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 Sometimes, we just need someone who stay by ourside • |

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Tachibana Kyohei» Admin ◘ I ♥ Every
Tachibana Kyohei
Avatar : Kamenashi Kazuya
Pseudo : Lauly
Date de naissance : 23/06/1988
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Sometimes, we just need someone who stay by ourside • | Goomcugq


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Mer 29 Juil - 1:14
     


   
   Yui & Kyohei ♥
   Sometimes, we just need someone who stay by ourside
Tous ceux qui connaissaient Kyohei depuis un certain moment à présent expliquerait qu’il n’était pas le genre d’individu à se plaindre ou à confier ses problèmes. On dirait qu’à l’époque lorsque ça n’allait pas, plutôt que de pleurer, il souriait parfois un peu trop mais on ne lui en tenait pas rigueur et on essayait de lui changer les idées. Parce que quoi qu’on dise, on savait que Kyohei ne parlerait pas et que c’était sa manière de lutter pour aller mieux, passer au-dessus de ses soucis. Lorsqu’il était au plus mal, il ne le disait simplement pas et s’enfermait le soir dans sa chambre en rentrant de l’école. Assis sur son lit, l’enfant se recroquevillait sur lui-même, agrippant ses phalanges à son pantalon alors qu’il s’agitait en avant et en arrière comme pour se bercer et tentait d’apaiser ses tourments.

Cela faisait tellement longtemps que le magicien n’avait pas ressenti de telles émotions... Ce sentiment de n’être plus rien, de tout perdre au fur et à mesure qu’il avançait et d’avoir cette sensation de vide au plus profond du coeur. Il n’avait pas envie d’abandonner, il continuait de se battre et de sourire. Il s’en sortait plutôt bien. Il savait qu’on le croyait parce qu’avec le temps, il s’était endurci et il avait réussi à jouer le jeu correctement. Evidemment, il ne pouvait pas tout cacher... Comme le fait qu’il avait peur et qu’il dormait terriblement mal à cause des cauchemars qui le hantaient chaque nuit. Il en était venu au point que même fermer les yeux le terrifiait. Hors, ses tracas ne venaient pas uniquement de là et il était incapable d’en parler à qui que ce soit. Parce qu’il était comme ça. Kyohei s’enfonçait lui-même dans cette horrible solitude et il ne réussissait pas en sortir un tant soit peu. Ce qui était en vérité le plus douloureux. Il y avait tellement de choses qui le tourmentait... En particulier sa santé qui ne s’améliorait pas. Il allait à la rééducation chaque jour, il suivait les conseils du médecin et ne forçait pas trop en dehors de la limite attribuée. Cependant, est-ce qu’on n’était simplement pas en train de lui mentir ? Le jeune homme se surprenait d’en être arrivé là sans avoir flanché mais il se demandait parfois si on ne se moquait pas de lui et qu’on tentait de lui faire croire au miracle. Il arrivait à bouger son bras certes, néanmoins, dés qu’il le bougeait, un cri d’horreur menaçait de s’échapper de ses lèvres à cause de la souffrance éprouvée. Une décharge électrique. Quoi que même une décharge électrique lui paraissait si douce à côté de cette cruelle torture. Il était épuisé de devoir compter sur les autres, d’en demander autant à sa femme et de ne pas être capable d’aider Ren comme il le fallait. En plus, il n’était pas bien ici. Il ne voyait personne la journée hormis ces animaux avec lesquels il s’était rapproché ces derniers jours. Il avait envie de monter sur scène, de faire de nouveaux tours de magie et voir des étoiles dans les yeux des spectateurs, émerveillés. Il voulait que ses images disparaissent à jamais de son esprit et que ce creux dans son coeur se referme. Il ne voulait plus inquiéter son entourage et arrêter de mentir à Yui en lui disant qu’il allait bien, que même s’il avait peur parfois, avec le temps, il supportait. Il ne voulait plus tout ça. Il avait l’impression de devenir complètement fou. Cet homme l’avait rendu littéralement malade, autant psychologiquement que physiquement. Kyohei était en train de se bousiller tout seul et le supplice au niveau de son coeur lui donnait de plus en plus de mal à respirer. C’était beau de ne pas vouloir inquiéter ses proches néanmoins à quel prix ? Est-ce qu’il était heureux ? Non. Et si son entourage pouvait lire dans ses pensées, probablement qu’il souhaiterait autre chose pour ce jeune homme que de le savoir se ronger les sangs pour un évènement qui avait bouleversé sa vie entière.

Lorsque sa femme était à la maison, le garçon restait lui-même, celui qu’il était d’habitude avant cet incident. Bien sûr il sursautait au moindre son trop fort, il râlait quand une porte était fermée et par fierté, il ne rentrait pas dans la pièce en question, faisant demi-tour pour se rendre ailleurs. Si sa compagne le captait, il trouvait toujours un prétexte mais en général cette dernière comprenait assez vite le malaise et lui ouvrait en silence, sans chercher à le brusquer ou le provoquer sur le sujet. Mais en dehors de ce genre de situation, Kyohei gardait sa bonne humeur extérieurement, sortant même des vannes par-ci par là et il évitait de ne pas trop en demander à Yui, souhaitant prouver qu’avec un bras il était aussi capable de se débrouiller. C’était plus fort que lui. Toutefois, dés que la jeune femme quittait l’appartement pour se rendre au travail, la façade du garçon tombait aussitôt. Ce masque joyeux et souriant, il le balançait à la poussière pour ne plus qu’être cette espèce de coquille vide qu’il était depuis sa sortie de l’hôpital. Son seul désir, égoïste, était de retrouver ne serait-ce qu’un soupçon d’une vie normal. Et même ça paraissait être trop demandé.

Assis sur le canapé du salon à ne rien faire, le magicien avait fini par se lever en observant l’heure qu’affichait l’horloge dans la pièce. Le temps n’avançait pas et il commençait à tourner en rond de rester là à fixer les images de sa télévision sans vraiment la regarder en réalité. Alors oui il s’était levé, l’éteignant à l’aide de sa télécommande tandis que d’un triste sourire, ses phalanges avaient caressé Sou qui était allongé à ses pieds. C’était drôle... Ils étaient en guerre au début mais depuis l’incident, c’était comme si sans qu’il n’ait besoin de parler, ces animaux le comprenaient mieux que quiconque. Kyohei en était venu à regretter de ne pas en avoir adopté avant. Il aurait sûrement été moins seul mais ça n’avait pas d’importance à l’heure actuelle. Il les avait eux désormais. Et pourtant... Il ne les avait pas laissé le suivre... Pour la première fois depuis son retour chez lui, le jeune homme avait claqué une porte, s’enfermant dans sa chambre tandis qu’il tournait le dos à l’entrée de la pièce.

Ses prunelles se posèrent machinalement sur sa guitare qui était soigneusement rangé dans un coin. Il avait envie de jouer. Et il ne pouvait pas. Quand il était triste, plus que la magie, Kyohei appréciait plus que tout se tournait vers la musique. Ca adoucissait légèrement ses tourments et retirait quelques poids qui pesaient si lourds dans son coeur. Un moyen d’échappatoire, dirait-on. Seulement, même à cela, il ne pouvait pas s’y rattacher. Un rire nerveux s’enfuit de ses lèvres à cette pensée tandis que malgré tout, le jeune homme se saisit de l’instrument avant de s’assoir sur son lit. Ses doigts valides s’amusaient à défiler doucement sur les cordes où un son agréable en sortit. Un son agréable certes mais pas la moindre mélodie... Frustré, le magicien ne résista pas que grimaçant, il détacha son atèle afin de laisser son bras blessé libre de bouger comme il le voulait. Sauf que rien n’avait changé... La douleur était toujours là. « Ce n’est rien » songeait-il tandis qu’il amenait la guitare sur ses jambes avec difficulté.  Il fit de son mieux pour la glisser correctement et alors qu’il voulut tenter de jouer, son épaule refusa d’effectuer le moindre mouvement. Elle se bloquait à cause de ce martyre qui le tiraillait au niveau de son thorax et qui lui donnait envie d’hurler. Mais malgré ça Kyohei voulait essayer. Ce n’était pas grave s’il perdait l’usage de son bras après ça, ce n’était pas grave s’il ne pourrait plus le bougeait pour de bon et qu’il ne récupérait jamais. Il voulait juste jouer cette mélodie une dernière fois. Et peu importait le nombre de fois où il essayait, il n’y parvenait pas. La douleur était trop intense. Celle de son coeur encore plus que tout le reste si bien que ses bras, puis son corps, tout s’était mis à trembler subitement. Il n’en pouvait plus. Il ne demandait pas la lune... Une vulgaire musique. Pourquoi même ça, on le lui interdisait ?! La colère le gagnait peu à peu et le garçon ne se contrôla pas que sous l’animosité, l’instrument vola brusquement sur le sol. Il n’avait pas supporté. Il ne souhaitait plus voir cette guitare sous ses yeux... Qu’on la jette, qu’on la brûle, quoi qu’on fasse, qu’on ne la mette plus devant lui s’il n’était même pas capable d’en jouer un morceau.

Non. Il n’allait pas bien. Il n’était jamais allé bien en vérité et tout ça fut probablement la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Kyohei était en train de craquer. Il était exténué. Il ne réussissait même plus à discerner tout ce qui était autour de lui. Sa vision était devenu trouble alors que s’étant levé, le garçon avait commencé à envoyer valser tout ce qui se trouvait sur les meubles de la chambre. Son souffle était haletant, il n’arrivait plus à respirer comme si on était en train de l’étrangler et le faisait suffoquer. Garder toute cette souffrance pour lui ne faisait que le détruire à petit feu et le jeune homme se trouvait à un point où son corps et son coeur ne supportait plus ce supplice. Et puis, tout à coup, il se calma... sa colère s’en allant aussi vite qu’elle avait débarqué. Cependant elle n’était pas parti sans rien laisser. A la place, une peine infini perça l’âme du magicien qui ne cessait de trembler sous le chagrin et la panique. Il essayait pourtant d’atténuer ses sensations qui parcouraient son corps entier néanmoins rien ne réussissait. Alors la seule solution qu’il trouva fut de s’assoir au sol, de ramener ses genoux à son torse et avec sa tête qu’il plaça à l’intérieur, Kyohei se balançait comme il le pouvait. Doucement, sûrement. Il était revenu des dizaines d’années en arrière. Et c’était affreusement douloureux. Si ce n’était pire.

WILDBIRD

Tachibana Yui» I ❤ Nishinaka
Tachibana Yui
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Jeu 30 Juil - 1:57
     
Assise à son bureau, Yui ne cessait de soupirer. Elle voulait rentrer et retrouver Kyohei. Elle voulait rester auprès de lui, le soutenir, lui apporter son aide. Elle voulait être là pour lui, tout simplement. Elle n'avait même pas voulu venir travailler depuis qu'il était sorti de l'hôpital, mais elle se doutait qu'il ne voulait pas qu'elle reste sur son dos tous les jours, sans répit.

Elle se souvenait de ce jour-là, de ce jour où on l'avait appelé pour lui dire que son mari était entre la vie et la mort.

Flash back :

Assise aux côtés de son amie, elle fut perplexe en voyant le numéro de téléphone qui s'affichait sur son écran. Elle décrocha alors, les sourcils froncés. Et ce qu'on lui annonça lui fit lâcher le verre qu'elle tenait de sa main libre.
Elle ne prit même pas le temps de s'expliquer auprès de son amie qu'elle rassemblait déjà ses affaires. Elle n'hésita pas une seule seconde et courut tête baissée vers l'hôpital. Son cœur tambourinait fort dans sa poitrine, à cause de l'effort mais aussi à cause de la peur qui animait son corps. Pourquoi Kyohei se retrouvait-il à l'hôpital ? Que s'était-il passé ? N'était-il pas censé passer la soirée avec un ami, au calme ? Peut-être s'était-il passé quelque chose. Un malaise ? Ou quelque chose de plus grave encore ?

Arrivant finalement entre les murs blancs de l'hôpital, elle ne se laissa pas le temps de respirer qu'elle partit en direction de l'accueil. Elle devait avoir des réponses, et vite. Et elle dut reprendre ses mots plusieurs fois, butant sur certains ou les prononçant trop vite. La femme postée à l'accueil avait eu du mal à la comprendre, et elle finit par presque hurler qu'elle voulait savoir ce qu'il se passait, et où était son mari. Ce n'était pas si difficile à comprendre non !?

Une infirmière était venue la voir, et elle n'avait eu qu'une seule envie : la secouer dans tous le sens. La pauvre n'y pouvait rien mais Yui était tellement énervée et stressée qu'elle était capable de s'en prendre au premier qui passait. Malheureusement, la femme en face d'elle n'était pas vraiment apte à lui donner des réponses. Soupirant, elle repartit vers l'accueil où elle demanda à ce qu'on lui appelle un médecin le plus rapidement possible. Ce qui fut fait dans les minutes suivantes. Et là, elle apprit que Kyohei s'était fait tirer dessus. Quoi ? Tirer dessus ? Comment ça ? Comment était-ce arrivé ? Qui avait fait ça ? Qu'elle aille lui dire deux mots. Pourquoi s'en était-on prit à son mari ? Il n'avait rien fait pourtant !
Trop sonnée par le choc de la nouvelle, elle alla patienter dans la salle d'attente comme le médecin le lui avait indiqué. Et elle patienta. Plus ou moins sagement. Elle ne cessait de demander des informations à chaque infirmière qui passait par là, elle ne cessait de s'inquiéter et de tourner en rond, au grand malheur des autres personnes présentes avec elle.

Et puis finalement, on était venu lui annoncer que Kyohei ne risquait théoriquement plus rien. Si seulement les mots étaient des choses que l'on pouvait toucher, elle l'aurait frappé avec ce « théoriquement » ! On ne disait pas ça à une femme en panique !
Quelque peu soulagée, elle alla voir Kyohei dans sa chambre. Et le voir là, allongé sur ce lit, pâle avec tous ses tuyaux de partout lui donna le tournis. Elle se pinça les lèvres tout en s'approchant du lit alors que quelques larmes roulaient sur ses joues. Elle les essuya rapidement et une fois arrivé près de lui, elle ne put s'empêcher de l'appeler. Encore. Et encore. Espérant qu'il ouvre les yeux et la rassure.
Elle resta près de lui un bon moment, alternant entre larmes et soupirs.

Elle revint le lendemain. Et le jour suivant. Et le jour d'après. Elle voyait souvent cet autre homme dans la chambre et supposait que c'était donc lui l'ami de Kyohei. Mais ils ne parlèrent pas. Parce qu'elle voyait que le garçon n'était pas apte à parler et qu'il ne remarquait même pas sa présence. Ca tombait bien, elle n'était pas vraiment capable de parler.

Et un jour, elle revint, et Kyohei était là, les yeux ouverts. Le plus long et le plus fort soupir de soulagement avait quitté ses lèvres alors qu'elle s'était élancée vers le lit.
Il était vivant. Il était là. Tout allait bien se passer...

Fin du flash back

Un énième soupir lui échappa à ces souvenirs. Elle ne souvenait pas d'avoir autant autant paniqué. Elle ne souvenait pas d'avoir autant pleuré non plus. Elle avait eu tellement peur. Peur que Kyohei ne puisse plus lui sourire, peur que Kyohei ne puisse plus l'accompagner au quotidien, peur de se retrouver seule...
Prenant un stylo en main, elle lit tourner d'un air las. Elle voulait rentrer. Elle observa rapidement les alentours et soupira, encore. Il n'y avait personne, elle pouvait y aller là non ? Son pied commençait à taper nerveusement sur le sol alors qu'elle ne tenait plus en place. Elle jeta des regards partout dans la pièce, à la recherche de sa supérieur. Elle était où encore celle-là ? Jamais là quand on avait besoin d'elle...
La femme apparut alors et Yui se leva automatiquement. Elle ouvrit la bouche mais l'autre lui fit signe de ne rien dire. Elle lui annonça alors qu'elle pouvait rentrer, que plus personne n'allait venir et que de toute façon elle avait besoin de faire l'inventaire avec la nouvelle stagiaire. La remerciant mille fois, Yui empoigna son sac et quitta enfin la bibliothèque.
Elle aurait pas pu lui dire plus tôt non ? Enfin, elle n'allait pas se plaindre, elle pouvait déjà rentrer bien en avance par rapport à d'habitude.

Elle arriva donc à l'appartement un peu plus tard. Pensant que son mari dormait peut-être, elle entra le plus doucement possible. Elle remit ses clés dans son sac discrètement avant de se déchausser. Elle avança en silence vers le salon, qu'elle trouva vide. Pensant alors que son mari avait dû partir se reposer dans la chambre, elle partit dans la direction de la pièce. Elle pencha la tête sur le côté, étonnée que la porte soit fermée. Alors, le plus silencieusement possible, elle ouvrit la porte. Et ce qu'elle découvrit la glaça sur place. Qu'est-ce que...

Son regard se promenait lentement sur tous les objets au sol. Son sac lui échappa des mains, tombant sur le sol dans un petit bruit. Elle fit un premier pas dans la pièce, n'osant pas encore regarder ailleurs que sur le sol. Elle fit un deuxième pas et ses yeux se posèrent enfin sur Kyohei. Il était là, assis à même le sol, recroquevillé sur lui-même en train de se balancer. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine alors que ses jambes la menèrent près du corps de son époux.

Elle ne l'avait jamais vu comme ça. Lui qui, malgré les épreuves, répétait qu'il allait bien, souriant et lançait des blagues ici et là. Lui qui d'habitude avait tellement de self-control.
Doucement, elle posa ses genoux à terre à côté de lui. D'une voix douce, mais tremblante, elle lâcha un petit « Hey... » avant de s'approcher encore un peu.

« Kyohei... Kyohei c'est moi »

Elle remarqua que sa main tremblait légèrement devant elle. Son regard était devenu humide face à cette vision et son cœur ne cessait de lui compresser le haut du corps.

« Je suis là Kyohei, je suis là... », lâcha-t-elle tout en déposant sa main sur le genou du jeune homme.

D'un geste tendre, elle se mit à le lui frotter. Lentement. Doucement. Pour ne pas l'effrayer. Pour ne pas le braquer. Son autre main vint machinalement se placer sur son crâne. Ses doigts lui caressèrent les cheveux dans des gestes aériens, et doux.

Elle ne savait pas combien de temps elle était restée ainsi. La main précédemment posée sur son genou avait glissé sur son bras. La main dans ses cheveux continuait de lui caresser le crâne.
Et quand enfin il releva la tête, ses mains se posèrent directement sur ses joues. Elle ne lui laissa pas le temps de bouger, pas le temps de rebaisser la tête. Elle le tenait là, l'incitant à garder la tête levée. Ses pouces vinrent cajoler sa peau alors qu'elle arrivait à capter son regard.
Un fin sourire rassurant se dessina sur ses lèvres.

« Ca va aller. Je suis là maintenant, ça va aller », commença-t-elle, « Tu n'es pas seul Kyohei. Je suis là, d'accord ? Je suis là et je compte pas partir. Je suis là et je compte rester à tes côtés, d'accord ? »

De sa voix douce, elle lui souffla un dernier « Ca va aller » alors que ses doigts ne cessaient de lui caresser les joues.
Elle était là, elle ne le laisserait pas tomber. Elle allait l'aider, le soutenir, l'entraîner avec elle pour remonter la peine. Mais il était hors de question qu'elle le laisse comme ça, dans cet état.
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Jeu 30 Juil - 17:01
     
Pourquoi devait-il souffrir autant ? Pourquoi son coeur le tiraillait de la sorte ? N’y avait-il donc aucune solution pour se sortir de là ? Il avait tellement mal qu’il aurait aimé pouvoir disparaître afin que cette douleur ne le hante plus chaque jour, chaque nuit. Pour la première fois depuis son retour à l’appartement, Kyohei devenait égoïste et ne parvenait plus à penser aux autres, pas même à ses proches qui s’inquiétaient pour lui. Il avait conscience du soutien que chacun lui apportait néanmoins malheureusement personne n’était dans sa tête pour connaître tout ce qui le tourmentait en réalité. Certes, il ne s’en prenait qu’à lui-même mais qu’est-ce qu’il y pouvait s’il était ainsi et qu’il ne parvenait pas à parler de lui, de ses tracas ? Il ne voulait déranger personne. Il voulait être fort comme il l’avait toujours été jusqu’ici. Il ne s’apercevait de ce mal qu’il s’infligeait à lui-même de rester silencieux et de se torturer autant l’esprit. Il croyait qu’avec le temps ça allait s’arranger, qu’il récupérerait comme lui avait promis les médecins et qu’il retrouverait pleinement l’usage de son bras. Il y avait cru dur comme fer, n’abandonnant pas et effectuant sa rééducation chaque jour. Il avait écouté avec attention seulement il n’y avait eu aucune amélioration. Il en était toujours au même stade et ça l’effrayait de se dire que peut-être, on refusait simplement de lui avouer qu’il ne retrouverait jamais l’usage de son bras. Déjà qu’il était tourmenté par de nombreuses choses, qu’il n’arrivait pas à s’ôter toutes ces images de l’esprit, voilà qu’en plus sa santé jouait sur son moral. Il n’en pouvait plus et s’en voulait de craquer de la sorte.

Pourtant en cet instant précis, Kyohei ne discernait rien de ce qui l’entourait, sa vue était complètement troublée tandis qu’il ne cessait de se balancer doucement. Parfois il murmurait des mots quasi inaudibles et incompréhensibles mais il essayait de se réconforter. Tout seul. Il avait tenté de se dire qu’il y avait plus grave dans la vie, qu’il devait déjà s’estimer heureux d’être vivant et d’avoir autant de personnes autour de lui pour le soutenir. C’était vrai mais avait-il le droit de répondre que sans ses bras, lui n’était plus grand chose parce que pour sa passion, pour son métier il en avait besoin plus que tout le reste. Et que même si on le soutenait, dans son coeur, lui se sentait toujours seul. On était là pour lui mais s’il ne se confiait pas, s’il luttait à se débrouiller sans l’aide de personne, Kyohei serait toujours plongé dans une profonde solitude. Il aurait aimé avoir cette force là aussi... La force d’aller vers quelqu’un et de lui dire que ça n’allait pas, qu’en vérité depuis le début, plus rien n’allait, qu’il voyait sa vie s’écrouler au fil des jours qui s’écoulaient et qu’il ne savait plus quoi faire. Plutôt que sourire, mentir, il aimerait être capable de compter plus sur les autres... Au moins une fois dans sa vie, il aurait voulu ça. Mais il avait toujours peur de gêner... Comme sa mère le lui reprochait souvent par le passé. D’où la raison pour laquelle avait toujours fait en sorte de ne compter que sur lui-même... Il aurait voulu apprendre comment faire, comment avoir plus confiance en lui, en l’amour que ses proches avaient pour lui et se reposer sur eux de temps en temps.

Dire qu’il pensait cela, une main douce vint se poser sur sa cuisse et le jeune homme n’avait pas bougé, pas même sursauté. Parce que sans discerner la voix de sa femme, il avait de suite su à qui ses doigts appartenaient. Il n’aurait pas pu expliquer comment, simplement qu’il l’avait su. La douceur qu’elle avait employé pour le toucher sûrement. Son regard restait rivé vers le sol alors que les paroles de son épouse lui paraissait si lointaine qu’elle n’atteignait même pas ses oreilles. Il avait l’impression d’être entre deux mondes, enfermé dans une bulle amer dans laquelle il était incapable de s’échapper. Ce n’était que quand Yui l’obligea à garder son visage rivé vers elle que le jeune homme revint peu à peu à la réalité. Il entendait vaguement ces mots qu’elle lui déclarait et ses yeux la fixaient sans réellement la regarder en vérité. Pourtant, ils ne se détachaient pas d’elle et plus elle répétait ses « je suis là » plus Kyohei entendait avec précision les dires de sa femme. Il aurait pu encore mentir, s’excuser de la tourmenter encore néanmoins cette fois-ci, il n’y arrivait plus et son corps avait agi de lui-même.

De son bras valide, il l’entoura délicatement autour de son épouse avant de se blottir délicatement, tristement, contre elle et d’agripper ses doigts à son haut. Même si sa souffrance était grande, il parvint à poser l’autre également sur son dos, sans plier ses phalanges à cause de son incapacité. Peu à peu, il l’obligea à se rapprocher et renforça l’étreinte aussi fortement qu’il le pouvait tandis que son front vint se poser sur l’épaule de sa compagne. Il aurait pu pleurer mais il n’avait pas envie de pleurer. Il voulait crier, hurler ô combien le monde était injuste et à quel point lui ne demandait qu’à vivre une vie normal mais qu’on lui interdisait sans arrêt. Malgré ça le garçon resta silencieux, se contentant de contracter durement ses doigts sur le vêtement et de ne pas la lâcher. Il n’avait pas envie qu’elle s’en aille... La serrer comme ça lui faisait du bien, ça lui donnait le sentiment de ne pas être seul, que Yui ne l’abandonnerait pas comme elle venait de le dire et qu’elle serait là quoi qu’il arrive. Pouvait-il lui dire alors ? Pouvait-il lui confier tout ce qu’il avait sur le coeur ? Est-ce qu’on lui pardonnerait si au moins une fois dans sa vie, il se laissait aller ?

Ses paupières se fermèrent faiblement alors qu’il ne se décalait pas, s’agrippant à elle comme à un objet précieux qu’on a peur de briser et de voir disparaître. Yui était sa femme et même s’il ne lui disait pas souvent, voir jamais, il tenait sincèrement à elle. Et il ne la remercierait jamais assez de tout ce qu’elle avait fait pour lui depuis l’incident. Elle non plus ne se confier pas mais quelque part, elle devait se faire énormément de souci, se priver de lui poser des tas de question, s’occuper de lui et l’aider tout en mettant de côté de ses inquiétudes. Peut-être même qu’elle était celle qui le comprenait le mieux parce que jamais elle n’avait insisté quand elle voyait que ça n’allait pas, jamais elle ne l’avait forcé à parler et elle avait continué de lui sourire chaleureusement. Elle l’encourageait pour qu’il s’en sorte et essayer de lui donner de la motivation, ce qui fonctionnait parfois. Jusqu’à ce qu’il craque comme aujourd’hui. Il ignorait si son épouse s’était attendu à le voir flancher un jour néanmoins à choisir, s’il devait tomber devant quelqu’un, Kyohei était content que ça soit elle et personne d’autre.

- J’ai peur... Souffla-t-il alors dans un murmure, presque infime, ses phalanges ne se détachant pas de son haut, s’y crispant un peu plus à chaque mot que le garçon prononçait, Je n’arrive à rien... Je n’arrive pas à bouger... Depuis quand suis-je autant incapable ? Depuis quand...

Petit à petit, son bras remonta doucement pour encercler ses épaules et l’enlacer un peu plus, sans jamais relever son visage pour la regarder. Sa respiration était faible, saccadé et probablement que dans la position dans laquelle il se trouvait, Yui pouvait sentir les battements de son coeur qui s’agitait par l’angoisse, par tous ses tourments qui encombrait son esprit depuis des jours maintenant.

- J’ai déjà vécu pleins de choses alors... Pourquoi je dois subir ça maintenant ? Pourquoi je ne peux pas aller mieux... Je voulais juste jouer un morceau, c’est tout. Je voulais juste ça. Alors pourquoi je ne peux pas... Et si ça ne ça s’arrange pas ? Je vais faire quoi... Je suis fatigué...

Fatigué de tout ça. Rien d’autre.
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Messages : 203

Jeu 30 Juil - 22:36
     
C'était tellement... perturbant ? Non. Désarmant, de voir Kyohei dans cet état.

Il ne se plaignait jamais. Il racontait et répétait sans arrêt qu'il allait bien, qu'il n'avait besoin de rien et que tout allait s'arranger. Il ne lui demandait pas non plus plus d'aide que ça, il restait plutôt modeste au niveau de ses demandes. Elle comprit rapidement qu'il avait quelque chose avec les portes closes, et c'était pour ça qu'elle les ouvrait souvent. Mais elle ne disait rien. Elle se contentait de lui sourire tendrement parce qu'il lui souriait. Elle s'inquiétait pour lui, depuis qu'il était sorti de l'hôpital. Elle ne cessait de s'interroger sur sa santé, aussi bien physique que mentale. Elle ne cessait de s'imaginer tout un tas de questions mais aucune d'elles ne sortit de ses lèvres.
Ce n'était pas son genre de toute manière de poser des questions sans relâche. Bien sûr, elle était têtue, et obtenait une réponse quand elle le voulait. Cependant, elle savait très bien mettre tout ça de côté quand la situation le voulait. Et là, plus que de le savoir, elle le ressentait qu'elle n'avait pas besoin de forcer Kyohei à parler. Ou plutôt, elle ne voyait pas l'utilité de le faire. A quoi cela lui servirait-il ? A le braquer encore plus ? A le laisser se renfermer sur lui-même ? Non, elle voulait absolument tout sauf ça.
Alors, tous les jours, elle continuait de lui sourire, de parler avec lui normalement, parce que c'était ce qu'il méritait. Elle ne voulait pas le traiter comme du sucre ou de la porcelaine, elle ne voulait pas qu'elle croit qu'il était faible, ou quelque chose comme ça. Plus les jours passaient, plus elle voyait sa force. Son entêtement à tout garder pour lui allait le rendre malade, mais elle serait là, à ce moment-là aussi, pour l'aider à se relever. Elle ne voulait pas qu'être présente que dans ses bons moments, elle voulait aussi faire partie des moments où tout allait mal. Elle voulait être cette épaule sur laquelle il voulait se reposer, cette épaule sur laquelle il était sûr de pouvoir compter dans les moments les plus durs.
Et puis, n'était-ce pas là l'un des fondements même du mariage ? Se soutenir et s'aider l'un l'autre. Être là dans n'importe quelles circonstances.
Si elle lui tournait le dos maintenant, quel genre de piètre femme serait-elle ? Une femme à qui l'on ne pouvait pas accorder sa confiance, une femme qui abandonnerait à la moindre difficulté.
Cette femme-là, ce n'était pas Yui.

Sentant le bras de Kyohei entourer son propre corps, elle effectua le même geste, l'enlaçant tendrement. Elle s'était trop attachée à lui maintenant pour le laisser seul. Elle observa d'abord la chevelure brune de l'arrière de sa tête, puis, délicatement, une de ces mains avaient retourné son chemin dans ces mèches. Elle les caressait lentement, dans des gestes tendres et remplis d'affection. Elle voulait lui faire comprendre qu'elle serait là, tout le temps, jusqu'au bout. Elle posa alors doucement sa joue contre son crâne, sa main continuant de lui masser le cuir chevelu alors que son autre bras serrait toujours son corps contre le sien.

Les premiers mots de Kyohei lui arrivèrent enfin aux oreilles. Et elle l'écouta. Elle ne bougea pas, continuant le mouvement dans ses cheveux et gardant leurs corps l'un contre l'autre. Entendre ces mots-là sortir de sa bouche lui brisa encore un peu plus le cœur. Elle leva rapidement les yeux vers le plafond, ravalant difficilement ses larmes. Pourquoi voulait-elle pleurer d'ailleurs ? Sans doute parce qu'elle ne supportait pas de le voir de la sorte.

Ses doigts prirent son haut en otage. Son autre main ne cessait ses mouvements sur sa tête. Elle aimerait tellement le rassurer, lui dire que tout allait bien aller, qu'il allait réussir à bouger son bras à nouveau et que tout redeviendrait comme avant. Mais elle le savait, rien ne serait comme avant. Même s'il retrouvait l'usage complet de son bras, d'autres séquelles, plus profondes, resteraient à jamais gravé en lui. Et celles-là, elles n'étaient pas aussi simples à guérir qu'une blessure physique.
Elle comprenait sa détresse. Elle comprenait sa tristesse. Elle le comprenait, peut-être pas autant qu'elle le souhaiterait, mais elle le comprenait.

« Je vais pas te mentir, je sais pas quand ça s'arrêtera. Demain, après-demain, la semaine prochaine, je sais pas... », commença-t-elle d'une voix claire et douce, « J'aimerais pouvoir te répondre, te dire que ça ira bientôt mieux, que ton bras retrouvera sa force d'avant. J'aimerais pouvoir te dire tout ça Kyohei, si tu savais... »

Elle se pinça lentement les lèvres, s'en voulant presque de lui dire ça... sauf qu'elle ne voulait pas lui mentir. Pas maintenant.

« Que ce soit demain, après-demain, dans un mois ou dans un an, je serai à tes côtés. Et je continuerai de te soutenir, du mieux que je peux le peux, autant que je le peux »

Elle voulait l'encourager à continuer d'essayer. Même si ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Mais elle se voyait mal le confronter tous les jours à ses soucis, elle pensait que ce serait mieux si quelqu'un était présent à ses côtés pour l'encourager à tenter de bouger son bras, à aller mieux tout simplement.

« Je suis ta femme, Kyohei. Ta femme », lâcha-t-elle, « Je continuerai de te soutenir, je te le promets. Et j'espère sincèrement que tout rentrera dans l'ordre le plus vite possible, parce que tu ne mérites pas ça. Et sache que même si tu baisses les bras, je ne les baisserai pas. Tu affronteras ça. Tu feras ça à ça, et je compte bien t'aider à le faire »

Laissant sa main glisser dans le dos de son mari, elle le serra doucement contre elle, gardant sa tête posée contre la sienne. Elle qui d'habitude n'avait pas de mal à exprimer ce qu'elle pensait, elle avait l'impression de bien stagner aujourd'hui. Mais elle espérait qu'il comprenne ses sentiments, et que ceux-ci l'atteignent. Qu'il comprenne que même lors du pire, le meilleur pouvait arriver. Qu'il comprenne tout simplement qu'elle serait celle qui allait rester à ses côtés pour toujours. Tout du moins, aussi longtemps qu'il le souhaitait.
De toute manière, de son côté son choix était fait : elle n'allait plus le lâcher.
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Jeu 30 Juil - 23:50
     
Même s’il avait déjà qu’il n’avait pas peur de montrer ses faiblesses, que ce n’était pas la raison pour laquelle il restait toujours objectif, au fond, ça en faisait tout de même partie. Il n’aimait pas se montrer si misérable, qu’on en vienne à le plaindre et qu’on se sente obligé de le consoler. Pourtant ça faisait du bien, le jeune homme de déclarerait pas le contraire. Il était heureux que sa femme soit près de lui, qu’elle fasse de son mieux afin de trouver les mots et qu’elle ne le lâche pas. A choisir il aurait aimé rester dans ses bras pendant longtemps, c’était si chaleureux, si agréable que peu à peu le rythme effréné des battements de son coeur s’était atténué. Parler, se confier, savoir qu’il n’était pas si seule que le magicien ne le croyait libérait cette espèce de poids sur son âme et il n’avait pas envie de bouger. C’était vrai que ça l’embarrassait, qu’il détestait qu’on le voit dans de telles conditions cependant il se disait aussi que peut-être ça lui permettrait de mieux rebondir et qu’il s’agissait de sa femme. Elle avait le droit de le voir baisser les bras de temps en temps. Cela ne serait ni la première ni la dernière fois qu’elle le verrait flancher... Il vivait ensemble et cacher quelque chose de si gros était compliqué. La preuve aujourd’hui, Yui n’était pas censée rentrer aussitôt mais au bout du compte, elle était près de lui en train de le réconforter chaleureusement. Kyohei aurait voulu lui épargner cela, qu’elle n’ait pas à se tracasser plus qu’elle ne se tracassait déjà néanmoins, malgré ça, il ne la remercierait certainement jamais assez d’être là.

C’était étrange quand on songeait qu’il y avait de cela quelques mois, le jeune homme la fuyait comme la peste et désormais, il en était au point de dépendre d’elle. La vie pouvait réserver de bonnes surprises aussi... Qui aurait cru qu’un tel jour arriverait ? Qu’il se laisserait prendre dans les bras sans broncher, qu’il ne ressentirait pas le moindre désir de se décaler et qu’il éprouverait le besoin de l’avoir à ses côtés. Après tout, ils vivaient ensemble maintenant, ils avaient commencé à développer certaines habitudes et lui-même, avant tout ça, s’était déjà demandé comment il faisait avant pour supporter ce calme intense dans son appartement. Même son logement lui paraissait si froid, si vide de goût alors qu’à présent, cette atmosphère douce et agréable, il était capable de la sentir. Et ça, c’était parce qu’il n’était plus seul. Parce que Yui était là, qu’elle ajoutait une bouffée d’air frais dans son quotidien, ce qui était plutôt incroyable pour quelqu’un qui avait toujours vécu seul, sans personne jusqu’ici.

Ses doigts ne l’avaient pas lâché, la tenant toujours aussi fortement qu’il le pouvait tandis qu’il imprégnait chaque mot dans son esprit, resserrant l’étreinte un peu plus au fur et à mesure. Pour sûr, il avait vraiment de la chance d’avoir une femme comme elle. Encore une fois, il ne regrettait pas son choix parce que même sans parler, ils se comprenaient. Ils vivaient sur la même longueur d’onde, ne se prenaient jamais la tête et aujourd’hui encore, par ses mots, par ses gestes, Yui réussissait à apaiser son coeur, à lui donner du courage. Il n’avait besoin que de cela, d’une personne pour le rassurer certes mais une personne pour l’encourager avant tout. Avoir de la volonté, de la détermination, c’était bien néanmoins malheureusement, tout le monde à ses moments de faiblesses et de doutes. Maintenant Kyohei se rendait compte que ce n’était pas grave si ça se reproduisait car il aurait toujours son épouse qui viendrait le motiver et lui rappeler ses objectifs, ses phrases que lui-même répétaient sans cesse pour se battre et s’en sortir.

Sans bouger, un léger rire s’échappa de ses lèvres alors que sur l’instant, s’il en avait été capable, il aurait aimé entourer ses deux bras autour de ses épaules et la serrait encore plus fort. Il n’avait pas d’explications à cela, il en ressentait l’envie tout simplement... Parce qu’elle était formidable, qu’elle savait trouver les mots et qu’il était vraiment content qu’elle l’ait trouvé aujourd’hui bien qu’il ne l’avouerait pas à voix haute. Quelque part au fond de lui, il avait un peu honte aussi. Mais autant bizarre que cela puisse paraître, ça allait déjà un peu mieux. Certes, il n’irait pas courir un marathon fou de joie toutefois, il avait l’impression qu’on lui avait ôté un poids sur la poitrine... Ce qu’on rétorquait était vrai, compter un peu plus sur les autres faisait du bien. Réellement. Peut-être devrait-il lâcher prise ? Au moins avec elle. Peut-être devait-il arrêter de mentir constamment puis oser avouer quand il ne se sentait bien, qu’il était tourmenté et qu’il était terrifié de l’avenir. En fait, ce poids qui s’était retiré de son coeur n’était pas du fait qu’il s’était confié mais parce qu’en cet instant, Kyohei s’était rendu compte d’une chose... Il n’était pas seul. Si avant, Yui le lui avait déjà répété plusieurs fois, cela n’avait rien à voir à maintenant. Il croyait qu’il l’aurait embêté, qu’elle aurait pu rétorquer ces dires plus pour la forme mais il avait compris aujourd’hui que ce n’était pas le cas. Ils étaient tous les deux et quoi qu’il arrive, que ça soit le meilleur ou le pire, ils seraient toujours présents l’un pour l’autre. Une réflexion qui lui permettait de réaliser que les phrases qu’on leur avait demandé de citer devant l’assistant du maire n’étaient pas si stupides. On ne se marie pas que pour le meilleur et le magicien le comprenait mieux désormais.

Combien de temps était-il resté là, dans ses bras ? Il n’aurait pu le dire cependant comme chaque bonne chose à une fin, il avait lui-même décidé d’y mettre un terme et se reculer. Car malgré tout, ça le mettait mal à l’aise. Pas l’étreinte mais le fait qu’on ait pu le voir dans de telles conditions, lui qui était toujours souriant, qui se battait corps et âme et luttait pour toujours aller de l’avant. Ce n’était pas habituel de le voir tomber de la sorte toutefois ce n’était pas parce qu’il était tombé, que le jeune homme n’avait pas l’intention de se relever. S’il trébuchait une nouvelle fois, il espérait que quoi qu’il arrive, il serait toujours capable de se relever. Et s’il n’y parvenait pas, il avait envie de croire en les paroles de son épouse, croire qu’elle lui tendrait la main afin de l’aider à se redresser pour repartir, encore.

- Merci, Déclara alors Kyohei dans une esquisse des plus sincères mais qui reflétaient tellement tous les tourments qu’il pouvait ressentir et qui lui faisait plus mal qu’il ne se l’avouait, Ca va un peu mieux. J’irais mieux, c’est promis.

Il ne les pensait pas obligatoirement ses mots cependant s’il restait positif, qu’il avait à nouveau la volonté pour s’en sortir, ses efforts finiraient probablement par être récompensé. Plus qu’en les autres, le garçon devait impérativement croire en lui-même et en ses capacités. Moins il abandonnerait, plus il réussirait à atteindre ce but qu’il s’était fixé. De toute façon, il n’avait pas d’autres choix que d’aller mieux... Il refusait de passer le restant de sa vie à se morfondre à cause d’un fichu traumatisme et d’une balle qui l’avait touché de plein fouet.

Comme pour la remercier, pour lui montrer ô combien il lui était redevable mais aussi ô combien il l’appréciait, assis sur ses genoux, le jeune homme se pencha légèrement en avant pour lui embrasser tendrement le front. Ses paupières s’étaient closes au-même moment où ses lèvres s’étaient posées sur le visage de sa compagne et qu’un fin sourire était venu tracer le sien. N’ajoutant rien d’autre, Kyohei s’était levé en silence pour remettre correctement son atèle avant de ramasser sa guitare qui avait volé au sol. Il la contempla toujours sans prononcer le moindre mot, s’assurant qu’elle n’était pas cassée... Un soupir s’enfuit de sa bouche tandis qu’il la rangea à sa place avec délicatesse. Il s’en voulait d’avoir été si impulsif, d’avoir mis la chambre sans dessus dessous et de ne pas avoir été capable de contrôler toutes ses émotions qui l’avaient encombré. Il s’était vraiment vu sombrer et jamais il n’aurait cru pouvoir s’échapper de cette obscurité dans laquelle il se trouvait. Mais, était-ce juste de dire que Yui l’avait sauvé ? Peut-être que c’était bizarre de déclarer ça néanmoins il était si mal à cet instant que sa femme n’avait pas idée de quoi elle l’avait sorti, de quelle noirceur et solitude affreuse. Qui savait ce qu’il se serait passé si elle était arrivé quelques temps plus tard ? Le magicien lui-même l’ignorait et ne préférait pas chercher à se poser la question. Juste que sa souffrance était si intense, si atroce, qu’il se voyait mourir à petit feu sans que rien ni personne ne puisse faire quoi que ce soit. Hors, Yui avait été là.

Il lui fit face sur cette pensée, ne pouvant s’empêcher de la contempler dans les yeux alors qu’il songeait à quel point il lui était reconnaissant.

- Tu sais... Je suis, sincèrement, content de t’avoir. Même si c’est étrange de se marier comme on l’a fait, au final, je ne regrette pas. Car tu es quelqu’un de bien.

Et qui changeait son quotidien petit à petit. Qui le changeait certainement aussi. Cependant Kyohei s’arrête là dans les compliments parce qu’il estimait en avoir déjà assez dit. Lui qui ne disait jamais ce qu’il pensait en avait rétorqué beaucoup aujourd’hui. Il espérait simplement que sa femme comprenne où il voulait en venir et qu’elle garde précieusement ses mots quelque part dans son esprit.

N’attendant pas de réponse de sa part néanmoins, le magicien lui tourna le dos afin de ramasser ce qu’il avait fait tomber quelques temps plus tôt, grimaçant parfois à cause de la douleur ressentir au niveau de son bras. Mais sur son visage, ce n’était pas une expression de tristesse qui s’y lisait. Une doux esquisse traçait ses lèvres alors que lui se remémorait les tendres paroles que sa femme lui avait déclaré. Elle était formidable et s’il ne l’avait pas répliqué à voix haute, ses mots le touchaient au plus profond de son coeur. Si bien qu’il n’était pas prêt de les oublier.
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Mar 4 Aoû - 20:05
     
Elle ne savait pas combien de temps ils étaient restés ainsi, sur le sol, dans les bras l'un de l'autre. Mais elle avait continué de tenir ce corps contre le sien, de le serrer aussi fort qu'elle le pouvait sans pour autant lui faire mal. Ses doigts n'avaient cessé d'effectuer le même mouvement dans ses cheveux, alors que son autre main était restait calme dans son dos, le tenait fermement pour ne pas qu'il s'en aille.
Elle était restée dans cette position pour appuyer ses paroles, montrer que non, elle ne le lâchera pas, que ce soit au sens propre ou au sens figuré. Elle était là, pour lui, n'importe quand, n'importe où.

Finalement, Kyohei bougea, mettant fin à cette longue étreinte. Elle le laissa glisser hors de ses bras alors que son regard remontait vers celui de son mari. Toute l'inquiétude qu'elle ressentait devait très probablement se refléter dans ses prunelles. Elle observa un moment, sans rien dire, ses bras le long du corps. Et elle patienta qu'il dise ou fasse quelque chose, pour qu'elle sache quoi faire ensuite.
Entendre ce simple mot lui fit chaud au cœur, mais voir ce sourire sur les lèvres de son époux fit disparaître toute l'inquiétude qu'elle avait. Toute trace de panique, de peur de le perdre, tout s'en alla, aussi vite que c'était venu.
Ses lèvres s'étirèrent alors en un grand sourire, répondant ainsi à celui de Kyohei et hocha légèrement la tête. Il irait bien, elle le savait, elle en était même convaincue. Et s'il lui arrivait à nouveau de baisser quelque peu les bras, elle serait là pour l'aider à les relever.

Elle restait alors là, sans rien dire, à le fixer. Elle n'avait plus cette inquiétude dans les yeux. Elle n'avait plus les traits de son visage tiraient dans une moue quelque peu triste. Elle avait un sourire aux lèvres et le regard pétillant. Elle était contente de savoir que ses mots avaient pu aider Kyohei. Elle était heureuse aussi de voir qu'il avait compris tout ce qu'elle voulait dire. Elle s'était elle-même trouvée un peu maladroite dans sa façon de s'exprimer et avait espéré que son mari puisse comprendre où elle voulait en venir. Et apparemment, il avait compris.

Quand deux lèvres se posèrent sur son front, elle ne put empêcher ses joues de rosir légèrement. Elle s'était attendue à tout, sauf à ça ! Malgré tout, un fin sourire tendre avait relevé le coin de ses lèvres, alors que ses yeux se fermèrent pour apprécier la douceur du geste.
Rouvrant les yeux, elle observa son mari, restant assise sur le sol. Et elle resta là, sans bouger. Elle s'était contentée de le fixer. Ses yeux n'avaient pu se poser ailleurs et restaient posés sur le jeune homme. Elle était sereine de le voir à nouveau debout, de l'avoir vu sourire. Elle était apaisée de voir qu'il avait su reprendre du poil de la bête, qu'il avait su prendre sur lui et écraser tous ses sentiments qui régnaient dans son cœur.
Quand le garçon le fit à nouveau face, ses prunelles se plongèrent dans les siennes. Un sourire attendri se dessina sur ses lèvres. Elle était vraiment touchée par les paroles de son mari. Se sentant à nouveau quelque peu rougir, elle baissa légèrement la tête, mais son sourire était toujours collé à ses lèvres.
Elle avait cessé de compter le nombre de fois où on lui avait dit qu'elle était quelqu'un de bien. Pas parce qu'on lui disait trop souvent, non, plutôt le contraire : on ne lui disait pas assez souvent. Et elle trouvait que dans la bouche de Kyohei, ses mots résonnaient encore mieux que dans la bouche de n'importe qui d'autre.

Relevant enfin la tête, elle observa son dos avant de se lever à son tour. Puis, lentement, elle se colla au dos de Kyohei avant de venir enrouler ses bras autour de sa taille. Elle posa sa tête sur son épaule non blessée et resta ainsi quelques secondes, un sourire toujours accroché aux lèvres.
Elle murmura ensuite un « Toi aussi tu es quelqu'un de bien Kyohei » avant de lâcher prise. Elle se recula d'un pas, laissant son regard posé sur le dos de son mari.

« Je regrette pas non plus d'avoir dit oui ce jour-là. Je crois même que c'est l'une des meilleures choses qui m'ait arrivé », déclara-t-elle dans un rire doux.

Elle ne regretterait certainement jamais ce qu'ils avaient fait. Ca pouvait paraître stupide et insensé de se marier sur un coup de tête avec une excuse bidon au bout. Mais pour elle, à l'heure actuelle, c'était la meilleure décision qu'elle ait pu prendre durant ses 24 années sur Terre.

Baissant lentement le regard sur le sol, elle ouvrit rapidement la bouche avant de la fermer. Eh oui, il fallait ranger maintenant. Elle rangea alors rapidement sa veste dans l'armoire, avant de commencer à ramasser ce qu'il traînait sur le sol.

« N'empêche que... les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, je reste persuadée qu'on a prit la bonne décision en se mariant »

Et elle disait ça, comme ça, d'un coup, sans prévenir, oui.
De toute manière, elle s'en fichait généralement toujours de ce que les gens pouvaient penser d'elle. Parce qu'elle ne vivait pas pour eux, mais pour elle.

En y réfléchissant, elle avait eu de la chance de tomber sur Kyohei. Elle avait épousé là quelqu'un qui lui ressemblait tout en étant très différent d'elle. C'était tout de même incroyable non ? Elle se trouvait chanceuse. Voir même plus que ça.
Elle avait vraiment envie que ses frères rencontrent Kyohei, et que ses parents découvrent aussi qui partageait ses jours et ses nuits. Elle se sentait soudainement enthousiaste à l'idée d'organiser tout ça, mais aucun mot ne sortit cependant de sa bouche. Elle allait attendre que Kyohei aille mieux, que son épaule soit guéri, et que les choses soient un peu plus rentrés dans l'ordre. Et puis, elle ne voulait pas non plus le brusquer en lui annonçant qu'il allait rencontrer ses beaux-parents d'ici quelques jours !
Il lui fallait du repos, et éviter ce genre de situations stressantes.

Puis, le regard implorant, la lèvre inférieure tremblante, elle glissa son regard dans celui de son mari, avant de pencher la tête sur le côté pour se donner un air un peu plus abattu. Comment pouvait-on lui résister, hein ?

« Ca te dérange pas qu'on commande un truc à manger ce soir ? »

ce n'était pas qu'elle avait pas envie de cuisinier...mais elle avait pas trop envie non.
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Mer 5 Aoû - 14:01
     
On n’aurait pas dit un couple il y a quelques instants ? Tout d’abord un baiser, ensuite un câlin et la prochaine étape ce serait quoi ? Si Kyohei pouvait tirer un avantage de cet incident, c’était probablement cela. Ca lui avait permis de se rapprocher de sa femme plus que de raison et il avait comme le sentiment qu’il s’agissait de quelque chose qui ne se briserait, qui au contraire pourrait s’agrandir de jour en jour. Et ça le faisait sourire. Non, ils ne s’étaient pas mariés pour rien. Non, il ne regrettait pas le moins du monde et les paroles de son épouse le touchaient au plus profond de son être. Il ne le déclarerait certainement pas ouvertement cependant ces mots le réconfortaient un peu plus et lui faisaient un bien fou. Le magicien n’avait jamais eu une grande confiance en lui. On ne lui avait jamais dit non plus qu’il était une bonne personne ni fait autant de compliment que Yui en cet instant alors il était content. Lui-même était sûr d’avoir pris la bonne décision et il n’avait que faire de ce que pensait les autres. Il se connaissait mieux que quiconque donc bien que ça avait été sur un coup de tête sur le moment, au final, ils n’avaient pas eu tort. C’était vrai qu’au début il la fuyait comme la peste mais il avait sa raison, il avait eu peur de s’attacher pour souffrir mais au bon du compte, ne l’avait-il pas senti ? Senti que la jeune femme était différente, spéciale et qu’il pourrait parfaitement s’entendre avec cette dernière. Kyohei n’avait pas énormément d’amis cependant le peu qu’il avait, il était très proche avec ceux-ci, il donnerait tout pour qu’ils soient heureux. Et sa réaction au départ avait été la même qu’avec Yui. Il se braquait et n’essayait pas d’entrer en contact avec eux parce que l’idée qu’on puisse le rejeter le terrifiait. La question était alors pourquoi elle plus qu’une autre ? Le garçon n’avait aucune explication. Ils se ressemblaient sur de nombreux points et étaient l’opposés sur l’autres. Ils étaient à la fois similaire mais à la fois tellement complémentaire. De toute manière, il y avait des choses dans la vie que malheureusement on n’était pas capable de comprendre. Il l’avait choisi elle plus qu’une autre, c’était ainsi... Il s’était sûrement dit que cela soit maintenant ou dans quelques années, elle serait toujours là. Il ne pouvait pas l’expliquer non plus, c’était son ressenti. Il ignorait s’il finirait par développer des sentiments à son égard cependant le magicien ne songeait pas à de tels détails qui lui paraissaient si futiles. Il ne se serait entiché de personne d’autre de toute manière. Yui était véritablement incroyable et il ne la remercierait probablement jamais assez d’être ce qu’elle était.

En silence, Kyohei avait continué de ranger, une faible esquisse traçant ses lèvres alors qu’il était plutôt satisfait du tournement de la situation. Il n’y avait pas de mots pour décrire ce qu’il éprouvait en cet instant précis. C’était comme si, sans savoir réellement pourquoi, on lui avait retiré un lourd poids de la poitrine. Il n’était pas seul et il ne s’en était jamais autant rendu compte qu’à présent.

- Ca ne me dérange pas, Répondit le blessé dans un léger rire face à la moue qu’affichait sa compagne, Je n’ai pas très faim de toute façon, on prend ce que tu veux.

Sur ses dires, il posa le cadre qui était tombé à terre sur la table de nuit et soupira de soulagement en remarquant que le verre n’était pas cassé. Ca aussi, c’était un bon signe n’est-ce pas ? Cela montrait que même Ren, il n’était pas prêt de le perdre bien qu’il était plus qu’inquiet à son sujet. La dernière fois qu’il s’était rendu chez lui, son camarade lui paraissait tellement mal qu’il ne savait guère comment l’aidait plus qu’il n’avait déjà essayé.

- Je pense aussi qu’on a pris la bonne décision, Reprit Kyohei avant de s’assoir sur le lit sans quitter l’image des yeux, Tu sais, j’ignore ce que j’aurais fait si tu n’avais pas été là.

Ce n’était pas un reproche indirecte qu’il lançait à Ren parce que s’il ne lui disait rien, c’était parce que lui-même refusait de le tracasser plus que son camarade ne se tourmentait déjà pour ses propres problèmes. Simplement que jusqu’ici, le magicien n’avait jamais réussi à se confier à qui que ce soit. Il avait toujours préféré se débrouiller seul sans compter sur ses proches. Il s’était aperçu de lui-même de la solitude dans laquelle il s’emprisonnait. Mais avec Yui, tout avait été différent... Il s’était laissé aller, libérant sa peine, ses peurs, sans la moindre inquiétude. Il l’avait fait parce que c’était elle et ne l’aurait pas fait si ça avait été quelqu’un d’autre. Pas même Ren. Au contraire, devant lu, le jeune homme avait toujours cette horrible sensation de devoir paraître fort car plus qu’être soutenu, il avait envie de le soutenir lui. Être faible de temps en temps n’était pas une honte... Tout le monde avait ses problèmes et ne pouvait pas sourire constamment toutefois Kyohei ne baissait jamais les bras devant lui. Et devant sa femme, il arrivait si facilement à être vulnérable. C’était étrange...

- Si un jour ça ne va pas, n’hésite pas à me le dire d’accord ?


Peut-être qu’il le remarquerait avant que son épouse ne déclare quoi que ce soit cependant dans le cas contraire, il espérait réellement que Yui puisse compter sur lui, se reposer sur son épaule, comme elle l’avait fait pour lui aujourd’hui. Il lui avait arboré un doux sourire en répliquant ces paroles, se levant ensuite pour quitter la chambre. Ca devenait trop bizarre par ici. Bizarre certes mais pas pour autant désagréable. Juste bizarre. Et ça l’embarrassait plus que ce que le jeune homme n’osait l’avouer.
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Jeu 6 Aoû - 0:00
     
Son regard se mit soudainement à pétiller alors qu'un large sourire venait se dessiner sur ses lèvres. Elle pouvait commander ce qu'elle voulait ? Très bien. Elle allait commander... Elle ne savait pas trop encore, mais elle allait bientôt le savoir. Pizza ? Non pas envie.
Se pinçant doucement les lèvres, elle se perdit dans ses réflexions, questionnant son estomac pour savoir ce qu'il voulait manger ce soir. Et il était un peu difficile en ce moment... Pourquoi pas chinois ? Non. Coréen. Oui. C'était bien ça, bonne idée Yui ! Ca allait changer de d'habitude en plus.
Fière de sa petite trouvaille, son sourire ne quitta pas ses lèvres alors qu'elle remettait un peu d'ordre de son côté de la pièce. Elle avait discrètement vérifié l'état de la plupart des objets, et à part un ou deux qui étaient vraiment cassés, les autres s'en sortaient plutôt bien.

Le coin de ses lèvres se releva une fois encore. N'était-ce pas étrange d'avoir trouver quelqu'un d'aussi différent, mais qui pouvait la comprendre sans avoir le moindre souci ? La vie était bien faite, parfois.
Et puis, sans le savoir, c'était peut-être pour cette raison que Yui avait insisté auprès du jeune homme. A toujours vouloir lui parler, apprendre à le connaître, devenir son amie. Parce qu'au fond d'elle, elle sentait qu'il serait celui qui la comprendrait plus que n'importe qui. Elle n'avait pas besoin de faire de longs discours. Kyohei l'avait comprise en quelques mots. Et elle avait compris Kyohei en quelques gestes.
C'était étrange, mais tellement apaisant à la fois.
Elle se trouvait tellement chanceuse. Elle aussi ne savait pas ce qu'elle ferait si Kyohei n'était pas là. S'il n'avait pas été là, plutôt, quand elle avait besoin de lui. Elle repensait à sa cheville foulée, et en temps normal, elle aurait grimacé et grogné en se remémorant tout ça. Hors, actuellement, elle souriait. Parce qu'elle avait eu la chance d'avoir Kyohei à ses côtés pour l'aider. Ils n'étaient pas encore mariés à l'époque, mais il avait été d'un grand secours. Elle ne le remercierait probablement pas assez pour ce qu'il avait fait.
De plus, ce petit incident leur avait permis de se rapprocher, au point de se dire que ce serait bien de se marier.

Son sourire toujours aux lèvres, elle haussa faiblement les épaules tout en observant la pièce. Elle n'aurait jamais cru que sa vie tournerait ainsi. Se marier... ce n'était tellement pas dans ses projets ! Elle avait toujours pensé qu'elle se marierait lorsqu'elle aurait 30 ans passés. Pourtant, grâce à Kyohei, tout le contraire était possible. Elle avait encore 24 ans et elle était déjà mariée. Elle aimait beaucoup les petites surprises de la vie, les choses non prévues qui s'ajoutaient au programme, tranquillement. Ce mariage en faisait parti, et il pimentait sa vie tout comme il se mêlait aisément à celle-ci.
Le mariage ? Une chose difficile ? Pas chez eux.

Hochant la tête à la phrase de son mari, elle n'eut pas le temps de répondre qu'il s'en allait déjà. Mais pourquoi il partait ? Elle pencha d'abord la tête sur le côté avant de le suivre, fredonnant une chanson inconnue au bataillon.
Elle suivit son cher et tendre jusqu'à la cuisine où elle resta là, sans rien dire, alors qu'il se servait à boire. Elle se pinçait les lèvres tout en se dandinant sur place, murmurant toujours ce rythme qu'elle-même ne connaissait pas.

« J'vais commander coréen. Hm. Ca me paraît une bonne idée. T'as pas trop faim t'as dit ? T'es sûr ? »

Bien sûr qu'il était sûr mais elle voulait quand même demander. Il pouvait changer d'avis.

« J'ai hésité entre ça et manger chinois. J'crois que j'hésite toujours d'ailleurs, sinon j'aurais déjà téléphoné, pas vrai ? », lâcha-t-elle en soupirant.

C'était trop difficile comme décision à prendre. Ou pas.
Riant légèrement, elle partit dans le salon. Elle s'assit lentement sur le canapé et, la tablette sur les genoux, se mit à chercher un restaurant coréen qui livrait. Une fois trouvé, elle attrapa son téléphone et commanda un petit quelque chose.

Quand Kyohei revint au salon, elle lui offrit un grand sourire. Elle déposa son téléphone à côté et se mit en tailleur. Elle expliqua rapidement que le livreur serait là d'ici une trentaine de minutes. C'était long, trente minutes, pour un ventre affamé. Mais elle pouvait tenir. Elle pouvait le faire. … Elle pouvait le faire hein ?

« Sinon, rien à voir, mais sache que, si un jour ça ne va pas, tu seras le premier au courant », dit-elle d'une voix douce, « Et n'hésite pas non plus à venir me voir, je suis là pour ça »

C'était le rôle d'une femme d'être présente pour son mari ? Et le rôle du mari d'être présent pour sa femme, bien évidemment.

« On est là l'un pour l'autre, on se serre les coudes, on s'écoute... », déclara-t-elle dans un sourire, « On s'embête aussi », finit-elle dans un rire.

C'était important de s'embêter de temps en temps. Le quotidien serait fade et bien trop sérieux s'ils ne pouvaient pas se laisser aller parfois et se chamailler comme des enfants.
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Tachibana Kyohei
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Jeu 6 Aoû - 22:18
     
Dans la cuisine, le garçon sirotait tranquillement son verre d’eau, n’affichant aucune expression sur son visage bien qu’intérieurement, il était plutôt soulagé. Avoir pu se libérer un tant soit peu lui avait fait beaucoup de bien et il était sincèrement heureux d’avoir sa femme près de lui. Sûrement qu’il ne lui disait jamais assez et qu’en ce jour particulier, Kyohei avait tenu à lui faire sous-entendre, comprendre, quelle était importante à ses yeux puis qu’il ne regrettait rien. Il en était même plus que satisfait. Plus le temps avançait, plus il se rendait compte du rapprochement qui naissait entre eux, du besoin qu’il ressentait d’être auprès de l’autre et de la peur d’être à nouveau seul dans cet appartement qui était devenu si chaleureux. Une routine s’était installée et s’habituer à autre chose lui paraissait difficile. Depuis qu’elle était là, qu’elle partageait sa vie avec lui, le magicien n’avait plus envie de se retrouver seul de plus bel. Ca l’effrayait. Puis, bien qu’il peinait à se l’avouer, il s’était attaché à cette jeune femme. A sa femme. Elle n’était pas comme les autres et embellissait son quotidien avec son optimisme, avec ses bêtises ainsi que son caractère hors norme. Mais ils se supportaient et trouver quelqu’un avec qui on pouvait s’entendre aussi bien, c’était déjà incroyable. Qui savait, peut-être que dés le début, ils avaient remarqué inconsciemment cette complémentarité... On ne disait pas oui à n’importe qui et si Kyohei l’avait dit, c’était justement parce qu’au fond, il savait que c’était Yui. Ca n’aurait pas collé avec tout le monde mais avec elle, à cet instant là, ça lui avait presque paru comme une évidence.

Et puis, si on les observait de plus près, n’avaient-ils pas l’air d’un bon petit vieux couple à débattre sur le genre de cuisine qu’il fallait commander ce soir ? Le magicien avait opté pour le coréen car même s’il n’avait pas l’intention de manger beaucoup, à choisir, il préférait cette nourriture là. Il n’en mangeait pas souvent alors c’était l’occasion. La réaction de son épouse l’avait amusé et il l’avait alors rejoint dans le salon, s’asseyant à ses côtés avec son verre à la main. Plus que la pipe, les lunettes sur les yeux et le journal entre les mains et ils auraient gagné la médaille d’or du meilleure couple de l’année. Il n’y avait rien d’étrange dans tout cela, simplement que l’atmosphère qui s’en dégageait était un agréable et qu’on n’avait pas l’impression de voir deux amis discutaient paisiblement de la vie et du beau temps. C’était plus que ça. Ils étaient mariés donc cela devrait être logique néanmoins il ne fallait pas oublier que ces deux-là ne s’étaient pas choisis comme on décide de finir le reste de son existence avec sa moitié. Eux s’étaient décidés sur une émission de télévision alors que quelques mois auparavant, c’était tout juste s’ils s’adressaient réellement la parole. Mais quiconque les verrait dirait probablement qu’il n’y avait pas plus couple marié que ces « tourtereaux » là. C’était à se demander depuis quand ils étaient mariés d’ailleurs. Tout paraissait si simple, si normal qu’en effet, c’était à s’en poser des questions.

Un doux rire s’était échappé des lèvres du jeune homme face aux rétorques de sa compagne. Il était toujours autant touché cependant malgré ça, il n’avait pu s’empêcher de songer ô combien elle avait raison.

- S’embêter est le plus important, S’amusa-t-il, Un couple qui ne s’embête pas, c’est triste. Ca fait toute la différence !

C’était justement le premier signe de la complicité n’est-ce pas ? Kyohei l’avait remercié ensuite puis en silence, chacun était retourné dans ses occupations. Yui sur sa tablette, lui avait continué un de ses livres jusqu’à ce que le livreur leur apporte la commande. Ils s’étaient régalés et le magicien avait mangé plus que ce qui ne l’aurait cru. Les tourments d’auparavant s’étaient estompés ou du moins, ils avaient choisi volontairement de ne pas revenir sur le sujet, se chamaillant de temps à autre sur des bêtises. Certes, peut-être qu’on dirait d’eux qu’ils étaient des idiots à blaguer autant, à jouer comme des enfants mais au final, n’était-ce pas leur force à tous les deux ? Ils savaient être sérieux quand il y en avait besoin, ils savaient se soutenir mais ils savaient aussi s’amuser avec peu de chose. La nourriture coréenne semblait avoir été un bon exemple. Même dans la chambre, ils avaient continué de se chamailler sur des détails avant d’éteindre la lumière et de s’allonger. A partir de ce moment, toute esquisse présente sur le visage du garçon avait tout à coup disparu. Dans ce noir intense, Yui n’avait rien pu voir, rien sentir non plus et pourtant il avait l’impression que son coeur allait exploser sous la panique. Ses doigts se compressèrent sur le drap alors qu’il ravala sa salive, luttant pour ne pas clore ses paupières. Il ne voulait pas dormir. Il n’avait pas envie de se retrouver face à ses cauchemars atroces. Il aurait pu le dire à sa femme que ça aussi c’était difficile, qu’il n’était pas capable de fermer l’oeil sans avoir ses images qui lui traversaient l’esprit et bien qu’elle savait déjà ô vu du nombre de fois qu’elle l’avait trouvé sur le canapé, Kyohei aurait peut-être dû en parler. Peut-être que Yui avait la solution qu’il n’avait pas. Toutefois, cela lui était déjà bien trop douloureux que même en parler, mettre des mots sur tout ce qui était arrivé, le jeune homme n’y parvenait pas. Aucun son ne sortait de sa bouche.

Doucement, il essaya de calmer sa respiration, d’adoucir le rythme de son coeur mais rien n’y faisait et ses yeux avaient fini par se poser sur sa femme allongée à côté de lui. Il ignorait si elle dormait, si elle serait d’accord avec ça mais il avait préféré ne pas trop se tourmenter sur le sujet. Du mieux qu’il le pouvait, il s’était rapproché d’elle et en silence, de son bras libre, il avait commencé à se blottir légèrement contre sa compagne. Blessé, il ne pouvait l’être complètement cependant, aussi bizarre que cela puisse paraître, ça le soulageait un petit peu. Ses phalanges s’accrochèrent machinalement à son haut de pyjama alors qu’un profond soupir s’était échappé de ses lèvres. Il ne leur était pas nécessaire de parler pour se comprendre et Kyohei se doutait qu’à travers ce geste, Yui saisirait ô combien il lui était difficile de trouver le sommeil et qu’il avait besoin d’elle. Il n’avait pas prononcé le moindre mot. Pas même pour un « bonne nuit ». Il s’était contenté de fermer les yeux après un long moment de résignation et sans qu’il n’ait eu le temps de s’apercevoir de quoi que ce soit, le garçon s’était endormi. Probablement qu’il se réveillerait encore mais au moins, il n’était pas seul. C’était le plus important.
 
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