Avatar : Yamashita Tomohisa [YamaPi] Pseudo : Citrouille ♫ Date de naissance : 09/04/1990 Age : 34 That's what i do there : Ancien stripteaseur, travaille comme fleuriste maintenant ! What about love ? : Fiancé avec la plus belle ♥ How I feel : Messages : 1422
Ven 10 Avr - 19:22
Good Times Gone
Un soupir m'échappa. Une fois de plus.
Dans mes mains, mon portable déverrouillé, ouvert sur la page des contacts et plus précisément sur Naoya. Je n'avais plus qu'à presser la touche verte pour l'appeler. Mais j'avais peur. Que pourrais-je lui dire ? Nous devions parler, et je devinais aisément où cela nous mènerait inévitablement. Cela faisait plusieurs jours depuis le début de mon étrange relation avec Haruna et je me sentais comme apaisé quand je pensais à elle. Alors que quand je me retrouvais avec Nao, j'étais sur la défensive, j'avais surtout peur de lui faire du tort, cela me stressait et rendait nos rendez-vous assez angoissant pour moi.
Ce n'était plus vivable.
Il ne devait pas en avoir conscience. Mais il fallait que je lui dise clairement. Pour lui, pour moi et aussi pour Haruna. Mon magnifique rayon de soleil. Avec sa douceur, sa gentillesse, ses faiblesses qu'elle tentait de camoufler, elle était parfaite. Un ange tombé du ciel.
Penser à ma tendre amie me fit l'effet d'un déclic et j'inspirai une grande goulée d'air avant de enfin, appuyer sur la touche d'appel.
Une sonnerie, puis deux, puis trois, puis quatre, puis le répondeur.
Je laissais un message à Nao, lui disant de venir me retrouver dans mon studio car je devais lui parler. Je lui demandais de me rappeler ou de m'envoyer un SMS s'il n'avait pas beaucoup de temps.
C'est ainsi que en fin d'après-midi, je me retrouvais dans mon appartement à cajoler Piwi et créer un parcours d'obstacle avec quelques objets pour Spin. J'étais angoissé et jouer avec mes deux colocataires m'aidait à passer le temps et me détendre. Oui, on peut se détendre en jouant avec une araignée.
Je reçus un message sur mon portable, et presque au même moment, on toqua à ma porte. Ne pouvant laisser mon chat et mon Avicularia ensemble sous peine de retrouver l'une ou l'autre en mauvais état, je pris délicatement Spin pour la poser sur mon épaule. Elle ne bougeait pas beaucoup quand elle était sur moi, et en général, elle redescendait en utilisant mon bras alors je n'avais pas trop de soucis à me faire.
J'ouvris la porte pour laisser place à Naoya. Que j'accueillis avec un sourire qui se voulait amical.
- Bonjour Nao. Ou plutôt bonsoir, me rectifiais-je. Tu vas bien ?
Pas de baiser ni de profusion de câlins. Je laissais une distance "de sécurité" entre nous.Mais en même temps, il valait peut-être mieux avec Spin sur mon épaule. Je bénis intérieurement mon arachnide avant d'inviter mon ami à rentrer. Une fois dans mon étroit salon, je lui servis un verre avant d'en prendre un pour moi.
- Naoya, si je t'ai demandé de venir c'est parce qu'on doit parler. C'est important...
Je me mordis la lèvre, j'avais l'impression de marcher sur des oeufs. J'avais toujours Spin avec moi, et Nao semblait ne pas l'avoir remarqué, ou alors il essayait de faire comme si elle n'existait pas. Pourtant avec sa taille imposante, difficile de passer à côté.
- Je... Ça ne vient pas de toi mais... Je me sens mal à l'aise en ta présence, ou plutôt. Je suis mal à l'aise quand je suis avec toi en public, le regard des autres me fait peur et j'ai l’impression que ça pourrait de porter préjudice si ça se savait qu'un journaliste sortait avec un stripteaseur.
Bon, c'était un bon début non ? Mais la suite promettait d'être légèrement moins plaisante...
- Et puis... J'ai découvert tout récemment que je ressentais plus qu'une simple amitié pour une femme que je côtoie de temps en temps. Et... Je suis désolé Naoya mais je me sens mieux en sa présence...
Voilà, la bombe était lâchée. J'étais à peu près certain qu'il allait mal prendre la nouvelle, je ne lui avais pas dis que Haruna et moi nous étions embrassés mais ça ne changeait rien quand à la colère qu'il risquait de laisser échapper.
Rentrer. C’était la seule chose que je voulais faire aujourd’hui mais j’avais des articles à rendre et des dossiers à compléter au QG de la NSA. Après une réunion au journal, je vis que j’avais un message de Kazuki… Qu’est-ce qu’il me voulait encore celui-là ? Surement m’expliquer la raison de son attitude qui était étrange depuis quelques temps. Je n’étais pas aveugle mais je préférais faire comme si de rien.
Je soupirais avant de poser mon portable sur mon bureau. Je préférais ne pas répondre à son message ne savant pas si j’aurais le temps ce soir ou même l’envie de le voir.
Au final, en fin d’après-midi, je m’étais retrouvé devant le studio du jeune denshou et je toquais à la porte après lui avoir envoyé un message.
… D’accord pour l’accueil on repassera.
Je suivis Kazuki qui me servit un verre d’eau avant de prendre la parole, avec Spin tranquillement sur son épaule… Euh… Il me faisait quoi là ? Il détruisait mon plan ? Il me faisait une blague ?
J’inspirais un grand coup avant de poser le verre, qu’il m’avait précédemment donné, sur la table basse, et de regarder Kazuki droit dans les yeux.
« Tu es horrible, je dis l’air blessé. Je pensais vraiment que tu étais sincère avec moi. »
Je n’allais quand même pas lui révéler mon plan. Non, j’allais le faire culpabiliser, ça allait être amusant.
« Je pensais aussi que tu te fichais du regard du regard des autres. Que tu assumais tes choix… Mais non, tu préfères sortir avec une femme pour éviter de salir mon image ou la tienne, sans penser à ce que je pourrais ressentir. Tu sais comment on appelle les gens comme toi ? Des lâches, tout simplement. Au lieu de me parler pour qu’on règle le problème ensemble tu as préféré t’éloigner et te rapprocher de cette fille. »
Je n’allais pas lésiner sur les mots, puis je devais paraître blessé par cette nouvelle. Cette fille avait de la chance que je n’étais à l’aise avec les femmes car, sinon, je n’aurais pas hésité à lui gâcher la vie à défaut de Kazuki.
« Ou alors tu as simplement voulu jouer avec moi, me donner des faux espoirs pour mieux me détruire. Mais te connaissant je dirais plutôt que la première solution est la bonne et tu sais pourquoi ? »
Je laissais un blanc que je ne tardais pas à combler.
« Car tu n’as pas assez de volonté pour ça sinon tu ne serais pas stripteaseur. Si tu avais assez de volonté tu aurais fait en sorte de ne faire ce métier ou pas depuis si longtemps. D’ailleurs, je te souhaite bon courage pour être avec cette fille car elle ne risque pas d’accepter ton métier aussi bien que moi. Après tout, qui sait si tu ne fais pas des après show et que tu fais semblant de ne pas aimer ton métier. »
Je fronçais les sourcils, paraissant réfléchir mais je savais exactement quoi dire.
« Tu te dis qu’étant journaliste, j’aurais finis par le savoir et tu préfères jeter ton dévolu sur une pauvre petite naïve pour dire d’avoir quelqu’un de stable dans ta vie et, ainsi, rassurer tes parents, tout en continuant tes pratiques. »
Mon récit était, certes, décousu mais c’était pour mieux atteindre mon but car s’il avait été parfaitement fluide, il aurait compris que je me foutais de lui.
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Lun 13 Avr - 19:44
Good Times Gone
Lâche...
Ce mot, venant de la bouche de Naoya, semblait avoir fait exploser une barrière en moi. Je ne supportais pas qu'on me traite de lâche. Je n'en étais pas un. J'avais quitté ma famille pour entrer dans une ville qui n'acceptait pas les gens comme moi, j'avais dû prendre sur moi pour travailler en tant que stripteaseur. Et je me saignais tout les mois pour pouvoir envoyer un minimum d'argent à mes parents.
En plus, j'avais fais venir Naoya pour lui dire en face ce que je pensais.
Mon regard se durcit, je savais que je n'avais plus rien du jeune homme perdu dans une grande ville. J'avais eu peur de la réaction de Naoya, mais je n'avais en aucun cas pensé à la mienne en cas d'attaque verbale.
En plus de cela, il osait remettre en cause ma fidélité.
L'insulte suprême !
J'avais tellement envie de lui sauter à la gorge et lui montrer physiquement que le lâche ici, c'était lui. Mais je ne pouvais pas me le permettre, Spin était sur mon épaule. D'ailleurs, avec la colère qui traversait mon corps, je risquais de me faire mordre à tout moment.
- Ainsi donc, pour vous autres, les lâches sont ceux qui osent voir la vérité en face, dis-je simplement tout en le regardant avec un regard froid. Pas une once de culpabilité ne me traversait. Si les lâches sont des personnes capables de se contenter d'un repas par jour les fins de mois afin d'aider leur famille, s'ils peuvent faire face aux gens qu'ils apprécient pour leur dire ce qu'ils pensent, si ces personnes arrivent à vivre dans une ville sans aucun repère. Alors oui, monsieur Kanzaki, oui je suis un lâche !
J'étais sombre, je ne voulais pas être blessant dans mes mots, mais il m'avait presque insulté en sous-entendant que je devais faire des passes après mes shows.
Une légère grimace apparût lors d'une fraction de seconde sur mon visage. Première morsure. Spin ne semblait pas vraiment apprécier que je sois en colère, ça devait la perturber, mais je ne pouvais pas la reposer dans son terrarium maintenant.
- Parler ? Pour repousser l'inévitable ? Tu te maintiens dans le déni. Le problème est de mon côté ! Si je n'avais pas choisi ce travail ou si je n'étais pas né à Aso peut-être que ça aurait fonctionné. Mais là encore, il y a des "si" et des "peut-être". Et puis vu comment tu parles de moi, il y a un problème de confiance qui vient de toi !
Mes phrases n'étaient pas extrêmement cohérente, mais je me rendais compte que je voulais le marteler de parole jusqu'à ce qu'il comprenne mon point de vue. Et pour cela, je commençais par employer son nom de famille.
- Rend toi à l'évidence Kanzaki, débutai-je. Aucune histoire de longue durée ne pourra exister entre nous. Tu ne me fais pas confiance puisque apparemment je ferais des choses pas claires après mes shows. Et je ne veux simplement pas te compromettre ni vivre caché.
Seconde grimace, seconde morsure. Même si je m'étais un peu calmé, j'étais toujours crispé et Spin me rappelait à l'ordre. Mais comment me détendre face à cet homme que j'ai cru connaître et peut-être aimé ? Un soupir m'échappa et je me retins de passer une main sur le haut de mon bras, je n'en aurai récolté qu'une transfusion de venin de la part de ma chère arachnide.
- Je ne comprend pas que tu puisses seulement imaginer que je puisse faire quoi que ce soit après des shows privés... Tu viens de me donner une raison suffisante pour stopper notre relation.
J'étais froid, je lui faisais peut-être du mal en lui disant cela, mais il m'en avait fait aussi. Je ne faisais que lui rendre la monnaie de sa pièce.
Le voir si en colère était un pure délice. Je ne dis rien, le laissant cracher son venin, supposant que Spin n’était pas indifférente à son état… Son arachnide était vraiment intéressante.
Une fois qu’il eut finit de parler -enfin c’est ce que je supposais- je passais, d’un geste lasse, une main dans mes cheveux en soupirant.
« T’as fini ? Je demande en affichant une expression neutre, lasse. »
Je laissais quelques secondes passer avant de regarder Spin puis Kazuki.
« En fait c’est pas lâche que tu es, c’est naïf. Tout simplement. »
Je ne voyais plus aucune raison de lui dissimuler la vérité, j’en avais un peu marre en fait. Le jeu était terminé, pourquoi le continuer ?
« Rien ne peut s’arrêter entre nous pour la simple et bonne raison que jamais rien n’a commenceré de mon côté. Je ne t’ai jamais porté dans mon cœur pour parce que tu fais parti de ceux qui ternissent l’image de Nishinaka… J’ai fait des efforts pour m’intéresser de nouveau à la technologie… E savoir que des étrangers tels que toi se permettent de lâcher du leste car ils viennent d’arriver. »
Je m’approchais ensuite de Kazuki, dégageant le plus de charisme possible. Je n’avais aucune raison d’avoir peur de ce gringalet. Ce n’était pas lui qui allait me faire avoir des remords.
« Remercie cette fille, en tout cas. Comme tu as dû le comprendre, mon but était de te détruire et elle l’a empêché. D’ailleurs, je n’ai jamais été intéressé par les hommes… »
Même si, un peu trop alcoolisé, j’avais couché avec Sora, je ne considérais pas ça comme un écart… Ce fourbe d’hermaphrodite m’avait piégé, mais bon, je n’allais pas lui en vouloir pour ça. C’était un ami que je ne voulais pas perdre.
Je m’éloignais de Kazuki avant de me tourner et de m’étirer. La pression était enfin relâcher, depuis ce matin elle ne me quittait pas alors ça faisait du bien.
« Du coup, je vais avoir du temps de libre. Je vais enfin pouvoir me reposer… »
J’avais dis ça en essayant de mettre de l’enthousiasme car je ne voulais pas avoir l’air faible devant Kazuki, mais avoir du temps signifiait penser à ma mère… Et c’était pire que tout pour moi.
« Ou alors, je peux essayer de m’approcher de cette femme… Qu’est-ce que tu en penses O-shi-no ? Je demande en détachant bien chacune des syllabes. »
J’essayais de le provoquer, qu’il sorte de ses gongs comme il l’avait fait tout à l’heure. Il n’avait pas à savoir que je n’avais pas assez confiance en moi en présence des femmes pour lui faire quoique ce soit. Je serais plus pétrifié qu’autre chose. … Puis ce n’était pas comme si un certain hermaphrodite ne m’avait pas jamais lancé de défi…
Par la suite je fis demi-tour en remerciant presque Spin car je n’avais pas peur des affronts verbaux de Kazuki… Par contre je ne l’avais jamais vu en colère et ça pourrait être marrant si ça ne dégénère pas.
« J’hésite, j’opterais bien pour la seconde option… »
Je voulais le pousser à bout. Au final, je pouvais continuer à m’amuser ainsi avec lui. Rien de mieux pour se détendre après une longue journée de travail.
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Mer 15 Avr - 21:34
Good Times Gone
De toutes ces phrases je ne retins qu'une seule chose.
Il allait peut-être s'en prendre à Haruna.
Le fait que tout cela n'était qu'un jeu pour lui, qu'il ne m'avais jamais aimé et qu'il ne souhaitait que me nuire ne me fit pas aussi mal que ce que j'aurais pu imaginer. En fait, j'en retirais un certain soulagement, je ne pourrais le blesser puisqu'il ne m'aimait pas.
Mais dans le même temps, une colère sourde gronda en moi. Pour un peu, mes cheveux auraient pu se mettre à voler autour de moi tant l'air était électrique. Je sentais mes muscles se tendre sous ma peau et je gardais les yeux résolument vissés à ceux de mon ennemi du jour.
Naoya était peut-être fort, mais il ne me faisait pas peur. Il pouvait toujours essayer de me frapper et me blesser gravement, j'aurai toujours un tour d'avance sur lui grâce à mes connaissances en ce qui concernait les insectes. Qui s’attendrait à trouver des fourmis et autres dans un bel appartement de Nishinaka ?
Mais avant de me venger, j'allais devoir régler un point. Je me levais avec vivacité et attrapais Naoya par le col pour le plaquer contre le mur le plus proche. Ce n'était pas l'idée du siècle quand on voyait Spin sur mon épaule, mais elle était en position d'attaque, et je fus heureux de voir que c'était dirigé vers Naoya.
- Ne pense même pas à toucher à la femme que je fréquente. Ose seulement lui prendre un cheveu, lui envoyer un message ou même la regarder et je te jure que tu la sentiras passer. Et j'userais d'armes contre lesquelles tu ne peux rien.
Mes yeux lançaient des éclairs contre cet être ignoble qu'était Kanzaki Naoya. Je vis avec satisfaction Spin se diriger vers l'homme en rampant lentement le long de mon bras.
- Tu dis que je fais tâche dans cette ville ? Peut-être, mais moi je pourrai garder la tête haute, car je possède des choses que tu n'auras jamais Kanzaki.
Je ne le relâchais pas tout de suite, j'attendais tranquillement que mon arachnide soit assez proche de lui pour qu'il puisse admirer son envergure et sa "fourrure" violette absolument magnifique.
- Et je te répète que si tu oses quoi que ce soit envers celle que j'aime, dis-je en évitant soigneusement de dire son nom. Je saurais faire de ta vie un enfer, toi qui n'a vécu que dans l’opulence. Je saurais te montrer que ta technologie ne peut rien contre une armée de Paraponera clavata.
Je souris de manière absolument sadique. Un sourire que j'arborais vraiment très rarement. Mais pour le coup j'étais satisfait de moi, peut-être connaissait-il cette espèce et si tel était le cas, il savait à quoi s'attendre. Je décidais de le relâcher, ayant plus peur pour Spin que pour moi, mais je ne me détournais à aucun moment de Naoya, ne voulant pas qu'il puisse me donner un coup dans le dos.
- Mais avant que je ne te jette dehors, j'estime être en droit de savoir pourquoi avoir joué avec moi plutôt que de m'avoir directement fais renvoyer chez moi. Puisque tu l'as dis toi même, cela te prenait du temps. Alors il y a deux possibilités, soit tu es un brave toutou à la solde d'un supérieur. Soit tu es un salaud de la pire espèce. Dans les deux cas, si j'étais tes parents, je ne serai pas fier de toi.
Je savais que la corde sensible de toute personne était en général les parents, juste avant le partenaire ou les frères et sœurs. Je n'avais plus aucun tact, je ne voyais pas l'intérêt d'en avoir avec cet homme.
Ah ben voilà. Enfin. Je commençais à m’impatienter.
Alors que j’étais dos contre le mur, je retins un sourire satisfait en constatant que j’avais trouvé son point faible. Je n’allais pas en abuser non plus mais le voir si hors de lui était assez jouissif. Vraiment.
Au fur et à mesure qu’il déversait sa haine, je voyais Spin s’approcher dangereusement de moi… Non non l’Avaria versicolore, on reste à une distance raisonnable de ma personne… Kazuki crachait assez de venin pour vous deux. D’ailleurs, je faisais mieux de ne pas lui dire que j’avais assez de relation pour savoir qui c’était. Même si j’avais déjà ma petite idée, c’était soit cette NSA assez bizarre, à savoir Miki, soit Harumi qui m’avait donné son dossier, soit Haruna, celle qui l’aidait. J’étais sûr que c’était l’une des trois.
Kazuki finit par s’éloigner sans pour autant me tourner le dos. Je n’étais pas si lâche qu’il pouvait le penser par contre…
« Pardon ? »
Je n’avais pu retenir cette question avec un brin d’amusement.
« Tu crois vraiment que mes parents peuvent être ou non fier de moi ? Je demande en croisant les bras, toujours autant amusé par sa remarque. Entre mon père et mon beau-père qui sont morts et ma mère qui se fou de moi plus qu’autre chose, je n’ai aucun soucis de ce côté-là. Par contre, je serais toi, j’aurais du mal à me regarder dans le miroir en me disant que, même si j’aide mes parents, j’aurais mieux fait de chercher un autre travail car ils ne doivent pas être ravis de savoir que je suis stripteaseur à Nishinaka. »
Il m’attaquait sur un terrain épineux, ce n’était surement pas moi qui allait craquer là-dessus maintenant… J’avais une avance sur lui.
De plus, en ce qui concernait son interrogation principale, je ne pouvais pas tout dire mais il aurait assez d’élément en main pour comprendre.
« Pourquoi ne pas t’avoir renvoyé à Aso ? Peut-être parce que je ne suis pas si salaud que tu le penses. C’est toujours suite à un choc qu’on prend conscience de quelque chose et que l’on se reprend en main. Tu n’aurais plus nui à l’image de Nishinka. »
Qu’il me croit ou non, il y avait une part de ça… Ce n’était pas le but essentiel de mon plan, il risquait de vite le comprendre.
« Mais bon, c’est pas l’essentiel de mon plan. Je voyais aussi que tu étais manipulable donc j’en ai profité aussi, j’avais envie de m’amuser un peu et de me changer les idées. Je ne suis pas un toutou à la solde de je ne sais qui. »
… A part peut-être de Terazawa… Mais j’ai carte blanche dans le traitement des dossiers dont j’ai la charge, tant qu’un rapport est remis par la suite. Celui de Kazuki serait désormais clos, j’espérais qu’il soit rapidement envoyé en prison par la suite. C’était le meilleur moyen qu’il change et ne fasse plus honte à Nishinaka comme il le faisait jusqu’à maintenant.
« Ah oui, n’essaie pas de venir mettre des fourmilles vénéneuses dans mon appartement, le gardien ne te laissera pas passer et tu risquerais de t’en prendre à mon colocataire. Et donc à la mauvaise personne. »
Et je ne permettrai pas qu’on touche à un seul cheveu de mes amis. Je ne le supporterais pas car, pour moi, c’était eux ma famille.
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Jeu 16 Avr - 18:23
Good Times Gone
Je sentais bien que Naoya tentait de me prendre de haut. Avec ses connaissances supérieures, et je ne pus que hausser un sourcil sarcastique tandis qu'il parlait - débitait des âneries selon moi -. Pensait-il avoir la science infuse ? Si telle était le cas, il aurait dû faire un doctorat en biotechnologies ou faire médecin plutôt que journaliste.
Je ne pus réprimer un éclat de rire soudain. Bien que la situation soit tout, sauf comique, sa dernière réplique me donnait envie de rire.
- Des fourmis "vénéneuses" ? Une chose est sûre, ton monde de technologie ne t'a pas appris à utiliser le bon vocabulaire. Même un gamin de cinq ans parviendrait à faire la différence entre une plante vénéneuse et un insecte venimeux.
Je lui aurais bien fais un cours sur le fait que ces fourmis ont du venin en elle, elles sont donc venimeuses. Mais le moment était mal choisi pour faire un cours de langue. Et puis pour les fourmis, les dégâts collatéraux étaient possibles.
- Si mon armée de clavata touchait ton colocataire, ce n'est pas très grave. Ces fourmis ne sont pas mortelles mais leur piqûre est aussi douloureuse qu'une balle de fusil, d'après l'échelle de Schmidt.
Je ne pouvais pas dire que je connaissais la sensation, mais je pouvais deviner la douleur. Je ne souhaitais pas spécialement devoir en arriver là car une livraison de ces petites bêtes me coûteraient très chers. Et le colocataire n'était pas visé, mais je le ferai si Naoya venait à s'en prendre directement à Haruna.
- Si tu ne veux pas que ton ami subisse les conséquences de tes actes, tu vas devoir promettre de ne jamais rien faire aux personnes que je côtoie régulièrement.
Je devinais que sa parole ne valait rien. Le genre de personne qu'était Kanzaki Naoya n'avait aucune dignité. Je comprenais un peu mieux pourquoi sa mère l'avait lâché... Bon, ce genre de réflexion était très méchante, mais je n'avais aucune envie d'être sympathique. Naoya ne m'inspirait plus qu'une sorte de dégoût, de la pitié et bientôt de l'indifférence. Il pouvait peut-être m'avoir en me surveillant avec toute sa technologie. Moi, je pouvais rendre sa vie infernale grâce à une poignée d'insecte. Sa technologie n'était pas infaillible, la mienne l'était.
- Pour en revenir à ta remarque, je n'ai aucun diplôme si ce n'est celui de mon lycée. Et trouver un travail sans qualification n'est pas simple. J'ai dû mettre de côté ma fierté pour pouvoir travailler et gagner assez d'argent, dis-je avec un sourire. Mais bon, tu ne connais pas toi, le travail difficile, l’ego qu'il faut parfois oublier et aider sa famille. Ah mais, suis-je bête ? Tu n'as pas de famille.
J'étais blessant dans mes mots, mais ce n'était pas le moment pour les états d'âmes. Je ne pouvais concevoir qu'il se fiche de sa famille. Il lui restait a mère qui apparemment "se fichait complètement de lui". Je n'y croyais pas, une mère ne pouvait laisser son enfant et l'oublier.
- Et puis, tu penses sincèrement qu'en forçant les personnes venant à Nishinaka à devenir des zombies nolife que vous allez obtenir une meilleure côte ? C'est ridicule. Mais d'un autre point de vue, ça serait drôle d'envoyer les shinki à Aso ou simplement dans un coin rural. Il serait temps que vous appreniez que tout ce que vous faîtes est néfaste pour notre planète.
Je savais qu'il allait me prendre pour un écologiste et me rire au nez. Pourtant je savais avoir raison, toutes leurs machines polluaient la terre et dérèglaient le climat. J'attendais le jour où un cataclysme s'abattrait sur la ville pour pouvoir regarder Naoya et lui dire "Alors ? Qui avait raison ?"
Mais en attendant, je ne lui ferai pas le plaisir de devenir un parfait shinki.
Spin marchait tranquillement sur mon bras, faisant des tours, descendant puis remontant. Un sourire plutôt doux monta à mes lèvres. En fait, Naoya ressemblait presque à ma colocataire octopode. A un détail près, il était nul pour tisser une toile et attraper une proie. Il ne ferait pas long feu dans la nature.
- Tu sais, je trouve que Spin et toi avez des points communs, dis-je en changeant complètement de sujet. Vous avez un charme et du charisme, vous aimez tendre des pièges jusqu'à ce qu'une proie se présente. Mais désolé de te dire qu'en matière de toile et de pièges, Tu n'arrives pas à l'abdomen de ma versicolor.
En fait, il était certainement encore moins doué que Piwi, qui n'était encore qu'un chaton !
Je ne dis rien concernant sa remarque. Par rapport à lui, je ne rencontrais pas des insectes venimeux tous les jours et, à part au lycée, je ne m’étais pas intéressé à ces petites ou grosses bêtes. Si Kazuki voulait sortir sa science qu’il le fasse mais qu’il ne s’attende pas à ce que je m’extase devant lui.
J’écoutais attentivement ce qu’il me disait, ne m’attardant pas plus que ça sur ce qu’il me disait à propos de ma famille. S’il pensait m’atteindre à ce sujet, c’était raté. Je ne craquerai pas devant lui. Par contre, quelque chose me fit légèrement rire.
« Tu ne me connais vraiment pas sinon tu aurais vite compris une chose : jamais je ne pourrais m’en prendre à une femme. »
Kazuki pouvait me croire ou non, c’était à lui de voir. Il n’aura aucune réponse sur le pourquoi je ne pouvais pas m’en prendre à son amie. Je lui donnais simplement les éléments à lui de voir ce qu’il voulait croire.
Je ne dis rien, non plus, à propos de sa comparaison avec sa chère araignée. Il avait de la chance quand même, il ne connaissait pas mon piège appelé Sora. J’étais sûr qu’il aurait fait de Kazuki son quatre heures avec plaisir.
« Puis si tu t’intéressais un tant soit peu à la technologie tu saurais que des ingénieurs cherchent des solutions pour limiter les répercutions sur l’environnement et une bonne partie des shinki consomment des aliments biologiques parce que c’est plus saint pour eux. Donc moins d’engrais utilisés. Puis, désolé de te l’apprendre mais une bonne partie de ceux qui viennent à Nishinaka, à moins d’avoir un QI huitres, viennent parce qu’ils savent que Nishinaka regroupe tout ce qu’ils aiment. La technologie, la mode ou autre… A moins de vouloir faire tâche. »
Il commençait sérieusement à me taper sur les nerfs avec ses remarques. Qu’est-ce qu’il était fichait là franchement ? Il n’aurait pas pu aller ailleurs ?
Je m’apprêtais à continuer la joute verbale quand mon téléphone sonna. Je vérifiais si ce n’était pas important avant de blêmir légèrement quand je vis le numéro.
Je fermais rapidement les yeux, puis m’excusais -j’étais un brin poli quand même- auprès de Kazuki car je devais décrocher. Ce n’était jamais bon quand l’hôpital de Tokyo m’appelait et, même si ma mère se fichait de moi, la réciproque était fausse. Malgré ce que je laissais croire...
C’est le cœur battant que je décrochais, me détendant légèrement en entendant que c’était pour me rassurer et me dire que ma mère n’avait pas récidivé mais qu’elle s’était fermée et ne parlait plus… En quoi c’était nouveau ? Je ne fis aucune remarque et remerciais le docteur avant de raccrocher et de soupirer une nouvelle fois.
« Tu dis que je n’ai jamais connu le travail difficile, c’est vrai. J’ai pu faire mes études tranquillement sans avoir à travailler mais en ayant toujours l’angoisse d’entendre mon téléphone sonner. Tu sais quoi ? Je n’aurais pas non plus hésité à travailler en parallèle pour aider ce qui me restait de famille. Puis bon, si on y réfléchit plusieurs étudiants arrivent à entrer dans une école grâce à une bourse, à travailler à mi-temps et joindre les deux bouts… Enfin il faut, quand même, être un minimum intelligent pour obtenir une bourse et travailler à mi-temps, en parallèle de ses études. »
J’insinuais ainsi qu’il n’était pas une lumière sans pour autant l’insulter. Tout en finesse, même si Piwi devait être encore plus fourbe que moi…
« Et tu comptes faire quoi si celle que tu fréquentes est une shinki ? Enfin je dis ça parce qu’elle risque de vite être néfaste pour la planète et donc pour toi… Ce n’est pas plutôt toi qui risque de la faire souffrir ? Seulement toi ? »
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Lun 20 Avr - 20:34
Good Times Gone
Je lâchais un soupir tout en me pinçant l'arrête du nez, fermant les yeux pendant quelques secondes. Ni lui ni moi ne voulions lâcher l'affaire. Je savais que je disais des choses vraies, il devait certainement en dire aussi. Mais nous avions tout les deux notre fierté, et avouer que l'autre avait raison, serait comme courber l'échine et se soumettre. Il en était hors de question.
Nous étions dans une impasse.
Il ne pouvait pas comprendre que si j'avais voulu faire des études, j'aurai dû aller dans une grande ville, me payer un loyer, aider mes parents, me financer des cours du soir en parallèle. Même en cumulant deux emplois, jamais je n'aurai pu joindre les deux bouts. Le seul "métier" qui l'aurait permis était de devenir prostitué et il en était hors de question !
J'eus un doux sourire en repensant à Haruna. Elle était une Shinki, une magnifique Shinki qui riait de mon incompétence face aux nouvelles technologies. Mais elle était si adorable, si douce, forte et fragile à la fois, et ses taquineries me faisaient rire. Je l'aimais, tout simplement.
- Celle que j'aime, dis-je sans avoir peur des mots, est une Shinki. Elle n'est pas aussi catégorique que toi, et je ne pense pas qu'elle se fiche de notre Terre. Mais si je lui expliquais mon point de vue, je pense qu'elle le comprendrait. Elle est dotée d'un cerveau elle.
J'avais envie d'ajouter qu'elle n'avait pas une fierté mal placée, mais j'étais justement très mal placé pour faire ce genre de commentaires.
Je soupirai à nouveau et passais une main dans mes cheveux. Sans m'en rendre compte, je me retrouvais avec une Spin sur la tête, qui commençait tranquillement à tisser sa toile dans mes cheveux. Cela allait être sympathique à retirer...
- Ecoute Naoya, fis-je dans l'espoir de calmer le jeu. Nous sommes dans une impasse, aucun de nous ne se pliera devant l'autre. Il n'y a aucun chemin possible et quoi que je dirai ou que tu diras, nous sommes trop campés sur nos positions pour faire avancer le débat.
Je ne souhaitais plus me battre et encore moins parler de Haruna. Moins il en saurait sur elle, mieux ça serait. Je me retins de justesse de passer une main dans mes cheveux, ma chère colocataire octopode y étant toujours, je risquais de la faire tomber.
Un silence pesant s'installa. Je ne savais quoi dire, tout dégénérerait de toute façon...
Et ce fût Piwi qui me sortit la tête de l'eau. Elle se mit à miauler pour avoir à manger et j'eus envie de la prendre dans mes bras en lui disant à quel point je l'aimais, je souhaitais la papouiller et l'embrasser en la remerciant. Et je ne pouvais décemment pas laisser mon chaton sans manger, d'une part parce que ça me crèverait le cœur, et d'autre part parce que ses petits miaulements stridents étaient horribles pour les oreilles.
- Tiens, autant que tu me serves une dernière fois à quelque chose, lui dis-je.
J'attrapais mon adorable chaton et la posait dans les bras de Naoya.
- Je dois remettre mon araignée dans son terrarium. Je ne te demande que de nourrir mon chat. A moins que tu ne veuilles qu'on inverse ?
Je savais que non, je n'avais pas loupé son regard plus tôt, quand Spin était toute proche de son visage. Je n'attendis donc pas sa réponse et je récupérais ma colocataire violette pour la reposer dans son espace de vie. J'en profitais pour lui donner un criquet histoire de la récompenser de ne m'avoir mordu que deux fois. J'allais d'ailleurs devoir désinfecter ça.
Je revins sur mes pas pour voir Naoya. J'étais à peu près certain qu'il ne ferait rien à mon chat, ma Piwi était si mignonne et attendrissante. On ne pouvait pas, ne pas tomber sous son charme directement.
- Naoya. Il va juste falloir que tu me dises ce que tu comptes faire. Tu vas tenter de me faire envoyer en prison ? Quoique non, je suppose que tu ne me diras rien et que tu te contenteras de m'attaquer dans le dos. Comme le font les lâches.
J'avais dit ça malgré moi. J'en voulais à Naoya, j'avais cru en lui, en sa bonne foi. Ça faisait mal d'être trahi. Je soupirai et m'assis sur mon sofa, une main retirant distraitement la soie d'araignée de mes cheveux.
- Sur toutes les personnes vivant à Nishinaka, il doit bien y avoir d'autres Denshou. Pourquoi s'en être pris à moi ? Si tu avais attendu que j'ai une situation à peu près stable et - pourquoi pas - une famille ici, me faire tomber m'aurait bien plus brisé...
Je ne comprenais pas pourquoi il s'en étais pris à moi. Après tout, je n'étais rien dans cette ville.
Je ne relevais pas sa remarque mais le fait qu’il s’agissait d’une shinki… Je doutais que les shinki aient un cerveau à moins d’être un NSA… Mais bon, le débat était clos et j’en avais marre de cette discussion de sourd.
Je fus surpris d’avoir Piwi dans les bras qui ronronnait à souhait à l’idée d’avoir à manger. Je partis vers la nourriture du chat avant de jeter un œil à Kazuki. Hors de question qu’il voit ce que je m’apprêtais à faire !
« Alors Piwi, je murmure en m’accroupissant et en mettant, dans mes mains, des croquettes à droite et un sachet de pâté à gauche. Tu veux quoi ? »
Le chaton se frotta contre la main où il y avait les croquettes. Je lui fis une caresse après lui avoir mis des croquettes… Piwi allait quand même me manquait car, de ce que j’avais vu, Mirai était beaucoup moins câlin qu’elle et je ne connaissais pas beaucoup de personnes ayant des chats.
Alors que j’étais accroupi à côté de Piwi pour la regarder manger, Kazuki avait l’air de commencer un interrogatoire.
« Et qui s’occuperait de Spin et Piwi ? Je demande sans bouger. »
Aussi bizarre que ça puisse paraître, je me souciais plus des animaux de Kazuki que de leur maître… Peut-être parce que, à la différence des humains les animaux voyaient les bons côtés de l’homme. Parce que si j’étais aussi lâche ou salaud qu’il le pensait Piwi m’aurait soit fait tout voir, soit cracher dessus.
Je me levais ensuite avant de m’étirer… J’allais sûrement exploiter Sora pour un massage ce soir. Me tournant ensuite vers Kazuki, je le regardais de manière neutre, lui montrant, ainsi, que je voulais rentrer.
« Pourquoi toi ? C’est comme si je te demandais pourquoi être venu à Nishinaka ? Pourquoi pas à Tokyo, Osaka ou autre ? »
Je pouvais citer toutes les autres villes du Japon et je n’avais pas envie de perdre plus de temps ici. J’avais envie de passer du temps avec des personnes que j’apprécie et qui sont de compagnie agréable.
« Puis bon, ça aurait été plus compliqué si tu avais déjà une famille ou une situation stable… Et long aussi. Et, je ne vais pas te mentir, tu es manipulable à souhait tellement tu es naïf. »
Je m’accroupis ensuite pour faire une nouvelle caresse à Piwi… Ce chat allait vraiment me manquer, pour un peu j’en pleurerai.
« Tu as fini avec tes questions ? Je peux rentrer ? Je demande, las, en détournant les yeux de Piwi pour regarder Kazuki. »
Je commençais, de plus en plus, à avoir envie de m’amuser avec les dossiers de NSA que j’avais à remplir.
Avatar : Yamashita Tomohisa [YamaPi] Pseudo : Citrouille ♫ Date de naissance : 09/04/1990 Age : 34 That's what i do there : Ancien stripteaseur, travaille comme fleuriste maintenant ! What about love ? : Fiancé avec la plus belle ♥ How I feel : Messages : 1422
Dim 26 Avr - 21:02
Good Times Gone
Il était vrai que sans moi, personne ne s'occuperait de Piwi et Spin. Je ne me faisais pas vraiment de soucis pour cette dernière qui était résistante et saurait se nourrir et survivre. Par contre mon chaton risquerait de finir euthanasié... Peu de personnes possédaient des animaux à Nishinaka.
Je soupirai ensuite. Que dire de plus que "Nishinaka était la seule destination que je pouvais m'offrir avec mes maigres économies" ? Mais Naoya ne m'écouterait pas. C'était certain.
Sa remarque sur ma naïveté me fit mal. Était-ce si étrange de faire confiance aux gens autour de soit ? Je souhaitais juste arriver à avoir une situation, pouvoir subvenir à mes besoins, ceux de mes parents et peut-être fonder une famille. Je n'aspirais qu'à une vie tranquille dans un appartement ou une maison, quelques animaux et une adorable Haruna à mes côtés.
Pourquoi les gens de Nishinaka se compliquaient tant la vie en souhaitant des appareils derniers cri ? Était-ce ainsi qu'on accédait au bonheur dans cette ville ?
- Au moins maintenant je vais pouvoir fréquenter celle que j'aime sans avoir de pincement au cœur en me disant que je te trompe.., fis-je en me dirigeant vers la porte afin de l'ouvrir pour Naoya.
Je ne savais pas si Piwi avait senti que Naoya allait partir définitivement du studio, mais en tout cas, elle se mit à ronronner contre lui et miauler doucement avant de revenir vers moi, faire de même puis s'en aller pour jouer avec une balle.
Cela me fit sourire doucement.
- Si par malheur Piwi venait à avoir des petits dès qu'elle sera en âge de se reproduire, je penserai à te faire parvenir un chaton... Maintenant, je doute que tu veuilles embrasser Spin pour lui dire au revoir. Tu n'as plus rien à faire ici. Au revoir Naoya.
Et je le laissais partir, refermant derrière lui. Je décidais de sauter le repas du soir puis d'envoyer un message à Haruna pour lui demander si nous pouvions nous revoir rapidement. J'avais terriblement besoin de bras aimants à cet instant...
Et c'est en repensant au doux sourire de mon amie que je finis par m'endormir tout habillé.
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