It's a beautiful night, isn't it ?

Ce soir j’avais décidé de sortir pour me détendre un peu. Je n’avais pas eu une semaine facile entre mon travail au journal, de NSA… Concilier les deux étaient parfois compliqué, vraiment.
Dans le premier cas, mon rédacteur en chef n’avait rien à me faire faire comme article et me confiait, donc des travaux de vérifications des articles de mes collègues… Où il y avait beaucoup de choses à retravailler. Vraiment.
Dans le second cas, j’avais quelques dossiers à faire et certaines personnes qui cachaient assez bien leur jeu de Denshou. Ce qui faisait que je devais toujours être vigilant pour voir le moindre faux pas et le reporter dans le dossier…

Je secouai la tête pour chasser les souvenirs de cette semaine, et fini cul-sec mon verre de vodka avant de commander un mojito. Une boîte de nuit, je trouve qu’il n’y a rien de mieux pour se détendre quand on enlève la musique parfois trop forte.

Mon regard se perdit, ensuite, dans la foule des danseurs. J’essayais de repérer avec qui passer la nuit, mais même si certaines semblaient belles de dos, une fois de face, elles ne rassemblaient pas les critères que je recherchais ce soir-là.

Je finis mon mojito avant de me lancer sur la piste de danse. Un jean moulant, une chemise légèrement ouverte, tout ce qu’il fallait pour attirer les femmes. L’alcool m’enlevant toute timidité, je n’hésitai pas à jouer avec certaines d’entres elle, paraître intéressé avant de les laisser un peu toute seule sur la piste de danse.

Ce petit jeu dura une vingtaine de minute avant qu’un fin sourire étire mes lèvres. Je l’avais trouvée. Pas celle avec qui je passerai la nuit, car j’avais trop de considération pour elle, mais l’une des seules personnes que je ne pourrais jamais dénoncer à la NSA. Ito Mariko.
On s’était rencontré en soirée et j’étais tout de suite tombée sous son charme. Je faisais toujours en sorte d’avoir un minimum d’alcool dans le sang avant de lui parler car, sinon, je cafouillai énormément et je pouvais même, par inadvertance, briser ma couverture. En effet, la jeune femme me croie denshou et on s’échange certaines informations sauf que, par rapport à elle, je les utilise pour mon travail de NSA.

Je me dirigeai vers Mariko qui était assise au bar avec un jeune homme à qui je fis signe de partir avec un regard menaçant… Tellement qu’il obtempéra assez rapidement. Je ne laissais pas le temps à la jeune femme de me voir ou de comprendre ce qu’il se passait que je me penchai à son oreille.

« Mariko, je dis pas très fort mais assez pour qu’elle m’entende. »

Je pris ensuite place à côté de Mariko et commandai un verre de vodka pomme avant de me tourner vers la jeune denshou.

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu savais où me trouver, avoue, je dis sur un ton assez taquin. »

Je souris également pour lui montrer que j’avais vraiment dit ça pour la taquiner. J’étais vraiment content de la voir là, que le hasard m’avait fait la croiser ici ce soir parce que, même si ma nuit ne se finissait pas comme prévue, la présence de Mariko était un réel plaisir.

Cela faisait bien quelques jours que je n'avais pas mit les pieds dans un club. Travail arrasant et stressant. Patron toujours aussi stressé et difficile à calmer. Une journée normal dans ma vie.

Je me défoule pendant quelques longues minutes sur le dancefloor. Le club est noir de monde. Je n'ai pas vraiment choisis le meilleur jour. Après avoir constaté que la piste est bel et bien remplis de bimbos sans aucun intérêt, probablement essentiellement des shinkis, je décide de me détendre au bar.

Une fois assise, j’hésite entre une vodka et un alcool moins fort. Je sort mon porte-monnaie. C'est la misère à l'intérieur. Je souffle doucement. Cruel vie.

Un homme s'installe juste à coté de moi. Encore en costume cravate, c'est un pauvre salaryman à la recherche d'une rencontre exotique pour oublier sa banal vie familial. Classique. Mais avec un peu de chance, il sera assez sot pour tenter de me souler et donc de me payer mes consommations.

Je me prépare à débuter la conversation quand tout à coup, il se lève et m'abandonne sans avoir la chance de me parler ni de m'offrir ma consommation. Si même les salaryman commence à être intelligent... Il manquerait plus que les agents de la NSA soit infiltré au sein des densho pour que je crois à la fin du monde. Je regarde, d'un oeil presque déçu, mon pigeon partir.


« Mariko, entendis je d'un souffle tout près de mon oreille. »


Un homme prend alors place à l'endroit occuper avant pas le salaryman. Kanzaki Naoya. Je souris de le rencontrer à nouveau. Je voulais le revoir. Et finalement il vient à moi. Je souris à ce signe du destin. Heureusement il est plus occuper à commander quelque chose que par mon sourire. Il se tourne vers moi et je retrouve une posture plus sérieuse et légèrement aguicheuse.


« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu savais où me trouver, avoue, me dit il d'un ton assez taquin »


Il semble vouloir jouer avec moi. Je me passe doucement la main dans mes cheveux puis me tourne vers lui.


" Ne serais pas plutôt toi, la personne qui me traque tel une proie ? Demandais je "


Sa tête s'assombrit pour je ne sais quel raison. Peut être que Rio déteint vraiment sur moi ? Un peu gêné je me tourne vers le bar et me corrige timidement. 


" Même si me fait très plaisir que quelqu'un prenne le temps de ma traquer... soufflais je doucement terriblement gêné "


Cela n'a pas vraiment le mérite de détendre l'atmosphère. Pourquoi j'ai dit sa ? Nerveusement mais discrètement je me met à dessiner un cercle avec mon doigt sur le comptoir du bar. J'ai l'impression de redevenir la timide et soumise lycéenne que j'étais. Quelques souvenirs de cette période de ma vie commence à affluer mes pensées. Je hais profondément me sentir ainsi et surtout me souvenir de cette période. Je décide de relancer la conversation avant que Naoya ne s’aperçoive de mon malaise.


" Qu'est ce que tu deviens ? Demandais je afin de relancer la conversation d'une façon plus réussite que les précédentes "


Finalement, je me décide à me tourner vers lui et à le regarder. Il à l'air sur de lui et pourtant étrangement calme. J’aimerais être dans le même état d'esprit que lui.

Mariko passa sa main dans ses cheveux dans un geste que je trouvais magnifique… Il fallait vraiment que je me calme avant de perdre tous mes moyens. Je bus une gorgée de mon verre, alors que la jeune femme prenne la parole.

Ce qu’elle me dit me fit plisser légèrement les yeux car j’avais l’impression qu’elle avait compris que j’étais un NSA ou qu’elle voulait s’amuser avec un de mes collègues qui travaillent sur elle. Certains n’étaient pas très joueur mais d’autres l’étaient parfois trop.

Sa gêne était perceptible, j’espérais quand même qu’elle plaisantait car, sinon, elle pouvait avoir des problèmes.

Je regardais rapidement la jeune denshou et bus une gorgée de vodka pomme avant de me décider à répondre à sa question. Je devais rester prudent sur ce que je devais dire ce qui n’était pas chose facile.

« La routine, des articles à faire encore et encore. Enfin la nouveauté est que je dois vérifier les articles de mes autres collègues… Je préférerais être en congés plutôt que de devoir faire ça. »

Ou, au moins, passer sous rédacteur en chef… Mais je ferai moins d’articles et j’irai donc moins à la rencontre des personnes de Nishinaka. Ce qui me compliquerait la tâche dans la recherche des denshou…

« Mais bon, au moins je garde de l’énergie et je peux sortir le soir et avoir la chance de te croiser, je dis avec un sourire en la regardant. »

J’interpellai ensuite le serveur, commandant une seconde vodka pomme. Je n’avais pas fini la mienne mais je n’avais jamais dit que c’était pour moi.

« Tiens, j’ai cru voir que tu étais déçue que ce salary man ne t’ai rien offert à boire. Je me trompe ? »

Je n’aurai pas non plus aimé qu’un homme comme lui tente quelque chose avec elle. Il négligeait son style vestimentaire. Qui viendrait draguer ici habillé en habit de travail. Vraiment ! Rien que pour ça, je trouvais qu’il n’avait aucune raison de parler à Mariko, il n’était pas assez bien pour elle.

De plus, il y a le fait que je déteste voir Mariko avec un autre que moi, c’était quelque chose que je n arrivais pas à faire. Mais je ne pouvais pas lui dire parce que je paraîtrai impoli de me mêler de sa vie et elle verrait également que je ne la voyais pas comme une simple amie…

Je vidais mon verre cul-sec avant d’avoir un verre de mojito fraise devant moi. Je regardais rapidement le serveur qui désigna une jeune femme de la main. Je la remerciai d’un rapide signe de tête et d’un sourire qui en disait assez long avant de boire une gorgée de la boisson que je venais de recevoir.

« Qu’est-ce que tu deviens sinon ? Je demande en regardant de nouveau Mariko, un sourire moins aguicheur sur les lèvres. »

Même si j’avais plus de chose à raconter je préférais ne pas m’étendre sur le sujet de ma vie. Ainsi, j’étais sûr de ne pas faire de gaffe sur mon second travail ni même sur ma véritable identité car je pouvais être qualifié de Shinki, ce que la jeune femme ne devait pas découvrir.

L’atmosphère a fini par devenir plus détendu.
C’est déjà plus agréable.
 
Je me retiens de passer une nouvelle fois la main dans mes cheveux. Il faut vraiment que je fasse quelque chose pour cette habitude.
 
« La routine, des articles à faire encore et encore. Enfin la nouveauté est que je dois vérifier les articles de mes autres collègues… Je préférerais être en congés plutôt que de devoir faire ça. »
 
En effet il ne se passe pas grand-chose en ce moment dans Nishihaka. Comme toujours, j’ai envie de dire. Du moins en apparence …
 
« Mais bon, au moins je garde de l’énergie et je peux sortir le soir et avoir la chance de te croiser, me dis avec un sourire en me regardant. »
 
Il fait signe à un employé de lui donner une nouvelle vodka pomme. ET moi je n’ai toujours aucun gramme d’alcool dans le sang avec cet abruti de salaryman même pas capable de ma payer quelque chose ! Rah !
 
Calme~ !
Il ne faut pas que je m’énerve ….
Surtout pas ici.
 
« Tiens, j’ai cru voir que tu étais déçue que ce salary man ne t’ai rien offert à boire. Je me trompe ? »
 
Sur le coup, je fus incapable de retenir mon blush. Cet homme lisait en moi comme dans un livre ouvert. C’est déconcertant. Je lui murmure un léger merci. Reprend toi Mariko !
 
« Qu’est-ce que tu deviens sinon ? Me demanda t-il plus sérieux»
 


Que suis-je sensé répondre à cette question ? 


Mon blog commence à se faire connaître par le plus grand nombre, y compris de certains membres de la NSA qui m’ont l’air plutôt douer en informatique vu que j’ai du éteindre mon ordinateur en grande vitesse avant que ce salaud d’agent de la NSA n’arrive à percer les protections que j’ai mis sur l’ID de mon ordi’. Il n’a pas réussi mais la prochaine fois que j’allume mon ordi’, il y’a des grandes chances qu’il remonte jusqu’à moi … Je suis bonne pour changer d’ordi’ … Et une dépense de plus dont je n’avais pas besoin …
 
Mon patron est de plus en plus insupportable. Il est de plus en plus exigent, de mauvaise humeur et accro à la caféine m’obligeant à faire de nombreux voyage jusqu'à la machine à café. C'est le stress de la mise en marché d’un nouveau produit téléphonique. Classique. Il me fait le coup à chaque fois. Il n’est pas bien méchant mais … il représente tout ce que je ne supporte plus dans Nishihaka. Il vérifie chaque heure son apparence, ce qu’on pourrait dire sur lui de peur qu’on lui prête une mauvaise réputation. Incapable de se détacher la plupart du temps de son smartphone, je vais finir par lui envoyer des messages sur ce dernier plutôt que de parler avec lui. Et surtout, il est incapable d’avoir son propre avis sur ce qui l’entoure.
Bref, gentil, mais mon patron est un parfait shinki.


  
«  Sa va, sa va. L'entreprise où je travaille est en ébullition à cause du lancement d’un nouveau téléphone sur le marché d’ici quelques jours. Mon patron est un peu sur les nerfs et j’ai bien compris qu’il ne faisait pas ces 10 heures de sommeil mais je survie quand même. Par contre mon ordinateur est tombé en rad’ à cause d’un virus … Impossible à réparer. Je suis bonne pour en acheter un nouveau … Soufflais je pensive »
 
Je tourne mon attention vers mon verre toujours intact et le sirote doucement. L’alcool coule dans mes veines et me réveille doucement du sommeil dans lequel mon corps s’était glissé. J’ai envie d’agir. Danser. Parler. Sourire. Boire jusqu’au bout de la nuit. Vivre.
Et cela fait tellement du bien …
 
Je fixe Naoya. Je n’ai aucune idée de quoi parler avec lui. Je ne le connais pas. Et il n’est pas dans le style des personnes avec lesquelles je traîne habituellement et qui souhaite faire exploser en petite morceau de lego la tour Kenpai. 
Non vraiment pas de ce style.


« Es ce que … Es ce que je peut t’appeler Nao-kun ? Demandais je soudainement un peu surprise par ma déclaration»

Un petit sourire en coin vint naître sur mes lèvres en entendant Mariko parler de son patron. Non pas que ça m’amusait de savoir qu’il était sur les nerfs et que, de ce fait, elle était surement fatiguée ou surmenée mais je trouvais ça mignon la façon dont elle disait les choses.

Mes sourcils se froncèrent imperceptiblement en l’entendant parler du virus de son ordinateur. J’étais persuadé que c’était autre chose mais je ne pouvais rien dire ou faire de un parce que je ne voulais pas qu’elle comprenne que je lui avais dissimulé la vérité et de deux… Car ça serait mettre des bâtons dans les roues à mes collègues NSA… Ce que je ne voulais pas.

Je finis mon verre offert par la jeune femme de tout à l’heure avant d’interpeller, de nouveau, le serveur et commander un verre de tequila pure. C’est alors que Mariko me posa une nouvelle question qui me fit affreusement rougir. Heureusement que le lieu était peu éclairé et que les lumières changeaient constamment car ça permettait de cacher la coloration que mes joues avaient prises. Je regardais Mariko ensuite, un air de défi sur le visage.

« J’accepte que tu m’appelle Nao-kun à une condition. »

Je fis un 1 avec ma main droite, insistant ainsi sur le chiffre et bus mon verre d’un coup avant de reprendre la parole.

« Si tu gagnes le défi que je vais te proposer, tu pourras m’appeler Nao-kun, sinon je t’appellerai Mari-chan… »

Je regardais ensuite la piste de danse. Mon défi avait un rapport avec ça mais pas tellement en fait. Je me tournai de nouvelle vers la jeune femme avant de reprendre la parole.

« Celui à qui on offre le plus de verre a gagné, je dis en souriant. »

Je lui laissais le temps d’avaler l’information avant de dire « c’est partir » et de me diriger vers la jeune femme, une touriste étrangère, qui m’avait offert le verre de tout à l’heure. Cette anglophone me paya un nouveau mojito fraise, et je me tournais vers Mariko toujours au bar avant de faire un nouveau un avec ma main de libre.

Après avoir remercié la jeune femme en l’emmenant faire cinq minutes de danse à peine, car elle fut attiré par un autre homme, je me dirigeai vers le bar pour parler rapidement au serveur que je connaissais assez bien car notre second travail était le même. Lui expliquant le défi, je lui demandais de me tenir au courant car je savais que je finirai par perdre le compte des verres.

En effet, je répétais le manège que j’avais joué avec la jeune anglophone avec plusieurs autres femmes. L’alcool était le seul remède contre ma timidité envers la gente féminine. Ce soir là, j’en avais tellement dans le sang que je ne me reconnaissais presque plus ce qui m’aidait fortement dans ce défi… Mais pas pour savoir comment s’était déroulé le reste de la soirée. Je savais juste que j’avais fini par rejoindre Mariko sur la piste de danse mais après… C’était le trou noir. J’avais peut-être un peu trop bu… Enfin pas peut-être, c’était sûr.

… Pourquoi j’en était sûr ? Disons que je sentais bien que je n’étais pas dans mon lit mais je ne pouvais dire où j’étais exactement. Peut-être chez Mariko, peut-être chez une inconnue… J’en savais rien et je préférais ne pas y réfléchir. Je n’en avais pas les capacités à ce moment-là et si j’étais chez Mariko, je n’aurais rien compris et mon sommeil en aurait été troublé.

Je dormis assez paisiblement cette nuit-là et fus réveillé par les rayons du soleil qui pénétrait la chambre. Je sentis sur mon torse un poids qui me fit ouvrir les yeux en passant une main dans les cheveux de la femme chez qui j’avais dormi…

Reconnaissant le visage de la personne endormie j’ouvris les yeux en grands, comme si je m’étais réveillé d’un coup… Oh mince ! J’avais passé la nuit chez Mariko ! J’espérais vraiment que le fait qu’on soit à moitié habillé soit signe qu’on avait rien fait de plus que dormir. Je me sentirais très mal sinon.

Je me levais discrètement avant d’aller dans la cuisine pour faire le petit-déjeuner. C’était la moindre des choses quand même ! Remarquant sur un calendrier que la jeune denshou avait la matinée de libre je pris conscience qu’on allait pouvoir discuter calmement ce qui me rassura un peu. Au moins, on ne se quitterait pas sur un malentendu.

Me retournant en entendant des pas, je souris en voyant Mariko. Plus d’alcool dans le sang c’était mauvais pour ma timidité, vraiment !

« Bonjour, bien dormi ? Je réussi tout de même à demander. Désolé, j’ai utilisé ta cuisine pour faire le petit-déjeuner… J’espère que ça ne te dérange pas. »

Je souris un peu gênée. Je n’avais aucun souvenir de la veille et j’espérais ne pas avoir fait ou dit une connerie… Je ne saurais plus où me mettre ou quoi faire sinon.

J’avais mis à cuire du riz quand Mariko me tendis un verre d’eau avec une aspirine. Je me rendis alors compte du léger mal de tête qui pointait le bout de son nez, ce qui me surpris. Je pouvais aussi bien boire cinq verres et avoir une affreuse migraine le lendemain que rien avoir ou presque alors que j’avais bu plus qu’il ne fallait.

Je remerciais la jeune femme en prenant le verre qui contenait le médicament dilué. J’éviterais ainsi le mal de tête et ça éviterais également de vexer Mariko qui était adorable d’avoir pensé à moi… Pourquoi fallait-il qu’elle soit denshou, vraiment ? J’étais maudit ? J’avais un mauvais charma ?

Mettant cette pensée de côté pour éviter de pleurer sur mon triste sort, je souris à la jeune femme en pointant les plats qui cuisaient du doigt.

« Tout cuit, tu peux surveiller et préparer la table s’il te plait ? J’ai un appel à passer. »

Je lui souris avant de sortir de la cuisine et souffler un bon coup une fois dans la salle de bain. Mon cœur battait à toute allure en repensant à la gentillesse de Mariko… Il fallait que je me calme avant de dire une bêtise.

Je sortis mon téléphone de ma poche avant d’appeler le barman de la veille pour lui demander les résultats du défi. Après l’avoir remercié, je raccrochais avant de ranger mon portable dans la poche de mon jean et de me diriger vers l’évier pour me passer de l’eau sur le visage.

Je sortis ensuite de la pièce et me dirigeai vers la cuisine où la jeune femme avait mis tout ce qu’il fallait pour qu’on puisse manger, ça me donnait presque faim.

Avant de m’installer à table, je tapotai les doux cheveux de Mariko et je ne pus retenir un petit rire avant d’attendre qu’elle me regarde pour m’expliquer. Bon, je n’étais pas sûr que ce soit si drôle que ça mais je trouvais ça risible donc bon…

« Je viens d’appeler le barman qui était de service hier. Vu que ça fait longtemps qu’on se connaît j’ai son numéro. Tout ça pour dire qu’on est à égalité dans le défi d’hier. »

Je trouvais ça assez amusant mais je n’aurais pas pu expliquer pourquoi. Je m’assis à la table, appréciant l’odeur qui se dégageait des plats.

Après un « itadakimasu », nous commençâmes à manger et je devais avouer que c’était très bon. Comme tout chez moi, ma cuisine était parfaite. C’était un fait indéniable.

« Du coup, je dis après une première bouchée de riz, évitant de regarder Mariko. Je te donne l’autorisation de m’appeler Nao-kun… Et moi Mari-chan sauf si tu préfères Ri-chan ou Riko-chan… »

Oui bon c’était pas transcendant mais je ne lui avais pas demandé si je pouvais lui donner un surnom et peut-être qu’elle en préférait un autre. Avant qu’elle n’ait le temps de répondre je levais les yeux vers elle et là…

Là je compris mon erreur.

Pourquoi ? Parce que le café que j’étais en train de boire dégoulina et je m’en mis partout. Ma chemise n’était plus si blanche et mon pantalon plus si bleu… Et c’était chaud !

« Désolé, j’emprunte rapidement la salle de bain. Je reviens. »

Je reposais la tasse sur la table avant de me diriger d’un pas rapide vers la salle de bain, évitant le chat à la dernière minute.

Je passais ma chemise sous l’eau avant de l’accrocher sur le radiateur pour qu’elle sèche plus vite et je frottais mon pantalon… Je retrouverais Mariko torse-nu, ce qui ne devrait pas être un problème pour elle car il était quand même finement musclé.

Après tout ça, je retournais dans la cuisine pour continuer de manger. Je m’excusais une nouvelle fois auprès de la jeune femme avant de parler d’autre chose… En évitant de la regarder.

« C’est bon ? Je demande en désignant les plats. »

J'ai même pas eu le temps de répondre à ces interrogations que Naoya est partie faire connaissance avec ma salle de bain. 2 fois. Une fois pour un coup de fil et l'autre pour avoir recoloré sa chemise avec son café. Rajoutons à sa que mon chat à failli le tuer en se mettant sur son chemin. J’imagine que je dois considérer sa, comme un matin normal, dans ma vie normale.

« C’est bon ? demande t-il en désignant les plats. »

Q-Que quoi ? I-Il se balade torse nu chez moi ? Je dois être rouge là ... Pourquoi j'agis comme une lycéenne, moi ? C'est pas la première fois que je vois un homme comme sa, et je les ai déjà vu avec beaucoup moins sur eux ... 
Respire~! 

Attend ? Il m'a posé une question avant que je divague sur ces incroyables ab... Reprend toi ma vielle !

" Super bon ! J’aimerais pouvoir cuisiner comme toi sans risquer ma santé ... dis je en le regardant comme si je n'avais eu aucun monologue auparavant. Au faite désolé pour mon chat ..."

... Qui a tenté de te tuer. 

'' Je crois qu'on a peu trop bu vu le peu de souvenir que je garde d'hier soir ... Peut être à tu une meilleure mémoire que moi ? demandais je''

Je vis Mariko rougir en tournant son regard vers moi avant d’observer mes abdos. Je n’allais pas l’en empêcher ni me pavaner parce que je sais que mon torse est fichtrement bien foutu… Ça me gênerait et je risquai finirai aussi rouge qu’elle si je ne l’étais déjà d’ailleurs.

Par la suite, je m’assis sur la chaise, où j’étais précédemment, alors que la jeune femme avait détourné ses yeux de mon torse. Je me sentais un peu moins gêné car je devais avouer que sentir son regard sur mon corps m’avait un peu déstabilisé.

J’esquissai un sourire presque heureux en l’entendant dire que c’était bon. Mon beau-père m’avait presque forcé à apprendre à cuisiner. Pour lui, il était nécessaire qu’un homme puisse faire plaisir, de temps en temps, à sa femme en cuisinant pour elle mais également car je devais pouvoir bien mangé le jour où je prendrais mon indépendance. C’était vraiment grâce à lui que j’avais voulu apprendre à cuisiner aux côtés de ma mère et que j’avais perfectionné cet art par la suite. Entendre Mariko me dire ça m’avait donc, vraiment, fait chaud au cœur.

Sa question à propos de la nuit me fit avoir une moue contrariée. Je bus un peu de café en faisant attention à ne pas en renverser et en réfléchissant à sa réponse. Rien ne se rappelait à mon esprit, vraiment rien.

« Désolé, j’étais aussi fait que toi et donc je ne me rappelle plus de grands choses. Seulement un moment où on s’est rejoint sur la piste mais après… Non, vraiment. »

Et ce n’était pas faute d’essayer mais j’avais trop bu pour que quoique ce soit me revienne en mémoire. C’était assez bizarre de ne plus pouvoir se souvenir d’un morceau de sa vie, même si ce morceau n’avait durée que 1h.

Je reposais, ensuite, mon bol de café avant de me lever et d’attraper le maître des lieux pour le porter. Il ne disait rien, et un petit ronron se fit, même, entendre quand je commençais à le caresser.

« Sinon ne t’inquiète pas pour ton chat, je vais bien et lui aussi. »

Puis bon, j’adore les chats et je n’allais pas disputer le premier venu parce que j’avais été pressé d’aller à un endroit et que, de ce fait, je n’avais pas fait attention. D’ailleurs, il avait du être plus effrayé pour sa vie que moi pour la mienne. Une chute, ça ne fait pas si mal, par contre se faire écraser par un humain quand on est un chat… Je ne dirais pas la même chose.

« Elle s’appelle comment cette adorable boule de poile ? »

Même si c’était dur j’essayais de faire la conversation. Pourquoi c’était dur ? Parce que Mariko me faisait, tout simplement, perdre tous mes moyens et je devais rester vigilent… J’avais un métier de NSA à garder secret.

L’exclamation de Mariko m’avait fait sursauter et j’avais failli laisser tomber le chat qui était dans mes bras. J’avais également pali car ma couverture était percée à jour sans que je m’en sois rendu compte mais… Eh ! J’avais toujours été gentil avec elle, aucune hypocrisie et tout ce qu’elle trouvait à me dire était : « Connard d'agent de la NSA. » ? Je m’en souviendrai le jour où je verrai son dossier, ça oui.

Alors que j’étais prêt à lui dire une partie de ma façon de pensée, son doux rire parvint à mes oreilles. En entendant la suite de sa phrase, je souris sans rigoler tout en laissant le chat partir. J’avais quand même failli lui révéler mon métier secret sur un simple malentendu.

« C’est parce que entendre des mots si grossiers prononcés par une aussi jolie femme que toi m’a surpris. »

Oulà, j’avais osé dire ça ? Je le pensais fortement mais de là à lui dire… Je vais passer pour quoi moi, hein ? Puis bon, j’allais pas laissé passer son insulte à propos de moi et mes collègues. Je veux bien qu’on ne soit pas très apprécié mais on n’aurait pas à employer certaines méthodes si tout le monde se tenait tranquille.

Cependant je ne dis rien pour éviter d’attirer tout soupçon sur moi. A la place je m’approchai de Mariko pour la prendre dans mes bras et la porter telle une princesse avant d’aller dans sa chambre.

Une fois dans la pièce, je déposais la jeune femme dans son lit puis l’attaquait de chatouille. Elle voulait, on allait rigoler, et ce, même si sa phrase à propos de mes collègues et moi me restait en travers de la gorge.

« Tiens, ça t’apprendra à te moquer de moi, je dis en m’arrêtant. Tu devrais rire plus souvent. »

Je déposais mes lèvres sur son front avant de me lever et de partir, le cœur battant la chamade. Je repris Mirai dans les bras avant de me tourner vers Mariko.

« Watashi no mirai no danna-sama. »

Après ces paroles de chanson que j’avais improvisé, je rigolais tout en caressant la boule de poile.

« Je chante bien, non ? Je demande en regardant Mariko. »

Alors que j’avais toujours Mirai dans les bras, je vis Mariko prendre mon téléphone. Je ne dis rien, car il n’y avait rien à propos de la NSA et tous les noms de mes collègues étaient en anagramme. Je n’avais absolument rien à cacher si ce n’est mes rendez-vous professionnel pour le journal.

Quand je la vis partir de la chambre je soupirais avant de la suivre avec toujours Mirai dans les bras, je ne savais pas ce qu’elle était capable de faire avec mon portable.

« Ne le casse pas, je dis en voyant l’objet dangereusement en l’air. Je me suis presque ruiné pour l’acheter car l’autre est tombé et l’écran s’est cassé… Irréparable car il avait un an. C’est vraiment n’importe quoi. »

Je soupirais car c’était la stricte vérité, même si mon portable avait seulement deux mois… La technologie avançait très vite et, ce, grâce à la merveilleuse ville qu’est Nishinaka.

« Et le vendeur a bien voulu m’aider à récupérer les données de l’ancien à condition que j’achète celui-ci. Connard de vendeur. »

Mariko devait continuer à me considérer comme denshou et ce n’était pas en ayant ce genre d’objet que j’allais garder ma couverture.

Je m’approcher de la jeune femme avant de reprendre mon bien pour le ranger dans ma poche arrière. Mais je ne pus rien faire car mon regard croisa celui de Mariko et j’eus comme un blocage.
Ma main se posa sur sa joue avant que je reprenne conscience d’un coup, à son contact.

« Désolé, je dis à une distance raisonnable de Mariko. Je peux récupérer mon portable ? Sinon, je peux perdre mon travail. »

J’exagérais un peu mais elle n’était pas censée le savoir…

Je me permit un petit sourire. Intérieurement je sautais sur place. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me sentis ainsi mais je plaisais dans ce bonheur absolu.

- ''C'est quand tu veux. Je vais essayer de garder allumer mon téléphone pour toi ...''

Ceci ne devrais pas être trop dur ...
J'en ai toujours besoin. Je vais finir par croire que je suis une shinki. Toute fois avoir une chance de te parler va surement être encourageant pour ma relation avec mon portable.

- ''Sa m'a fait énormément plaisir de faire connaissance avec toi. J’espère que mon emplois du temps va s’alléger et qu'on travail va aussi s’arranger''

Je venais de me rendre compte de quelque chose. es ce que Noa connais le quartier ? Narikin part dans tout les sens si on est pas du coté de la Diamond street. Je ne sais pas si il connait bien la vie. Et c'est déplacé de ma part mais ... je ne peux vraiment pas le laisser se perdre en sortant de chez moi.

- ''Sa va aller pour rentrer ?''