Please, don't change yourself

Sorti de mon appartement, je ne pris pas le temps de traîner pour aller au lieu où je désirai me rendre. La prison spéciale de Nishinaka où Ozawa Rio était détenue.
J’avais rencontré Rio lors d’une de mes sorties nocturnes et la nuit que nous avions passée au love hotel avait été assez torride. Le lendemain, nous avions eu le temps de parler et on avait, ainsi, découvert que nos plans étaient les mêmes. Renverser Terazawa de même que tout ce qu’il avait essayé de construire. Depuis cette révélation nous nous retrouvons souvent dans différents endroits pour préparer quelques mauvais coups.

Lorsque j’avais vu, dans le journal, que la styliste avait été emprisonnée pour qu’elle devienne une shinki, mon sang n’avait fait qu’un tour. C’est pour cela qu’aujourd’hui, samedi, j’avais pris mon après-midi pour lui rendre visite et prendre de ses nouvelles… Puis, pourquoi pas, voir s’il était possible de m’échapper si jamais cette situation devait m’arriver.
Une fois arrivé devant la prison, j’entrai et déclarai que j’étais là pour Rio. Je m’avançais vers la salle où je devais rencontrer la jeune femme, ne prêtant aucune attention aux regards des agents qui semblait voir un humain pour la première fois. Ou alors c’était mon jean légèrement usé ou mes chaussures non cirées qui les surprenaient. C’était un mystère.

Quand je fus dans la salle, je vis Rio déjà assise et une légère grimace déforma les traits de mon visage en la voyant. Pouah. La pauvre. Soit elle avait été trop maquillée soit une petite fille avait trouvé le maquillage de sa maman, avait vu Rio et s’était amusée à la maquiller. Ce qui revenait presque au même vu le résultat.

« ‘Lut, je dis seulement en m’asseyant. Comment ça va depuis le temps ? Je demande en mettant mon coude sur la table et mon menton dans la paume de ma main. »

Je ne fis, pour le moment, aucune réflexion ni sur son maquillage, ni sur sa tenue que je venais, enfin, de voir. Vivement que la fin du règne de Terazawa arrive. Vraiment.

Je ne suis pas du tout surprise d’avoir terminé dans cet horrible endroit. Honnêtement j’étais plutôt surprise que cela ne me soit pas tombé dessus avant. Bien que je sois le plus discrète possible dans mes missions de destruction, il est évident que je ne peux pas toujours faire comme si je suis une Shinki. Déjà rien que le fait d’appartenir à un groupe de Rock fait de moi une femme non parfait aux yeux de cette horrible bonhomme.

La technologie je la déteste et ils pourront bien me faire tout les lavages de cerveau qu’ils veulent, cela ne changera jamais. Bien au contraire d’ailleurs, je vois dans cette prison un moyen de perfectionner mon plan de destruction. Quoi de mieux que d’apprendre à la perfection comme tout c’est idiot fonctionne et pense. La seule horreur dans tout ça … m’avoir forcé à me maquiller comme une voiture volé et m’avoir habillé en ….. Bon pas besoin de vous faire un dessin vous avez compris …

Par chance ce matin, alors que je m’apprête à subir une nouvelle torture on vient soudainement m’informer d’une visite. Délivrance, je ne sais pas qui est mon visiteur mais en cette instant je voix en lui un sauveur. C’est donc en n’y une, n’y deux que je me hâte d’aller le ou la voire. Dommage pour moi, à mon arrivé il n’y a encore personne. Je m’installe donc sur une chaise et compte les minutes.

Soudain un « lut » se fait entendre. Immédiatement en reconnaissant cette douce voix, je dirige mon regard vers lui. -« Hiroki », de tous c’est exactement lui que j’ai espéré voir apparaître. En cette instant, il ne se doute certainement pas à quel point je suis heureuse de le voir.

-« A ton avis comment je vais ? Lui dis-je tout en désignant ma tenue et en affichant une moue faussement boudeuse sur mon visage. Moi qui avait espéré pouvoir te séduire à notre prochaine rencontre, je pense bien que c’est loupé »

Un sourire un peu amusé avait pris place sur mes lèvres en entendant la réponse de Rio. Au moins, elle ne semblait pas avoir changé intérieurement et c’était une bonne nouvelle car j’apprécie la jeune femme pour ce qu’elle est. Je n’étais pas comme toutes ses personnes qui se baisaient seulement sur l’apparence. Je les méprisais plus que tout.
De ce fait, je supposais que derrière tout ce maquillage de shinki, son esprit rebelle de denshou était toujours là.

« C’est un peu loupé oui, mais tu te rattraperas la prochaine fois. Si, bien entendu, tu veux continuer à me voir après ton petit séjour en prison. »

Je fis une petite moue qui répondait à la sienne et qui suggérait que ça me rendrait triste si jamais elle disait que non, on ne se reverrait pas par la suite. Rio étant l’une des seules personnes sur qui je peux compter dans cette ville de faux-semblant qu’est Nishinaka, je n’allais pas dire que ça me réjouissait de ne plus la voir. Je n’allais pas lui mentir, pas à elle.

« Séjour qui dure combien de temps d’ailleurs ? »

J’espérais qu’il ne dure pas trop longtemps et qu’il ne se rallonge pas pour x ou y raisons. Mine de rien, ça me peinait de savoir que Rio était enfermée ici à subir un lavage de cerveau.
Je me penchais ensuite pour essayer d’avoir un peu d’intimité avec la jeune femme. J’étais sûr qu’il y avait des caméras ainsi que des micros un peu partout dans la pièce… Terazawa semblait être assez fou -pour ne pas dire taré- pour faire ce genre de chose.

« Et tu apprends des choses intéressantes ici ? Je demande avec un regard complice. »

Tout ce qui m’importait n’était pas ses paroles mais son comportement et son regard. Je croie au fait que les yeux sont le reflet de l’âme, et c’est pour cela que je ne lâchais pas Rio du regard. J’espérais quand même que la jeune styliste comprenne ma démarche et ne baisse pas les yeux parce qu’elle ne pouvait soutenir mon regard.

Il est évident que maquillé et habillé ainsi, je n’ai aucune chance de séduire qui que ce soit, hormis peut-être les personnes aveugles tel que les Shinki. Malheureusement Hiroki est exactement mon identique, en somme aucune chance pour que je lui plaise. Et d’ailleurs, il confirme très rapidement ma pensée en m’informant qu’effectivement mon objectif est loupé. En même temps quoi de plus naturel quand on est forcé de porter ce que c’est idiots nous donnes.

-« Il n’y a aucune raison pour que l’on ne se revoit pas Hiroki. »

Je peux comprendre ses doutes, le but de cet endroit est de nous faire ressortir d’ici complètement transformé. Après tous, pour qu’elle autre raison me serais-je retrouvé ici ? Il est vrai que je sortirais de cette enfer différente mais pas comme ils le voudraient tous ici. Ma détermination et ma hargne à détruire ce que Tarezawa à construit ne se verra que renforcé. Ho que oui j’utiliserais d’avantage la technologie, mais ça sera dans le seul objectif de détruire tout ce système de l’intérieure.

-« Si je suis sage je sors d’ici dans deux semaines et si ce n’est pas le cas j’aurais une prolongation d’une semaine jusqu’à ce que j’ai parfaitement assimilé comment être une personne parfaite. »

Bien entendu loin de moi l’idée d’être une personne parfait. J’aime bien trop jouer du rock et faire exactement ce que je veux quand je le veux. J’espère d’ailleurs qu’avec ce que Hiroki connait à présent de moi, il ne doutera pas de la force de mon esprit. Mon regard plongé dans le sien, j’essaye de lui faire comprend qu’il n’a pas de soucis à se faire, que quand je sortirais d’ici je serais exactement la même Rio qu’il a connu.

Sans bouger et gardant mon visage complètent impassible pour ne pas attirer le moindre soupçon, je laisse le jeune homme s’approcher de mon oreille. Même dans un lieu comme celui-ci il ne perd pas notre objectif de vue et c’est exactement ça que j’adore chez lui entre autre chose.

Plongeant à nouveau mon regard dans le sien lorsqu’il finit, je me contente de sourire à sa question avant d’entourer mes bras au tours de son coup pour venir déposer un baiser au coin de ses lèvres avant de murmurer en une fraction de seconde à son oreille un « tu n’as même pas idée »

Je ne le disais pas mais j’étais vraiment soulagé de constater que Rio restera la même ou que, dès qu’elle sortira, sa haine contre Terazawa et son système sera plus forte qu’avant. Elle restera fidèle à elle-même, j’avais confiance en ça.

Je fermais légèrement les yeux en sentant ses lèvres au coin des miennes. Rien que ce geste me prouvait que Rio resterait toujours Rio peut importe le nombre de couche de maquillage qu’on lui mettrait. Mon intuition se renforça quand la jeune styliste se pencha à mon oreille. Elle avait été assez rapide mais pas trop pour que je puisse entendre ce qu’elle me disait.

Par la suite, pour l’empêcher de trop s’éloigner, je mis ma main sur sa joue, la caressant doucement avec mon pouce, affichant un sourire que je voulais doux.

« Sois sage dans ce cas, j’ai envie de te revoir vite…»

Mes yeux exprimaient le reste de ma phrase que je ne voulais pas exprimer à voix haute à savoir : « avec moins de choses superflues sur toi et que tu sois moins sage. ».
Cet endroit était assez oppressant. J’avais l’impression que ce maire ou ses jouets, à savoir les agents de la NSA, épiaient le moindre de nos faits et gestes. C’est pour cela que je préférais dire avec les yeux ce que j’avais sur le cœur.

« Tu pourras me téléphoner quand tu sortiras et je pourrai être sûr d’avoir une réponse à mes sms ou appels, non ? »

Je disais ça pour la taquiner. J’étais très mal placé pour lui faire des reproches à ce sujet car, généralement, mon portable traînait quelque par dans mon appartement et je ne cherchais pas tout le temps après… A quoi ça servait ? Il valait mieux venir chez moi pour être sûr d’avoir une réponse de ma part.
Si je parlais du téléphone c’était pour sa réponse. Au final, on pourrait aussi renverser Terazawa et son idéal avec les moyens qu’il nous fournit. J’étais sûr que Rio y avait pensé et que ce qu’elle m’avait, auparavant, chuchoté dans l’oreille avait un rapport.

Ce n’est pas dans mon caractère d’être sage, je dois d’ailleurs me faire violence pour ne pas encastrer dans un mur toutes ces personnes favorable à ce système et ces lavages de cerveau. Non mais sérieusement, qui serait assez dingue pour accepter ce genre de chose ? Je commence même à me demander si ce n’est pas eux qui on subit une reconstruction de cerveau pour accepter de ‘’ torturer’’ sans broncher de pauvre personnes comme nous. Enfin moi je l’avoue, j’ai peut-être mérité ce qui m’arrive, mais prenez des personnes comme Ren. Sérieusement c’est bien le genre de garçon qui n’a jamais rien demander à personne, dans aucun cas il aurait dû se retrouver ici. Enfin bon, allez essayer de comprendre la logique de ces emprisonnement. Comme je l’ai dit récemment à se cher garçon, cela ne sert à rien d’essayer de comprendre le pourquoi du comment. La seule faute que l’on a commisse est de ne pas avoir accepté de se soumettre à Tarezawa.

-« On va se revoir très vite, fait-moi confiance » dis-je tout en souriant. Ce qui est extraordinaire entre Hiroki et moi c’est que l’on arrive à se comprendre sans même parler. J’avoue que c’est un avantage certain pour nous et un désavantage énorme pour toutes ces personnes qui nous écoutent et nous observent secrètement. Si seulement ils arrivaient à nous comprendre, peut-être auraient-ils une meilleure chance de s’en sortir dans l’avenir.

« Tu pourras me téléphoner quand tu sortiras et je pourrai être sûr d’avoir une réponse à mes sms ou appels, non ? »

-« J’envisage très de me greffer mon téléphone portable à main, donc tu n’auras aucun mal à avoir une réponse de ma part. Je sais à quel point ça t’énerve que je ne te réponde pas. »

Evidemment il n’y a rien de vrai dans mes paroles. Seulement je préfère essayer de faire passer Hiroki pour un Shinki. La NSA a déjà certainement des doutes sur lui alors autant éviter un maximum de leur fournir d’autre suspicions.

-« J’ai vraiment hâte de te revoir en dehors d’ici »

Un petit rire s’échappa de mes lèvres quand j’entendis que Rio avait l’intention de se greffer le portable dans la main. J’acquiesçais aux paroles de la jeune styliste, ayant compris sa tentative pour me faire passer pour un shinki. Je n’étais pas très sûr que ça fonctionne car je vais souvent au temple, je n’ai pas mes yeux toujours rivés sur un écran et, à la différence de mes parents, je ne passe pas des heures devant un miroir à m’occuper que de moi.

« Tu sais, je dis sur un ton un peu taquin, je serais toi j’éviterai une greffe définitive car tu risques d’être embêtée quand un nouveau modèle de portable sortira. »

J’enlevais la main qui était sur sa joue pour croiser mes bras sur la table, pouvant ainsi garder une certaine proximité avec Rio. Je me retenais de rire en pensant aux pauvres agents de la NSA qui devaient nous voir et nous écouter sans se douter qu’on se moquait d’eux sous leurs yeux mais également qu’on continuait de planifier la suite pour atteindre notre objectif final.

« On se verra vite. Je ne pourrai pas repasser la semaine prochaine car en ce moment beaucoup de couple sont en crise mais quand tu sortiras, je trouverai un moment à t’accorder. »

Je lui souris d’une manière assez douce. Je trouvais que c’était tellement simple de parler avec Rio même dans un endroit comme celui-ci et ça me plaisait de ne pas avoir à me prendre la tête et de savoir que je pouvais compter sur une personne comme elle dans cette ville. C’est dans ces moments-là que j’avais l’espoir que l’espèce humaine n’avait pas totalement disparue dans Nishinaka.

« Au fait tu comptes continuer la musique ? Tu pourrais t’orienter dans la pop… »

J’étais juste curieux de savoir si Rio allait continuer de faire ce qu’elle aime. La pop n’est pas un genre que j’affectionnais particulièrement car entendre des personnes chanter sur l’amour des autres dans une ville où « l’autre » est son écran ou son reflet dans le miroir est assez paradoxal.

Voulant continuer mon jeu d’actrice, j’ouvris subitement grand la bouche et les yeux tout en plaçant mes mains sur mes joues en entendent Hiroki me conseiller d’éviter de me greffer mon portable dans la main.

-« Mon dieu c’est vrai, comment je ferais si je ne peux pas acheter le nouveau portable à la mode ?

Ridicule, tout simplement ridicule. Bien que mon portable soi un model récent, je n’arriverais jamais à comprend cette manie d’acheter le dernier téléphone sortie alors que celui que l’on a en notre possession fonctionne toujours. C’est typiquement le genre de réaction que je déteste et que je mets un point d’honneur à faire disparaitre. Mais bien sûr dans cette stupide ville, mon mode de fonctionnement et de pensée est totalement interdit, je continue donc à faire comme si leur lavage de cerveau fonctionne parfaitement.

-« Tu viens de m’éviter de faire une belle bêtise Hiroki, merci »

Ce sujet enfin clos, je reprends finalement mon sérieux en entendant mon ami m’informer qu’il ne pourra pas me rendre visite la semaine prochaine. Bien sûr je suis attristé car le temps passé dans cet endroit me semblera forcément plus long cependant je ne dois pas oublier qu’il est dangereux pour un Denshou comme lui de venir dans un endroit pareil.

-« J’espère bien que tu trouveras du temps pour moi quand je serais sortie. Mais en attendant, je vais essayer de survivre une semaine sans te voir puisque je n’ai pas le choix. »

Inutile de lui dire que je le préfère dehors, Hiroki me connais suffisent pour savoir exactement ce que je pense réellement.

-« Bien sûr que je vais continuer la musique, tu sais bien que c’est toute ma vie… En revanche pour la pop … on verra …»

Mon ami ne connait pas mon histoire et il ne sait pas non plus pourquoi je suis aussi froide et distante avec toute le monde … Même avec lui d’ailleurs… Cependant il sait parfaitement que jouer de la musique et surtout du rock est devenue une chose indispensable dans ma vie.

-« Qui sait-je vais peut-être me convertir en idol. C’est pas comme si avec mon métier j’en voyais jamais»

L’imaginer en idol faillit me faire grimacer. De toutes, c’étaient les pires car elles ne faisaient que chanter l’amour et l’amitié alors que, derrière, elles ne pouvaient avoir de petit-ami et n’étaient pas ou peu sincère avec leurs amis et leurs collègues.
Malgré tout, j’hochai la tête avec un sourire, semblant en accord avec son idée. Autant jouer le jeu à fond pour espérer me retrouver le plus tard possible dans cet horrible endroit.

« Je serais ton premier fan ! Je suis sûr que tu auras du succès mais n’oublie pas qu’on est ami, je dis pour plaisanter. »

Je voulais surtout qu’elle n’oublie jamais qui elle est. Une jeune femme mystérieuse, avec un certain passé et aimant le rock.
Elle ne savait pas non plus mon passé, mais j’étais sûr que, comme moi, c’était son passé qui l’avait amené à haïr toutes ces idées de perfection et d’eldorado de la technologie.

Je regardais ensuite ma montre avant de soupirer. J’allais bientôt devoir partir et Rio retournerait à ses horribles occupations obligatoires dans ce lieu… Et ça ne m’enchantait guère de la savoir ici.

« Je vais bientôt devoir y aller, je viens de me rappeler que j’ai bientôt un rendez-vous. Mais, je suis soulagé de voir que tu vas bien, vraiment. »

Me penchant ensuite vers Rio, je déposais mes lèvres au coin des siennes avant de me reculer. Ces stupides agents penseraient sans doute que c’était pour éviter de ruiner son rouge à lèvre ou son gloss…

« J’essaierai d’être sage en attendant que tu sortes. De rester sagement chez moi… »

Autant essayer d’être solidaire et de ne pas sortir le soir, ce qui allait être dur. J’étais habitué à faire ces sorties nocturnes et, quand je n’en faisais pas, je finissais par tourner en rond dans mon appartement.
Rio devait savoir ça et, de ce fait, elle pensera surement à moi et du fait que, à cause de sa détention, je me privais, également, de ce que j’aimais…
Je regardais ensuite la jeune styliste dans les yeux. J’avais confiance en son mental et je savais que tout ce qu’on lui dira ne la fera pas changer. Je voulais que, par ce regard, elle comprenne que j’avais confiance en elle.

Bien que je rêve que ma musique soit connu de tous, il est bien évident qu’il sera toujours hors de question pour moi de jouer la bimbo devant un parterre de fan hystérique qui m’aime simplement parce que je leur envoi une image parfaite de moi-même. Si ma musique vient à être connu je veux que ce soit pour de bonne raison et non pas parce que j’ai fini par vendre mon âme au plus offrant.

-« je ferais en sorte que le succès ne me monte pas à la tête ne t’inquiète pas »

Il y a vraiment peu de chose dans ce monde qui pourrait arriver à me changer et cette ville n’en fait évidemment pas partie. Ces idiot de Shinki le comprendrons d’ailleurs rapidement à leur dépend, j’ai presque de la peine pour eux en imaginant tout le mal que je vais pouvoir leur faire en sortant d’ici plus forte que jamais.

Cependant avant de sortir de cette prison, je vais devoir continuer à faire comme si leur lavage de cerveau fonctionne et je vais devoir continuer à subir en silence leur atroce torture en tout genre. D’ailleurs en observant mon ami, je comprends rapidement qu’il est finalement temps pour moi de retourner à cet enfer. Pour le coup j’ai du mal à retenir une moue boudeuse lorsqu’il confirme ma pensé en m’informant qu’il est temps pour lui de me laisser

-« Je suis vraiment contente que tu sois venue me voir, ça m’a vraiment fait du bien » Souriant alors lorsqu’il vient poser ses lèvres au coin des miennes, je ne peux m’empêcher de lui caresser la joue avant d’embrayer sur ses derniers mots « Ne te prive pas pour moi Hiroki, je sais que tu détestes autant que moi la solitude. »

Contrairement aux autres Hiroki est devenu l’un de mes partenaires nocturne régulier. Je déteste m’attacher aux autres mais cet homme arrive mieux que n’importe qui à combler ma peur extrême de me retrouver toute seule.

-« Tu n’auras cas t’amuser pour nous deux en attendant. »

Un dernier sourire, un dernier baiser, un dernier remerciement, il est à présent temps pour moi de retourner dans ma cellule. Jamais je n’aurais pensé avoir de la visite mais il est clair que cette petite entrevue avec Hiroki n’a fait que décupler mon envie de sortir rapidement d’ici pour me venger de plus belle.