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 once you let the darkness inside, it never comes out • |

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Tachibana Kyohei» Admin ◘ I ♥ Every
Tachibana Kyohei
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once you let the darkness inside, it never comes out • | Goomcugq


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Lun 9 Mar - 17:58
     
Mes yeux me piquaient. J’avais extrêmement mal aux yeux. Depuis quelques jours déjà. On m’avait dit que c’était normal, que c’était le choc, que ce que je voyais était du à ses phares que j’avais rencontré avant de m’évanouir. Franchement, j’en avais marre de l’hôpital... La première fois, ce n’était pas vraiment pour moi. Aujourd’hui, ça ne l’était toujours pas non plus. Je restai assis sur une chaise dans les couloirs, les yeux dans le vide tandis que je voyais ces gens en blouse défilaient devant moi à une allure folle. Mais c’était comme si rien de ceci n’existait. Il n’y avait que ses flashs blancs qui se répétaient sans cesse et me donnaient mal à la tête. J’aurais juste voulu ne jamais me réveiller. Ca éviterait à mon coeur de se compresser de cette façon. On n’attendait rien de moi alors pourquoi j’étais ici, encore en vie ? C’est bien souvent dans ce genre de moment qu’on se remet en question... Pourquoi ne l’avais-je pas fait avant de passer sur la table de l’opération pour la greffe de Ryuhei ? J’aurais très bien pu ne pas m’en sortir, ne plus jamais revoir le jour et pourtant, je ne m’étais tracassé de rien. Tout allait si bien... Ce n’était que la même routine qui se ressassait cependant je m’en satisfaisais. Et j’étais stupide. Complètement stupide. Je n’avais pas bu. J’étais pleinement conscient de mes actes, juste un peu... Euphorique ? On avait passé une bonne soirée. Rien ne présageait un tel désastre. Il avait suffit d’une misérable seconde d’inattention puis ça avait été le trou noir. A présent dans ce noir, je revoyais ce blanc qui me brûlait les yeux. J’avais l’impression d’être capable de ne voir que ça alors que l’image de ses personnes qui se bousculaient devant moi restait flou.

Cela avait beau faire quelques jours déjà, je crois que je souhaitais juste rester enfermé dans cette bulle. Ainsi au moins, j’avais l’impression de ne pas être sorti du sommeil. J’allais bien. Enfin, je pense. Je n’avais qu’un bras dans le plâtre et quelques hématomes légers mais rien de grave. Sauf un choc post traumatique... Parce que oui, pour être choqué, je l’étais. Je n’avais pas prononcé le moindre mot depuis. Dés que j’avais pu quitter ma chambre, j’étais resté sur ce siège à attendre. J’aurais pu partir cependant je voulais des nouvelles. On m’avait grondé, me disant de rentrer chez moi, qu’on m’appellerait lorsqu’elle se réveillerait mais je n’avais pas bougé et j’étais épuisé. Peut-être aurais-je dû prendre un abonnement à cette clinique ? J’étais sorti depuis un moment déjà après l’opération pour mon demi-frère mais me voilà déjà retour... Pour quelque chose qui à mes yeux était plus grave. Si Ryuhei avait le même sang que moi, je ne connaissais rien de lui. Erena était ma meilleure amie, et non, on ne partageait pas notre sang cependant elle était importante pour moi. On avait une relation presque fusionnelle et j’avais failli la tuer. Si je ne l’avais pas déjà fait... Peut-être qu’elle ne se réveillerait jamais et que je mourrais à mon tour de fatigue par faute d’avoir trop patienté.

- Takano-san ?

Cette voix me semblait si loin que je ne réagis pas, ce n’était qu’au bout de la troisième fois que je redressa mon regard vers cette homme en blouse blanche, clignant mes paupières à plusieurs reprises afin d’y voir plus clair.

- Kobayashi-san s’est réveillée, elle demande à vous voir.

Peu importait ô combien cette rétorque pouvait m’enlever un poids de la poitrine, j’avais secoué la tête. Je devrais partir mais je restais là tandis que le médecin s’en était aussi allé apparemment. J’ignorais le temps qui s’était écoulé entre le temps où Erena était sorti de son sommeil et maintenant néanmoins je n’y prêtais aucune attention. J’avais simplement ses images qui tournoyaient dans mon esprit et toujours ces horribles flashs. Un karaoké. On avait chanté tous les deux. Plus elle que moi, à un point que je lui avais demandé si elle n’avait pas bu pour être de si bonne humeur puis on avait rit. Comme toujours. Dans la voiture, on avait continué notre concert privé, prévoyant déjà notre prochaine sortie et mon téléphone avait beugué, la musique n’en sortant plus. Je faisais toujours ça, trifouiller mon portable tout en conduisant, j’avais l’habitude. A croire que ce soir là l’habitude avait pris fin au moment même où Erena avait hurlé et que ses phares puissants avaient foncé droit sur notre véhicule. Il s’agissait là de mes principaux souvenirs. Je n’avais pas touché à mon téléphone depuis.

- Elle demande à vous voir, vous devriez venir. Elle semble très inquiète et ne fait que vous demander.

Il était coriace lui. Mais je suppose que je n’avais pas le choix alors résigné, je soupirai avant de me lever sans lui accorder le moindre regard. Sans pénétrer à l’intérieur de la pièce, je contemplai ma camarade allongée dans ce lit d’hôpital qui me paraissait si faible mais en même temps si fort. Un triste sourire borda mes lèvres tandis que j’hésitai encore à rentrer. Qu’étais-je censé dire tout d’abord ? Je n’avais pas envie de parler. Pourtant, je devais m’excuser... Mais des excuses ne corrigeraient jamais le passé ni mon comportement stupide et insouciant. En silence, je finis par pousser cette porte et la refermai derrière moi. Mes yeux se perdirent sur elle de plus bel et c’était toujours sans prononcer un mot que je m’avançai vers elle, ne m’asseyant pas sur le fauteuil près de son lit. Mes lèvres s’entrouvraient, prêtes à parler néanmoins je n’y parvenais pas. Aucun son ne sortait.
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Lun 16 Mar - 21:55
     
Elle se sentait lourde. Horriblement lourde. Elle avait la sensation d'être enchaînée au sol et de ne pas pouvoir bouger. Ses membres lui semblaient lourds... si lourds.
Un fin soupir glissa contre ses lèvres, alors qu'un mal de tête terrible vint la frapper. Elle avait l'impression que son cerveau cognait contre son crâne, qu'il demandait à s'enfuir... Sensation vraiment déplaisante. Et en plus, elle avait ce « bip » constant qui résonnait aux oreilles... Qu'est-ce que ça pouvait l'agacer ! De plus, une odeur vraiment déplaisante lui chatouillait les narines depuis qu'elle était réveillée...
Elle n'était pas non plus sûre d'être chez elle. Elle se sentait étrangère à son environnement. Ce n'était pas son petit cocon, c'était autre chose... C'était autre part. Mais où … ?

Essayant plusieurs fois d'ouvrir les yeux, elle en conclut que ce n'était pas que ses bras et ses jambes qui semblaient lourds, mais tout son corps. Ses paupières étaient lourdes.
Elle devait se forcer, elle devait ouvrir les yeux, elle devait savoir où elle était.
Réussissant enfin, un fin rayon de lumière la fit automatiquement fermer les yeux, alors qu'elle se mettait à soupirer. Une voix lui parvint. Mais elle paraissait si lointaine... Elle ne comprenait pas ce qu'on lui racontait, mais elle essaya de hocher malgré tout la tête.
Elle était à présent sûre d'une chose : elle n'était pas chez elle.

Après plusieurs autres minutes et un autre combat intérieur, elle réussit une nouvelle fois à ouvrir les yeux. La blancheur de la pièce la frappa immédiatement. Tout était si blanc, si neutre... Certaines parties de sa vision semblaient encore un peu floues, mais elle ne s'en soucia pas. La lumière aveuglante avait disparu : elle remarqua que le volet de la fenêtre était à moitié baissée, laissant les rayons du soleil à l'extérieur.
Son regard se tourna vers la personne qui continuait de parler. Elle plissa les yeux avant de les cligner plusieurs fois. Un infirmier.
Tout s'emboîta alors : le « bip », l'odeur, la blancheur des murs... Elle était à l'hôpital.

Voulant comprendre ce qu'il lui arrivait, mais aussi pourquoi elle était là, elle partit dans ses souvenirs. La dernière chose dont elle se souvenait clairement était des cris et une lumière aveuglante. N'écoutant plus l'infirmier à ses côtés, son regard fixait à présent un point imaginaire sur le plafond.
Et là, tout lui revint soudainement : le kararoke, Kai, l'accident. Ses yeux s'ouvrirent en grand alors qu'un murmure d'effroi glissa sur ses lèvres. Tout n'était pas clair, ce n'était que des flash ici et là, des morceaux de souvenirs qui défilaient dans sa tête. Elle tourna la tête vers l'infirmier, les yeux humides, l'air effrayé.
Kai. Où était Kai ? Son regard scanna rapidement le lit à côté du sien, qui était vide. Et son regard se fit encore plus pétrifié.

« Kai », fut la seule chose qu'elle parvint à prononcer à haute voix.

Son regard ne quitta pas le lit près du sien. Son cœur battait à vive allure, le « bip » résonner plus fort maintenant. Elle entendait la voix de l'infirmier lui dire de se calmer, mais elle n'y arrivait pas. Comment le pourrait-elle ? Elle ne savait pas où était Kai, ni ce qu'il lui était arrivé. Un long frisson caressa son dos alors qu'une horrible pensée naquit dans son esprit : Kai était-il... mort ? Non, ce n'était pas possible.
Elle essaya de se lever, mais deux mains sur ses épaules l'empêchèrent de faire le moindre mouvement. D'une voix affolée, elle ne cessait de répéter « Kai ».

« … va bien... dans le couloir... »

Une certaine incompréhension anima les traits de son visage. Elle posa enfin son regard sur l'infirmier, et le laissa parler, tentant d'avaler chacun de ses mots pour le comprendre. L'homme lui expliqua que Kai allait bien et qu'il était dans le couloir, et qu'il pouvait le chercher. Erena ne réfléchit pas plus longtemps, hochant comme elle le pouvait la tête. L'infirmier quitta la pièce. Erena laissa son regard s'attarder une fois encore sur le plafond alors qu'elle tentait d'avaler ce nœud qu'elle avait dans la gorge.

Remarquant que quelqu'un s'approchait lentement d'elle, Erena tourna la tête. Un immense soupir de soulagement franchit la barrière de ses lèvres. Une larme silencieuse glissa sur sa joue alors qu'un petit sourire vint peindre ses lèvres fines.

« Kai... », dit-elle simplement.

Elle s'en fichait de savoir ce qui avait provoqué l'accident. Elle ne voulait pas réellement s'en souvenir pour le moment, la seule chose qui comptait, c'était Kai. C'était de voir Kai devant ses yeux, en seul morceau. Elle essaya une nouvelle fois de s'asseoir. Elle voulait le serrer dans ses bras. Elle voulait le sentir contre elle, s'assurer qu'il était réellement là, qu'il allait bien. Elle avait tellement envie de se mettre en mode « Panda » et de rester accrochée à son ami jusqu'à ce qu'ils en aient assez.
Bougeant doucement sa main, elle tenta d'attraper les doigts de son ami entre les siens. Même si ce n'était que ça, elle voulait le sentir. Elle voulait vraiment sentir sa chaleur contre elle.
Le regard toujours un peu humide, elle se permit de mieux regarder Kai. Il semblait fatigué, très fatigué... Ses yeux glissèrent encore un peu. Elle remarqua ce bras, entouré de plâtre. Elle ouvrit la bouche, souhaitant lui demander s'il allait bien, ce qu'il s'était passé, sauf qu'aucun son n'en sortit. Elle fronça d'abord légèrement les sourcils avant de se racler la gorge doucement. Elle désigna d'un signe de tête la chaise près du lit. Si elle ne pouvait pas parler pour le moment, elle devait lui faire comprendre les choses autrement.

Elle continua de fixer son ami sans rien pendant plusieurs minutes. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder. Elle  ne pouvait pas regarder ailleurs. Elle avait eut tellement peur l'espace de quelques secondes de l'avoir perdu, qu'elle s'imprimait presque l'image du jeune homme dans son esprit. Même si ce n'était pas sous son meilleur jour.

« J'suis contente de te voir... », lâcha-t-elle lentement.

Elle fronça quelque peu les sourcils, surprise par sa voix légèrement plus rauque que d'habitude. Une moue enfantine tira les traits de son visage ; elle n'aimait pas savoir que sa voix résonnait comme celle d'un vieux routier pervers. Elle qui avait une voix si douce...
Défroissant son visage, elle sourit doucement, son regard posé sur le visage de son ami.

« Ma bichette... », chuchota-t-elle avec tendresse.
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Sam 21 Mar - 16:25
     
Comment avais-je pu laisser une telle chose arrivait ? Comment ? Ma vie était trop banale pour qu’il n’y ait pas de péripéties ? On s’était peut-être dit que me donner un frère sortit tout droit de nul part, qui tomberait malade et qui en plus de ça refuserait tout lien possible, qu’une jeune femme à qui je tenais énormément était contrainte de vivre en tant que NSA, ce n’était pas assez. Non, mon quotidien n’avait rien de palpitant alors on avait décidé d’ajouter un nouveau problème : un accident. Mais qui ne me toucherait pas moi, ce ne serait pas amusant autrement, ma meilleure amie était beaucoup mieux. Je ne parvenais pas à comprendre... Certainement parce qu’au bout du compte il n’y avait rien à comprendre, c’était de ma faute, de ma stupidité et de mon inattention. Derrière tout ça, j’étais heureux. J’avais l’impression de l’être en tout cas. J’avais des amis, j’en avais retrouvé certains, une vie stable avec un travail qui me plaisait. Je m’amusais, je dépensais - énormément - les jours se ressemblaient parfois mais je les aimais bien ainsi. Je crois qu’en réalité j’étais enfermé dans une espèce de bulle que je pensais que même moi, je ne pourrais pas être touché. J’avais déjà été blessé par le passé cependant je m’en étais sortis, plus fort, plus serein... Sauf que je me trompais. Je m’étais simplement renfermé dans une sphère bizarre où je me croyais invincible. Parfait. Si j’étais réellement parfait, je n’aurais pas tué ma camarade. Non, elle n’était pas morte... Elle était d’ailleurs bien vivante toutefois dans mon esprit c’était tout comme. J’aurais pu la tuer. On avait eu de la chance. Beaucoup de chance. Plus moi qu’elle. Peut-être pour que je m’aperçoive de ses dégâts et que j’apprenne à souffrir, à culpabiliser. Je ne discernais rien, juste que j’aurais préféré être à sa place dans ce lit d’hôpital. Ca aurait dû être moi... Tout ça à cause d’un fichu téléphone.

Je la contemplai en silence, n’osant m’avancer malgré les signes de détresse qu’Erena me lançait. Je n’y parvenais pas. Egoïstement, j’aurais voulu quitter cette chambre, cette ville aussi et oublier. Sauf que je n’oublierais pas. Ses flashs me piquaient toujours les yeux et j’avais sincèrement mal à la tête. Ne pouvais-je simplement pas m’évanouir ? Et me réveiller dans un autre endroit ou que ma mémoire ait été effacé pour de bon ? Je revenais lâche, oui, seulement en ce moment précis je ne savais pas ce que je pourrais être d’autre. Je n’avais toujours pas prononcé le moindre mot, souriant légèrement à la mention de « bichette » mais je ne parvenais pas à en rire et à la taquiner comme je l’aurais fait habituellement. Le coeur ne suivait pas.

Toutefois, je me résignai à m’approcher et glissai ma main non blessée dans la sienne, m’asseyant sur le fauteuil en face du lit. Je pouvais la contempler de plus près et cela ne me fit que plus de mal de constater son état... Elle était réveillée certes cependant elle avait tout ces fils reliés à elle, sans parler des bleus. Détournant mes yeux ailleurs dans la pièce, j’étais incapable de la détailler plus longtemps. J’avais envie de parler, de la rassurer, lui dire que j’allais bien et que j’étais terriblement désolé mais bon sang... Aucun son ne sortait de ma bouche. L’accident avait touché mes cordes vocales ou quoi ? Il fallait dire que depuis mon réveil, j’étais resté silencieux, refusant d’énoncer la moindre parole à qui que ce soit. Mes lèvres se mouvaient d’elles-mêmes alors que j’essayais de la regarder de plus bel en tentant de ne pas prêter attention à ses blessures... Seulement le son qui s’échappait était si infime que même moi, je ne réussissais pas à m’entendre.

- Tu... Tu ne devrais pas être ici, Parvins-je à avouer dans un murmure, la gorge nouée, Je suis tellement désolé... Erena.

Si on pouvait réparer le monde avec des excuses, on serait certainement plus en paix... J’ignorais juste quoi lui dire d’autres. Qu’elle devrait me détester, que c’était de ma faute si elle se retrouvait dans ce lit d’hôpital, que j’aurais pu la tuer et qu’une claque ne suffirait pas pour punir mes torts... Je devrais lui dire tout ça mais je n’y parvenais pas. Puisque, même si c’était normal, je n’avais pas envie qu’elle m’en veuille... Cela aurait été plus simple certes néanmoins je tenais plus à elle que ce que je l’aurais imaginé. Ces derniers jours avaient été interminables... Ils étaient longs, très longs, à attendre ne serait-ce qu’un peu de nouvelle, savoir si elle risquait de se réveiller un jour sauf que les médecins refusaient de se prononcer, accentuant mon inquiétude à son égard.

- Ca va aller... D’accord ?

J’essayais certainement de me convaincre moi, plus qu’elle... Mais j’avais conscience que plus rien ne serait jamais pareille. Rien que ma vision commençait déjà à changer. Je crois que j’avais été sur un nuage un peu trop longtemps que j’avais fini par tomber. Et ça faisait mal. Très mal.
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Lun 23 Mar - 12:18
     
Elle continuait de le fixer, laissant apparaître dans son regard le besoin de le sentir près d'elle. Il était là, proche de son lit, mais encore trop loin pour elle pour pouvoir l'atteindre. Peut-être n'avait-il pas vu qu'elle agitait ses doigts dans tous les sens ? Elle devrait tendre la main pour aller emprisonner la sienne. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais plutôt les forces. Tout son corps lui semblait encore tout aussi lourd qu'à son réveil. Elle se sentait presque chanceuse de pouvoir bouger librement ses doigts et sa tête, malgré la douleur qui traversait cette dernière.

Et enfin, alors qu'elle s'apprêtait à gentiment rouspéter, une main se saisit de la sienne. Un léger soupir de soulagement quitta ses lèvres. Elle essayait du moins qu'elle le pouvait de serrer ses doigts dans les siens. Elle se sentait tellement mieux à présent. Kai était près d'elle, elle le savait, elle le sentait. Elle laissa son regard remonter jusqu'au visage de son ami et se permit un nouveau sourire. Encore un peu, et elle se mettrait à pleurer, espérant ainsi libérer la pression qu'elle ressentait au niveau de son cœur.

Kai était là, oui, mais il n'avait toujours rien dit. Il n'avait pas plus que ça réagit à l’appellation « Bichette », et Erena commençait doucement mais sûrement à se poser des questions. Pourquoi son meilleur ami semblait-il fermé sur lui-même ? Pourquoi ne disait-il rien ? L'accident avait dû le retourner. Elle le serait certainement aussi si elle s'en souvenait plus qu'actuellement.
Elle ne savait même pas si elle avait vraiment envie de se souvenir de tout ça. C'était peut-être mieux ainsi, pour le moment.
Elle se pinça doucement les lèvres : Kai lui en voulait-il pour quelque chose ? Avait-elle fait quelque chose de mal pour qu'il agisse ainsi ? Le silence de son ami la rendait inquiète, mais aussi incertaine.

Son regard glissa sur le visage de « sa bichette », comme pour s'imprimer chaque détail dans son esprit. Puis ses yeux glissèrent sur ses lèvres, lèvres qui se mirent à bouger. Elle plissa légèrement les yeux, tentant de discerner les mots qui sortaient de sa bouche.

« T'excuses pas Kai... », répondit-elle faiblement.

Elle voulait lui dire ô combien il n'avait pas à s'en faire, que tout allait bien et que ce n'était pas grave, au final. Après tout, il n'y avait pas eu mort d'homme, donc tout allait rapidement rentrer dans l'ordre, n'est-ce pas ? Cependant, aucun de ces mots ne sortit de sa bouche. Kai semblait être oppressé par un poids invisible, il n'allait pas bien. Elle non plus d'ailleurs. Elle n'arrivait pas non plus à formuler une phrase comme « C'est pas grave t'en fais pas, y a rien eu de grave ! »
Kai semblait tellement chamboulé... Il devait se souvenir de quelque chose qu'Erena ne se rappelait pas, il savait quelque chose qu'elle ne soupçonnait même pas. Mais quoi...

« Bien sûr que ça va aller. Pourquoi ça n'irait pas ? »

Elle sourit une nouvelle fois avant de se racler la gorge. Un soupir la quitta alors qu'elle se désespérait elle-même de cette même voix de routier du dimanche. C'était réellement perturbant de s'entendre de cette façon... Kai n'avait rien dit la première fois, alors il ne dirait sans doute rien là non plus.
C'était étrange, d'ailleurs. Erena était pratiquement sûre qu'en temps normal Kai se serait déjà mis à la taquiner. Mais là, ses pensées semblaient être dirigés ailleurs. Son esprit, même, semblait être tout simplement ailleurs...

Serrant lentement la main de son ami dans la sienne, elle ferma les yeux quelques secondes. Pour profiter. Elle sentait que quelque part, ils allaient devoir avoir une longue discussion. Alors, pour le moment, elle profitait simplement de sentir sa main dans la sienne, sa chaleur, sa présence.
Elle rouvrit finalement les yeux quelques minutes plus tard, le regard apaisé. Elle sourit à son ami, tenant aussi fort qu'elle le pouvait ses doigts. Elle n'avait pas encore beaucoup de force, mais elle espérait que Kai ressente la pression qu'elle effectuait sur sa main.

« On est là, l'un pour l'autre. Alors tout ira bien », lâcha-t-elle.

Le temps que Kai était présent dans sa vie, tout irait bien. Le temps que le jeune homme était à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments, tout irait bien. Elle ne voulait pas penser au jour où tout irait mal, où Kai déciderait de sortir de sa vie, de ne plus être près d'elle. De toute manière, pourquoi prendrait-il une telle décision ?

« Si tu savais... », commença-t-elle, « J'ai tellement envie de te câliner et de plus te lâcher », finit-elle en riant légèrement.

Ses yeux se mirent à briller faiblement. Elle en avait tellement envie depuis qu'elle l'avait vu, mais se détestait presque de ne pas pouvoir le faire.
Et elle souhaitait aussi détendre l'atmosphère. Non seulement son corps lui semblait lourd, mais l'air tout autour d'elle aussi. Elle n'aimait pas spécialement ça. Elle ne devait pas ressentir ce genre de choses avec Kai.
De toute manière, elle pouvait se permettre de rire un peu. Tout allait bien... non ?
 
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