La prison, c'est relou, wesh wesh • |

Il se plaignait tous mais en fin de compte, cette prison n’était pas si dramatique. C’était même cool. Elle avait eu le droit à une manucure gratuite, soins des cheveux, maquillage. Elle qui ne s’intéressait pas vraiment à son apparence habituellement, elle avait été contrainte d’admettre que c’était plutôt distrayant. Puis, son reflet était plus jolie à regarder dans le miroir. Certes, elle se préférait au naturel mais un peu de temps en temps, cela ne dérangeait personne non ? Par contre, la technologie, ça, ça l’embêtait. Qu’on la mette des tas d’heure devant un ordinateur ou sur une tablette. Ca l’énervait. Et elle l’avait bien fait comprendre à ce garçon qu’elle ne toucherait pas à « cette chose ». On en parlait de ses yeux qui serait abîmé si elle forçait trop. Ils étaient censé être des professionnels cependant les effets secondaires on n’en parlait pas. Hanae était médecin, qu’on ne tente pas de lui faire croire le contraire. On avait crié après elle toutefois elle n’avait pas daigné bouger, ses bras toujours croisés à sa poitrine. Finalement, on avait craqué avant elle. Une visite lui sauvant la mise. Pas besoin de réfléchir quelle se doutait de qui il s’agissait. Elle ne s’était pas trompée. Ren était là et l’attendait. Un brillant sourire illumina son visage quand elle entra dans la pièce. Logiquement, on n’est pas censé être de si bonne humeur lorsqu’on est en prison. A croire qu’elle aimait bien faire tout différemment.

- Heyy !! Comment tu vas ? Demanda la jeune femme en s’asseyant en face de lui avant de désigner sa tenue, Tu as vu comment je suis sexy ? La classe !

Ces mots étaient évidemment ironiques car même elle était encore capable de dire qu’un costume orange, c’était moche. Elle détestait les citrouilles toutefois, elle faisait avec.

- Ils sont d’un chiant si tu savais ! A toujours « fait ci ! » « Utilise la tablette ! » « Tu vas rester là encore trois ans si tu continues ! ». Déjà je fais la manucure, ils vont pas me souler avec leur technologie à la noix hein ? D’ailleurs...

Toujours avec cette esquisse étirant ses lèvres, la demoiselle plaça tout à coup sa main devant son camarade où du gel et du vernis semi-permanent avait été posé sur ses doigts.

- Tu as vu mes ongles ?! Ils sont beaux ! Ca a des avantages quand même !

Et les étoiles dans ses pupilles sur ses paroles, on en parlait ? Hanae, tu devrais peut-être redescendre un brin sur la Terre non ?

Non. Elle peinait encore à tenir un stylo avec ses ongles néanmoins elle était convaincu qu’elle finirait par y arriver. Ils étaient beaux et elle refusait de les enlever. Ce serait dommage. Cette fille avait passé du temps à rendre ses mains aussi jolies, ça serait comme gâcher son travail si par malheur, elle venait par en casser un. Mais oui, ça allait, Hanae était en pleine forme. Certes, soyons réaliste, la prison n’était pas un endroit dont tout le monde rêvait d’y vivre mais elle était fort et passait au-dessus leurs obligations. Ils espéraient l’effrayer, ils se mettaient les doigts dans le nez. C’était plus elle qui risquait de leur faire peur que le contraire d’ailleurs. Toujours se méfier de l’eau qui dort et ne pas faire attention qu’à l’apparence. La jeune femme était loin d’être mignonne. Elle était un vrai petit diable et elle avait pu voir les soupirs de ces employés qui ne savait quoi faire d’elle. Ô non, elle n’était pas prête de se laisser faire. Elle maudissait ce maire de lui avoir retirer la beauté de sa ville natale donc ce n’était pas pour devenir un de ses pions mal luné. Seulement, ouais, la prison avait un petit côté cool. Ca la reposait car elle devait avouer que le travail l’épuisait ces derniers temps mais, malgré tout, elle s’inquiétait pour ses clients qui ne devaient pas comprendre... Elle espérait ne pas en perdre non plus à cause cet incident. Peut-être devrait-elle tenter de s’échapper... Bien que ça serait sûrement pire après, elle avait envie de s’amuser un peu. En plus, le comble de tout, son codétenu était un homme. Egalité pour tout le monde, les chambres sont mixes. Mais il était gentil Kazuki et il lui paraissait plus vulnérable également. A eux deux, ils s’en sortiraient, la demoiselle en était convaincu.

- Et bien, ils tentent encore les menaces, Rigola Hanae en haussant les épaules, Mais ça ne marche pas avec moi. Il est hors de question que je touche à leur connerie. Au pire, je resterais enfermé ici, ils ne me font pas peur ! D’ailleurs... Qui est-ce qui t’as embêté quand t’es venu ici ?

Il y avait parmi les gardes, certains dont la jeune femme n’avait pas confiance et était sûre qu’ils étaient sadiques, mesquins... Ren était fatigué lorsqu’elle était venu lui rendre visite, ça lui avait fait mal au coeur et elle pouvait venger son ami. Après tout, elle était à l’intérieur désormais.

- Tu me dis, j’irais les taper pour toi si tu veux !

Voilà, voilà. Comment tu comptes t’en sortir toi ? D’abord, tu veux t’échapper et maintenant tu veux frapper les gardes. Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?

Les menaces... encore et toujours les menaces. De ce que Ren avait appris des films, ce n'était que les faibles qui usaient des menaces... Devait-il y voir un sous-entendu ? Oui, certainement. Guettant un garde au loin, il plissa les yeux : faible. Il tourna la tête et son regard se posa sur un autre employé de cette prison : faible. Ils étaient faibles, voilà. Et Hanae était forte. Et lui ? Un peu entre les deux mais certainement plus du côté des faibles. Yay !

Voulant rétorquer à son amie qu'il n'était pas surpris d'apprendre que ça ne marchait pas avec elle, il fut néanmoins perdu dans ses mots et ses pensées à sa question. Comment ça, qui l'avait embêté ? Penchant la tête sur le côté, il montra alors à Hanae qu'il n'avait pas compris le sens premier de sa question. Puis sa camarade l'éclaircit.
Après avoir lâché un petit « Aaaah... ! », il se mit à rire face à cette proposition. D'un côté, ça ne l'étonnait même pas. Hanae avait déjà eu ce genre de réflexions quand elle était venue lui rendre visite. D'un autre, elle lui donnait vraiment l'impression d'avoir envie de foncer dans le tas... Et ce n'était pas forcément la meilleure chose à faire si elle voulait sortir rapidement. Enfin, voulait-elle sortir ou voulait-il continuer à torturer les employés de la prison ?

« Honnêtement, ils sont tous chiants », répondit-il doucement, « Et puis, je pourrais même plus te dire qui, je me souviens plus »

Enfin... Il se souvenait de certains visages. Il se souvenait de certains comportements à son égard aussi. Mais il ne pouvait pas dire si les deux étaient liés ou non. Il n'avait pas voulu se souvenir de tout ce qu'il s'était passé là, et encore moins des personnes qui y travaillaient. Même si en les voyant, les idées lui reviendraient immédiatement.

« C'est gentil, de vouloir les taper. Mais si tu veux sortir, vaudrait mieux que tu évites... non ? »

Il se mit à rire une nouvelle fois avant de se passer la main dans les cheveux. Il lui lança un regard interrogateur, et un rictus amusé se planta sur ses lèvres.

« Tu donnes l'impression de pas avoir envie de sortir. Ca te plait tellement ici ? », demanda-t-il, la même expression collée au visage, « Ah je sais ! C'est la technologie. T'aimes trop ça maintenant. Tu peux plus t'en séparer, c'est ça, hein ? »

Il secoua la tête plusieurs fois de suite.

« Je comprends, j'étais dans le même cas. Et puis, leurs lits sont tellement confortables... ça te donne même pas envie de partir ! »

On la sentait l'ironie dans sa phrase ou il devait faire un dessin ?

Ren avait raison sur un point. Si elle souhaitait sortir, ce n’était pas la meilleure tactique à aborder. Mais qu’est-ce qu’elle y pouvait si elle n’était pas capable de tenir en face ? Elle ne supportait pas tous ces gens qui étaient après elle et plus d’une fois, elle aurait voulu leur faire bouffer leurs téléphones. Peut-être qu’elle resterait enfermée ici pendant des années cependant ils pouvaient toujours rêver de la faire sortir pour bonne conduite. Jamais elle ne cèderait, quitte à finir épuiser et mourir dans une cellule. C’était une triste fin certes cependant Hanae avait sa fierté. Fierté qui risquait de la tuer mais peu importait. Elle était contre tout ça et ne s’en était jamais cachée. Quitte à le crier haut et fort dans la prison, elle pouvait le faire. Folle ? Non. Convaincue et déterminée, nuance. Si elle pouvait atteindre ce maire et lui arracher les cheveux, elle le ferait. Elle l’étriperait jusqu’à ce qu’il change cette fichue mentalité et qu’il arrête ses « conneries ». La jeune femme ferait une magnifique NSA mais du mauvais côté. Parce qu’elle avait tout pour réussir une mission mais pas la volonté à aider Nishinaka à s’agrandir. Elle mettrait une sacré pagaille dedans, quitte à en pâtir après, si ça pouvait réduire son endroit chéri à néant, elle en était capable. Parce qu’elle était véritablement énervée contre ce système et qu’elle n’avait rien qui la retenait vraiment de toute manière.

- Si ce n’était que les lits, Ironisa-t-elle, Les gardes sont plutôt mignons aussi ! Surtout avec leur mine agacée et grincheuse parce que je ne les écoute pas. A croquer ! Je ne peux pas m’en lasser alors je reste tu comprends ?

Ne pouvant s’empêcher, la prisonnière rigola sur ses propres paroles mais c’était vrai qu’elle allait bien. Elle n’en était pas encore arrivé au stade d’épuisement, pour le moment c’était l’inverse, c’était elle qui les épuisait tous. Elle était particulièrement sportive et du répondant, elle en avait plus que quiconque ne pouvait imaginer.

- C’est juste que je ne veux pas leur donner ce qu’ils veulent. Tu sais, ils attendent ça de tout le monde. Je ne suis pas comme ça. Ils me soulent avec leurs principes et ils ne me font pas peur.

Elle fronça les sourcils puis élançant sa main dans le vide, elle expliqua qu’un petit coup de poing ne pouvait faire de mal à personne. Si ça permettait de les résonnait quelque peu, pourquoi ne pas tenter ?

Il comprenait pourquoi Hanae ne voulait pas partir. On était tellement bien ici. Les lits, les gardes, les trucs avec des touches, tout ça... c'était trop drôle. C'était presque une ambiance de colonie de vacances... presque.
Riant avec Hanae, il ne put s'empêcher de fixer discrètement un garde au loin. Il hésitait entre rire, tout en l'imaginait galérer avec son amie pour lui faire utiliser une machine, et rire tout en s'imaginant le même homme en train d'avoir peur de la dite amie. Dans tous les cas, il riait. C'était la raison qui était floue.

Secouant lentement la tête en écoutant les paroles de son amie prisonnière, il ne put s'empêcher de soupirer. Oui, c'était ce qu'ils attendaient de tout le monde. Mais ce n'était pas en forçant les gens que cela allait arranger les choses, c'était pire encore.
Il devait y avoir quelques Denshou qui avaient « retournés leurs vestes » en sortant d'ici, et qui adoptaient maintenant un mode de vie proche de la perfection. Il ne connaissait personne personnellement, mais s'il cherchait bien, il devait en trouver. Ou alors, ayant trop peur des répercutions, certains se disaient Shinki, et achetaient tout et n'importe quoi du moment qu'ils ne passent pas pour des Denshou aux yeux des autres.
C'était triste, de vivre dans la peur. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il considérait un peu le Maire comme un Dictateur.

Passant rapidement sa main sur son visage, il soupira une fois encore.

« Ils en énervent beaucoup avec leurs principes. Et j'suis quasi sûr qu'ils arrivent à énerver des membres de leurs propres rangs. Mais bon... »

Il finit par hausser les épaules. Pour le moment, il ne voyait pas spécialement quoi faire.

« Tu sais quoi ? J'suis certain que t'as déjà un petit surnom entre eux », dit-il, rieur, « Je les vois bien t'appeler « La petite terreur » ou quelque chose comme ça »

C'était plutôt classe, non?

Elle était contente que Ren soit venue lui rendre visite parce que malgré tout, ça lui changeait les idées et il la faisait rire. Toute cette technologie l’agaçait plus qu’elle ne le montrait néanmoins ce n’était pas pour autant Hanae comptait exposer sa faiblesse. Pas question. Elle était bien plus forte que ça et elle avait fermement l’intention de montrer quelle mouche la piquait si on la chauffait un peu trop. Peut-être que oui, peut-être qu’elle avait déjà ses petits surnoms au sein de la prison mais ce n’était pas pour autant que ça allait l’effrayer. « Petite terreur » était selon elle pas assez gros pour définir le fin fond de sa pensée et toute la misère qu’elle aimerait causer à ses idiots.

Pourtant, elle avait rit à la remarque de son ami, elle n’avait pu s’empêcher de lui dire à quel point il était incorrigible bien qu’il n’avait pas tort. Parmi tous les détenus qu’il y avait, elle était celle qui faisait le plus de bêtises, qui ne se laissait pas faire et qui criait le fin fond de sa pensée. Peu importait si ça lui attirerait des ennuies, elle n’en avait que faire. Trop de fierté pour s’abaisser à ce maire qui avait détruit sa ville tout entière. Il y avait ces gens purement insensible et cet homme mériterait de souffrir tellement il était stupide, égoïste et qu’il bousillait la vie des gens. Ca ne devrait même plus exister à une telle époque. Si elle se rendait chez lui, est-ce que ça créerait des problèmes ? Parfois, il valait mieux aller chez l’auteur de la source, lui dire ses quatre vérités, lui arracher les cheveux plutôt que de se fier à ses sbires qui n’avaient rien dans la cervelle. Pauvres abrutis.

- Certains sont forcés et ça c’est triste, Souffla la jeune femme, Tu sais c’est comme ces gens de la NSA là. J’aimerais tellement pas être à leur place, la plupart sont obligés et ils n’ont pas le choix car toute leur vie est mis à l’épreuve. Ils se servent de nos pires craintes à leur dépend et c’est dégueulasse.

Plusieurs fois Hanae s’était dit qu’elle serait capable de les affronter, si on la sélectionnait au seins des agents spéciaux de Nishinaka, elle sèmerait une sacré pagaille. Hors, le maire n’était pas stupide, il surveillait tous leurs faits et gestes alors il trouverait un excellent moyen de pression sur la jeune femme afin qu’elle lui obéisse. Et ça l’écoeurait.

- « La petite terreur », ce n’est pas un peu doux pour moi ? En tout cas, je ne suis pas prête de me laisser faire ! Ils verront rouges avant moi, je te le promets ! Je suis une warrior, moi !

Pour justifier ses mots, la demoiselle plia son bras afin de montrer ses muscles et elle se mit à rire de plus bel. Elle racontait n’importe quoi.

Les NSA... Ren ne savait pas s'il devait les craindre, ou non. Après tout, certains étaient forcés non ? Et certains étaient à peine plus courageux que lui... Mais dans le fond, il savait ce qu'ils faisaient, il savait qu'ils utilisaient leurs faiblesses. Ils étaient un peu comme les méchants dans les films, même si certains se faisaient forcer la main.

Glissant sa main sur son cou, il réprima un léger bâillement. La prison le fatiguait, ou c'était une impression ? Non, ça devait être une impression. Rien ne fatiguait personne, ici, ô grand jamais...

Hanae trouvait ce surnom trop doux pour elle ? Hm... peut-être bien. Mais il n'irait pas pu suggérer autre chose. La petite terreur avait été les seuls mots auquel il avait tout de suite pensé. Il aurait très bien pu dire « La guerrière sanguinaire » ou quelque chose comme ça, pour que ça sonne mieux... Sauf que Hanae n'avait tué personne, donc le sanguinaire sortait un peu de son contexte.
Il rit en même temps que son amie quand elle lui montra ses muscles. Il se redressa, se mettant droit sur sa chaise, tout en secouant légèrement la tête. Mais qu'est-ce qu'elle racontait... ça le faisait rire cela dit.

« Hm... Tu préfères Musclorette en surnom ? Ou Ramba, version féminine de Rambo ? »

Il se mit à rire à ses propres bêtises, alors que sa main rejoignait son front. Il devait arrêter lui aussi de dire n'importe quoi. Ils étaient pas rendus ces deux-là...

« Ha je sais ! Hulka ! Hulkette ? Enfin, la version féminine de Hulk, sans le vert bien sûr »

Le orange lui allait beaucoup mieux au teint de toute manière.

« Sinon, plus sérieusement, faudrait qu'on se voit de nouveau, un jour, en dehors de la prison »

Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils n'avaient plus passé de temps ensemble. Et même si ce n'était que le temps de faire quelques courses, ou le temps de partager un café, il serait plus que ravi de profiter de cet instant en compagnie d'Hanae.

« Bon allez, Xena, je vais y aller. Je vais te laisser traumatiser les gardes en paix »

Il rit légèrement avant de se lever. Il s'étira quelques secondes, laissant son regard traîner sur les gardes autour d'eux. Il se pencha vers son amie, et murmura rapidement au creux de son oreille « Le garde derrière toi a un regard effrayé quand il te regarde... »
Il rit une nouvelle fois, puis salua la jeune femme en lui disant de faire attention à elle.
Il était pressé de la revoir pour écouter tout ce qu'elle avait à dire sur son séjour en prison.

Ren était drôle, il la faisait rire. Et elle avait hâte de le revoir. Parce que même si elle passait la fin de ses jours ici, Hanae était certaine que cet ami serait toujours là quoi qu’il arrive. Après tout, même après des années, il était encore là donc ce n’était pas maintenant que Ren allait s’enfuir. Puis de toute manière, il savait que s’il s’échappait, la jeune femme trouverait un moyen de le poursuivre et de le ramener à coups de pied aux fesses. Violente ? Non, jamais.

En tout cas, quand elle sortirait, que son camarade se prépare, ils avaient intérêt de se faire une bonne sortie tous les deux. Ca faisait longtemps et ça lui manquait.

- C’est parce que je vais le manger, Rit-elle en parlant du garde avant de réfléchir à tous ces surnoms.

Elle se demandait bien lequel elle préférait, elle les aimait tous. Xena, c’était pas mal. Du moins, c’était déjà mieux que « la petite terreur » parce que Xena était une guerrière, la petite terreur ne ferait pas long feu face à elle. Hanae s’était contentée de sourire avant de déclarer qu’en fin de compte...

- Moi, j’aime bien Lara Croft, c’est cool !

Si elle n’était pas un adepte des jeux vidéos, tout le monde connaissait ce personnage culte. Que ça soit par les films, les dessins ou les jeux, qui n’avait jamais entendu parler de cette aventurière. A choisir, Hanae voulait être elle, elle en serait fière. Du moment qu’on ne l’appelait pas Barbie ou Cendrillon, ou dieu ne savait quelle autre fille complètement niaise, ça lui allait. Le prince viendra, elle n’en avait que faire elle.

Le sourire aux lèvres, elle se leva et salua son ami d’un signe de main. C’était dur parce que d’un côté, elle mourrait d’envie de lui faire un câlin. Il lui manquait. Il était à la fois son fils, son nounours, son frère un peu, son ami. Le meilleur de tous.

Et voilà. Il était temps de rentrer, de retourner traumatiser les garde et d’y mettre la misère. Ils allaient voir de quel poil elle se chauffe !