Aida Nanami → Dieu m'a donné la foi ♪♫ (Pauvres âmes en perdition)

Who I am inside:

My little story:

C’est à Tokyo que Nanami vit le jour un certain 12 mai. À cette époque, tout allait bien dans la famille Aida, et les choses allaient encore s’améliorer après l’arrivée de ce petit être vécut ses premières heures et années aussi bien entouré que bien d’autres enfants. De son enfance, il n’y eut pas grand-chose à dire non plus. Elle était allée à l’école comme la plupart des autres, avait obtenu des notes dans la moyenne et s’était débrouillée pour s’intégrer à sa classe aussi bien que possible. Cependant, elle ne pouvait pas rester à jamais l’enfant qu’elle était alors, et son passage dans l’adolescence commença comme celui de n’importe quelle autre fille de son âge.

Rébellion, comportement inconvenant, elle avait commencé à agir comme si le monde lui était du, profitant largement du panel technologique qui s’offrait à elle à l’heure qu’il était. Elle n’hésita pas à s’inscrire sur Facebook, en dépit de la désapprobation de ses parents, à se faire une place sur la toile qui était rapidement devenu un territoire de jeu aux yeux de la demoiselle. Elle immortalisait tout, commentait tout, avait toujours un mot à dire, un statut à partager, même lorsque cela n’avait absolument aucun intérêt, et elle aurait pu y passer ses journées.

Puis le temps passa, la laissant vivre dans ce monde magnifique où elle possédait tant d’amis, jusqu’au jour où elle fut confrontée à un problème bien dérangeant. Nanami avait 20 ans. Une soirée un peu trop arrosée, un comportement un peu trop indécent envers un garçon, visiblement le mauvais, tout ça avait suffi pour qu’elle se retrouve affichée sur les réseaux sociaux comme une vulgaire traînée qui cherchait à s’approprier le petit-ami des autres. Au début, elle pensait que cela passerait, que personne n’y ferait attention, mais chacune de ses publications fut ensuite vilipendée, on trouvait toujours quelque chose à dire sur ses photos, ses phrases, la moindre chose qu’elle pouvait poster et, même si elle essayait de s’expliquer, on ne l’écoutait pas…

Comme si cela ne suffisait pas, on commença à la contacter, à lui tenir toujours plus de propos déplacés et, doucement, la demoiselle commença à se sentir traquée par ces personnes qu’elle ne connaissait pas, par ses camarades de classe qui ne cessaient de lui adresser toujours plus de propos haineux et désagréables. Cela devint rapidement trop difficile à supporter pour la demoiselle qui, doucement, décida d’en parler à ses parents. Elle voulait arrêter les cours, ne plus se rendre à l’université, rester chez elle au lieu de sortir pour faire ce qu’elle avait à faire. À quoi bon, de toute façon, si ce n’était que pour s’attirer de nouveaux ennuis ? Elle ne voulait plus être la cible de ces attaques.

Elle commença par désactiver ses comptes, par changer ses habitudes. Prendre des photos, partager des choses ne l’intéressait plus. Elle voulait simplement être tranquille, qu’on arrête de s’en prendre à elle mais, malheureusement, cela ne fonctionnait pas comme elle l’entendait. Certains continuaient encore à lui chercher misère et à tenter de l’atteindre. Pour cette raison, elle demanda à ses parents de l’aider à disparaître. Ils n’avaient qu’à  la laisser loger ailleurs, comme dans cette ville qu’elle avait déjà visitée lorsqu’elle était plus jeune, Nishinaka. Là-bas, personne ne la reconnaîtrait, avec un peu de chance. Personne ne la suivrait. Malheureusement, alors qu’elle faisait route vers cet endroit, elle ignorait qu’il était devenu un véritable temple de la technologie. Une déesse dont elle risquait de ne plus jamais être adepte.

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