I'm sorry if I hurt you

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

La NSA... Poussé par la curiosité, après avoir réfléchi et avoir été sobre, j’avais fini par faire des recherches sur ces gens là. Qui étaient-ils ? Comment étaient-ils engagés ? Quel était leur véritable but ? Ce qui en écoulait et je n’avais pas été déçu... J’avais découvert d’autres choses dont j’ignorais avant et cela m’avait malgré tout choqué. Je ne comprenais pas ce que faisait Harumi là-dedans néanmoins je me doutais qu’elle n’y était pas par plaisir, que cela devait être difficile et que malheureusement elle n’avait pas d’autres choix que respecter les ordres de Nishinaka. Bien que je lui en voulais, il y avait cette partie de moi qui était terriblement inquiète. Je n’aurais jamais dû entendre cette conversation, c’était la mettre en danger que d’être au courant désormais et j’étais tracassé. Cela faisait déjà quelques jours que je me tourmentais pour elle, que je ne savais pas comment réagir... Et ce n’était pas parce que je lui reprochais de nombreuses choses que je ne devais pas me faire du souci pour elle. Elle n’en restait pas moins précieuse à mes yeux et jamais je ne lui souhaiterais du mal. Peu importait ô combien ma rancoeur était forte.

Lorsque je m’étais réveillé le jour suivant, tout avait été brouillé dans mon esprit tellement que j’avais l’impression de sortir tout droit d’un rêve. Je ne réalisais pas... Ni mon attitude, ni cette découverte. Jamais je n’aurais cru pouvoir me mettre dans un tel état à cause d’une seule et même personne. Je m’étais repris ensuite, songeant que je devais arrêter de m’apitoyer sur mon sort que si les choses s’étaient terminés ainsi, c’était qu’elles devaient l’être et pas autrement. J’avais tenté de mettre ma rancune de côté hors à la place avait commencé à apparaître l’inquiétude. J’avais effectué toutes ses recherches puis l’angoisse prenant le dessus de tout, inconsciemment, à la sortie du boulot, j’avais pris la route de son appartement.

C’était la raison pour laquelle je me retrouvais là, tel un idiot à tourner en rond devant l’immeuble, essayant de trouver une solution pour savoir si elle allait bien. Je me voilais la face, ne m’apercevant pas réellement de mes propres actes ni pourquoi j’étais ici en réalité. De temps en temps, je jetai un coup d’oeil à sa fenêtre alors que des personnes m’observaient étrangement. Eux aussi devaient se demander qui j’étais et pourquoi je traînais devant sans rentrer. Les mains dans les poches, je m’apprêtais à partir à chaque fois cependant je me résignais et revenais. J’avais regardé la sonnette à son nom, souhaitant ne serait-ce qu’elle me réponde mais par fierté, je me rétractais également. J’ignorais ce qui m’avait réellement motivé à me rendre chez elle. Juste qu’il faisait froid, que j’étais quand même peu couvert que je restai là comme un pauvre idiot à passer pour un brigand, un pervers ou je ne savais quoi d’autres personnes bizarres.

Mon regard s’égara devant moi et je me figeai en remarquant la personne qui se tenait à quelques mètres. Harumi était là. Elle n’était pas chez elle et je devais avoir l’air d’un vrai abruti à présent. Je la fixais, penaud et ahuri à la fois... Je n’avais qu’une envie c’était de m’enfuir toutefois mes pieds eux restaient ancré dans le sol. Je me sentais tellement bête... Je savais que je n’aurais jamais du venir ici. Soupirant discrètement, je passais une main nerveuse dans ma chevelure châtaine que je secouai. Qu’étais-je censé faire désormais ?

- Je... J’allais partir, Déclarais-je en indexant la route à prendre pour partir en direction de Narikin.

Mais mon corps n’écoutait pas mes recommandations et je fus incapable d’effectuer le moindre mouvement. J’avais l’impression d’être un enfant pris sur le faite après avoir commis une bêtise. C’était exactement moi en cet instant précis.

Il est parfois

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Depuis cette soirée, j’ai tout fait pour rester la plus discrète possible, même un peu trop discret à mon gout par moment. Plus que tout le reste c’est à présent la peur de me faire prendre qui ronge mes nuits et mes journées. Évitant tout le monde, je passe le plus clair de mon temps enfermé dans un bureau du QG ou dans le bar qui me sert de couverture depuis des années à présent. Pendant des heures, j’ai tenté de comprendre comment tout ça avait pu arriver, sans pour autant jamais trouver la réponse. J’étais pourtant sur d’avoir pris toutes les mesure possible pour que ce genre de chose n’arrive pas … Et puis comment avais-je pu faire pour ne pas me rendre compte plutôt de la présence de Kai dans ce bar ? Il est vrai que j’ai toujours souhaité que la vérité sur mon travail se sache mais j’ai toujours été parfaitement consciente des problèmes que j’allais avoir par la suite … Par chance, pour le moment personne ne semblent au courant de cette mésaventure, ce qui m’encourage à penser que cela restera un secret.

Plus les jours passaient, plus je reprenais doucement confiance sans pour autant arriver à chasser complètement cette angoisse. Il fallait que je trouve un moyen de me changer les idées, c’est alors que d’anciennes paroles de Ryûhei me revinrent en tête « Tu devrais te mettre à la boxe Haru-chan, ça pourrait t’aider… ».

Étant une grande sportive et n’arrivant plus considérer la course à pied comme un défouloir, j’ai fini par suivre les conseils de mon ami. Tous les soirs à la même heure, je me rends donc à la salle de sport et m’entraine pendant de longue heure. A vrai dire jusqu’à ce que mon corps n’en puisse plus et que mon esprit soit trop off pour réfléchir.

C’est pourquoi ce soir comme tous les soirs, j’ai passé plus de 2h à m’acharner sur un pauvre sac d’entrainement. Une fois bien fatiguée, j’ai fini par capituler et me suis rendue en trainant les pieds jusqu’à la douche. L’eau chaud arriva par miracle à détendre mes muscles endolori cela me pris cependant au moins 30 min voir 1 heure avant de me décider complètement à sortir et à me changer.

Honnêtement, en sortant de la salle de sport je n’ai pas vraiment fait attention à l’heure. A présent là seul chose à laquelle je pense c’est de rentrer chez moi. C’est donc mon sac de sport en main appuyé sur mon épaule que je me mets enfin en route direction chez moi. Et bien sûr puisque j’ai pris l’option de faire la route à pied, il me fallut encore un bon bout de temps avant qu’au loin mon immeuble m’apparaisse enfin.

A présent, il ne me reste plus que quelque mètre à faire pour atteindre le seuil de la délivrance. Un soupir de soulagement sort alors de mes lèvres tandis que mon regard se pose sur une étrange silhouette et bizarrement, plus je me rapproche d’elle plus j’ai cette étrange sensation de la connaitre. A présent assez proche, il ne fait plus aucun doute que je connais ce rodeur. Instinctivement mon corps se stop alors net en croisant son regard, la surprise fut elle que j’en viens même à lâcher mon sac des mains.

Bien qu’il vienne de me dire qu’il allait partir, je ne peux m’empêcher de sentir à nouveau mon angoisse grandir en moi. Est-il conscient quand rodant près de chez moi, il nous met tous les deux en danger ? Instinctivement, mon regard balaye alors les alentours à la recherche d’une quelconque personne qui aurait pu me suivre. Visiblement le quartier semble désert mais je sais que cela ne veut pas dire qu’il n’y a personne. Pour éviter donc de prendre le moindre risque, je reprends rapidement mon sac et me dirige hâtivement vers Kai. Une fois à sa hauteur, je m’empare alors de son poignet sans jamais m’arrêter et le tirer à ma suite jusqu’à l’intérieure de chez moi avant de le plaquer furieusement contre un mur

-«  Non mais tu es complétement dingue ou quoi ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu ne crois pas que tu en as assez fait comme ça la dernière fois ? »

Me rendant alors compte de mon ton agressif et surtout du fait qu’il n’était en partie pas totalement responsable de ce qui s’était produit la dernière fois, je soupire un bon coup avant de relâcher mon emprise et de m’éloigner de lui en faisant quelque pas en arrière.

-«  Je pensais que je devais me mêler de mes affaires alors explique moi qu’es ce que tu fais là ? On n’était pas censé ne plus jamais se voir, ni se parler ? » Dis-je sur un ton complétement détacher et neutre.

Le voir a, à chaque fois le don de raviver la douleur de notre séparation violente dans ma poitrine. Par chance avec le temps, bien qu’il ne se soit pas écoulé longtemps depuis, j’ai appris à dissimuler au plus profond de moi mes sentiments. J’ai fini par me faire à l’idée que je n’allais plus jamais le revoir et que pour lui c’était peut-être mieux ainsi. Doucement je me suis même faite à l’idée que je devais l’oublier et ça commençais à marcher … ma colère contre lui s’était totalement envolé ou presque …. Alors pourquoi devait-il refaire surface maintenant ?

-«  Peu importe… Attend quelque minute avant de partir pour que l’on soit sur que ta visite ne soit pas mal interpréter. Dis-je tout en enlevant mes chaussures. Ne m’en veux pas mais t’inviter à entrer ne me semble pas une bonne idée. Et puis je suis fatigué, je n'ai pas envie de me prendre encore une fois la tête avec toi ... »

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Je me sentais terriblement idiot. Pire encore. J’en venais à me demander pourquoi j’étais passé par ici. J’aurais mieux fait de ne jamais venir, j’avais l’air bête à présent. Je ne souhaitais pas me faire surprendre, j’avais juste besoin de savoir si elle allait bien, si elle n’avait pas eu d’ennuies à cause de ses révélations... J’étais stupide alors que j’avais été le premier à avoir été blessé par ses paroles cependant cela n’empêchait pas que je tenais à elle et qu’au fond, je souhaitais juste qu’elle soit heureuse. Son sourire m’avait sauvé un nombre incalculable de fois par le passé, ce serait triste qu’elle le perde maintenant. Si elle avait des problèmes, j’aimerais pouvoir l’aider parce qu’après tout, j’étais un peu fautif aussi... Je pourrais tenter de la défendre si elle voulait.

Mais elle n’avait pas l’air ravi de me voir, elle avait l’air surprise aussi, ce que je comprenais tout à fait. J’étais moi-même étonné d’être là donc je n’osais pas imaginé ce qu’il en était d’elle. Je voulus lui dire ne pas s’en faire, que je partais - encore - et qu’elle ne me verrait plus. Que j’étais stupide, que je culpabilisais également pour mon comportement de l’autre jour toutefois je n’en eus le temps que je m’étais retrouvé tirer brusquement pour me retrouver à l’intérieur de son appartement. Mes paupières papillonnaient, ébahis, tandis que je la contemplais avec stupéfaction. Elle était réellement capable d’être violente parfois et si ça m’aurait plu dans d’autres circonstances, là, ça me laissait plus perplexe qu’autre chose.

Je la laissai s’exciter, sans bouger, ne saisissant pas pourquoi un tel acharnement tout à coup. Je n’avais pas le sentiment d’avoir mal agi... Mis à part d’avoir traîné en bas de son immeuble par inquiétude, je n’avais rien fait. Je n’avais dévoilé à personne son identité et puis, je ne voyais pas en quoi c’était mauvais de nous voir tous les deux. De base, hormis nos histoires, nous étions censés être des amis. Si j’omettais le fait qu’elle m’avait traité d’étranger, évidemment. Je n’avais rien à faire là, c’était certain. Je ne lui devais rien. Pas après tous les reproches qu’elle m’avait balancé en pleine figure cependant était-ce seulement une raison pour ne pas me tourmenter ? Oui, j’avais dit tout ça et au fond de moi, je le regrettais. Parce que je n’étais pas moi-même, j’avais bien trop bu ce soir là... Plus que je ne l’aurais dû et pas uniquement à cause d’elle.

- Excuse-moi de m’être inquiété alors, Rétorquais-je d’un ton plus sec que je ne l’aurais souhaité.

Elle pouvait être neutre, froide, distante... Je pouvais l’être tout autant. Jusqu’ici, j’ai toujours assumé mes torts même s’ils étaient difficile à admettre, à avaler également, je les ai assumé.

- Mais je t’interdis de me reprocher quoi que ce soit, Harumi. On est tous les deux en faute dans cette histoire et tu le sais très bien ?! Je suis venu ici parce que justement j’ai agi puérilement la dernière fois et parce que je me faisais du souci pour toi ! J’avais peur qu’il te soit arriver quelque chose mais je me rends compte que finalement, c’était bien une belle connerie !

Tant pis pour elle. Si elle avait envie d’avoir des ennuies, ce n’était plus mon problème. J’avais essayé de faire un effort, de faire un pas en avant alors qu’habituellement, je suis plutôt égoïste et j’attend qu’on vienne vers moi. Je suppose que cet instant me servirait de leçon, voilà tout. On est bien qu’avec soi-même de toute manière.

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Dos à lui je ne peux m’empêcher d’être touché par son inquiétude, bien que mon visage ne montrer pas la moindre émotion. Après ce qui s’est passé entre nous à de nombreuse reprise, jamais je n’aurais pensé le voir devant ma porte pour un tel motif. Honnêtement j’étais certaine de ne plus jamais le revoir …. Alors savoir qu’il a surmonté sa haine à mon égard, me touche plus que cela ne devrait. Cependant une chose n’a pas changé …. Il ne comprend toujours rien à ce que je peux ressentir ou penser. J’ai pourtant essayé de lui expliquer la dernière fois mais il n’était certainement pas en état pour traduire les informations …. Et puis, je m’y suis certainement mal prise aussi. Il faut dire que j’étais bien plus paniqué par sa découverte que par ses pensées. Mais puisqu’il est là et que je ne veux pas qu’il parte si rapidement, sous peine d’attirer des soupçons, autant essayer de lui expliquer calmement, sans s’énerver….

-«  Kai ….. Dis-je dans un soupire tout en me retournant vers lui, je ne te reproche rien …. Depuis notre premier dispute je ne te reproche rien … J’ai essayé de te le dire …. Tout est ma faute, j’en suis bien consciente. Jamais je n’aurais dû dire ce genre de chose …. Et pour les autres fois …. Je n’ai simplement pas su comment gérer ta haine, amplement mérité, à mon égard …. »

Finalement nous avions tous les deux à un moment ou à un autre agis bêtement. Et bien que je souhaite depuis un moment pouvoir revenir en arrière, il est certainement à présent trop tard pour arranger les choses….

-«  Je suis vraiment touché par ton inquiétude, crois-moi mais …. Tu ne devrais pas être ici … »

Je sais que ma vie et mon avenir sont en danger. Plus le temps passe, plus je doute de pouvoir continuer ainsi encore longtemps. Je ne sais pas encore ce qu’il va m’arriver et je ne sais pas non plus si une personne de la NSA nous a vu ce soir-là mais …. J’ai un mauvais pressentiment … Et pour le bien de Kai, il vaut mieux qu’il reste loin de moi.

-«  C’est dangereux pour toi si on te voit avec moi …. Surtout depuis que tu sais que ….. Que je suis un agent de la NSA… J’ai toujours su qu’il pourrait m’arriver quelque chose mais je ne me pardonnerais pas s’ils venaient à s’en prendre à toi…. »

Avec ça, j’espère vraiment que Kai arrêtera de penser à moi et continuera de vivre sa vie tranquillement mais honnêtement et le connaissant, je doute vraiment qu’il arrive à faire comme s’il ne savait rien.

-«  C’est pour ça que je suis froide, méchant et que je te rejette parce que je sais que ta vie sera mieux sans moi. Tu as vu à quel point je peux être méchant alors … soi gentil et oublie moi … »

Consciente que j’en ai déjà trop dis sur mes intentions, je jette un rapide coup d’œil à une horloge accroché au mur avant de poser à nouveau mon regard sur mon «  ancien » ami.

-«  Je pense que tu peux y aller à présent…. Fait attention à toi en rentant… » Dis-je tout en lui tournant à nouveau le dos pour rejoindre mon salon.

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Oui, j’étais agacé. Oui j’étais en colère. Et oui, j’avais été inquiet. Je n’avais pas apprécié l’accueil que m’avait accordé la jeune femme alors qu’au bout du compte, pour une fois, je n’avais rien fait de mal. Je pouvais reconnaître mes erreurs, avoir conscience qu’apprendre une telle nouvelle à mon égard avait dû la blesser. Une femme n’avait pas la même vision qu’un homme, c’était certain. Son secret était certainement moins dur à apprendre que le fait que je sois acteur de film x, je l’ignorais... Je ne lui reprochais même pas de me l’avoir caché, ni qu’elle me reproche de ne pas lui avoir dit alors qu’elle-même gardé une telle révélation au fond d’elle. C’était juste... Son comportement. Il m’avait insupporté alors que je m’étais inquiété. Elle avait le droit de l’être aussi cependant elle aurait pu être plus douce. Autant dans ses actes que dans ses mots. Mais comme elle, après avoir soupiré, je finis par me calmer. Cela était bien inutile d’être énervé, on arrangerait pas les choses de cette manière.

Elle se faisait du souci pour moi tout comme je me faisais du souci pour elle. Cela montrait sûrement qu’au fond l’amitié était toujours là. Enfin « l’amitié », pouvait-on réellement dire ça entre nous ? Je me comprenais, c’était déjà ça.

- Tu crois vraiment que ça va changer quelque chose que je m’en aille ?

Non. Il fallait arrêter avec les conneries maintenant. Parce que non, cela ne changerait rien. Je me tracasserais toujours pour elle, à savoir si on s’en était prise à elle à cause de son travail... Si je pouvais être lâche, étrangement, je ne me sentais pas effrayé par cette histoire. Je me sentais même bien fort. Et c’était inutile de dire « soit gentil et oublie moi » alors qu’aussi bien elle que moi savait très bien que c’était impossible. Même après tant d’années, je m’étais souvenu de cette amie qui avait fait briller mon enfance, ce n’était pas aujourd’hui que je risquais de l’oublier alors qu’on s’était rapproché d’une étrange façon.

- Tu peux dire ce que tu veux, je ne peux pas faire comme si de rien était ! Je me fous bien de ce qui s’est passé, que ça m’ait blessé ou non. J’ai mes torts aussi seulement ce n’est pas le problème. Tu crois que j’ai envie qu’on s’en prenne à toi, moi ? C’est exactement pareil que ce que tu penses de moi !

Je ne lui souhaitais aucun mal, sincèrement. Je ne lui demandais pas de reprendre la relation qu’on avait avant, je ne le voulais pas de toute manière. Ca nous avait bien trop blessé, autant à elle qu’à moi. Cependant elle n’en restait pas moins une bonne amie que j’avais toujours adoré.

- Ce n’est pas en fuyant que tout s’arrangera, tu sais ? Et je pense qu’au contraire, on devrait discuter de tout ça. Je n’ai pas l’intention de laisser tomber, Harumi.

Ou plutôt, de la laisser tomber. Si elle le pensait, elle était loin du compte. Les problèmes, on en était responsable tous les deux et il était hors de question qu’elle les subisse seul.

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Me dirigeant vers mon salon, mon attention reste focaliser sur le moindre bruit qui peut se passer derrière mon dos. En vérité, j’attends d’entendre un claquement de porte, que Kai s’en aille là où je suis certaine qu’il ne court aucun danger. Malheureusement, plus les secondes s’écoulent moins j’ai l’espoir d’entendre ma porte d’entrer se refermer. Depuis le temps, j’aurais dû apprendre que Kai ne laisse pas tomber aussi facilement … D’ailleurs, il ne tarde pas à se manifester une nouvelle fois en me demandant si je pense vraiment que ça va arranger les choses qu’il s’en aille.

M’arrêtant alors dans ma progression, je ne peux m’empêcher de lever mes yeux au ciel en me mordant la lèvre inférieure. Bien sûr que non cela ne va pas changer les choses, pour la simple et bonne raison qu’il continuera à me manquer cruellement et que je ne pourrais empêcher mon esprit et mon corps de le réclamer constamment.

Me retournant une nouvelle fois vers lui, je l’écoute sans rien dire. Le fait qu’il arrive à mettre derrière lui tous les souffrances que j’ai pu lui causer, me montre que finalement il tient vraiment à moi. C’est là que je me sens stupide de ne pas avoir cru en lui, quand j’ai appris qu’il tourne dans des films X. J’aurais dû savoir faire la part des choses à ce moment-là, malheureusement il faut croire que la présence de cette fille ne m’avait pas aidé à faire taire la souffrance que j’ai pu ressentir.

Finalement Kai a complètement raison, bien que je ne considère pas cela comme de la fuit, il est important de mettre les choses complètement à plat. De toute manière, je peux voir dans son regard qu’il est bien déterminé à ne pas me laisser tomber. Et bien que cela renforce mon inquiétude pour lui, je ne peux pas m’empêcher d’être touché.

-«  Tu as gagné » dis-je comme pour lui faire comprendre que je suis finalement d’accord pour qu’il reste chez moi pour discuter. Me rapprochant alors de lui, je tends ma main vers la sienne avant de stopper mon geste. Ais-je encore le droit de le toucher ainsi ? Il est vrai que depuis notre dispute, je n’ai pas cessé d’être en manque de lui. Pas spécialement de relation corporelle, c’est simplement que nos petits gestes affectives me manquent cruellement …. Même plus que cela devrait… Seulement après tout ça, j’ai comme le sentiment que je n’ai plus le droit de le toucher. Refermant alors mes doigts contre la paume de ma main, je me contente finalement de lui désigner mon canapé.

-«  Entre, je t’en prie »

Sans rien ajouter de plus, je vais finalement m’assoir sur le canapé à ses côtés. A peine assise, je ne peux m’empêcher de lâcher un petit soupir de soulagement. Il faut dire que depuis maintenant pas mal de soirée, je sollicite bien trop mes muscles en me défoulant sur ce pauvre sac de box. Et ce soir a été le soir de trop, j’ai vraiment besoin de repos, si je veux rester performante au travail.

-«  Alors …. De quoi veux-tu discuter ? » Finis-je par dire en posant mon regard sur Kai. Il est vrai qu’il y a pas mal de point à éclaircir entre nous, cependant je doute fortement que revenir sur les raisons de notre éloignement soit la meilleur idée qui soi… Bien que j’ai eu tout le temps pour y réfléchir posément…

C’est alors que les paroles de Ren me revinrent soudainement en mémoire, il m’avait longuement tanné pour que j’appelle Kai pour m’excuser. Chose bien sûr que je n’ai pas fait et que je n’ai toujours pas faite d’ailleurs …. Si je veux vraiment arranger les choses entre nous c’est probablement par la que je dois commencer …

-«  Tu sais …. Je suis vraiment désolée …. J’espère un jour que tu arriveras à me pardonner pour tout ce que j’ai pu te faire et te dire …. A l’instant même où j’ai fermé ta porte ce soir-là, j’ai regretté mes paroles. Je sais que je n’ai aucune excuse valable mais …. Tu m’as vraiment manqué Kai … »

Et certainement à un point qu’il ne peut pas imaginer. Seulement mon manque de lui ne suffit pas à me faire dire que le garder à mes cotées est la meilleure chose qui soit. Malheureusement, une fois que Kai à une idée en tête, il est difficile de le faire changer d’avis …

-«  Tout les jours tu me manques un peu plus mais ce n’est pas une bonne idée que l’on nous voit ensemble. Je comprends que tu t’inquiètes pour moi,  je suis vraiment touché je t’assure … Seulement je ne suis pas certaine que tu te rends comptes des personnes qui se trouve à la NSA… »

Ou plutôt disons qu’il s’en doute mais qu’il ne se rend pas compte des dangers qu’il peut encourir en ayant découvert mon secret.

-«  Mais bon je te connais …. Et je sais que je pourrais te dire tout ce que je veux, je n’arriverais pas à te faire changer d’avis…. Je me trompes ?»

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Oui, j’avais été blessé par ses paroles. Mais j’avais également conscience que, inversement, j’avais dû la blesser aussi. Le problème ne venait plus de là. Il s’était passé beaucoup de choses depuis et j’avais découvert qu’elle faisait partie de la NSA. Je savais ce que cela signifiait, le danger que cela engendrait et que moi, je ne craignais rien. C’était elle qui s’était fait prendre et non moi. Terazawa n’avait aucun intérêt à me tuer pour que je me taise. Il tenait trop à l’image de sa ville pour se salir les mains. Tout le monde savait déjà ce qu’on faisait aux agents qui se faisaient surprendre, à ceux qui souhaitaient quitter ce travail. Certains avaient sûrement fichu leur vie en l’air à cause de toute cette pression qu’on avait mis sur eux. Si j’étais un fanatique des technologies, je commençais à apprécier de moins en moins le maire de Nishinaka. Le système était étrange... Probablement parce que j’avais peur pour mon amie, que je n’avais pas envie qu’elle soit touchée à cause de ces « conneries » et qu’il lui arrive quoi que ce soit. C’était la raison pour laquelle je ne l’avais pas écouté et étais resté près d’elle. Je savais aussi m’imposer. Derrière mes idioties, je savais refuser quand il le fallait, m’énerver également. Je ne l’abandonnerais pas. Je ne l’abandonnerais plus. Je le promettais... Je ne pouvais pas la laisser dans le danger. Hors de question.

J’étais rentré plus convenablement lorsque Harumi m’ordonna de le faire, mal à l’aise malgré tout. Cela me faisait bizarre de revenir ici et au bout du compte, j’ignorais par où commencer. On avait tellement de choses qu’on devait se dire que je restais silencieux. J’en profitai pour l’écouter en silence, songeant que je me sentais incroyablement fort pour une fois puisque la NSA ne m’effrayait pas alors que j’avais conscience que je devrais en avoir peur. J’ignorais ce dont ils étaient capables, c’était vrai, cependant je savais qu’ils pouvaient être violents, qu’ils n’hésiteraient pas à ruiner la vie d’une personne. C’était bien pour cela que je refusais de la laisser tomber. Si on apprenait que j’étais au courant pour mon amie, cette dernière risquait de vivre l’enfer... J’avais été habitué à l’enfer, au fond ça me faisait peur rien qu’à l’idée de pouvoir revivre ça une seconde fois hors je refusais d’être lâche.

- Non, tu ne te trompes pas, Déclarais-je en souriant avant d’aller m’assoir sur le canapé, Je ne vais pas changer mes habitudes pour ces gens. Et c’est justement en se fuyant comme on le fait qu’on risque d’attiser un peu plus leur curiosité non ?

Je pense qu’il était préférable de se comporter normalement. Peut-être avais-je tort seulement j’avais envie d’être à ses côtés et la soutenir si jamais un problème survenait dans sa vie.

- Et je t’ai déjà dit que je n’y pensais plus donc ce n’est pas la peine de t’excuser. J’ai mes torts aussi, je suppose... C’est sur que ça m’a blessé mais c’est bon maintenant d’accord ? Il faut avant tout qu’on essaie de trouver une solution pour tout ça. Je n’ai pas l’intention de laisser tomber. On peut s’en prendre à moi, je ne les crains pas. Et aussi cruel soit-il, je sais que ce n’est pas moi qui risque d’être visé...

Et c’était la raison pour laquelle je ne la lâcherais pas elle. Je ne demandais pas à ce qu’on retrouver cette relation fusionnelle que nous avions mais ne serait-ce que notre semblant d’amitié. On était si proche avant, ce serait dommage de tout perdre pour une seconde fois.

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-«  Il n’y a rien à faire Kai … Il est déjà trop tard pour moi quoi que tu puisses en penser. »

Certes mon travail est un problème mais il a fini par en engendrer un plus gros don je n’ai absolument pas le contrôle… Je ne sais pas comment le définir, ni même comment l’expliquer mais… j’ai parfois l’impression d’être surveillé à l’intérieure même de mon corps … Et les troupes noir que j’ai de plus en plus fréquemment sont certainement liée à cette drôle d’impression …

-«  Après …. Tu as raison… nous éviter constamment risque très certainement d’attirer des soupçons… »

Bien que cette idée ne me plaise pas, je dois accorder à Kai que je serais certainement bien plus rapidement en danger sans lui qu’avec lui … Je ne sais pas si l’information est déjà arriver aux oreilles d’un agent de la NSA mais il est certain que si ce n’est pas encore le cas cela ne serait tarder.

-«  On a plus cas reprendre gentiment le courant de notre vie et attendre que ça arrive … Avec un peu de chance notre secret ne sera jamais dévoilé … »

Tant bien que mal j’essaye de jouer la carte de l’espoir face à mon ami mais il est vraiment très difficile pour moi de lui cacher que je n’ai à présent plus aucun espoir. De tout manière cette foutu ville et ces maudite règles sont déjà arrivées à fissurer la carapace que je me suis construite …, ce n’était qu’une question de temps avant que toute ma vie se brise.

-«  Mais honnêtement je n’aurais que ce que je mérite …. J’ai détruit tellement de vie.» Ces mots à peine prononcés, une voie étrange se fait soudainement entendre. «  Tu n’as rien fait de mal, c’est de leur fautes, ils n’avaient cas respecter les règles … ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient… »

Voyant Kai rester complétement impassible à ce que l’on venait d’entendre, je porte rapidement mon regard sur lui.

-«  Tu n’as rien entendu ? » Immédiatement, en voyant les traits d’incompréhension prendre place sur son visage, je comprends que je suis la seule à avoir entendue cette étrange voie et que de ce fait mon imagination ma très certainement joué un mauvais tour …

-«  Ça doit être la fatigue …. » Essayant de me rassurer tant bien que mal et essayant de mettre ça sur le compte de l’épuisement du à la boxe, je ne peux cependant m’empêcher de penser que ce n’est pas la première fois que ce genre de chose m’arrive. Cette voie de femme froide ne m’est d’ailleurs étrangement pas inconnue …

-«Bon …. Quoi qu’il en soi je pense que la meilleur chose à faire pour l’instant est d’essayer de ne pas trop se prendre la tête avec ça. J’en ai plus qu’assez de vivre constamment dans la peur et je ne veux pas que ça t’arrive. Je te propose plutôt d’essayer d’arranger les choses entre nous … »

Il est évident que rien ne sera jamais plus comme avant entre nous mais si à l’avenir je dois voir plus couramment Kai, il va vraiment falloir que l’on fasse quelque chose pour ce malaise qui semble l’atteindre autant que moi.

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autant de souvenirs...

Est-ce que Harumi était fatiguée ? Elle en avait tout l’air au vue de ses agissements et je ne savais comment réagir face à elle. Je n’en restais pas moins mal à l’aise. Il s’était écoulé tellement de choses entre nous que se retrouver là maintenant restait étrange. Se dire qu’on était amis avant me semblait si loin mais à la fois pas tant que ça. Je savais que je serais capable de passer outre cette relation que nous avions eu tous les deux cependant j’ignorais si cela serait son cas à elle. Je n’avais pas compris lorsqu’elle avait parlé de voix, tournant machinalement la tête près de moi mais je n’entendais rien. Alors je me disais que mon amie devait réellement être épuisée pour en arriver à ce stade là. Il n’y avait personne. Absolument personne. La jeune femme semblait l’avoir remarqué au vue de l’expression incompréhensive qui se lisait sur ma figure.

Je lui souris simplement ensuite en guise de réponse, pensant qu’entre nous cela serait plus compliqué au vue de ce que nous étions il y a quelques temps. Devrions nous mettre un mot là-dessus ? N’était-ce pas mieux d’essayer d’avancer sans se prendre la tête et redevenir ses amis que nous étions par le passé ? Si on ne cherchait pas à se provoquer l’un l’autre, cela fonctionnerait n’est-ce pas ? Au vue de mon métier, je savais que c’était compliqué parce que qui que ce soit, j’aimais avoir de la présence féminine. Plus par habitude en réalité. Hors j’avais confiance en nous, on pouvait le faire.

- Je t’appellerais alors, Déclarais-je calmement, Pour qu’on se fasse quelque chose. Il n’y a que comme ça qu’on pourra avancer non ? Je pense qu’il n’y a plus vraiment besoin de discuter mais plus à agir.

Sur ses mots, je me levai et malgré moi, je me penchai au-dessus d’elle afin d’observer plus clairement ses yeux. Elle avait l’air réellement exténué. Mes sourcils se froncèrent à cette constatation avant d’afficher une petite moue mignonne sur mon visage.

- Tu devrais te reposer. Je crois que tu en as bien besoin. Tu dois vraiment être fatiguée pour entendre des voix.

Je trouvais cela bizarre même si je ne l’avouais pas à voix haute. Parce qu’il m’arrivait d’être exténué et ce n’était pas pour autant que des personnes apparaissaient dans ma tête.

- Je vais rentrer. Fait attention à toi d’accord ?

Je crois que l’inquiétude se reflétait dans mon intonation et dans l’esquisse que je lui accordais. Seulement, je souhaitais sincèrement qu’elle aille bien, rien de plus.

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Hochant simplement la tête quand mon ami …. Enfin … quand Kai m’annonce finalement qu’il m’appellera prochainement, je ne peux m’empêcher de croire en l’amélioration de notre amitié. Je sais parfaitement qu’il sera difficile pour nous de revenir à un stade antérieure, surtout après tout ce que l’on a vécu … Mais à partir de cette instant je me fais la promesse que quoi qu’il puisse arriver prochainement, jamais plu je ne m’emporterai contre Kai et je respecterais toujours ses décisions même si je ne suis pas d’accord … Attention ça ne veut pas non plus dire que je vais tout accepter sans broncher. Je veux bien faire des efforts mais il est hors de question que je perde complètement ma franchisse…

-«  Ne t’en fais pas mon lit n’attend plus que moi … »

Kai a raison, il est grand temps que je pense à me reposer. Et puis, maintenant que l’on a discuté et que les choses se sont légèrement arrangées, il n’y a plus aucune raison pour que je passe mes nuits à ressasser encore et encore les évènements passé…. D’autant plus que si je veux revoir Kai, il y a intérêt à ce que je sois en forme si je ne veux pas qu’il s’inquiète d’avantage …

-«  Ne t’en fais pas je vais faire attention …, dis-je  en souriant tout en le raccompagnant jusqu’à la porte d’entrée. Rentre bien et toi aussi fait attention à toi … »

Bien qu’il estime être moins en danger que moi, je ne suis pas tranquille à l’idée de le laisser rentrer seul chez lui … Surtout depuis que l’on a décidé comme un accord de renouer le contact …

-«  Kai … merci d’être venu ce soir … » dis-je finalement avant qu’il ne disparaisse totalement de mon champs de vison en quittant mon appartement. Honnêtement, sans son inquiétude je pense que jamais je n’aurais eu le courage de renouer le contact avec lui. Le savoir près de moi m’angoisse mais me soulage également… je ne peux pas me le cacher d’avantage, sa compagnie m’a vraiment trop manqué …