It's nice to see you again • |

Il y avait des jours comme ça où je préférerais rester enfermé chez moi plutôt que vivre une journée aussi ennuyante. On n’avait pas eu grand monde au Konbini et j’avais cru mourir d’ennui. Quand bien même la ville était muni d’une immense technologie, mon patron n’était pas aussi laxiste et je n’avais pas le droit de jouer sur mon téléphone pour faire passer le temps perdu. Pourtant j’avais effectué toutes mes tâches mais puisqu’il y avait eu peu de monde, autant dire que trouver une occupation s’était avérée difficile. Je m’étais résigné à discuter avec mon collègue que je n’aimais pas particulièrement. Il me rappelait un peu le moi du passé, qui ne prenait pas soin de lui sauf que le concernant, en plus de ne pas prendre soin de lui, je m’étais demandé cela faisait combien de temps qu’il ne s’était pas lavé cheveux. Mais je m’étais abstenu de lui poser la question, je crois que j’aurais été encore plus écoeuré. En bref tout ça pour dire que l’après-midi avait été longue... Heureusement, je ne travaillais pas au studio aujourd’hui et le prochain tournage n’aurait lieu que le jour suivant donc j’avais de quoi me reposer un petit peu, me détendre également et profiter de cette ville high-tech que je confectionnais tant.

Ne souhaitant pas rentrer chez moi de suite, je me promenai en ville, m’arrêtant dans certaines boutiques ne pouvant m’empêcher d’acheter quand quelque chose me faisait « flasher ». Cependant c’était un grand défaut dans ma personnalité puisque malheureusement je « flashais » sur de nombreuses choses. Avec le temps j’avais appris à me contenir cependant il arrivait parfois que cela s’avère être plus difficile. Pour aujourd’hui, j’avais décidé de dépenser dans aucun gadgets électroniques toutefois j’avais craqué sur quelques vêtements derniers cris que j’étais déjà impatient de porter. Je n’avais pas de doute sur le fait que ça m’irait à merveille. De toute façon je les avais essayé et ça m’allait comme un gant, comme si ces habits avaient été créés rien que pour moi. La vendeuse m’avait fait beaucoup de compliments et je m’étais retenu de dire un « Oui, je sais » à tout ce qu’elle me disait. Je m’étais contenté de lui adresser un fabuleux sourire puis j’étais sorti avec mes achats en main.

Sur la route, je m’arrêtai quelques instants de façon à me recoiffer et à m’assurer que mon visage n’était pas entaché puis reprenant ma marche, je jouais sur mon téléphone, envoyant quelques messages par-ci par là sans prêter attention aux autres personnes autour de moi. Je faisais souvent ça. Tout le temps scotché à mon portable quand j’en avais l’occasion si ce n’était pas pour les textos ou les jeux, c’était pour naviguer sur internet.
Toujours mon mobil entre les mains, je m’engouffrai dans le quartier de Mazerumachi et entrai dans un bar au hasard. J’ignorais si j’avais choisi le bon endroit cependant il avait l’air d’y avoir beaucoup de monde, certains discutaient et riaient entre eux. D’autres, plus comme moi, écoutaient ce que racontaient leurs interlocuteurs tout en traînant sur leur téléphone ou tablettes. Haussant les épaules, je me dirigeai vers le comptoir, commandant un whisky coca après avoir pris soin de saluer la demoiselle que je n’avais pas regardé encore pour l’instant. J’avais effectué ce geste après m’être enfin décidé de poser mon portable près de moi sur le bar.

Mes paupières avaient papillonné d’elle-même alors que je ne cessai de fixer la jeune femme devant moi. Elle ressemblait étrangement à une connaissance cependant il m’était incapable de dire qui pour le moment. Pourtant j’étais certain que je la connaissais. Ce visage ne m’était pas inconnu... Cela me reviendrait probablement plus tard. Pendant qu’elle me servait, je sortis un miroir de mon sac et me contemplai pour la énième fois de la journée, réajustant les mèches de cheveux qui tentaient de se rebeller puis rangeai l’objet ensuite.

- Merci, Dis-je poliment en prenant le verre.

L’écran de mon dernier Iphone sous les yeux, je faisais défiler le mur de mon Facebook souhaitant voir les actualités récentes et qui pourraient m’intéresser. Toutefois mon regard ne cessait de s’égarer, observant discrètement la serveuse qui nettoyait le bar. Elle m’intriguait. Posant à nouveau mon mobil sur le comptoir, je reportai mon attention sur elle.

- Excusez-moi, mais on ne s’est pas déjà vu quelque part ?

Cela pouvait paraître comme une technique de drague néanmoins je ne m’imaginais pas tourner autour du pot non plus. J’étais du genre direct et je ne m’embarrassais pas facilement non plus. Il fallait dire qu’avec mon métier, il m’en faudrait beaucoup pour me gêner. Puis j’avais envie de savoir qui elle était. Peut-être qu’elle n’était qu’une passante que j’avais croisé ou une cliente qui venait de temps en temps à l’épicerie. Cependant si c’était le cas, je m’en rappellerais.  

Elle pouvait me dire que « non », j’étais certains de la connaître. Une si jolie femme, je devrais m’en souvenir pourtant. Je souris toutefois, ravi du compliment qu’elle venait de me lancer alors que je songeais sincèrement que je ne rêvais pas, que j’avais déjà vu ce visage quelque fois. Pour que j’insiste autant, c’était certainement qu’elle ne me rendait pas indifférent ou que sa présence dans ma vie avait marqué mon esprit. Je restai figé sur le présent, sur la récence des évènements mais et si c’était plus loin ? Mes yeux la détaillèrent de plus bel avant de fixer les siens, ses joues, ses cheveux... Ce petit air qu’elle avait lorsqu’elle tentait de sourire. Ce n’était pas anodin, peut-être qu’elle avait changé, cependant je reconnaitrais cela entre mille. Il n’y avait qu’une seule personne pour avoir attiré autant mon attention par le passé, une fille que j’avais mis un certain temps avant de commencer à l’apprécier, par peur de nouvelles moqueries. Elle aimait les mangas et surtout au contraire des autres ne s’étaient pas gênés pour venir me parler. Elle se fichait de mon physique, de mes idéologies bizarres et elles riaient même à mes blagues. D’où le fait que je me souvenais de ce sourire radieux. J’aurais probablement pu tomber amoureux d’elle à l’époque. Elle était jolie, adorable et ave un coeur en or. C’était ce qu’elle représentait à mes yeux quand on discutait tous les deux. Seulement j’étais encore trop plongé dans mon monde pour développer des sentiments dans la réalité, pour m’apercevoir de ce que j’avais autour de moi. Juste que j’étais vraiment heureux d’avoir une fille si formidable et si gentille à mes côtés alors que la majorité des étudiants me tournaient le dos. J’avais ma bande de copains qui, malheureusement, subissaient autant d’infamie que moi cependant cette étudiante était différente. Plus qu’avec mon groupe, on traînait ensemble parfois, racontant des anecdotes sur nos mangas préférés et on aurait pu passer des heures à en discuter. Il fallait dire que j’étais un passionné mais elle ne me l’avait jamais rapproché.

Et puis, les jours, les mois passants, j’avais finir par m’enticher d’une fille, oui. Sauf que c’était la mauvaise personne et je l’avais amèrement regretté. Plus tard, j’étais parti. Abandonnant ma camarade au lycée sans jamais lui donner de nouvelles. Mais c’était ainsi qu’était faite la vie. On fait des rencontres, certaines restent, d’autres disparaissent. Je regrettais mes actes passés, d’être parti sans prévenir personne néanmoins je savais qu’elle m’avait compris. Parce que quand bien même elle l’aurait voulu, elle n’aurait jamais pu me défendre contre ces brusques de l’époque. Et elle savait ô combien cela n’était pas facile à supporter. Du moins, je crois. Je faisais le fort, je ne me laissai jamais démonter toutefois intérieurement c’était autre chose et c’était ma fierté, ma dignité qui en avait été touché.

Je ne prêtai pas attention à la dernière remarque de la serveuse qu’élançant mon doigt en sa direction, j’affichai un immense sourire, heureux de m’être souvenu.

- Hagio Harumi ! Je me trompe ?

Sincèrement, j’appréhendais sa réaction. Cela faisait des années qu’on ne s’était pas vu, qu’on ne s’était pas parlé et surtout, qu’on avait changé.

- Takano Kai, Dis-je avant qu’elle ait pu me répondre, n’effaçant pas l’esquisse égayant mon visage, On était au lycée ensemble, tu te souviens ?

De mon point de vue, j’étais vraiment heureux de la revoir parce qu’elle avait été l’un des seuls soutiens que j’avais par le passé et à qui je devais le plus d’explications. Des excuses aussi. Parce que j’adorais réellement cette fille qu’était Harumi et que j’avais mal agi. Mais j’étais trop jeune, trop faible également.
 

Oh que oui j’avais changé. Et j’en étais plutôt fier. J’étais beau, parfait à un point que beaucoup m’enviait. Mais d’autres me détestaient également cependant je mettais ça sur la jalousie. J’étais juste trop magnifique pour eux et ils aimeraient être comme moi sauf qu’ils n’y parvenaient pas. J’avais mis beaucoup de temps afin d’être celui que j’étais bien qu’au fond mon coeur lui n’avait pas particulièrement changé. Il s’était peut-être endurci néanmoins la part de moi du passé était toujours là, je faisais juste plus attention à mon apparence et c’était vrai, j’étais tombé dans ce surplus de technologie. A l’époque, j’étais déjà attiré par toutes ces choses donc ce n’était pas surprenant, je m’étais simplement embelli. Et je pouvais lire sur les traits de mon ancienne amie qu’elle en était surprise. Qui ne le serait pas ? Tout ceux que j’avais pu croiser jusqu’ici ne m’avaient jamais reconnu et si je le leur disais, je suppose qu’ils seraient tout autant étonnés. Je me fichais de ce qu’on pouvait penser de moi, on pouvait bien me juger, je n’en avais que faire puisque la plupart c’était ces mêmes individus qui m’avaient critiqué et rendu tel que j’étais à présent. Je m’aimais. N’était-ce pas le principal ? Mon sourire s’élargit lorsqu’Harumi me qualifia de séduisant, content qu’elle aussi s’en aperçoive bien qu’à défaut des autres, elle ne s’était jamais soucié de mon physique à l’époque. Elle était un peu la seule en qui j’avais confiance, celle à qui j’aurais pu tout dire sans me cacher néanmoins je n’étais pas le genre de personnes qui aimaient se confier facilement alors plutôt que de compter sur elle, j’avais gardé mes complexes pour moi. J’appréciais le temps qu’on passait tous les deux, les conversations que nous avions comme si rien ni personne ne pouvaient nous déranger. On se ficher du reste et il n’y avait rien de mieux. J’avais eu du mal à comprendre pourquoi une fille comme elle pouvait avoir le moindre intérêt pour un étudiant tel que moi. J’en avais même fini par douter d’elle à cause de Kana, je m’en étais éloigné machinalement mais je voyais bien qu’elles étaient différentes. Je m’étais excusé puis, sans que cela ne soit calculé, quelques jours plus tard j’avais tout quitté. Comme ça. Sur un coup de tête. Et je ne l’avais pas regretté. Seulement je ne pouvais pas lui avouer cela, quand bien même elle avait l’air d’apprécier, j’avais comme une impression de faux mais je n’en dis rien, me contentant de lui sourire de la plus belle de mes esquisses.

Toutefois, étions-nous obligé de parler des femmes qui me tournaient autour ? Des conquêtes que je pouvais obtenir aisément ou encore même de mon métier. Non pas que ça m’embarrassait, c’était juste que je n’avais pas envie d’avoir une telle discussion avec cette jeune femme. Autrefois en plus d’être une amie, elle était un peu comme ma petite sœur et je n’aurais jamais pu lui parler aussi ouvertement que je le faisais avec d’autres.

- On dira que oui, Répondis-je faussement modeste tout en secouant légèrement le verre que je tenais entre les mains, Quant à ce que je deviens, je travaille dans un Konbini près de chez moi. Je mène une vie plus tranquille que ce que c’était dans le passé et ça me va ainsi.

Totalement. Peu importait que cela soit par complexe ou par volonté, pour le moins du monde je ne voudrais retourner en arrière. Oui j’étais « chiant » à être pointilleux sur tout seulement je ne l’avais jamais été auparavant et on m’avait rabaissé des milliers de fois. Même si je ne m’en rendais pas compte, j’étais terrifié du regard des autres et plus que me plaire à moi-même, je voulais plaire à mon entourage pour ne plus avoir à être rabaissé.

- En tout cas, je suis vraiment heureux de te revoir ! Je peux dire que tu es devenu une femme et franchement, ce n’est pas déplaisant à voir.

Si moi j’étais sexy, elle l’était tout autant. Cependant mon intention n’était pas de la draguer, loin de là, je souhaitais juste lui faire un compliment et lui faire comprendre qu’elle aussi était encore plus belle qu’autrefois.

- Je ne te fais pas des avances hein ? Ne pus-je m’empêcher de rétorquer en levant mes mains en guise d’innocence, C’est juste que tout comme moi... Tu as bel et bien grandi.

Enormément, oui. Lui souriant à nouveau après avoir amené mon verre à mes lèvres, je repris calmement :

- Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ?

Hormis le fait qu’elle servait dans un bar, évidemment.

Harumi marquait un point. Si j’avais voulu la draguer, je n’aurais probablement pas pris des pincettes. Cependant il s’agissait d’une amie d’enfance, je ne m’imaginais pas la draguer quand bien même elle était jolie. Je ne voulais pas qu’elle soit une de plus de ces filles avec qui je partageais mes nuits parfois. Parce que j’avais en moi ces fabuleux souvenirs que nous avions vécu ensemble, ces sourires et rires échangés que jamais une telle pensée ne pourrait me traverser l’esprit. Derrière ce visage parfait, mon coeur n’avait pas tant changé que ça lui. Quoi que... Un peu, peut-être. Cela devait dépendre des points de vue ou des personnes avec qui j’étais.

Je n’avais pas été d’accord avec elle sur le fait que le temps avait été clément avec nous... Pour ma part, je songeais que le temps n’avait rien avoir avec mon évolution. J’aurais sûrement pu être plus beau avant si je m’étais aperçu de cette mocheté que j’étais par le passé, du comportement déplorable que j’adoptais. Les moqueries ne m’avaient pas assez aidé à m’en apercevoir, pourtant... Elles m’avaient tant blessé. J’avais préféré ne pas relever sa rétorque, me contentant d’écouter ce qu’elle avait à me dire sur son devenir à elle. Puisque ça m’intéressait. Elle aussi paraissait avoir tellement grandi... Rien que la lueur au sein de ses pupilles montraient à quel point, au fond, cette jeune femme n’était plus entièrement celle que j’avais connu auparavant. Je peinais à la croire cependant je ne pouvais que constater qu’avec les années qui s’étaient écoulées, on s’était forcément éloigné. On n’était plus aussi proche qu’on ne l’était à l’époque. Et si avant on parlait de tout et de rien, que je l’écoutais me contait ses joies comme ses peines, ce n’était vraisemblablement plus le cas à présent.

- C’est dommage... Mais je pense qu’après tout ce temps, il a du s’en passer des choses quand même, Répondis-je calmement en finissant mon verre, Peut-être pas passionnantes certes mais qui sait ? Je ne comprends pas d’ailleurs comment quelqu’un comme toi n’a personne dans sa vie. Cela ne m’aurait pas surpris.

Parce qu’à mes yeux, elle m’avait toujours semblé adorable et formidable. Sans parler de son physique qui n’en restait pas moins un autre avantage. Je pense que j’aurais pu tomber amoureux elle... Si je ne l’avais pas été en fait. J’étais trop jeune pour avoir conscience des sentiments que j’éprouvais à ce moment là. Aujourd’hui encore, je ne pouvais mettre des mots. Juste que je me rappelais que lorsque j’étais à ses côtés, une douce flamme réchauffait mon coeur. Tout le temps.

- Si cela s’était fait des années en arrière, j’aurais peut-être tenté ma chance.

Mais je n’avais pas assez confiance en moi en ce moment là et jamais je n’aurais pu imaginer qu’une étudiante comme elle pourrait s’intéresser à moi. Probablement que si j’avais été aussi beau que celui que j’étais aujourd’hui, j’aurais essayé.

- Enfin bon... Tout cela remonte à loin à présent, Remarquais-je en souriant.

Levant mon verre, je lui demandai poliment de m’en resservir un autre et pendant qu’elle s’exécutait, j’en profitai pour répondre aux messages que j’avais reçus. En effet... Le lycée me paraissait tellement lointain désormais. Mais à la fois, pas tant que ça. Parce qu’au fond, le passé n’est jamais loin, n’est-ce pas ?

Perplexe. Voilà ce que j’avais été à l’entente de ses mots quand bien même je n’avais rien montré. Elle ne pouvait pas être sérieuse et je refusais d’y croire. Qui se serait bien intéressé au Kai du passé ? Pas une si jolie fille comme elle, non. Elle essayait certainement de me flatter, il n’y avait pas d’autres raisons à ce qu’elle me complimente de la sorte. Si c’était la vérité alors je pouvais avouer être passé à côté de quelque chose de fabuleux puisqu’au bout du compte, Harumi était l’une des seules en qui j’avais confiance. On était souvent fourré ensemble et elle écoutait mes bêtises, mes idéaux sans jamais critiquer. Au contraire, parfois elle en riait et un sourire bordé mes lèvres. Malheureusement je crois que la foi que j’avais en elle était aussi infime qu’un fil parce que j’avais fini par rompre tout contact, me persuadant qu’ils étaient tous les mêmes. A présent avec du recul, je me disais que je m’étais sûrement trompé néanmoins jamais ma camarade m’aurait permis de changer comme je l’avais fait. Elle était vraisemblablement la seule à m’apprécier pour celui que j’étais cependant si moi-même je ne m’aimais pas, je ne voyais pas comment elle aurait pu tomber amoureuse de moi. Donc non, je ne la croyais pas.

Laissant à nouveau mon téléphone sur le côté, je lui adressai un sourire compatissant lorsqu’elle mentionna la séparation de ses parents. J’étais sincèrement désolé pour elle et je regrettais de ne pas avoir été présent dans ce moment difficile. Malgré l’idiot que j’étais autrefois, je tenais à elle et faisais toujours en sorte de la soutenir, de la protéger. Je n’avais pas envie qu’elle souffre et si j’acceptais qu’on s’en prenne à moi, je ne pouvais pas accepter qu’on lui fasse du mal à elle. Je crois qu’inconsciemment j’avais moi-même envie d’être un héros. Parce que j’étais tant plongé dans mes bandes dessinées qu’il m’arrivait d’imaginer le déroulement de ma vie comme l’un de ces mangas. Sauf qu’en général le personnage principal a bien plus de classe et de prestance. Je n’avais malheureusement rien de tout ça. Et malgré ça, elle restait à mes côtés et riait en ma compagnie. Cette époque me semblait réellement si loin…

Perdu dans mes réflexions, j’esquissai un brillant un sourire quand elle me proposa de m’appeler. Cela signifiait qu’on ne perdrait pas contact. Ce que j’espérais… Même si on avait changé, je voudrais qu’on puisse redevenir proche. Comme avant.

- Bien sûr que je le veux ! Dis-je alors, Pourquoi je ne le voudrais pas ? J’aimerais qu’on puisse se revoir et rattraper le temps perdu !

Je ne pouvais effacer cet éclat dessiné sur mes lèvres et but quelques gorgées du verre qu’elle venait de me servir.

- J’ai peut-être changé mais au fond je suis toujours le même tu sais ?

Et c’était vrai… Je prêtais juste plus attention à mon apparence et mon caractère s’était renforcé cependant mis-à-part cela, je restais toujours fidèle à moi-même.

- Et j’ai du mal à croire que tu aurais été ravi si j’avais tenté ma chance. Tu peux me dire ce que tu veux, je ne pourrais jamais croire ça.

Pas après tout ce que j’avais subi. Désormais j’étais parfait. Je ne doutais plus de moi. Je savais que j’étais beau, que j’avais un style excellent et qu’on m’enviait aussi. C’était la raison pour laquelle je ne regrettais rien et que si je devais revivre ma propre vie, j’effectuerais les mêmes choix.