Groupe 4 ♠

Et oui, à Nishinaka aussi, on sait s’amuser. L’heure de la fête d’Halloween avait sonné et le maire avait proposé de passer une soirée exceptionnelle, une soirée hors du commun que tous les habitants partageraient tous ensemble. Angoisse et peur étaient censés être au rendez-vous puisque Halloween, ce n’était pas que des têtes de citrouilles, c’était aussi les histoires d’horreurs qui pourraient en faire trembler plus d’un : les esprits, la dame blanche, les fantômes, les monstres, les sorcières, les morts-vivants et tant d’autres. Terazawa avait pensé que passer une nuit dans une maison hantée, c’était trop banal, pas assez original alors avec plusieurs de ses adjoints, ils avaient décidé qu’ils dormiraient tous à la belle étoile, dans cet immense cimetière qu’appartenait à la ville. Tous seraient divisés en groupe de six, voir sept personnes et à la nuit tombée, ils s’aventureraient dans les allées où régnaient les pierres tombales.

Etrangement, tout le monde sembla partant pour vivre cette aventure étrange, mettant leur frayeur de côté pour se préparer au pire. Sauf que le pire, tout le monde s’était attendu à tout mais pas à cela.

Cette bestiole bizarre était soudainement apparu devant eux mais il était difficile de décrire quel genre d’animal il s’agissait. Elle était noir, très noir, avec des cornes sur la tête et se tenait debout sur ses deux pattes qui ressemblaient à celles d’un lion. Pour ce qui était de sa tête, on ne la voyait pas, elle était camouflée sous une grande capuche et sa voix était des plus graves, sans parler de son haleine puante qui s’échappait de sa bouche d’ailleurs. La bête se présenta sous le nom de « Ukulélé » et prévint que le premier qui s’en moquait se verrait réduire en poussière dans les secondes à venir.

- Je suis le gardien des morts. Vous pourrez passer à la seule condition de me donner le mot de passe. Vous avez trois chances, une fois celles-ci écoulées, si vous échouez, je ne garantis rien de votre sort.

Interdiction de fuir. Les habitants s’étaient consultés, réfléchissant à trois codes mais ne donnèrent jamais le bon alors, sans qu’ils n’aient eu le temps de réaliser quoi que ce soit, ils s’étaient endormis.

Lorsqu’ils se réveillèrent, le ciel était toujours aussi sombre et ils se rappelaient toujours du pourquoi ils se trouvaient dans ce cimetière. Seulement une chose avait changé, pas uniquement leur personnalité mais le corps dans lequel ils étaient. Ce n’était plus le leur. Comment allaient-ils s’en sortir au travers de ce cimetière qui en vérité s’avérait être un vrai labyrinthe.

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Dans le cimetière se trouve des tas d'objets divers que vous pouvez associer à vos traits de caractères ou lubies pour vos personnages. Jouez le jeu jusqu'au bout et ne laissez personne deviner qui vous êtes . Vous êtes autorisés à avoir chacun un sac à dos, pas plus, pas moins.

De plus, cet event est un évent parallèle à vos rp, il n'est donc pas possible d'associer ce qu'il se passera ici, avec vos rps actuelles ou futurs 

Il ne savait pas s’il devait être fasciné ou apeuré. Il ne savait pas s’il rêvait non plus mais en fait, ça avait quand même un côté fascinant. Comment il s’était retrouvé là, Kyohei s’en rappelait parfaitement mais pour ce qui était arrivé ensuite, pas le moins du monde. Juste qu’une vague de sommeil l’avait accaparé et lorsqu’il s’était réveillé, le jeune homme avait pu ressentir cette boule d’angoisse dans le creux de son ventre. Quoi qu’on dise, se réveiller au beau milieu d’un cimetière, un soir d’halloween, ça avait de quoi en effrayer plus d’un. Mais sa frayeur fut vite remplacer lorsqu’un autre détail marqua son attention. Pourquoi il y avait un garçon pas loin de lui qui lui ressemblait très pour trait pour trait ? Ou plus tôt, pourquoi son corps se mouvait-il tout seul ? Les yeux écarquillés, le magicien était ébahi par la situation, se croyant déjà mort alors qu’il sentait en lui quelque chose de différent. Des seins. Il avait des seins. Putain. C’était quoi ce bordel ? D’où le mélange entre la fascination et la peur. L’avantage était que s’il le souhaitait, il pouvait les toucher sans prendre le risque de se faire frapper. L’inconvénient était que c’était affreusement gênant, que ça devait être chiant d’être une femme... Oh... Mon... Dieu... Il réalisait à présent. Il était une femme, et pas n’importe laquelle. Un « o » se forma sur ses lèvres alors qu’intérieurement, il pleurait son corps, sans savoir qui était dedans. S’il y avait quelqu’un dedans d’ailleurs. Il fallait trouver une solution... Anh. C’était quand même choquant. Il avait des seins. Incroyable. Tellement qu’il avait soudainement envie de rapper.

Farfouillant dans son sac à dos, il trouva une casquette qu’il enfila à l’envers sur ses cheveux. Leur mission était de réveiller les morts non ? Kyohei était déterminé, femme ou non. Ca n’avait pas d’importance. Il avait toujours rêvé de devenir rappeur américain - ah bon ? - mais n’ayant pas réussi dans ce domaine, il avait choisi la magie. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a après tout.

- Héhé ! ouais ouais ! Commença-t-il - ou elle - en serrant son poing pour former un micro, Les fantômes vont s’éclater, c’est le show ce soir ! Wesh, tout le monde est dans la place ! On va kiffer la vibes !

Lui. Il n’allait pas faire long feu ici. Si ce n’était pas les morts qui finissaient par le bouffer pour le faire taire, nul doute que les membres de son groupe risquait de l’achever. On ne pouvait pas lui en vouloir, devenir une femme d’un coup, ça rendait complètement fou. Il avait des seins. Y avait de quoi avoir envie de rapper non ?

Quel endroit étrange se trouvait autour de lui quand il ouvrit les yeux. Un cimetière, rien que cela, le soir d'Halloween. Au moins, pas de bonbons, et il n'allait pas prendre inutilement du poids. Étrangement, malgré cette ambiance plutôt glauque, il se sentait délivré de se sommeil de plomb imposé par ce démon. Enfin libre ! Il se releva un peu, un soupir quittant ses lèvres. Il tentait de se souvenir ce qu'il était venu faire ici, pourquoi ils en étaient arrivé là quand son regard croisa celui de la plus belle personne que la terre ait pu porté ; lui-même.

Cette beauté, il n'avait jamais pu l'apprécier ailleurs que dans un miroir. Alors, en vrai, c'était à ce point ? Les autres devaient tellement en souffrir. Vraiment. Il n'osait même pas imaginé ce que ça devait être pour eux. Il avait envie de s'approcher de toucher cette œuvre de dieu, détailler pour voir si tout était parfait. Ce corps de rêve si près qu'il devait toucher !

… Mais attendez. S'il pouvait se voir, c'est qu'il n'était pas dans son corps. Qui était dans son corps d'ailleurs. Dans un élan de panique, il posa ses mains sur son torse. Des seins ! Il avait des seins ! Monstruosité, qu'on ne l'ait pas fait obèse, pitié qu'il soit devenu une femme ! Plutôt femme qu'obèse. Baissant les yeux, il fut rassuré de voir que c'était le cas. Bon. C'était déjà ça. Il espérait qu'il était mignonne au moins, il n'allait pas tolérer d'être moche. Surtout avec son lui corps face à ses yeux, il ne voulait pas s'imposer la laideur ! Se levant soudainement, il fut choqué de voir le monde sous cette perspective. Alors, c'était donc ce que ça faisait, d'être nain ?

« Ah, j'ai ce vent qui hurle en moi, c'est quoi cet endroit ! » Devait-il cacher ses pouvoirs et ne pas en parler ? « Franchement j'ai pas le temps pour ces conneries, j'ai laissé mon enfance en été, quoi. »

Ses paroles avaient un sens, qu'on ne vienne pas lui dire le contraire. Remontant un peu ses seins, il croisa finalement ses bras sous sa poitrine. Ce que c'était gênant. Il avait envie de se matter le décolleté mais il avait bien l'impression de ne pas avoir grand chose. À nouveau, il se regarda. Ah... Il allait mourir d'amour tant il était beau... S'il seulement il pouvait voir à quoi il ressemblait. Secouant sa main devant lui pour faire apparaître de la glace pour se voir dedans, il fut déçu de voir que ça ne marchait pas.

« On a qu'à voir ça comme une sorte de renouveau. »

Oui et son renouveau, c'était de s'épouser. Un rêve qui se réalisait !

Oh mon dieu... elle était morte ! Voilà ce qu'elle avait pensé en voyant son corps par terre un peu plus loin.
Elle secoua plusieurs fois la tête, ne voulant y croire.  Elle ne pouvait pas mourir, elle était trop jeune ! Et puis, pourquoi elle était pas au Paradis ? Qu'est-ce qu'elle faisait toujours là ? Elle pensait pourtant avoir été assez gentille pour accéder au Paradis. Elle ne voyait pas ce qu'elle avait pu faire de mal pour rester là en tant que... Que quoi ? Projection astrale ? Non. Fantôme. Elle était un fantôme !

Pause.
Pourquoi son corps bougeait-il tout seul ? Oh nom d'un phoque, elle allait devenir un zombie. Tiens, c'était ça que l'on ressentait lorsqu'on devenait un zombie ? On restait un fantôme pendant que notre corps allait manger en grognant les cervelles de nos amis ? Glauque. Drôle. Mais glauque.
Sauf qu'en bonne tueuse de zombies qu'elle était, elle ne pouvait pas laisser son corps faire. Elle tendit alors le bras, dans un geste désespéré, avant de lâcher un « Quoi ? » d'une voix qui ne lui ressemblait pas.
Ses mains vinrent alors s’aplatir sur ses joues dans un bruit sourd.
Un soupir de soulagement lui échappa tout de même ; elle n'était pas devenue un fantôme et encore moins un zombie !! C'était un bon point. Le mauvais point... elle n'était plus elle.
Une minute... qui était dans son corps alors !!? Et elle était qui, d'ailleurs ? Ses mains se perdirent plusieurs secondes dans ses cheveux. Ils étaient courts, elle n'avait pas de seins, et elle avait l'impression qu'un truc la dérangeait entre les jambes ; loin de là l'idée d'aller vérifier ce que c'était. Elle avait peur de savoir ce qu'elle allait y trouver, en fait. Le mystère, c'était bien le mystère.

Bon sang ! Elle était un homme !

Ses doigts s'amusèrent alors à tracer les contours de ce corps inconnu alors qu'elle riait joyeusement. Ca allait être tellement drôle tout ça … !
Elle commença alors à gesticuler étrangement sur place, avant de se déplacer. Elle avait la soudaine envie d'aller danser collé-serré contre quelqu'un... Voir plus que ça. Elle tourna la tête sur sa gauche et eut un sourire coquin en fixant la statue à côté d'elle. Elle s'approcha légèrement, l'air aguicheur.

« Tu bouges pas de là ma jolie, je reviendrai te chercher. Et on ira passer du bon temps ensemble. Rien que toi et moi »

Elle envoya un rapide baiser vers la statue avant de lui faire un clin d’œil et de se tourner vers les autres. Allez, passons aux choses sérieuses... Les humains, c'était quand même mieux pour passer un bon moment au lit, hein. Fallait pas se mentir.
Elle s'humecta doucement les lèvres... vers qui allait-elle bien pouvoir aller ? Il y avait tellement de choix qu'elle en était toute émoustillée dis donc.

« Quelqu'un pour me faire grimper aux tombes ? », pas de rideaux, fallait faire avec les moyens du bord.

Pourquoi tout ce vacarme ? On ne pouvait pas dormir tranquillement dans ce cimetière ?!
Enfin bon, mon dos se réveillant également me fit savoir que j'avais de façon très inconfortable et qu'il était grand temps que je m'étire. C'était vrai que de s'endormir sur le dos, sur un caveau taillé de façon bombé, ce n'était pas l'idée du siècle. Mais en même temps, ce n'était pas moi qui m'y était allongée de mon plein gré, j'aurai plutôt choisi un sol herbeux ou une tombe plate.

Il fallut donc se réveiller, ouvrir les yeux et tout le reste, m'étirant une fois assise, je remarquais que mes doigts n'étaient pas les mêmes que la veille. Moins fins, plus... Masculins.

Oh oh...

Je passais mes mains avec empressements sur mon corps, remarquant que ma poitrine n'y était plus, remplacée par des pectoraux fermes, et que j'étais maintenant un homme. Homme plutôt bien bâti d'après ce que je pouvais deviner, je ne regardais cependant pas dans le pantalon, je n'avais pas besoin de voir pour savoir ce que je possédais maintenant.

Mais, si moi j'étais dans ce corps là...

Tournant la tête, je me vis -how weird- plus loin, c'était la première fois que je pouvais me voir à la troisième personne, et pourtant, l'envie de peindre ne monta pas en moi. Enfin si, elle était présente, mais en sourdine comme éteinte. De même que je n'avais pas ce stress dû à l'expression orale, c'était vraiment étrange comme sensation. On était toujours la même au fond, mais la forme avait pris un sacré coup de burin.

Par contre, une étrange frustration monta en moi, j'étais dégoûtée... Oubliant les trois autres réveillés -je ne les regardais même plus-, je frappais du poing sur la tombe, m'égratignant la main au passage.
J'avais envie de pleurer bon sang.

- J'aurai tellement voulu attraper ce Ukulélé... Mais je pense que même avec mon Typhlosion de niveau soixante quinze, j'aurai pas pu le vaincre, dis-je en soupirant. Je savais que j'aurai dû booster Milobellus... Quoique ça aurait pas servi à grand chose, j'ai aucune Pokéball sur moi.

Mais d'ailleurs... !

- Quelqu'un aurait vu un sac rouge ?! demandais-je brusquement. Il y a tout mes Pokémon dedans ! Oh non ! Mon Togekiss que j'ai mis des mois à avoir ! Et ma Pitrouille !

J'étais au bord de l'hystérie, je me mis à farfouiller tout les recoins, oubliant mon mal de dos, je devais les retrouver.

Tenez bon !