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Zen, soyons zen ♫
Kazuki & Haruna & Miki

Nous avions pris des petites manies avec Haruna avec le temps, celle du "Chacun son rendez-vous" en était une.
Il s'agissait tout simplement du fait qu'une fois, c'était elle qui choisissait où nous irions pour notre rendez-vous, et la fois d'après, c'était à moi de voir, et ainsi de suite.

Et aujourd'hui avait été mon tour et j'avais voulu passer un moment tranquille dans le parc Heisei, parce qu'il s'agissait d'un endroit calme où nous pouvions trouver des coins un petit peu à l'écart pour profiter du rendez-vous. Personnellement, je trouvais que nos rendez-vous dans le quartier de Shizen étaient toujours plus calmes, j'étais un peu dans mon élément ici, pas complètement bien sûr mais en partie.

Donc nous marchions tranquillement, main dans la main, dans les allées du parc. On voyais parfois quelques petits animaux, mais surtout des insectes dont quelques jolies libellules. La différence avec Aso était flagrante, ça n'était pas ici qu'on allait croisé des lièvres ou des mille pattes géants...

- J'ai oublié de te redemander si tu avais vu avec certains de tes amis pour caser un ou plusieurs chatons. Tu as eu le temps d'en reparler autour de toi ?

Caser les petits à naître de Piwi était une tâche plus dure que je ne l'avais pensé au premier abord, peu de personnes recherchaient un chat à Nishinaka, surtout des chats de gouttière. Je n'avais que Ren qui pour le moment allait peut-être en prendre un et c'était tout. Pour le moment je ne savais pas combien elle en avait dans le ventre, mais vu sa largeur actuelle, il y en avait au moins quatre, et je ne pouvais assurément pas garder trois chatons.

Enfin bon, je posais juste la question comme ça, je ne voulais pas non plus me prendre la tête avec ça alors que j'étais en rendez-vous avec mon adorable Haruna. Alors que j'allais me pencher pour déposer un baiser sur la joue de ma petite amie, je vis une silhouette familière non loin de nous.

Ah bah ça pour une surprise...

- Mais... ça ne serait pas Miki là-bas ?

Je n'avais pas eu l'occasion de lui parler depuis le scandale qui avait éclaté à son propos. On va dire qu'entre mes vacances à Aso à ma sortie de prison, Piwi et Daiji dont il fallait s'occuper, l'une à cause de sa portée et l'autre parce qu'il fallait qu'il s'habitue à son nouvel environnement... Et rajoutez au milieu de tout ça, le retour au travail et le fait que je voyais ma petite amie plus souvent.

Bref, vous l'aurez compris, je n'avais pas vraiment de temps à consacrer pour quelqu'un d'autre, même s'il était vrai que j'aurais souhaité quelques explications et réponses à mes interrogations.

Et voilà qu'une occasion de parler dans un endroit neutre se présentait. Pour le coup, je trouvais que j'avais beaucoup de chance, peut-être était-ce le contre coup du passage en prison ?

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Avec Kazuki ♥ & Haruna & Miki

Que j’aimais passer du temps avec Kazuki. Depuis sa sortie de prison, on passait plus de temps ensemble, choisissant chacun notre tour un lieu de rendez-vous. Aujourd’hui c’était le tour de mon petit-ami qui avait choisi le parc Heisei.

Main dans la main nous nous promenions dans les allés du parc où il y avait peu de monde. En même temps, on était en pleine journée, dans la semaine, beaucoup de personne devait travailler. De mon côté, j’avais, au moins, une matinée ou une après-midi de libre dans la semaine. Et, à chaque fois maintenant, je prévenais Kazuki pour savoir si on pouvait se voir à ce moment-là.

En tout cas, ce n’était pas moi qui allais me plaindre du peu de monde. Au moins ça nous permettait d’être tranquille tous les deux.

« J’en ai parlé à des collègues, ils réfléchissent. »

J’avais l’impression qu’ils recherchaient la perfection même chez les animaux. Je me demandais s’ils se rendaient compte que ce qui valait pour nous, n’étaient pas forcément le cas de ces petites bêtes ? Chaque animal était parfait par son unicité mais ça ne semblait pas être l’avis de mes collègues… Ou alors il voulait, vraiment, voir s’ils pouvaient s’en occuper. C’était possible aussi.

Faisant fi de cette pensée pour reporter mon attention sur Kazuki, je profitais de ce moment avec mon petit-ami. Puis, je le vis s’arrêter et fixer quelque chose. Mon regard se dirigea vers le point qu’il fixait alors que ma main serra la sienne en la reconnaissant.

Ce fut la voix de Kazuki qui me sortit de mes pensées et j’hochais simplement la tête avec un simple « oui, c’est bien elle ».

J’avais souvent longuement hésité à aller vers elle mais j’avais fini par décider de ne pas le faire. Pour le simple et bonne raison que c’était à elle de me donner des explications et, donc à venir vers moi.

Quand même, arrêtés comme ça à fixer un point fixe on allait finir par faire s’interroger les passants qui allaient voir Miki… Et je n’étais pas sûr que leurs pensées soient des plus tendres envers elle malgré le fait que tu temps soient passé depuis l’annonce de Terazawa. Mais quelque part je les comprenais, elle les avait tous trahit quand même.

Un regard de sa part en notre direction, m’apprit qu’elle nous avait vus. Est-ce qu’elle allait venir vers nous ? Je n’en étais pas sûre.

« Est-ce qu’on… Va la voir ? Je demande en me tournant vers Kazuki. »

Peut-être que mon petit-ami voulait lui parler de cette histoire de NSA. A ce que j’avais compris ils n’en avaient pas parlé et je me dis que c’était une bonne occasion pour moi aussi de parler avec Miki… En restant un peu calme grâce à la présence de Zuki.

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Feat Zuki et Haruna ♥♥

« Les erreurs sont la garantie de l'avenir »

Pourquoi j'avais décidée de sortir de chez moi, j'en avais absolument aucune idée ! Mais c'était fait et j'étais actuellement en train de prendre l'air dans le parc. En espérant que ça se passerait mieux que la dernière fois que j'y étais aller. En tout cas, le fait de faire ça en pleine journée, en semaine faisait que je n'avais croisé personnes m'ayant reconnu pour le moment.. J'espérais juste que ça dure. Ça faisait une bonne dizaine de minutes que j'étais là en train de me détendre -afin, j'essayais- quand je décidais de rentrer chez moi.

Je pris donc le chemin du retour, sans me presser. Après tout, c'était assez rare que je sorte ces derniers temps. Je semblais peut-être lâche à me terrer ainsi chez moi mais c'était une garantie non-négligeable. J'y suis en sécurité et je n'ai pas à être sur mes gardes à chaque secondes. Mais en ce moment, je veux juste profiter de l'air pur que l'on trouve dans le parc.

Mais je remarque deux silhouettes qui sont stopper et qui semble me regarder. Oh merde... Mais c'est... Kazuki ? Et Haruna... Je suis mal barrée... Je les regarde trente secondes avant de décider de partir. Le retour de la lâche ! Mis je ne veux pas voir ce qu'il ressente pour moi. Je ne veux pas savoir qu'il ne veulent plus me parler, ni même avoir affaire à moi. Je tourne donc les talons et prends la direction de mon appartement. Pourquoi il a fallut que je m'engage dans ce truc ? Pourquoi j'ai du être recommandé ? Maintenant, pour quelque chose que je n'est même pas choisi de faire, je me retrouve coupé de presque toutes les personnes qui me sont chères...

Autant me dépêcher de rentrer, au moins chez moi je ne risque pas de faire des rencontres avec des gens qui ne voudront certainement plus m'adresser la parole...

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Kazuki & Haruna & Miki

J'allais répondre à Haruna que j'aurais bien aimé qu'on aille la voir pour pouvoir parler alors que nous étions sur un terrain neutre avec peu de personnes se baladant. Je n'allais pas lui hurler dessus, j'avais simplement besoin de savoir si c'était elle qui m'avait envoyée en prison, je n'allais pas lui en vouloir, de ce que j'avais compris, une fois NSA, plus possible de faire de retour en arrière sous peine de finir comme... Bah comme elle quoi.

Mais brusquement, juste après nous avoir aperçût me semblait-il, elle prit la direction opposée, comme pour fuir, éviter la confrontation. Avait-elle peur de nous ou honte d'elle-même de m'avoir peut-être envoyé en prison ? POur le moment, aucune façon de le savoir et j'avais vraiment besoin de lui parler, cette chance de se confronter à nouveau n'arriverait peut-être pas avant plusieurs mois voir peut-être même jamais.

- Je vais la chercher ! J'ai besoin d'avoir des réponses, dis-je à Haruna avant de courir à la poursuite de Miki.

Je n'eus pas à courir longtemps, juste quelques foulées pour lui prendre le poignet et ainsi l'empêcher de fuir. Je n'avais pas l'intention de lui faire du mal ou de l'insulter, j'espérais qu'elle avait une meilleure estime de moi... Parce que je n'étais pas une personne violente, sauf envers Naoya mais avec lui, j'avais de bonnes raisons d'être méchant.

- Miki ! Ça fait plaisir de te revoir enfin ! Tu vas bien ? Toute cette histoire n'a dû être facile...

Je savais faire la part des choses, après tout je n'avais passé que deux semaines en prison et je m'étais même amusé avec Hanae lors de notre tentative d'évasion foireuse. Je n'avais pas passé les pires semaines de ma vie non plus, il fallait être réaliste. Je relâchais un peu ma prise sur son poignet pour ne pas lui faire de bleu à force de serrer.

- Est-ce que... Enfin, tu accepterais de venir parler avec Haruna et moi ? Tu n'as rien à craindre, lui assurais-je avec un doux sourire. Pour ma part je n'ai qu'une seule question, et je peux t'assurer que mon amitié pour toi est toujours présente... Viens...

J'entraînais Miki à ma suite pour rejoindre Haruna, je me doutais que ça n'allait pas être facile mais il fallait que nos doutes, les miens et ceux de ma petite amie, soient levés. Mon amitié pour Miki n'allait pas en pâtir de toute façon, elle faisait parti des personnes qui m'avaient aidé quand j'étais arrivé à Nishinaka, et même si j'apprenais que tout cela n'avait été qu'intéressé, elle avait pris du temps pour m’aiguiller quand même.

Et puis Miki n'était pas une personne de foncièrement méchante, pas comme Naoya. Je pourrais lui pardonner de s'être jouée de moi si elle l'avait vraiment fait.

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Avec Kazuki ♥ & Haruna & Miki

J’avais laissé Kazuki partir chercher Miki, ne tentant pas d’aller avec lui. Je restais planté là, espérant, au fond, qu’il ne réussisse pas à la rattraper. Espoir infime car mon petit-ami avait quand même passé son enfance à crapahuter dans les hauteurs d’Aso.
Quand je le vis rattraper la jeune femme, je fermais les yeux quelques minutes avant de faire juste quelques pas lorsque je les vis venir à notre rencontre. Là, face à elle, je sentis mon envie de la gifler, remonter en moi d’un coup.

Pour éviter tout geste déplacé, je mis mes mains dans mon dos tout en triturant mes doigts. Je me faisais vraiment violence pour rester calme, ce qui n’était absolument pas facile. J’étais presque sûre que si je prenais la main de Kazuki, je serais de suite plus calme, sa présence ayant un effet apaisant sur ma personne.
Mon regard se détacha de Miki pour se poser quelques secondes sur le visage de mon petit-ami. Je reportais ensuite mon attention sur la jeune femme face à moi.

« Miki, je dis simplement. »

On respire Haruna, on inspire, on expire et on recommen…

Un clac soudain se fit entendre, coupant mes pensées et en comprenant la source de ce bruit mes yeux s’ouvrirent d’effrois. Ma main était partie toute seule à la rencontre de la joue de la jeune femme, et mon regard paniqué mais, aussi, perdu passa de Kazuki à Miki alors que j’essayais tant bien que mal de trouver une explication à mon geste. Mais il n’y en avait aucune et, entre nous, il m’avait bien soulagé.

« Je… Euh… »

Bravo Haruna, non seulement tu frappes quelqu’un sans raison et tu passes aussi pour une personne violente aux yeux de celui que tu aimes…

« Désolée, ce geste est parti tout seul mais je suppose que, maintenant on peut parler tranquillement. Je pense que tu nous dois certaines explications Miki… »

J’avais employé un ton assez froid sans pouvoir faire autrement. Une carapace pour ne pas montrer, qu’au fond, je n’allais pas bien. J’étais tiraillée entre l’envie de lui pardonner, faire un effort pour Kazuki, et lui en vouloir pour une raison de confiance. Au final, le dernier point l’avait emporté, surement un mélange de mon côté têtu et de mon esprit de contradiction. A savoir, ne pas faire ce qu’on attendait de moi en pardonnant à la jeune femme, tout en restant sur mes positions même si Kazuki est là.

Que je n’aimais pas cette partie de ma personnalité…

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Feat Zuki et Haruna ♥♥

« Les erreurs sont la garantie de l'avenir »

Je marchais vite, espérant qu'ils ne chercheraient pas à me parler. Je ne voulais pas avoir une confrontation avec eux. Lâche un jour, lâche toujours... Je sentis mon poignet se faire tirer en arrière et je m'arrêtais pour voir qui l'avait saisit.

Kazuki...

Ma première réaction fut de penser à m'enfuir dès que je sentis sa poigne se desserrer. Mais je n'en fit rien. Après tout, s'il m'en voulait, il ne me parlerait pas ainsi. Je fis un léger signe de tête pour lui montrer que oui, j'acceptais, mais je fis mon possible pour éviter son regard. C'est la tête baissé que je le suivis. Je ne voulais pas parler du sujet qu'y allait, inévitablement, être abordé. On arriva finalement face à Haruna. J'avais l'impression d'avoir de l'acide dans l'estomac tellement j'avais envie de vomir. C'est fou comme nos émotions peuvent agir sur notre corps ! Elle brisa le silence pour me saluer. J'allais faire de même quand un énorme claquement brisa de nouveau le silence.

C'est dans un état de choc extrême que je portais ma main à ma joue. Bizarrement, ce n'était pas le coup le plus fort que j'avais reçu depuis mon renvoi mais c'était celui qui fessait le plus mal. Je sentis mes yeux se mouiller mais je tentais tant bien que mal de le cacher en gardant la tête baissée. Le ton d'Haruna me fit l'effet de la banquise. Elle était vraiment remonté. J'avais l'impression d'avoir avancer d'un pas pour reculer de dix dans notre relation.

- Je suppose que je le mérite, murmurais-je.

Je finis par relever la tête, plongeant mon regard dans le paysage derrière eux deux. Je ne voulais pas les regarder parce que je finirais sûrement par craquer et me mettre à pleurer. C'est donc d'une voix lasse, que je pris la parole.

- Qu'est-ce que vous voulez savoir qui n'a pas été dit ? Je ne suis qu'un monstre qui a enfermé des personnes de façon totalement arbitraire parce qu'on lui demandait et qu'un maire le lui avait demandé. C'est suffisant pour résumer la situation, non ?

C'est à ça que tout le monde s'arrêtait en tout cas. Parce que qui c'était soucier de ce que moi, j'avais ressentit en enfermant ces personnes ? Qui c'était soucier des personnes à qui j'avais éviter d'aller faire un tour en prison ? Personne ! Ma liste de victimes était vide comparé à celles de mes anciens collègues. Mais ça personnes ne s'en souciait.

- De toute façon, quoi que je dise, ça n'aura aucun crédit. J'aurais beau faire tout ce que je veux, maintenant je n'ai plus rien et je n'aurais jamais plus que ce qu'il me reste aujourd'hui.

J'étais amère. Oui, j'aurais aimer pouvoir dire que je détestais ce que je faisais en tant que NSA, que j'avais fait tout mon possible pour éviter à de nombreuses personnes de se faire emmener en prison. J'aurais aimer pouvoir dire que c'était injuste d'avoir perdu mon boulot que j'adorais pour avoir voulu dire la vérité. Je relevais la tête et me tournait vers Kazuki.

- Qu'est-ce que tu voulais me demander ? Je préférerais rentrer et vous évitez d'être vus avec moi. On risque de s'en prendre à vous après et je ne veux pas de ça. Ils ont assez avec moi, et ils devront s'en contenter !

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Kazuki & Haruna & Miki

Bien.

Il y avait comme un énorme malentendu là.

Je savais que la confrontation avec Haruna serait tendue, aussi je ne m'étonnais qu'à peine de la gifle qui était partie et j'avais pris la main de ma petite amie dans la sienne pour lui faire comprendre que j'étais là et qu'elle ne me ferait pas fuir avec ce genre de gestes. Sauf si elle les répétait tout les jours et sur ma personne.

Miki avait le regard fuyant, ça aussi, c'était à prévoir, et elle avait une estime d'elle-même qui était descendue très bas... La pauvre, toute cette histoire avait dû la retourner entièrement, et elle avait dû subir des choses terribles...
J'avais envie de la prendre dans mes bras pour lui faire un câlin, la rassurer, lui faire comprendre que je serai toujours là pour elle.
Mais je me retins, pour Haruna. Elle acceptait de supporter la présence de Miki et de parler de manière "civile" avec elle, je n'allais pas en plus la forcer à me regarder avec Miki dans les bras.

Mais je devais quand même dire quelque chose à Miki, elle pensait vraiment ce qu'elle disait ? Toute cette histoire avait dû la marquer au fer rouge...

- Miki, déjà ce que tu dis est entièrement faux ! Tu n'es et ne seras jamais un monstre insensible, et je me fiche que quelqu'un te voit à mes côtés et le rapporte, je ne serai pas lâche et je ne m'enfuirai pas juste parce que quelques idiots ont décidé que tu était une pestiférée !

Je n'étais pas psychologue, mais je trouvais que Miki pensait à elle en vraiment mal. Je ne la considérais absolument pas comme la personne à abattre, il y en avait certainement beaucoup d'autres des membres de la NSA, et Miki avait eu l'audace de sortir des rangs. Elle était plus courageuse que les autres, pas plus méchante.

Je lançais un coup d’œil à Haruna pour lui intimer de ne pas parler, j'avais un point de vue à faire comprendre et Miki devait savoir que je n'avais pas l'intention de lui jeter la pierre.

- La seule chose que je veux savoir c'est... Est-ce que c'est toi qui m'a envoyé en prison ? demandais-je, le regard vissé dans celui de mon amie. Répond moi honnêtement, et si ça peut te rassurer, mon amitié pour toi n'en sera pas ébranlée, je veux juste savoir si c'est toi ou quelqu'un d'autre...

J'étais réellement sincère quand je disais que mon amitié n'en serait pas ébranlée. Il en aurait été de même si j'avais appris que Hiroki était un NSA, le seul que je n'aurais pas hésité à puncher aurait été Naoya, mais j'avais quand même de bonnes raisons de lui en vouloir. Tout comme Haruna avec Miki en fait, et j'allais devoir jouer un peu les médiateurs entre elles, même si je savais que ma chère et tendre ne ferait rien à Miki tant que je restais là, enfin rien de pire qu'une gifle.

- Fais moi confiance Miki, je ne te veux aucun mal, tu n'as pas eu le choix de faire ce que tu as fais, et au final, tu t'es fait virée parce que tu serais une mauvaise agente... Mais ça veut juste dire que tu vaux mieux que les autres NSA.

J'étais profondément convaincu de ce que je disais. Après peut-être que je n'avais rien compris à cette histoire et que Miki était la grande méchante... Mais je ne pensais pas, je n'arrivais pas à associer Miki et méchante.

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Avec Kazuki ♥ & Haruna & Miki

Victime. Voilà ma vision de Miki à ce moment là. Elle se posait en victime, comme toujours. Elle n’en avait pas marre ? J’étais peut-être un peu dure mais je ne la voyais pas autrement, je ne pouvais pas.

Sentir la main de Kazuki prendre la mienne me retira tout envie de gifler la jeune femme mais ne m’enleva pas de la tête mes pensées assez dures. Aussi, au vu du regard de mon petit-ami, il dut sentir que je voulais parler et m’intima silencieusement le silence.

J’écoutais sagement ce qu’il disait, retenant des soupirs ou les remarques qui voulaient sortir. J’attendais qu’il ait fini, que Miki réponde à question avant de lui faire part de mon ressenti.

« Miki, attends avant de t’enfuir comme tu veux le faire. »

Oui il valait mieux s’entendre avec moi que l’inverse.

« NSA ou autre, je me fiche de ce que tu es mais arrête d’être lâche, de te poser comme victime et assume un peu. Tu as fait le choix de révéler ton secret, c’est tout à ton honneur mais… Mais tu te rends compte de l’image que tu peux renvoyer de toi ? Qui pourrait vouloir essayer de t’accorder sa confiance en voulant te connaître ? »

Nous y revoilà à cette histoire de confiance, mais ce n’était pas tout. Ah ça non, et le premier qui essayait de me couper pourrait comprendre à quel point j’étais sérieusement têtue… Kazuki, ça serait à voir quand même. Je faisais également en sorte de réfléchir à ce je pouvais ou non dire. On était dans le parc tout de même.

« Tu peux aussi trouver que je suis dure quand je te dis d’assumer mais tu sais autant que moi comment peut être l’humain. Toutes les occasions sont bonnes pour faire du mal aux autres. Je ne généralise pas mais ça vaut pour beaucoup de monde. »

Pas besoin de lui faire un dessin pour lui faire comprendre de quoi que je parlais, c’était assez explicite. Aussi, je ne m’étendis pas plus que ça sur ce sujet. Enfin pas plus que nécessaire.

« Malgré ce que tu peux penser, je ne t’en veux pas autant que tu peux le croire, et je ne pense pas que tu sois un monstre. Tout ce que je t’ai dit, c’est pour ton bien, pour que tu te secoues un peu et que tu sois plus forte dans cette épreuve. J’ai rencontré ton ami Shirogane Sora l’autre jour et je pense qu’il ne voudrait pas que tu te laisses abattre comme tu le fais maintenant. »

Eh oui, je gardais un ton assez calme, je ne criais pas, ne hurlais pas, non plus. A quoi ça aurait servi de toute façon ?

« Bats-toi dans cette épreuve comme tu l’as fait pour essayer de me retrouver, ne baisse pas les bras. Si ce n’est pas pour toi, alors fais-le pour Yuki, Sora, Kazuki, moi et tes parents. »

J’attaquais un sujet sensible, je le savais mais j’espérais que ça allait la secouer un peu. Sinon, tout ce que je venais de dire, n’aurait servit à rien.

Être dure, comme je venais de l’être était aussi ma façon de lui faire comprendre qu’au fond, tout au fond, je tenais à elle. Mais je ne savais pas si Miki allait s’en apercevoir et si ce n’était pas le cas, peut-être que Kazuki allait pouvoir l’expliquer à son amie… Parce que ça ne serait pas moi qui le ferait.
Puis, je le faisais aussi parce que je savais que compatir ne servait à rien. Au contraire, en attirant la sympathie on ne cherchait pas à se battre pour montrer aux autres, à ceux qui nous maltraitent, qui on est.

Suite à cela je me tus, laissant à Miki le soin d’intégrer et comprendre tout ce que je venais de dire.

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Feat Zuki et Haruna ♥♥

« Les erreurs sont la garantie de l'avenir »

Les yeux de Kazuki me transperçait. Et sa question... Il ne pouvait pas me demander ça ! Jamais je ne pourrais lui faire ça ! Mes yeux s'embuent de larmes.

- Jamais ! Jamais je ne pourrais te faire ça ! J'ai toujours fait en sorte de te protéger là-bas !

C'était vrai ! J'avais toujours fait en sorte que Kazuki soit le moins possible dans la ligne de mire des NSA. Mais il semblerait que ce n'ai pas été suffisant puisqu'il est aller en prison. Malgré tout, je n'arrivais pas à le croire. Je n'étais pas « meilleure » que les autres. Simplement plus lâche. Ce qu'Haruna ne manqua pas de me faire remarquer. Oui j'étais lâche. Oui je renvoyais une bien piètre image de moi. Oui, après ce que j'avais fait, personne ne pourrait décemment me faire confiance.

Malgré tout j'étais perdue... Pourquoi ils me disaient ça ? Après tout ce que j'avais fait, pourquoi il voulait encore me parler et maintenait que je n'étais pas quelqu'un de méchant ? Mais la suite des paroles Haruna me glace. Elle veut que je me batte ? Pour les gens qui me sont chers ?

Je serre les poings. Elle a raison. Ce n'est pas en baissant les bras comme ça que je pourrais espérer changer les choses. Ce n'est pas en me laissant faire, en laissant des inconnus m'humilier que je pourrais montrer aux personnes que j'aime ce que je vaux vraiment. Mais comment je peux faire ? Comment je peux seulement espérer pouvoir me battre contre tous les habitants de Nishinaka ?

- Comment veux tu que je me battes ? J'aurais beau essayer encore et encore, ne pas baissez les bras, il y aura toujours quelqu'un derrière pour continuer. Même si je le fait pour vous, pour Sora, pour Yuki ou même mes parents, le résultat sera le même !

Je craquais... Je n'en pouvais plus de cette situation où quoique je fasse, quelque soit la personne que j'ai en face de moi, je me faisais, taper, insulter, rabaissé et humilier. Une fois dans a vie était bien suffisant, qu'on tenu des dégâts, presque irréversibles, causés. Mais il faut croire que pas de chance un jour, pas de chance toujours... J'étais loin de sortir de pouvoir sortir de cette situation. À moins de quitter la ville, mais ce serrait faire plaisir à Terazawa et ça, il en est hors de question !

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Kazuki & Haruna & Miki

Je croyais Miki quand elle me disait qu'elle avait voulu m'éviter la prison. Je n'avais pas envie de la voir comme une paria ou d'être toujours sur la défensive avec elle. Je l'appréciais réellement, et elle pouvait bien dire ce qu'elle voulait, pour moi, elle n'était pas lâche.

Je trouvais par ailleurs Haruna extrêmement sévère dans ses mots, certes elle avait des circonstances atténuantes avec la rancœur qu'elle avait envers Miki et elle avait aussi vécu une situation quasiment identique. C'était sûr qu'il fallait que Miki se secoue un peu et ne tombe pas dans une sorte de dépression ou d'enfermement.

- Je ne peux pas dire que je sais ce que tu vis Miki, mais sache qu'il n'y a pas que des personnes qui te haïssent dans la ville. Ceux qui veulent t'humilier ne sont que des abrutis qui ont besoin de quelqu'un sur qui mettre tout les problèmes, ce ne sont pas eux que tu dois écouter.

Dis comme ça, ça paraissait simple, mais je savais qu'en réalité ça ne l'était pas. Essayer de faire abstraction de personne nous humiliant continuellement devait être très difficile, surtout pour une femme comme Miki qui devait avoir l'estime d'elle-même descendue très bas.

- Il faut que tu gardes la tête haute, tu as osé dire ton secret à quelqu'un, tu as bravé les interdits, soit fière de t'être libéré de la NSA, lui dis-je avec conviction. Bien sûr tu as des représailles en retour mais il ne faut pas que ça t'atteigne trop. Sort avec tes amis pour faire les boutiques, montre, il faut que tu montres aux gens ton sourire, ta joie de vivre, fais leur voir que tu as réussi à avancer malgré tout ce qui t'est tombé dessus.

Si elle voulait, je pouvais passer une après midi avec elle de temps en temps juste pour se balader, que les gens voit son côté pétillant et qu'ainsi elle ne soit plus casée du côté des "paria" ou "pestiférée".
Et tant pis si certains me casaient ensuite dans ces mêmes groupes, je m'en fichais et j'étais fier d'avoir une amie aussi courageuse que Miki.

- Je ne sais pas où tu te dirigeais mais peut-être qu'on pourrait marcher quelques mètres ensembles. Si les gens voient que tu discutes tranquillement, ils appréhenderont moins de venir vers toi ou ils se diront que au final tu n'est pas une vilaine sorcière.

Je savais d'avance que mon idée ne plairait pas à Haruna mais je voulais aider Miki, et puis ce ne serait que pour quelques minutes.

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Avec Kazuki ♥ & Haruna & Miki

Le résultat sera le même ? Et alors ? Miki croit qu’elle sortirait de cette situation en un claquement de doigts ? Que les brimades s’arrêteront du jour au lendemain ? Non, ça prenait du temps, encore plus quand on baissait la tête comme elle.

Cependant je ne répondis rien, laissant Kazuki faire et n’ayant, de toute façon, aucune envie de dire quoique ce soit. J’avais tout dit et tant que Miki arrêter de se voiler la face en croyant qu’elle était la seule à souffrir, qu’elle pensait que la vie était un long fleuve tranquille je ne dirais rien de plus.

Puis, mon petit-ami proposa quelque chose à la jeune femme et je le regardais incrédule. Ma bouche s’ouvrit avant de se refermer. Aucun son ne sortit alors qu’à l’intérieur.

J’étais en train de me demander si je devais dire que je n’avais rien de plus à dire à Miki et que je n’avais pas envie de rester avec elle plus longtemps ou si j’acceptais pour montrer l’exemple à la jeune femme en les suivants, me fichant des moqueries qui…

Non… Je ne pourrais pas. Je le savais. Pas si c’était, de nouveau à cause de Miki…

Et c’est là que tout me remonta en mémoire comme une grosse vague alors que je commençais à me sentir mal. Vraiment mal. Miki ou Kazuki parlèrent peut-être pendant ce temps, sans se rendre compte de mon mal être qui grandissait et créait un bourdonnement dans mes oreilles alors que des flashs de mon passé obstruait ma vue.

« Je… Désolée, je… Je ne peux pas, je dis dans un murmure. »

Ma main s’arracha à celle de Kazuki avant que je ne parte en courant dans un coin du parc. Je courais assez vite, ne voulant pas être rattrapée. Pour le coup, être shinki avait du bon, il faut être rapide pendant les soldes -autant en tant que vendeuse que cliente- ou quand quelque chose d’intéressant sort en électronique… Ou quand on veut fuir ceux qui veulent nous brimer alors que c’est cela qui leur donne envie de continuer encore et encore alors qu’ils se lassent petit à petit quand on fait face à leurs mots et les coups qu’ils nous infligent.

C’est sur cette pensée que je finis par me laisser tomber près d’un tronc d’arbre, mes jambes ne me tenant plus beaucoup. L’une de mes mains agrippa l’herbe alors que la seconde agrippait mon haut, là où se trouvait mon cœur. Mon front alla se poser sur le tronc de l’arbre tandis que j’essayais de calmer ma respiration et les battements de mon cœur qui étaient tous deux rapides.

Les larmes quant à elles furent retenues tant bien que mal mais je mobilisais mes forces pour ne pas avoir quelque chose à retenir en plus.
Dans ma tête, les images continuaient de défiler alors que mes mains resserraient leur prise et mes yeux se fermaient plus fort.

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Feat Zuki et Haruna ♥♥

« Les erreurs sont la garantie de l'avenir »

J'écoutais Kazuki. Je savais bien que je ne devais pas les écouter mais ils ne faisaient, pour certains, que répéter ce que je pensais de moi-même. Mais comment j'étais sensée agir devant ces personnes qui connaissaient les personnes que j'avais enfermées et dont j'avais ruiné la vie. Je me souvenais de chaque personnes enfermées. Encore plus de celles qui ne le méritait pas. Je restais silencieuse face à Kazuki écoutant ce qu'il me disait. Je faillis ouvrir la bouche pour lui dire que je serais aller faire les magasins avec plaisir si je n'était pas interdite d'entrer dans presque tous ceux de la ville. Je secouait négativement la tête face à la proposition. Je voulais bien faire des efforts mais hors de question de l'exposer lui, qui sortait de prison, et Haruna face aux gens qui s'en prenaient à moi. Surtout pas Haruna. Je ne voulais pas qu'elle souffre de nouveau à cause de moi. Je tournais vivement la tête vers Haruna quand je l'entendis murmurer. Mais à peine mes yeux furent sur elle que je l'a vis partir en courant. Je regardais rapidement Kazuki et je vis qu'il ne comprenait pas plus que moi la raison du départ d'Haruna.

Je me lançais à sa suite, inquiète pour elle. Je savais que ça devais être à cause de moi qu'elle était partie et je ne me le pardonnerais pas si elle souffrait de nouveau par ma faute. Je ne cherchais pas bien loin pour savoir ce à quoi elle avait penser. Même si ce n'était pas à la même intensité, nous avions toutes les deux été victimes des autres plus jeunes. Ça avait été bien plus violent pour elle que pour moi et quand je voyais combien c'était dure de me retrouver face à toutes ses insultes, menaces et autres, je comprenais parfaitement qu'elle n'ai pas envie de se retrouver encore une foi face à ça. Et que certains souvenirs soient remontés à la surface.

Je la vis s'arrêter près d'un arbre avant de s'appuyer contre lui. Je me stoppais. J'avais peur d'aller la voir alors que j'étais la cause de ce qu'il ce passait mais je ne pouvais tout simplement pas la laisser aller mal sous mes yeux. Elle représentait trop pour moi pour la laissez aller mal en ma présence. Je ne savais pas si Kazuki nous avait suivi et à vrai dire, je m'en souciait peu. Tout ce qui comptait c'était celle que je considérais comme ma meilleure amie. Je m'approchais doucement d'elle et me laissais tomber à ses côtés. Je l'aurais bien prise dans mes bras mais je ne voulais pas la brusquer. J'appuyais ma tête contre le tronc, regardant le ciel. Je pris doucmement la parole, d'une voix douce. Je n'avais jamais voulu tout ce qui c'était passer entre nous et je ferrais toujours tout mon possible pour l'aider quelques soit ces problèmes.

- Haruna, je ne te demande rien. Ni à toi, ni à Kazuki. Je vous interdis même de vous montrer en public avec moi. Ce que je subis est entièrement de ma faute et il est hors de question que je laisse quelqu'un d'autres se faire insulter pour moi. Je serais prête à subir dix fois pire si ça permettait qu'ils ne vous arrivent rien et que vous soyez loin des personnes qui s'en prennent à moi.

Je m'arrêtais. Et pris une grande inspiration parce que ce que j'allais dire n'était pas facile pour moi.

- Tout ce que tu as dit tout à l'heure, je le sais. Mais c'est dure de ce dire que des années après être enfin sortit du cercle des moqueries, menaces et injures, il recommence, puissance dix. Et contrairement à cette époque là, aujourd'hui ça m'apporte bien plus de problème que je ne le voudrais. Alors oui, ces dernières semaines, je me suis laissée couler et me suis enfermer, mais grâce à toi et Kazuki, je sais exactement ou est ma place aujourd'hui et je ferais tout pour la garder.

Je me relevais et pris sa main pour la lever. Ne rencontrant aucune résistance, je la tirais à moi et vis son visage où quelques larmes avaient perler. Je les essuyais avant de la regarder droit dans les yeux.

- Maintenant, il faut que tu arrêtes de réagir comme ça. Tu n'auras pas à subir les insultes et les menaces que je subis. Et même si c'était le cas, ça ne te ferrait pas le même effet qu'avant. Parce que maintenant tu n'es plus seule. Il y a Kazuki qui serait prêt à donner son monde pour toi, il y a aussi toutes les personnes que je ne connais pas dont tu es proche. Moi aussi je serais toujours là pour toi, même si tu ne veux pas de moi parce que tu es précieuse pour moi. Tu n'es plus seule et tu es bien plus forte que tu ne le pense.

Je m'arrêtais là, ne sachant plus quoi dire. Je ne savais même pas si ce que j'avais dit avait une réelle logique. Mais j'étais au moins sûre de ce qui avait déclencher la crise d'Haruna et je voulais faire mon possible pour l'aider.

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Kazuki & Haruna & Miki

D'accord... Il y avait eu comme un problème...

Je n'avais pas pensé que Haruna pourrait réagir aussi vivement, mais en y réfléchissant, je pouvais la comprendre. Le regard des autres ne me gênait pas, parce que je n'avais rien à me reprocher si ce n'était mon travail mais pour le moment, je n'avais pas vraiment le choix. Seulement, j'avais tendance à oublier tout ce que Haruna avait subi dans sa jeunesse, cela lui avait laissé des traces qu'il était très difficile d'effacer.

Je fus cependant aussi blessé par cette attitude, j'avais beau savoir qu'elle n'avait pas voulu se rappeler de ce passé, mais le fait qu'elle s'était violemment arraché de ma main m'avait fait mal. J'avais eu la sensation que je n'étais pas un soutien assez fort pour elle, qu'elle préférait être seule -ou se croire seule ?- alors que je voulais être à ses côtés et l'aider.

Je m'élançais après Miki qui avait réagi plus rapidement que moi puis je la laissais s'exprimer, grimaçant par moment, tout en restant en retrait. J'avais voulu prendre ma petite amie dans mes bras, mais j'avais bien vu que mon tour de parole était après celui de Miki.

Je n'étais absolument pas d'accord avec elle sur le fait qu'il fallait cesser de sortir en ville à ses côtés ou faire des activités avec elle mais je gardais mes lèvres scellées, j'avais peur que si je prenais le parti de mon amie, Haruna ne se sente laissée de côté, et la faire souffrir était la dernière chose que je souhaitais.
Je m'approchais alors que Miki finissait de lui dire qu'elle n'était plus seule depuis longtemps, qu'elle m'avait moi, et ce qu'elle disait était vrai.

- Miki a raison, dis-je pour commencer, prenant le relais près de ma petite amie. Je serai toujours là pour toi, personne ne pourra dire quoi que ce soit, se moquer ou te faire du mal tant que je serai vivant, et si ça venait à se produire, j'irai moi-même lui expliquer ma façon de penser.

Mes poings -Rachid et Patrick- étaient prêts à s'expliquer en face à face avec le visage des abrutis. Je n'étais pas violent, sauf quand il s'agissait des personnes qui m'étaient chères, et Haruna faisait bien évidemment parti de ces personnes là, tout comme Miki d'ailleurs.

Ce que je ne comprenais pas bien c'était qu'il n'y avait aucun problème quand Haruna et moi nous embrassions en public, alors qu'elle savait très bien que certains nous regardait de travers. Par contre, quand il s'agissait de se balader avec Miki, ça coinçait.
Devais-je être heureux d'être le seul et unique ayant toute la confiance de Haruna en dehors de sa famille ?

Je la pris dans mes bras sous une soudaine impulsion puis je lui murmurai doucement.

- Tu veux qu'on aille chez moi, tout les deux ?

Je pensais qu'elle serait certainement mieux dans un endroit sans monde, sans le regard d'autres personnes. Elle avait peut-être besoin de calme et d'un environnement qu'elle connaissait, ou alors peut-être qu'elle souhaitait plutôt carrément rentrer chez elle, ou même alors elle voulait rester à l'extérieur et faire face mais je ne pensais pas.

Mon regard croisa celui de Miki quand je relevais les yeux. J'avais envie de lui dire que j'allais certainement lui proposer de venir se promener à mes côtés un de ces quatre et qu'il était hors de question qu'elle n'accepte pas.
Mais je préférais ne pas lui dire maintenant pour éviter un nouveau drame, et puis Haruna était ma priorité à ce moment là.

- Merci de tes paroles Miki, presque tout ce que tu as dit est vrai, particulièrement sur le fait que je serai là pour protéger Haruna.

Mes yeux lâchèrent ceux de mon amie pour revenir à ma petite amie, je ne m'éloignais pas mais je lui laissais la possibilité de sortir de l'étreinte.

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Avec Kazuki ♥ & Haruna & Miki

Alors que j’essayais de reprendre mon souffle et que quelques larmes avaient réussi à passer la barrière de mes yeux, je sentis quelqu’un venir à mes côtés. Cette présence me fit me crisper, pensant que c’était une personne de mon passé. Une qui était tout sauf gentille. Lorsque je reconnus Miki, mes muscles se détendirent et je l’écoutais tout en retrouvant une respiration plus calme. Aussi je ne dis rien, n’opposait aucune résistance lorsqu’elle m’aida à me relever. Mon regard se posa ensuite sur Kazuki qui s’approchait.
J’espérais ne pas l’avoir blessé tout à l’heure lorsque j’avais repris ma main car j’avais réagi par instinct. Lui faire intentionnellement du mal n’était pas envisageable au vu de la place importante que mon petit-ami occupait dans mon cœur, dans ma vie.

Ne défaisant pas son étreinte, j’hochai la tête à sa proposition avec un faible « oui ». Mais, avant de partir, j’avais une chose à régler pour éviter qu’un malentendu s’installe. Aussi, je pris la main de Kazuki -qui avait réussi à faire s’accélérer mon rythme cardiaque- avant de me défaire doucement de l’étreinte et regarder Miki.

« Miki, je pense qu’on a voulu aller trop vite toutes les deux, alors que je n’étais peut-être pas prête. Un jour on fera les magasins ensembles ou on sortira quelque part mais il faudra du temps avant que ce jour arrive. Sois patiente, d’accord ? »

J’avais du travail à faire sur moi d’abord, comme mieux accepter mon passé, essayer de me rouvrir aux autres. Je savais que je pouvais compter sur Kazuki pour m’aider d’un point de vue relationnel. J’avais confiance en lui, depuis qu’on s’était rencontré des choses que je ne croyais pas possibles avant s’étaient réalisées.

Je m’étais rapprochée de quelqu’un à qui j’avais parlé de mon passé, j’avais commencé à développer des sentiments pour lui et j’avais une confiance énorme, pour ne pas dire aveugle en Kazuki. Et, peut-être que grâce à lui, notre relation avec Miki redeviendra un peu comme avant.

Mon regard se posa sur l’objet de mes pensées alors que ma main serra la sienne avec un peu plus de force.

« Je sais aussi que je ne suis plus seule mais quand les émotions viennent il est parfois difficile de réussir à se raisonner correctement. Même si je sais que tu es là, à mes côtés, je dis sans détacher mon regard de Kazuki. »

Mon regard vint ensuite sur Miki, un peu plus hésitant cependant.

« Que vous êtes là. »

Mon hésitation se sentait quand même, non ?

« En attendant, si tu attends encore mon pardon sache que tu attends pour rien car tu l’as eu l’autre jour. Sois heureuse aussi, c’est tout le mal que je peux te souhaiter. »

Je tapotais ensuite l’épaule de Miki avant de me tourner vers Kazuki et hocher la tête pour lui signaler qu’on pouvait aller chez lui. Je n’étais quand même pas rassurer ici, je le serais dans un lieu que je connaissais, un lieu calme en compagnie de celui que j’aime.

Zen, soyons zen ♫

Feat Zuki et Haruna ♥♥

« Les erreurs sont la garantie de l'avenir »

Je m'écartais légèrement d'Haruna et Kazuki pour les laisser parler. Je ne voulais pas m'immiscer entre eux. Je venais de ruiner leur rendez-vous, c'était largement suffisant. Je m'en veux réellement d'avoir forcé Haruna à se souvenir des ses anciens tourments. Il n'y à rien de pire que ça... Je pince les lèvres, me sentant coupable de ce qu'il vient de ce passer. Je relève la tête vers eux quand Kazuki lui propose d'aller chez lui. C’est une bonne idée ! Au moins, Haruna sera dans un endroit où elle se sent bien. Je croise le regard de Kazuki. Il à l'air déterminé mais je ne sais pas pourquoi, et je ne veux pas savoir... Je risque de ne pas aimer l'idée. Je ne dis rien mais lui adresse un simple sourire. J'ai fait ce qu'il me semblait le mieux. Je ferais toujours ça. Même si je commences à me dire que je ne suis bonne qu'à gérer les situations de crises des autres. Entre Mariko et Haruna, j'ai été servie ces derniers temps. Mais je ne regrette pas ! Loin de là.

Je reporte mon regard sur les deux amoureux en face de moi. Je vois Haruna se tourner vers moi. Je l'écoute attentivement. Je ne dis rien mais acquiesce lentement. Je ne sais pas quoi dire de toute façon. Alors mieux vaux se taire non ? Je savais que ça se serait dur. Je l'ai toujours sut. Mais je ne pensais pas que ça le serait autant. Que j'irais de bonheur en déception. Je ne peu rien reprocher à Haruna. Jamais. Je lui adresse un simple sourire quand elle dit que moi comme Kazuki seront là. Elle pourra toujours compter sur moi, quelque soit la situation. Elle est une des rares personnes, avec Sora, Kazuki et Yuki, dont je pouvais tout accepter. Que ce soit les pires choses aux meilleures. J'étais ainsi avec les gens que j'aimais profondément, capable de tous pour eux. Je sens mes yeux s'humidifier légèrement quand je l'entends me dire que j'ai eu son pardon. Elle ne me l'avais jamais dit clairement. Un léger sourire vient sur mes lèvres. Le monde n’est peut-être pas si noir qu'il paraît être. Et puis maintenant, j'ai une bonne façon de sortir de mon coin.

Je ne suis pas en tort, je ne l'ai été que quand j'ai accepter d'obéir comme un petit toutou à Terazawa. Je ne peux que remercier Kazuki de m'avoir ouvert les yeux sur ça. Je vais vivre pour moi maintenant. Parce qu'on ne vit qu'une fois et que je ne laisserais plus des inconnus impacter ma vie ! Je regarde Kazuki et Haruna partir avant de me tourner et de répartir vers chez moi. Je ne met pas la capuche de mon sweat sur la tête. Je n'en ai plus besoin.

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