s'était contenté vers l'extérieur, alors qu'elle voyait le monde bouger sous ses yeux. Elle enviait l'insouciance de cette jeune fille qui marchait tranquillement. Elle enviait l'assurance que dégageait cet homme là-bas. Elle enviait l'air serein sur le visage de cette vieille femme juste là, juste à côté. Elle les enviait. Tous.

Ils étaient arrivés à la maison, et encore une fois, Kyohei la portait. Ses bras s'enroulèrent d'eux-mêmes autour de son cou avant qu'elle ne le serre doucement contre elle. Heureusement qu'il était là. Que serait-elle devenue sinon ? Elle ne voulait même pas essayer d'y penser.
Kyohei l'installa sur les toilettes. Ses lèvres étaient restées scellées. Aucun son ne lui avait échappé depuis. Sa gorge lui faisait moins mal à présent, mais elle savait qui si elle parlait, sa voix la trahirait. Sa voix laisserait entrevoir à Kyohei à quel point elle était détruire. Pas seulement physiquement, mais surtout psychologiquement.
Elle le laissa une fois de plus faire ce qu'il voulait, alors qu'elle n'était qu'une simple spectatrice au moindre mouvement de son corps. A cet instant précis, son mari pourrait faire ce qu'il voulait, qu'elle ne dirait rien. Elle se sentait vide. Affreusement vide. Elle ne sentait même plus la douleur des coups qu'elle avait reçu, ni même la lourdeur de ses muscles. Elle ressentait que son regard n'exprimait pas grand chose, voir rien du tout. Et pourtant, elle en avait des choses à exprimer.

Son regard se posa sur son époux et aucune lueur n'y fit son apparition. Maintenant qu'elle était à la maison, qu'elle était en sécurité et soignée, elle pouvait repenser à tout cela. Elle n'avait plus les mêmes besoins, ni les mêmes envies. Elle n'était plus dans la même situation d'urgence, et elle pouvait à présent laisser ses pensées couler.
Ses yeux continuèrent de fixer Kyohei pendant de longues secondes, avant de les baisser. Elle voulait lui rendre son sourire, elle le voulait tellement. Mais malgré ses efforts, le coin de ses lèvres ne voulait pas bouger.
Au bout de plusieurs minutes, elle se contenta de hocher négativement la tête, le regard toujours baissé. L'idée même de manger lui donnait déjà envie de vomir, alors réellement avaler quelque chose...

Elle resta ainsi un long moment, le regard fixé sur le sol. Petit à petit, ses yeux se remontèrent sur le corps devant elle, pour finalement se plonger dans les prunelles de son mari. Elle avait tellement envie de pleurer. Encore.
Elle se détestait. Elle se détestait d'avoir été aussi faible, fragile et vulnérable, au point qu'un homme puisse l'attraper. Elle se détestait de s'être disputée avec Kyohei ce jour-là, et d'être partie sans un mot de plus. Elle se détestait d'avoir cru qu'elle était capable de se défendre contre tout et n'importe quoi.
Elle se détestait tellement.
Elle qui se vantait toujours de pouvoir se défendre, de garder ses idées fixes et de savoir ce qu'elle voulait. Elle qui se voyait d'un mauvais œil toutes ces femmes qui criaient à l'aide au moindre souci. Elle qui avait presque méprisé ces dernières. En plus de se détester, elle se sentait stupide. Stupide de s'être plus maligne que tout le monde, et si elle pouvait, elle retournerait immédiatement dans le passé pour se gifler toute seule. Elle avait été trop sûre d'elle. Et au final, elle ne valait pas mieux que toutes ces filles superficielles et faibles. Elle valait même sans doute moins qu'elles...

Ses doigts bougèrent faiblement, mais sa main ne décolla pas de sa cuisse pour autant. Maintenant qu'elle était là, au calme, elle prenait peu à peu conscience de tout. Ses yeux se mirent à loucher étrangement sur les marques qu'elle avait aux cuisses. Sa vue se brouilla brusquement alors que, de ses doigts, elle frôla l'une de ses blessures. Ca allait laisser des marques. Tellement de marques. Elle allait avoir tellement de bleus, aussi. Ses yeux toujours perdus sur ses cuisses, elle n'osait même pas imaginer à quoi ressemblait le reste de son corps. Elle n'osait même pas savoir à quoi son visage ressemblait. Elle devait être dans un piteux état...

Sa main se leva légèrement, écartant quelque peu le kimono au niveau de son ventre. Et ce qu'elle vit là lui coupa littéralement le souffle. Sa respiration resta bloquée au fond de sa gorge quelques secondes avant de reprendre, tremblante. Un faible son plaintif lui coupa les lèvres alors qu'elle caressait l'une de ses marques rougeâtres.
Refermant sèchement le vêtement sur sa peau, elle ferma les yeux, tentant de faire s'envoler ces mauvaises visions. Mais à peine eut-elle les yeux fermés qu'elle avait la sensation de se retrouver dans cette cave humide à nouveau. Elle sentait les mains de cet homme sur elle, elle entendait tous les propres salaces et pervers qu'il avait tenu. Elle sentait son souffle contre son oreille. Un frisson de panique secoua son corps alors qu'elle ouvrait les yeux dans un léger cri apeuré.
Elle se mit alors à regarder tout autour d'elle, et trop prise dans sa peur panique, elle ne voyait même plus Kyohei juste devant elle. Machinalement, elle se recula, laissant un flot de larmes inondé ses joues. Elle s'en voulait tellement d'avoir été aussi faible. Mais c'était de sa faute, après tout. Elle aurait dû savoir qu'un jour ou l'autre, tout lui retomberait dessus. Elle aurait dû savoir qu'un jour ou l'autre, quelqu'un lui prouverait par a + b qu'elle avait tort, et qu'elle était comme toutes les autres femmes : un être si faible et si fragile que même un papillon pouvait briser. Elle aurait dû le savoir, elle aurait dû faire attention. Mais non, elle avait été trop bête et s'était mise en tête d'être capable de combattre tout le monde. Quelle idiote.

Son corps se mit alors à bouger de lui-même, attrapant le gant mouillé que Kyohei avait tenu précédemment. Elle ne prit aucunement le temps de le remouiller, et d'un geste rageur, elle commença à se frotter férocement les cuisses. Elle devait faire disparaître toutes ces marques. Tout cela devait disparaître. Et vite. Elle allait devoir tout enlever, chaque marque, une à une. Elle allait devoir frotter, encore et encore. Frotter jusqu'à ce que cette impression d'être sale et souillée s'en ailler. Frotter jusqu'à ne plus voir ces marques qui lui déformaient le corps et qui lui montraient à quel point elle était vulnérable.
Sa vue se brouilla de plus en plus, les larmes coulant de plus en plus nombreuses sur ses joues. Elle arrêta tout mouvement quelques secondes, et remarquant que rien ne partait sur ses cuisses, elle s'attaqua à la marque qu'elle avait autour du poignet. Et elle frotta. Frotta. Et frotta encore. De longs plaintifs lui secouaient les lèvres. Ce n'était pas parce qu'elle avait mal à force de s'acharner sur sa peau, non, mais plutôt parce qu'elle sentait que son âme s'était craquelé. Qu'un bout de son être venait de se briser de ce soir.
Elle jeta le gant sur le sol dans un dernier son brisé et se tut. On ne discernait plus que sa respiration. Les larmes continuaient de couler silencieusement, tandis que son corps tressautait de temps à autre.

Elle se sentait coupable, sale, idiote, et brisée. Elle n'était plus rien, qu'une dépouille d'elle-même.
Forçant sur ses jambes, elle se leva et prit appui sur tout ce qui passait par là. Et elle fit un premier pas. Tout semblait flou, en plus de tourner. Elle fit un autre pas. Elle-même ne comprenait pas où elle voulait aller, ni ce qu'elle voulait faire. Mais elle devait avancer. Un autre pas encore. Ses genoux lâchèrent soudainement, et elle tomba au sol dans un bruit sourd. Un nouveau sanglot lui échappa alors. Elle posa ses mains tremblantes sur le sol à côté d'elle, tentant plusieurs fois de se relever. En vain. Elle n'y arriverait pas.

Ses lèvres bougèrent lentement, laissant un chuchotement s'échapper. Puis un autre encore. Et encore un. Soudainement, sa voix se fit plus clair, mais tellement faible.

« C'est ma faute... », avoua-t-elle, « Je suis désolée. J'aurais pas dû... je voulais pas », continua-t-elle sur le même ton, « Je suis désolée »

Auprès de qui s'excusait-elle au juste ? Kyohei, ou elle-même ?

« J'y arriverais pas », finit-elle par dire dans une voix apeurée, attristée et baignée de larmes.
Tachibana Kyohei» Admin ◘ I ♥ Every
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Lun 2 Nov - 16:06
     
Choqué, Kyohei l’était. Il se retrouvait dans l’incapacité de bouger, figé sous l’image affreuse que lui offrait sa femme. Il était pétrifié même, ne comprenant pas ce qui pouvait bien passer dans la tête de Yui en cet instant. Bêtement, il avait envie de lui hurler d’arrêter, que ce n’était pas grave et que ses marques finiraient par s’estomper d’elles-mêmes. Il voulait lui crier qu’il était là, qu’il ne la laisserait pas tomber et qu’il l’aimait – oui l’aimer – telle qu’elle était, que ça ne le dérangeait pas et qu’elle ne devait plus se soucier de tout ça, que c’était fini à présent puis qu’ils étaient plus que tous les deux désormais. Cependant, le magicien n’avait pu effectuer le moindre mouvement, restant là, stupidement à la voir réagir sans qu’il ne la reconnaisse réellement. Où était son sourire et sa vivacité d’esprit ? Cette force incroyable qui l’avait longtemps marqué et qu’il admirait… Où était cette Yui là ? Son cœur se compressait au fur et à mesure qu’il la contemplait tandis qu’il renflouait un sanglot au fond de lui tant le choc était immense. La voir dans cet état, Kyohei peinait à le supporter et assurément que sa colère était revenu aussi vite qu’elle s’était dissipée, que si cet homme se présentait devant lui en cet instant, il l’aurait achevé sans le moindre remord. Qu’avait-il fait à son épouse ? Jusqu’à quel point l’avait-il touché ? Il devait faire quelque chose, négocier avec le maire ou dieu ne sait qui pour que ce pervers paie amèrement pour ses crimes. Vengeance ? Oui. Et il n’avait que faire de ce qu’on pense de son point de vue seulement on avait osé briser quelque chose – ou plutôt quelqu’un – de si précieux à ses yeux. S’il savait être cruel dans son travail, il était encore pire lorsqu’il s’agissait de ses proches. Probablement que jamais le jeune homme n’aurait pu imaginer avoir de telles pensées envers un individu, ni même être autant furieux à vouloir détruire son appartement tout entier pour tenter d’apaiser cette rage qui le hantait de nouveau.

Lorsque la jeune femme se leva et trébucha, ce fut comme un retour à la réalité. Très vite, sans prendre la peine de réfléchir, le garçon s’était précipité à ses côtés et posant un genou sur le sol, il l’avait aussitôt ramené dans ses bras. La pression de l’étreinte se faisait de plus en plus forte, ses phalanges se crispant à son kimono alors qu’il se refusait de la lâcher. Sa lèvre se pinçait avec intensité si bien que cela n’étonnerait personne si une goutte de sang s’en écoulait tant son cœur s’était broyé en cet instant et qu’il pouvait entendre les éclats se briser dans des milliers de morceau. Intérieurement, Kyohei pleurait encore et encore, incapable de faire cesser cette pluie qui déferlait au fond de son âme, ne supportant pas ce qu’il avait sous les yeux. Qu’elle comprenne qu’elle n’était pas seule, qu’il était là lui aussi, impuissant certes mais il était là quand même. C’était elle qui avait subi toutes ces infamies seulement il ne pouvait s’empêcher d’être mal à son tour et de vouloir pleurer avec elle par faute de n’être qu’un incapable, de ne pas être en mesure de la faire sourire ni même de la soutenir correctement. Si les mots ne l’atteignaient pas, peut-être qu’avec les gestes, cela serait différent et que s’il persistait à l’étreindre de la sorte, sa compagne finirait par se calmer, par s’apaiser et souffler ne serait-ce que quelques secondes.

- Arrête, Lui murmura-t-il d’une voix pleine d’émotion, brisée, Je t’en prie, arrête…

Ses phalanges s’agrippaient un peu plus à son vêtement, l’inquiétude et le désespoir se reflétant dans ses agissements alors qu’il devait faire un effort surhumain pour ne pas craquer.

- Tu n’es pas toute seule… Je sais que ce n’est pas facile, je le comprends mieux que personne mais s’il te plaît, arrête de vouloir forcer… Je suis là, je ne te lâcherais pas. Et je te porterais autant de fois qu’il le faudra, ce n’est pas grave si tu n’y arrives pas. Il faut du temps alors en attendant, appuie-toi sur moi. Ne m’oublie pas… Tu n’es pas toute seule, Yui.

Il n’attendait pas vraiment de réponse de sa part, il tenait juste à ce qu’elle le sache, voilà tout. Sans rien ajouter d’autre, le magicien finit par se détacher d’elle puis en se redressant, il l’avait soulevé afin de la garder dans ses bras, l’emmenant dans la chambre ensuite. Dans la plus grande des délicatesses, il la déposa sur le lit, la recouvrant du drap avant de s’assoir à ses côtés sur le bord du matelas et de caresser tendrement sa joue, ses cheveux sans jamais la quitter des yeux jusqu’à ce qu’elle se calme puis finisse par s’endormir. Elle devait être exténuée. Il l’était aussi mais ça n’avait aucune importance puisque de toute façon, il n’arriverait pas à trouver le sommeil. Et puis, Yui s’était endormi. Kyohei était resté encore quelques instants auprès d’elle, la contemplant tristement toutefois il ne put tenir plus longtemps qu’il se leva et quitta la chambre.

A présent seul, ses émotions remontaient à la surface telle une bombe prête à exploser et ses bras s’étaient mis à trembler par la colère mais aussi la frustration de n’être qu’un incapable. Son regard croisa son reflet dans le miroir et furieux, il ne fut pas en mesure de se maîtriser plus longtemps que son poing était parti tout seul, les éclats de verre tombant en mille morceau alors que du sang s’écoulait entre ses doigts sans qu’il ne ressente la moindre douleur. Celle de son cœur était tellement plus puissante, plus intense, que le garçon n’avait que faire d’être blessé ou d’avoir des morceaux restés dans sa main. Il les retira avec tout autant de hargne avant de frapper violemment son poing contre le lavabo, répétant ses mouvements à plusieurs reprises alors que s’il ne se contenait pas, il aurait balancé tout ce qu’il avait près de lui. Son cœur criait, hurlait et se tordait dans tous les sens, lui donnant la nausée. Il avait envie de le tuer. De le voir souffrir atrocement et le torturer à petit feu. Il voulait le voir mourir pour le mal qui leur avait causé, pour ce martyre qui leur infligeait et pour qu’il paie ses actes horribles. Non, Kyohei ne parvenait pas à le supporter et il ignorait s’il arriverait à le supporter trop longtemps. Après s’être bandé la main, il quitta la salle de bain pour s’installer dans le salon et réfléchir. De là, il prit son téléphone pour la première fois depuis longtemps et ce fut presque naturellement qu’il envoya un message à Ren, dialoguant avec ce dernier. Des vacances, c’était une bonne idée… Ils en avaient tous besoin. Qu’ils s’éloignent de cette ville ne pourrait leur faire que du bien.

Enfin, il avait décidé d’aller se coucher à son tour, ses yeux fixant le plafond pendant la grande majorité de la nuit sans qu’il ne réussisse à trouver le sommeil. Il avait peut-être dormi une heure, tout au plus. Les rythmes de son cœur étaient bien trop rapides pour qu’il ne parvienne à s’endormir et puis, au fond, il avait trop peur qu’au réveil, sa femme ne soit plus là. Ce qui évidemment ne fut pas le cas. Elle paraissait dormir paisiblement, complètement reposé et un faible sourire orna les lèvres du mari à cette vision. Ses lèvres allèrent embrasser tendrement son front puis, il sortit du lit afin de préparer le petit déjeuner. Elle allait devoir manger, ne serait-ce qu’un petit peu. Il se doutait qu’elle n’aurait sûrement pas beaucoup l’appétit et c’était la raison pour laquelle, le magicien avait opté pour quelque chose de doux, léger, juste de quoi s’assurer à ce qu’elle ne tombe pas malade.

- Comment tu te sens ? L’interrogea-t-il, plateau en main alors que la demoiselle semblait être en train d’émerger.

A nouveau, il vint s’assoir à ses côtés, posant l’objet sur la table de nuit avant d’entremêler ses doigts aux siens et de lui caresser le dos de sa main avec tendresse.

- Je t’ai préparé quelque chose pour le petit déjeuner. Pas beaucoup, ne t’en fait pas. Même si tu ne prends qu’une ou deux bouchées, c’est suffisant. Je ne veux pas que tu te rendes malade…

Ses phalanges s’échappèrent dans ses cheveux, les lui choyant doucereusement alors que ses prunelles ne pouvaient se détacher d’elle, la regardant d’une douceur incroyable. Il peinait à lui sourire sincèrement mais au moins, il était là, à ses côtés et ferait tout ce qui était en son possible pour la soutenir. Bien que, ce n’était pas en cassant des miroirs qu’il l’aiderait mais ça, aussi stupide soit-il, ça l’aidait lui à ne pas commettre de conneries. Et encore…
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Ven 6 Nov - 22:06
     
Elle avait entendu Kyohei lui parler, elle l'avait entendu lui dire qu'elle n'était pas seule et qu'il sera toujours là. Et elle le savait. Mais à l'heure actuelle, elle se sentait si faible et si lâche qu'elle ne pensait même pas mériter cela. Elle ne méritait pas que Kyohei reste à ses côtés, ni qu'il la porte pour la conduire au lit. Elle mourait d'envie de lui dire de la laisser là, sur le sol de la salle de bain. Parce qu'elle devait se relever d'elle-même, sans l'aide de personne. Mais même ses mots semblaient trop épuisés pour quitter sa gorge.
Elle se laissa alors faire quand il la ramena dans la chambre. Elle se laissa faire lorsqu'il la déposa sur le lit. Elle resta dans la position dans laquelle il l'avait posée, continuant de pleurer encore quelques instants, avant de se taire.
Ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes, et elle avait tellement de mal à résister... Elle ferma alors les yeux dans un soupir épuisé avant de les rouvrir brusquement. L'une de ses mains s'agrippa faiblement au drap alors que ses yeux se fermaient à nouveau. Elle n'allait pas pouvoir continuer ainsi plus longtemps. Et elle se tourna légèrement dans un dernier mouvement avant de s'endormir.

Elle ne savait pas combien de temps exactement elle avait dormi. Elle ne pouvait même pas dormir si elle avait bien dormi ou non, elle avait juste dormi. Plusieurs fois dans la nuit, ses yeux s'étaient ouverts. Mais ils s'étaient bien vite refermés en voyant que Kyohei était là. S'il était là, elle était sûre d'être en sécurité. C'était sans doute pour cette raison qu'elle n'avait pas cherché à comprendre et s'était aussi vite rendormi à chaque fois.
Et puis, il fallait dire que son corps avait besoin de repos. Encore maintenant, ses muscles brûlaient légèrement. Elle se sentait reposée, mais pas totalement, comme s'il lui manquait encore une nuit de sommeil au moins. Un léger soupir quitta ses lèvres avant que ses mains ne viennent frotter ses yeux dans un geste lent et désordonné.
Elle cligna plusieurs fois des yeux avant d'observer Kyohei et ce plateau qu'il tenait en mains. Elle grimaça fortement, tournant légèrement la tête de l'autre côté. Elle n'avait pas la force d'avaler quoi que ce soit. Elle n'en avait pas envie non plus.

Se pinçant légèrement les lèvres, elle retourna à nouveau sa tête vers Kyohei, avant qu'elle ne se mette à fixer le plateau. Si elle mangeait un peu, cela ferait plaisir à Kyohei non ? Ce serait aussi une manière silencieuse de le remercier... non ?
Une autre grimace vint se peindre sur son visage alors qu'elle s'asseyait doucement sur le lit. Elle empoigna doucement le plateau et le posa sur ses cuisses. Elle hésita un instant, se mordant la lèvre inférieure, avant de lâcher un souffle tremblant.
Et elle avala une première bouchée. Elle se força légèrement à avaler, lâchant un son quelque peu plaintif que les aliments passèrent dans sa gorge. Elle souffla une nouvelle fois et avala la deuxième bouchée, qui eut tout autant de difficulté à descendre que la première.

« Je peux pas plus... », dit-elle lentement avant de se racler la gorge, « Mais merci, c'était bon »

Elle remit le plateau là où il était, et s'allongea, remontant le drap sur son corps alors que son regard ne cessait de vagabonder sur le plafond. Elle se sentait toujours aussi vide que la veille. Comme si tout ce qui la caractérisait avant avait disparu. Comme si tout cela n'avait été qu'un mirage de celle qu'elle était réellement.
Elle se sentait toujours aussi stupide, faible, vulnérable et fragile.

« Je peux rester au lit aujourd'hui ? », demanda-t-elle dans une petite voix, presque coupable de demander une telle chose, « J'ai... Je veux pas sortir »

Elle était bien là, chez elle, dans son lit emmitouflée dans ses draps. Elle attrapa la main de Kyohei dans un geste un peu brusque, avant de la serrer doucement entre ses doigts quelque peu froids.

« Tu restes avec moi, hein ? »

Elle ne voulait pas sortir, et elle ne voulait pas rester seule. Elle voulait se montrer égoïste pour une fois. Elle voulait que Kyohei reste là avec elle.
Mais elle n'avait pas envie de parler de tout ça. Elle voulait juste... Juste récupérer un peu.
Son regard s'égara un moment sur le visage de son mari, avant de glisser le long de son corps. Elle écarquilla faiblement les yeux, avant d'attraper son autre main, dans un geste plus délicat.

« Qu'est-ce que tu as à ta main ? », questionna-t-elle son mari, dans une voix inquiète et légèrement soucieuse que cela soit de sa faute.
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Sam 7 Nov - 22:45
     
Yui n’avait pas vraiment mangé beaucoup mais Kyohei ne s’attendait pas à ce qu’elle mange plus de toute façon. Le fait qu’elle avale ces deux bouchées l’avait rassuré plus que ce que son épouse ne devait imaginer. Lui restait incroyablement silencieux, se contentant de la contempler et de laisser son coeur se tordre dans tous les sens à la vue abominable que lui offrait sa femme. Il détestait tant la voir dans un tel état... Il préférait quand elle souriait, quand elle sautait de partout et qu’elle l’embêtait avec ses idées folles. Ce n’était pas de sa faute, le magicien ne lui reprochait rien, jamais il ne se permettrait une telle chose. Il se le reprochait à lui-même de n’avoir rien pu faire, de ne pas être venu avant, de ne pas avoir tué cet homme qui méritait de crever dans d’atroces souffrances. Il en avait encore légèrement les mains qui tremblaient, les pupilles qui brillaient par toutes les émotions qu’il éprouvait et ses hauts le coeur restaient coincés dans sa gorge, comme si à un moment ou un autre, le jeune homme ne serait plus en mesure de retenir ses sanglots qui menaçaient de sortir. Il ne pouvait pas faire ça à Yui. Elle avait besoin de lui, il ne devait pas flancher, ni montrer à quel point il était mal de la voir dans de telles conditions, il ne devait surtout pas craquer. Peu importait ô combien tout ceci était difficile, il devait garder la tête haute pour elle. Continuer à lui sourire jusqu’à ce qu’elle finisse par aller mieux, ne pas se soucier de ce vaurien pour l’instant, ne penser qu’à elle, toujours à elle et s’assurer de la rendre heureuse plus que n’importe qui d’autre. La protéger comme le plus précieux des joyaux, rester auprès d’elle sans jamais la quitter des yeux. C’était l’unique chose que le jeune homme devait songer et ce, malgré cette rage qui fulminait en lui, lui donnant envie de tout détruire autour de lui. Il lui fallait une grande maîtrise de soi pour ne pas faire de bêtises, pour ne pas se laisser aller et rester fort. Lui qui, en vérité, était sûrement bien plus faible que ce qu’il croyait. Il n’avait pas autant de volonté, un rien pouvait le détruire, le plonger dans une obscurité profonde et lui faire avoir des pensées des plus noires. Il ignorait jusqu’à quand il serait en mesure de faire face à sa compagne dans cet état. Malgré lui, Kyohei était rongé par une culpabilité qui n’avait pas lieu d’être seulement dans ce genre d’incident... « Et si » ou « j’aurais du », ces expressions se répétaient sans arrêt dans son esprit alors qu’au bout du compte, il n’aurait jamais pu prévoir cela cependant ça ne l’empêchait pas de s’en vouloir.

C’était fou. Encore à présent, le magicien perdait ses mots et ne parvenait pas à lui parler à chacune des questions qu’elle lui posait. Alors, bêtement, il feintait un sourire tout choyant doucereusement le dos de sa main avec son pouce. Même si elle avait tenu à sortir, il ne l’aurait jamais laissé faire. Elle devait se reposer, reprendre peu à peu des forces et ce, durant les prochains jours également. Il n’irait pas travailler non plus, peu importait si ça lui causait préjudice. Il n’en avait que faire. Terazawa comprendrait très bien que lui non plus ne serait pas concentré s’il savait sa femme seule à la maison en train de paniquer parce que son mari était absent et qu’elle était effrayée rien qu’à l’idée de retomber sur ce pervers.

Même lorsqu’elle mentionna sa blessure, le garçon ne réussit pas à lui répondre de suite. Il essayait seulement aucun mot ne franchissait ses lèvres, sa gorge était nouée alors il continua ses caresses jusqu’à ce qu’il arrive, enfin, à se reprendre.

- Inquiète-toi pour toi d’abord, Lui souffla-t-il d’un sourire tendre, Je me suis coupé en faisant la cuisine, rien de dramatique, ne t’en fait pas.

Répète lui ça quand elle verra le miroir cassé dans la salle de bain, il risque d’y avoir un léger problème. Ca n’avait pas d’importance. Il fallait qu’il pense à autre chose, qu’il oublie tout ça et vraiment, les vacances ne pourraient que leur faire du bien. Ils avaient besoin de s’aérer, de se changer les idées. Ce n’était pas dans cet appartement qu’ils y parviendraient... Hors, pour le moment, Kyohei ne voyait pas quoi faire pour aider son épouse à se sentir mieux, pour qu’elle sourit de plus bel, que son coeur s’apaise et qu’elle se repose...

Dire qu’il songeait à cela et presque inconsciemment, ses prunelles s’égarèrent sur sa guitare située dans un coin de la pièce. Il la fixa en silence, un brin hésitant... Il ne jouait jamais devant ses amis, jamais seul à seul comme ça. Déjà quand on venait le voir en spectacle, cela le déstabilisait et l’embarrassait, jouer devant une seule personne... Une personne à qui il tenait énormément en plus de cela, il en avait les mains moites rien qu’à l’idée d’y penser. Pourtant... Le jeune homme n’imaginait pas d’autres solutions. C’était l’un de ses meilleurs moyens d’échappatoires. Dés qu’il touchait à la musique, il s’évadait dans un autre monde, dans une bulle protectrice alors qui savait... Peut-être serait-il en mesure d’y emmener Yui avec lui.

- Ca te dit, je te joue un morceau ?

Son index avait désigné l’instrument en même temps que le garçon avait énoncé ses paroles. La seconde d’après, sans avoir attendu une réponse, il s’était levé pour se saisir de l’objet et revenir s’installer au bord du lit. La guitare sur ses jambes, ses doigts glissèrent le long des cordes sans qu’il n’en échappe le moindre son. Kyohei restait encore intimidé par la situation. Il savait que sa femme ne le jugerait pas, qu’elle serait certainement celle qui l’écouterait avec le plus d’attention et qu’en plus, elle n’aurait pas vraiment la forme pour le critiquer, pour le charrier. Mais, ça le stressait plus qu’il n’osait se l’avouer. Inspirant profondément, ses paupières se fermèrent un instant puis d’un geste machinal, ses phalanges se laissèrent transporter sur les cordes, créant un rythme, une agréable mélodie qui résonna dans la chambre entière. La musique était incroyable douce et le jeune homme dégageait une certaine grâce dans chacun des mouvements qu’il effectuait, se perdant peu à peu dans son monde si bien qu’il en oublia ce qui l’entourait. Son coeur s’adoucissait petit à petit, au fur et à mesure qu’il jouait sa composition, qu’il se noyait dans ce monde où rien de dramatique n’existait si ce n’était lui, cette guitare. Et Yui.

Le son diminua doucement, faisant place à une agréable atmosphère qui régnait dans la pièce et le jeune artiste rouvrit enfin ses paupières, observant avec tendresse son épouse qui s’était assise. Quelque peu embarrassé, Kyohei lui arbora un sourire timide, se surprenant lui-même de ce qu’il allait dire et faire.

- Soit flattée. Déjà, t’es la première à qui je joue comme ça, mais tu vas me dire ce que tu en penses... Je vais te chanter une chanson.

S’il paraissait impassible, sûr de lui, le jeune homme était loin de l’être. Il avait été anxieux rien que de lui jouer un morceau des plus simples alors se mettre à chanter devant elle ? C’était comme se mettre à nu. Littéralement. Il était un garçon mystérieux mais à travers la musique, on baissait toutes les cartes, toutes les barrières et on pouvait lire si aisément dans l’esprit, dans le coeur et les sentiments. On déchiffrait plus facilement une personne, quel genre d’émotions la traversaient, ce qu’elle éprouvait et à quel point, ça pouvait la faire souffrir ou la rendre heureuse. Kyohei n’écrivait pas souvent des compositions mais ça lui arrivait parfois, en particulier lorsqu’il allait mal, qu’il déprimait et qu’il avait besoin de libérer les blessures qui touchaient son âme. L’inspiration lui venait souvent dans ce genre de moment et lorsqu’il y avait eu cette violente dispute avec sa femme. Tout lui était venu naturellement. A défaut de ne pas pouvoir s’exprimer face à quelqu’un, il en avait écrit une chanson. Il en avait quelques unes comme ça qui parlait de sujets différents les uns des autres. Celle-ci parlait, évidemment, d’amour et du fait qu’il était terriblement désolé. Ce n’était pas une déclaration qu’il faisait à la demoiselle mais elle pouvait le considérer ainsi si elle le voulait, puisque après tout, inconsciemment, ses paroles lui étaient dédiées.

A nouveau, ses phalanges se promenèrent avec grâce sur la guitare, glissant sur les cordes, faisant naître une nouvelle mélodie. Les premières secondes furent silencieuses puis quelque peu timide au début, Kyohei avait fredonné les premiers mots pour s’abandonner littéralement dans la musique qu’il chantait. Il n’en revenait pas lui-même de ce qu’il était en train de faire cependant au fond, cela ne devait pas être si surprenant. Il changeait tellement quand il était avec elle qu’au bout du compte, il était normale qu’il n’y avait qu’à elle que le jeune homme arrivait à s’ouvrir autant. S’il était faible, plus que quiconque, Yui était sa force.
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Dim 8 Nov - 21:50
     
Yui ne releva pas. La réponse de Kyohei ne lui convenait pas tant que ça, mais elle ne se sentait pas la force d'argumenter là tout de suite et maintenant contre lui. S'il disait qu'il s'était fait ça à cause d'un couteau, eh bien elle le croyait. Et puis, ce n'était pas une chose impossible non plus.
Elle hocha simplement la tête, humant faiblement tout en s'installant un peu plus confortablement dans le lit. Elle remonta encore un peu le drap sur son corps et laissa ses yeux se promener le plafond face à elle.

Un faible soupir lui traversa les lèvres. En temps normal, elle ferait déjà tout le nécessaire pour aller mieux, pour se lever, pour combattre ce qui n'allait pas. En temps normal, elle n'aurait même pas osé se montrer de la sorte, si faible et fragile. Elle serait déjà sur ses pieds, en train de courir à droite et à gauche. Elle serait peut-être même sortie pour aller courir, nager ou bien escalader quelque chose, histoire de se changer les idées.
Alors pourquoi n'arrivait-elle à rien pour le moment ? En temps normal, même fatiguée, elle ne se permettait pas de vouloir rester au lit toute la sainte journée sans bouger. Pourtant aujourd'hui, tout semblait lui crier de ne pas bouger, son corps tout comme son esprit. Aucun des deux ne semblait avoir envie de la laisser faire le moindre mouvement.
Elle était bien là comme ça, allongée, à ne rien faire, à juste... juste quoi ? Réfléchir à ce qu'il s'était passé ? Elle n'en avait pas envie, et pourtant, des images ou plutôt des sons résonnaient en continu à ses oreilles. Ca en devenait déstabilisant et blessant. Elle entendait encore les mots de cet homme, le son des coups sur son corps, le son de ses pleurs à ses propres oreilles. Elle entendait encore tout ça, trop clairement. Et ça l'épuisait alors qu'elle était à peine réveillée. Pourquoi devait-elle obligatoirement penser à ça à nouveau ? Son esprit ne pouvait pas se fermer quelques minutes pour la laisser en paix ?
Elle savait qu'il était impossible de ne pas penser à rien, mais elle espérait que cela soit possible au fond. Pour elle au moins. Pour aujourd'hui, pour quelques minutes...

Elle ne se prit même pas le temps pour répondre à la question de Kyohei. De toute façon, celui-ci était déjà parti récupérer l'instrument. Elle l'observa rapidement, grimaçant faiblement à cause de ces sons inaudibles pour lui qui habitaient ses oreilles.
Quelques notes résonnèrent et elle ferma automatiquement les yeux un instant. Elle se concentra, se focalisant sur le son de la guitare et rien d'autre. Sa respiration se fit soudainement plus sereine, plus calme, alors que ses muscles se détendaient petit à petit à leur tour. Elle rouvrit les yeux quelques secondes plus tard, et son regard se posa sur la silhouette de son mari à ses côtés. Lentement, tout en douceur, comme si elle avait peur de l'effrayer ou de le brusquer, elle s'assit dans le lit, laissant son regard littéralement scotché sur Kyohei et rien d'autre.

« D'accord », se contenta-t-elle de dire dans un faible chuchotement. Elle n'avait pas osé parler trop fort, de peur de troubler Kyohei, mais aussi de peur d'éclater cette petite bulle dans laquelle elle se sentait. Inconsciemment, elle s'approcha de lui, penchant légèrement la tête pour mieux le regarder. Ses oreilles n'étaient concentrées que sur le chant de la guitare, et de Kyohei.
Plus elle écoutait les paroles sortir de la bouche de son mari, plus elle avait l'impression d'être assise sur une douce et jolie boule de coton. Tout ce qui l'entourait ne semblait plus exister. Il n'y avait que Kyohei et sa guitare à ses yeux, mais aussi à ses oreilles. Les durs sons de tout à l'heure avaient disparu, comme par magie. La douce voix de son compagnon semblait les avoir fait fuir au loin, la laissant tranquille comme elle l'avait voulu.

Doucement, elle vint poser sa joue contre l'épaule de Kyohei alors qu'elle fermait les yeux. L'une de ses mains s'accrocha directement à son t-shirt alors que l'autre reposait tranquillement sur les draps. Les paroles de la chanson lui semblaient destinées, mais elle n'y prêta pas plus attention. Elle préférait se focaliser sur l'apaisement qu'elle ressentait en ce moment même. Si elle pouvait, elle lui dirait de continuer à chanter encore et encore, jusqu'à ce qu'elle se sente mieux à nouveau. Mais ce n'était pas possible.

La chanson s'arrêta, et elle ouvrit lentement les yeux, ne bougeant pas durant de longues secondes. Elle semblait être perdue dans son petit monde, encore trop enlisée dans ce moment de bien-être.

« C'était magnifique », déclara-t-elle enfin dans un souffle tranquille, « C'était parfait même », se permit-elle de rajouter avant de laisser ses bras s'entourer à celui de Kyohei.

Elle resta ainsi contre lui, ne voulant pas bouger. Elle était bien comme ça, elle se sentait encore sur un petit nuage, totalement immergée par la tranquillité du moment. Elle n'avait pas non plus de parler plus que ça. Elle avait dit l'essentiel, ça suffisait largement.

Cependant, un fin son vint percer légèrement sa petite bulle et une grimace légère se dessina sur son visage. Elle bougea légèrement, s'approchant encore un peu plus de son mari alors qu'un léger râle faisait vibrer le fond de sa gorge. Elle ne voulait pas que ça se termine. Elle ne voulait pas repenser à tout ça. Elle voulait juste...

« Tu peux chanter une autre chanson ? », demanda-t-elle, la voix suppliante et le regard effrayé à l'idée que Kyohei refuse.
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Sam 14 Nov - 20:51
     
Tout était venu naturellement, autant la douce musique provoquait par la guitare que ce son qui s’échappait de sa bouche, le poussant à chanter avec plus de sérieux, de conviction et d’émotion. Kyohei ne calculait plus rien d’autre que ce monde musical dans lequel il s’était enfui, son moyen d’échappatoire qui l’apaisait également, lui permettant d’oublier toute cette frustration, cette rage qu’il éprouvait quelques instants plus tôt. Il avait besoin de se calmer bien qu’il devait s’attendre à ce que tout revienne aussi rapidement que cela était partie. Hors, le jeune musicien n’y pensait plus pour le moment, perdu dans cette mélodie qu’il jouait et que sa voix résonnait dans la chambre toute entière. Tous ses sentiments encombraient son être, tout ce qu’il avait pu ressentir ces derniers jours alors que Yui n’était plus là et qu’il se voyait sombrer comme il ne l’avait jamais été. Sa vie lui avait paru si fade sans sa femme auprès de lui, tellement qu’il en était venu à se demander comment il faisait avant, quand il ne la connaissait pas. Est-ce que ce temps où il la fuyait sans arrêt était parce que justement, quelque part au fond de lui, le garçon avait conscience qu’il pourrait s’y attacher avec autant d’importance ? Peut-être était-ce la raison pour laquelle il n’arrivait pas à se lier avec elle, qu’il avait peur comme quand quelqu’un tentait de s’immiscer dans sa vie par le passé. Cette demoiselle lui avait rappelé ces individus avec qui il aurait tout donné pour être proche d’eux mais qu’il n’avait pas osé, par peur de se faire rejeter. Un complexe immense et affreux qui aurait pu le détruire tôt ou tard s’il n’avait pas rencontré son épouse. En si peu de temps, ils s’étaient tellement rapprochés que ni l’un ni l’autre n’aurait pu imaginer ces sentiments qu’ils pouvaient éprouver pour l’autre. Jamais Kyohei n’aurait pu croire pouvoir développer autant d’attachement pour quelqu’un. Est-ce que c’était de l’amour ? Il ne saurait répondre puisqu’il n’avait jamais connu de tels sentiments cependant, il n’avait jamais ressenti ce qu’il ressentait pour Yui non plus. Le manque, l’oppression, la peur de la perdre, la rage, la violence, la tristesse, la déception aussi... Et même le désir. Un désir tellement différent de ce qu’il avait déjà pu éprouver jusque là.

Peu à peu, la mélodie s’estompa, ses doigts glissèrent une dernière fois le long des cordes et une atmosphère sereine, agréable avait commencé à prendre place dans la pièce. Un fin sourire décorait ses lèvres à la sensation de cette tête posée délicatement contre son épaule avant que sa compagne ne se décale, le complimentant sur sa prestation. Fier, le magicien l’était. Gêné, il l’était encore plus bien qu’un sentiment d’accomplissement le gagnait. Il avait réussi à faire un énorme pas en avant, chose qu’il n’aurait jamais pu faire quelques mois en arrière.

Ses phalanges quittèrent la guitare afin d’aller se réfugier dans la chevelure de la jeune femme, y remettant quelques mèches avant d’y choyer tendrement sa joue, sans jamais détacher ses prunelles de son visage.

- Si tu veux, Lui répondit le garçon d’un doux sourire, Mais, je n’en ai pas beaucoup.

Parce que ce n’était pas sa passion principale, qu’il n’avait pas tous les jours de l’inspiration. La musique était plus pour lui une simple occupation qu’autre chose. Il n’avait jamais rêvé de devenir une grande star, un chanteur de renom cependant il adorait tout de même se servir de sa guitare, se perdre dans ses divers morceaux qu’il composait. Replaçant alors ses doigts sur l’instrument, Kyohei s’amusait à les faire de nouveau défiler le long des cordes avant une nouvelle mélodie résonne dans l’atmosphère et qu’il se remette à chanter. Il n’y avait plus cette gêne, il s’était laissé transporter sans inquiétude, échappant chacune de ses émotions au fur et à mesure que la musique continuait son rythme.

- Voilà...

Lui-même était comme perdu sur une autre planète, sur un petit nuage et il peinait à redescendre doucement. Avec délicatesse, il déposa sa guitare près de lui puis s’approchant de son épouse, il embrassa son front tendrement, non pas sans lui sourire légèrement. Il avait envie de lui changer les idées, de la voir rire ou ne serait-ce qu’elle lui sourit en retour toutefois le jeune homme avait conscience que rien de cela ne serait simple. Mais, rien ne l’empêchait d’essayer et de la distraire à sa manière. Ses doigts continuèrent à jouer avec ses cheveux, replaçant quelques mèches derrière son oreille avant de mimer un air surpris.

- Eh... Qu’est-ce que c’est ? Tu as un truc bizarre dans les cheveux.

L’idiot. Une esquisse amusée, après quelques secondes, le garçon retira sa main pour en faire apparaître une rose. Assurément une des dernières qui restaient parmi tous ces bouquets que Kyohei lui avait ramené. Voilà qu’il arrêtait la musique pour lui faire un tour de magie. Enfin, ça c’était plus une sorte de passe-passe qu’un de ses véritables tours. Ca aurait été une bonne technique de drague bien que pour le coup, il ne cherchait pas à jouer les romantiques. Il se mit à rire doucement face à la situation puis en silence, il donna la fleur à sa compagne. C’était plus facile de se produire devant un grand public que devant sa femme, ça l’embarrassait plus que le magicien n’aurait pu le concevoir. Mais, ça n’avait pas d’importance.
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Jeu 26 Nov - 0:50
     
Kyohei accepta et recommença à jouer et chanter, pour son plus grand bonheur.
Recalant calmement sa tête contre son épaule, elle ferma les yeux, se laissant bercer par cette douce voix.
Elle devrait se lever, prendre son téléphone et l'enregistrer, pour avoir le loisir de l'écouter à tout moment de la journée, ou même de la nuit. Mais elle était tellement bien installée...

Elle resta assise, tout contre lui, la tête sur son épaule et sa voix dans les oreilles. Sa main serrait parfois le bout de tissu qu'elle tenait entre les temps à intervalles irréguliers. Elle avait vraiment l'impression d'être dans un autre monde. D'être plongée dans du coton. Il n'y avait que Kyohei et sa voix, et rien d'autre. Et entendre sa voix les yeux clos lui faisait encore plus de bien.
Plus tard, en fermant les yeux, elle avait certainement repenser à tout ce qu'elle avait entendu, tout ce que cet homme avait dit. Mais maintenant, elle pouvait contrer tout ça : pendant ces moments-là, elle allait pouvoir imaginer la voix de Kyohei résonner à ses oreilles pour l'apaiser.

La chanson était finie, pourtant Yui ne bougea pas tout de suite. Elle patienta quelques secondes encore avant de redresser doucement la tête. Ses mouvements étaient lents ; elle souhaitait quitter cette bulle le plus doucement possible, elle ne voulait pas la faire éclater.
Ses yeux se posèrent sur Kyohei et elle essaya tant bien que mal de répondre à son sourire. Elle ne savait pas si le coin de ses lèvres avait réussi à se hausser ou non, mais elle sentait que son regard paraissait plus tranquille qu'avant. Elle le remercia dans un petit murmure alors que les doigts du garçon s'aventurait une nouvelle fois dans ses cheveux.

Elle pencha faiblement la tête, levant faiblement sa main vers ses cheveux. Qu'est-ce qu'elle avait dans les cheveux ? Elle ne s'était pas encore coiffée, d'accord, mais de là à dire qu'il y avait quelque chose dans ses cheveux...
Sa main tomba sèchement sur le lit à côté alors qu'elle fixait la rose que Kyohei tenait entre ses doigts. Un faible « Oh » frôla ses lèvres, avant que son regard ne fasse que jongler entre la rose et Kyohei.
Soudainement, sa main se releva et vint se perdre dans ses cheveux, la décoiffant encore plus au passage. Rien. Il n'y avait rien du tout. Alors comment... ?
Son regard se posa sur son époux et elle fronça légèrement les sourcils, pendant qu'elle essayait de comprendre le pourquoi du comment de la chose. Comment avait-il fait ? Pouvait-il le refaire ? Avait-il préparé son coup ? Avait-il posé la rose plus tôt sans qu'elle ne s'en aperçoive ?

Elle ne savait pas si Kyohei avait fait exprès ou non, mais cela semblait lui faire penser à autre chose. Elle tentait de comprendre, de savoir. Elle cherchait, même si elle ne trouvait pas de réponses. Mais au moins ses pensées étaient dirigées vers des choses plus agréables.

« Tu peux refaire ? », demanda-t-elle en s'asseyant doucement en tailleur, le regard brillant faiblement de curiosité, « Tu sais faire d'autres trucs ? »

La magie. C'était tout aussi fascinant que c'en était frustrant. Fascinant parce que certains tours étaient vraiment des merveilles, et surprenaient les gens. Les magiciens arrivaient à faire apparaître, ou disparaître, ce qu'ils voulaient sous les yeux émerveillés des spectateurs.
Yui était généralement l'une des premières à s'exclamer tout en applaudissant chaleureusement. Cela faisait toujours un bon spectacle, et elle en sortait rarement déçue.
Durant les spectacles, elle s'amusait parfois à essayer de deviner la suite. Elle tentait de prédire ce que le magicien allait faire. Et contrairement aux films qu'elle regardait, elle n'y arrivait pas.
La magie restait un total mystère pour elle, et c'était cela qu'elle appréciait. Parce qu'on ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer ensuite.
Par contre, le moment d'euphorie passé, Yui était toujours frustrée. Frustrée de ne pas comprendre, ni de savoir comment les magiciens faisaient. Ils avaient ce talent d'attirer l'attention ailleurs, de faire voir que ce qu'ils voulaient. Et Yui aimerait tellement pouvoir déceler leurs petits secrets, au moins un.
Mais même en observant le tour plusieurs fois, elle n'y arrivait pas. Elle n'y arrivait jamais. Cela lui laissait donc une petite sensation d'insatisfaction.

« Tu pourrais m'apprendre un truc ? Un tout petit truc ? »

Même si c'était juste un tour banal avec des cartes. Elle était vraiment curieuse de connaître au moins un petit secret.
Les événements de la veille semblaient bien loin pour le moment. Elle n'avait pas oublié, elle ne pouvait pas oublier en si peu de temps. Mais plutôt que de rester concentrée là-dessus, elle préférait se concentrer sur autre chose, mettant ainsi ces idées noires de côté pour plus tard. Elle avait encore le temps de penser à tout ça, beaucoup de temps, et pour le moment, elle voulait juste apprécier l'instant et apaiser sa pauvre âme en se distrayant autant qu'elle le pouvait.
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Tachibana Kyohei
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Jeu 3 Déc - 20:54
     
Kyohei espérait sincèrement parvenir à changer les idées à sa femme, à la faire sourire vraiment et lui permettre d’aller mieux. La voir dans cet état le mettait si mal qu’il avait toujours autant envie d’aller détruire cet homme, le mettre plus bas que terre pour avoir osé blesser celle qu’il aimait. Il ne lui pardonnerait jamais. Pour sur que dés qu’il rentrerait au QG, le magicien trouverait un moyen de faire payer ce vaurien. Il ne méritait même pas de vivre ou plutôt, qu’il le fasse dans d’atroces souffrances, qu’il ait mal autant qu’il avait pu détruire Yui, qu’il meurt dans la poussière et dans l’ignorance. Ce pauvre fou. Ses yeux la détaillaient discrètement alors qu’il lui offrait cette rose. Il souriait, il tentait de faire de son mieux pour avoir l’air serein parce que s’il ne le faisait pas, comment serait-il en mesure de la rendre heureuse à nouveau ? Il n’était pas en position d’être mal ou en colère. Il n’avait pas le droit de pleurer, d’être peiné. Son devoir était de prendre soin d’elle, de la protéger et ce, peu importait ce qu’il ressentait, le dégoût qu’il éprouvait, la douleur qui le rongeait un peu plus à chaque fois qu’il l’observait. Son unique envie était de la serrer fortement dans ses bras, de la garder ainsi pendant longtemps et être en mesure de faire disparaître tout ce qui la tracassait. Seulement, un câlin estomperait peut-être ses troubles pendant plusieurs minutes, voir quelques heures mais dés qu’il la lâcherait, tout reviendrait et son épouse perdrait une nouvelle fois son sourire. Il était le mieux placé pour savoir qu’il n’était qu’une question de temps et que son devoir était d’être auprès d’elle, de la soutenir, de ne surtout pas flancher devant elle.

Voilà pourquoi une faible esquisse, attendrie, avait étiré ses lèvres à la réaction de sa compagne quand elle avait vu la rose. Ah. Il était malin. Et des tours comme cela, Kyohei en avait plus d’un tas dans son sac. Si ça pouvait l’amuser, lui changer les idées alors il continuerait de jouer de sa passion. Maintenant qu’il y songeait, il n’en avait jamais vraiment discuté avec elle de tout ça parce qu’à ses yeux, c’était précieux et que tout ce qui était précieux se devait de rester secret, discret. Bêtement ça lui donnait l’impression qu’on pourrait lui voler ce qu’il avait, ce qu’il le faisait vivre et d’une certaine manière, le jeune homme avait toujours cette crainte qu’on lui brise ses rêves, qu’on lui dise que ce n’était pas ça une vie, que la magie, la musique, c’était stupide. Pour lui, ça a longtemps été son seul moyen de s’échapper, son existence et ce qui le définissait. Probablement que ne pas en parler était aussi lié à son manque de confiance en lui et c’était aussi parce qu’il avait su, à présent, qu’il n’avait pas besoin de cacher quoi que ce soit à sa femme, qu’elle ne le jugerait jamais, qu’elle l’appréciait pleinement pour ce qu’il était. Voilà pourquoi il lui avait joué un morceau, qu’il lui avait chanté une de ses compositions et même fait un tour de magie. Parce qu’elle n’était pas n’importe qui et qu’elle méritait qu’il se livre complètement à coeur ouvert face à elle. Certes, il l’avait fait pour lui redonner le sourire mais aussi parce qu’il le voulait bien, parce que c’était elle. Kyohei ne se forçait jamais pour faire une chose dont il n’avait pas envie, c’était ainsi. Et tout était venu naturellement face à sa femme. Il avait réussi à les plonger dans une bulle tous les deux, rien que ça, à ses yeux, c’était merveilleux.

- Juste parce que c’est toi alors, Finit par répondre le garçon, un brin amusé par la curiosité dont faisait preuve Yui, Un magicien ne donne jamais le secret de ses tours.

Mais bon... Des petits tours de passe-passe comme ça, il acceptait de faire l’effort. Lui embrassant doucereusement la tempe, il lui déclara qu’il revenait puis sans sortir de la chambre, le jeune homme se dirigea vers un meuble dans le fond. A l’intérieur s’y trouvait tout un tas de gadget dont nombreux lui servait pour ses spectacles, c’était un peu sa caverne d’Ali baba là-dedans. Il y avait tellement de choix. Hors, Kyohei ne s’empara que d’un paquet de cartes pour retourner s’assoir près de sa femme, en tailleur lui aussi. En premier lieu, il les mélangea devant elle avant de lui demander de prendre une carte et de la remettre dans le jeu. A nouveau, il mélangea normalement pour au bout du compte étaler le paquet sur le lit, aucune carte n’était visible, sauf une. Un quatre.

- Ce n’est pas ta carte ? Lui demanda-t-il, calmement.

Bien sur que non, ce n’était pas la sienne. Mais le but du jeu était justement de faire comme s’il s’était réellement trompé tout en ajoutant un ton amusé, signe que lui-même savait que ce n’était pas celle-ci. Il désigna ensuite celles à côté du quatre et lui sourit.

- Tu vois ses cartes là ? Je suis sur que la tienne n’est pas loin.

Souriant, les yeux quelque peu brillant de part sa passion, il les compta alors. Une. Deux. Trois. Quatre. Pour en sortir la cinquième. Une dame de coeur qu’il donna fièrement à sa femme avant de préciser que le tour n’était pas fini. Il retira les cartes qui se trouvaient entre la carte retournée et celle piochée par Yui pour les lui montrer. Il s’agissait des quatre As. Un tour terriblement facile mais qui en surprenait toujours plus d’un.

- Tu veux que je t’explique ?

Sans attendre cette fois-ci Kyohei alla plus doucement, expliquant chacun des gestes qu’il faisait pour que son épouse comprenne l’astuce puis qui savait, le refaire une prochaine fois peut-être. Il espérait sincèrement que ça l’occupait, qu’elle ne pensait à rien d’autre et qu’elle aimait ça. Si en plus, elle acceptait sa passion, qu’est-ce qu’il pouvait demander de plus ? Si ce n’était peut-être, de l’épouser une seconde fois. Le con.
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Dim 13 Déc - 19:37
     
Le coin de ses lèvres se haussa faiblement, et elle s'assit plus confortablement, prête à observer tous les mouvements de Kyohei. Sa curiosité était piquée au vif, et elle voulait relever le défi. Elle allait apprendre un tour de magie. Enfin, Kyohei allait gentiment lui en apprendre un. Elle lui était reconnaissante pour ça. Il avait sans doute remarquer que tout ceci lui changeait les idées. Toutes ses pensées étaient à présent occupées par le tour de magie, et rien d'autre. Les souvenirs de la veille semblait s'être dissipés. Ils n'étaient plus qu'un simple brouillard, lui embrouillant parfois l'esprit quelques secondes, avant de disparaître derrière toutes ces questions qu'elle ne posait. Quel tour allait exécuter Kyohei ? Qu'allait-il lui apprendre ? Pouvait-elle vraiment apprendre ? Pouvait-elle comprendre ? Allait-elle pouvoir l'exécuter à son tour ?

Ses yeux ne pouvait quitter la silhouette de son mari. Ils le suivaient partout, ils suivaient le moindre de ses gestes. Elle observa le paquet de cartes quelques secondes, avant de plonger son regard sur le visage de Kyohei. Il allait lui apprendre un tour avec les cartes ? En général, c'était ses préférés, ça tombait bien.
Elle choisit une carte quand il le lui demanda, fixant l'objet quelques secondes avec intérêt, avant de la reposer dans le jeu comme Kyohei le lui disait. Elle se demandait alors comment il allait pouvoir deviner, comment il allait savoir.
Une première carte apparut. Un quatre. Elle hocha négativement la tête, ce n'était pas sa carte. Mais elle se doutait bien que son mari le savait, il n'aurait pas demandé sinon.

Elle fixait ses mains, observant avec attention ses doigts qui touchaient chaque carte. Sa bouche s'ouvrit en un petit « o » alors qu'elle attrapait doucement la carte qu'elle avait choisie. Elle fixa cette dernière avec étonnement, avant de lâcher un « Oh » surpris. Les quatre As étaient là eux aussi.
Son regard voyagea plusieurs fois entre la carte entre ses mains, les As et Kyohei. Elle hocha vivement la tête quand il lui demanda si elle voulait qu'il lui explique. Elle était tellement curieuse de comprendre, et de pouvoir le faire. Elle avait déjà envie de piéger ses frères avec ça, et de leur en mettre plein la vue.

Elle écouta alors attentivement les instructions de Kyohei, hochant la tête au fur et à mesure. Elle lui faisait parfois signe d'aller plus doucement, ou d'expliquer à nouveau. Ce n'était pas qu'elle ne comprenait pas, mais plutôt qu'elle voulait encore entendre sa voix.
Le tour de magie lui occupait l'esprit, mais la voix de Kyohei l'apaisait énormément. Les deux combinés lui donnaient l'impression de flotter à nouveau sur un petit nuage. Ils étaient à nouveau dans leur petite bulle, et elle ne voulait surtout pas la faire exploser.

Elle demanda à Kyohei si elle pouvait essayer le tour après plusieurs minutes d'explications. Elle avait tellement envie de le faire, de se surprendre à réussir. Elle pensait même à l'ajouter sur son cv dans le cas où elle réussirait.
La première fois ne fut pas la bonne. La seconde non plus. Elle oubliait parfois certains gestes, en rajoutait trop d'autres. Mais elle y arrivait, petit à petit.

A la fin, elle avait réussi à l'exécuter. Ses lèvres bougèrent faiblement en un léger sourire alors que son regard se perdait sur les cartes devant elle.

Elle ne savait pas combien de temps ils avaient passé sur ce tour de magie. Mais elle avait été assez occupée pour ne plus se soucier de ses souvenirs de la veille. Elle ne voyait que des cartes, des mains, et Kyohei.
Et le seul son qui résonnait à ses oreilles était la douce voix de son mari.
 
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