Here is my little secret ...

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Cela fait déjà quelque heure que je suis accoudé à ce bar avec cet homme en face de moi. Parler à Ren de mes souffrances m’avait fait du bien, et m’a permis de reprendre le cours de ma vie. Difficilement certes, mais je ne pouvais pas rester indéfiniment enfermée dans ma chambre… D’autant plus que la liste de mes victimes aux QG ne cessait de s’agrandir. C’est d’ailleurs la raison de ma présence dans ce bar en pleine semaine, si j’avais eu des doutes à mon arrivé, il ne fait à présent plus aucun doute que ce garçon fait bien partie des indésirés de cette société.

Draguer des hommes, j’en ai l’habitude même quand ceux si sont loin d’être mon genre. Malheureusement depuis mon aventure avec Kai, j’ai du mal à apprécier la présence d’autre homme à mes cotées. Ses caresses sur mon bras, ses regards sur ma poitrine, tout en lui me dégoute… je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de montrer, assez souvent, mon exacerbation dès qu’il a le regard tourné. Par chance pour moi mon supplice allait bientôt prendre fin. Pianotant sur le clavier de mon portable, j’informe finalement l’un de mes collègues de la situation. Bientôt cette homme fasse à moi se retrouvera arrêté … ou s’il a un peu plus de chance un simple avertissement lui sera collé. Personnellement, je me fiche bien de son sort. Le principal pour moi est de faire correctement mon métier tout en essayant de me chasser Kai de la tête. Chose très difficile à faire, sachez le….

Un soupire sorti soudain de mes lèvres, j’en ai vraiment assez de cette drague et de cette conversation inutile. Mon ennuie fini même par enfin attirer l’attention de mon interlocuteur qui s’empresse de me demander si je veux aller ailleurs. Bien sûr, il est hors de question que j’aille où que ce soit avec lui, même pas dans ses rêves d’ailleurs. Cependant, je me dois de garder mon jeu d’actrice intacte, lui souriant alors tendrement je m’apprête à lui répondre lorsque le vibreur de mon portable se fait soudainement ressentir.

-« Excuse moi, j’en ai pour quelque minute. » Un nouveau sourire et je m’empresse de m’éloigner de lui pour trouver un endroit plus calme pour répondre à mon appel. Malheureusement, dans ce genre d’endroit je n’ai pas 300 options, je décide donc m’isoler près des toilettes vérifiant aux passages que personne ne s’y trouve.

-« Hallo ? Ha c’est toi, je t’en dois une tu viens de me sauver d’un vrai pot de colle. »

Je ne sais pas comment, mais cette homme a toujours le don pour m’appeler au bon moment. A croire qu’il connait exactement ma manière de procéder et mon énorme difficulté à me débarrasser de mes victimes une fois celle-ci piégé.

-« Dès que je m’en suis débarrassé je rentre au QG pour faire mon rapport. Mais tu peux déjà informer nos supérieurs que c’est l’un d’entre eux … »

Durant encore quelque minute, j’informai brièvement mon « ami » des découverts que je venais de faire avant de le saluer. A présent il ne me reste plus cas trouver un bon argument qui va me permettre de me débarrasser de ma victime.

-« Qu’es ce que je vais bien pouvoir inventer… » Murmurais-je pour moi-même tout en faisant un demi-tour sur moi-même avant de me mettre en route.

Je dois faire vite et trouver rapidement quelque chose, car le couloir dans lequel je me trouve n’est pas bien long. Il n’y a d’ailleurs qu’un petit tournant avant d’arriver sur la porte qui me conduira à nouveau à mon pot de colle. Tournant que je ne mets pas bien longtemps à prendre d’ailleurs. Cependant au moment même où je pivote sur moi-même pour tourner, mon corps se retrouve soudainement bloquer par quelque chose. Remontant alors mon regard pour voir de quoi il s’agit, il s’accroche soudainement dans une paire d’yeux que je connais bien.

-« K…Kai…, Bafouillais-je sous la surprise, qu’est-ce que tu fais la ? » Question stupide, je devrais bien me douter qu’il n’est pas là pour boire un verre tout seul. Mais plus qu’une présence féminine potentiel à ses coté, c’est le fait qu’il ait pu entendre ma conversation qui me préoccupe le plus.

-«  Tu es là depuis longtemps ? » lui demandais-je sur un ton plus sérieux que le précédent. Je me doute bien qu’il n’a certainement pas envie de me voir, ni de me parler. Mais il est important pour moi de savoir s’il a entendu mon appel…. Car si c’est effectivement bien le cas, je risque prochainement d’avoir de gros ennuis.

Malheureusement pour moi, Kai ne semble pas disposé à me répondre. D’un naturel inimaginable, il se contente simplement d'hausser les épaules avant de tourner les talons. D’abord choqué par sa réaction, je me dis très vite que je l’ai finalement bien mérité. Je l’aurais d’ailleurs laissé partir si mon avenir n’était pas en jeu. Lui rattrapant alors rapidement le poignet avant qu’il n’a le temps d’atteindre la poignée de la porte, je le tire légèrement vers moi avant de lui faire face.

-« D’accord tu me déteste j’ai bien compris…. Mais répond à ma question au moins…. »

Seulement rien ne l’oblige à me répondre puisqu’il ne me doit rien. Me mordant alors la lèvre inférieure en me rendant compte de la situation, je décide d’agir une nouvelle fois avant que Kai ne décide de filer à nouveau. Le tirant vers moi sans lui laisser l’occasion de faire quoi que ce soit, je l’emmène à ma suite dans les toilettes et verrouillé la porte de l’intérieure avant de poser un regard déterminé sur lui.

-«  Tu seras libre quand tu m’auras répondu, dis-je en m’appuyant sur la porte. Et ne hausse pas une nouvelle fois les épaules …. Je ne le supporterais pas…. » Le volume de ma voix avait diminué malgré moi sur la fin de ma phrase. Bien que j’arrive à le cacher pour l’instant, le revoir après autant de temps et après une séparation si violente, ravie la douleur dans ma poitrine. J'ai pourtant tellement de chose à lui dire ... Cependant parler ne m'a pas réussi la dernière fois... je préfère donc me taire et attend sa réponse en silence pour éviter de faire de nouvelle faute au près de lui.

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Un verre. Deux verres. Je ne savais plus exactement au combien j’étais. Juste que j’étais sorti après le travail et que j’avais ressenti ce besoin de m’enfuir ailleurs que chez moi. Je ne voulais pas rester seul dans l’appartement à jouer à la Playstation, regarder la télévision ou même chatter sur internet. Il me fallait quelque chose qui puisse me changer les idées durant quelques temps, que je ne pense plus à rien d’autre que ce que j’avais dans mon verre et toutes ses filles qui m’entouraient autour de moi. Plus les jours avançaient, plus le manque se faisait difficile. Ce n’était sans parler de cet rancoeur qui s’agrandissait également et que je peinais à effacer. Si celle-ci n’était pas apparu, que je n’en voulais pas autant à Harumi, probablement que j’aurais tout fait pour la retrouver, pour m’excuser et lui dire que j’avais fait erreur de ne pas lui avoir révéler la vérité avant. Néanmoins elle n’avait pas été capable de me comprendre... Plus que me reprocher cette faute là, elle avait tiré une balle là où cela faisait bien mal. Elle m’avait jugé à ce qu’elle voyait comme autrefois les élèves s’amusaient à me ridiculiser et toucher là où c’était le plus douloureux. La fierté d’un homme, il ne fallait pas la mettre en doute... Qu’elle me dise que je n’étais pas parfait, je crois que j’aurais pu faire avec, prendre sur moi et oublier mais tous ses mots qu’elle m’avaient balancé à la figure, non.

Je n’avais même pas prêté attention à ses larmes ni à ses dernières paroles quant elle était partie. Je n’aimais pas les faibles... Et je n’aimais pas qu’elle se mettre à pleurer pour s’apitoyer sur son sort. Tout le monde n’a pas une vie facilement cependant malgré tout, il fallait aller de l’avant. Mais par dessus tout, je n’avais pu lui accorder le moindre intérêt à cause de cette haine que j’éprouvais à son égard. J’avais cru que malgré les années qui nous avaient séparé, nous serions encore capable de nous comprendre l’un l’autre rien qu’avec un regard. Je m’étais merveilleusement trompé. Si j’avais changé, c’était son cas également. Elle me paraissait plus forte avant, plus battante et surtout plus compréhensive...

Amenant ma boisson à mes lèvres, je soupirai de lassitude alors que le serveur me demandait de faire attention à moi. Je tenais bien à l’alcool, ce n’était pas un problème donc je lui avais fait signe de ne pas s’inquiéter. Puis, j’avais ouvert la bouche, prêt à parler de ce que j’avais sur le coeur... De cette fille qui hantait mes pensées jours et nuits, de ce manque et cette lourdeur horrible dans le coeur... De ce frère que j’avais mais qui refusait de me voir... Heureusement que j’avais Naoki sinon je crois que je serais terriblement seul. J’étais égoïste et désirais beaucoup de choses, pourtant il était l’unique personne à l’heure actuelle à se démener autant pour moi. Je me mettrais des claques pour ne pas en être satisfait alors que pourtant il était bien mieux que ce stupide frère, que ces gens qui m’entouraient. Mais... J’avais refusé de le déranger ce soir.

Je n’avais pu me plaindre au barman qu’une fille au loin m’interrompit au loin. Cette jeune femme qui habitait mes songes ces derniers temps... Elle lui ressemblait étrangement. Les minutes s’effacèrent et je pus la reconnaître. Je la reconnaitrais entre mille de toute manière. Mon regard se détourna aussitôt en la voyant « draguer » un homme à peine plus âgé qu’elle. Et donc plus âgé que moi également. Cela m’écoeurait... Elle parlait de moi mais au bout du compte, elle n’était pas forcément mieux. Pourtant, plus je l’observais, plus je trouvais son attitude bizarre, ce qui me fit plisser les yeux. Un moment elle était agacé et un autre, elle paraissait toute mielleuse. Décidemment, moi non plus, je ne discernais plus celle qui avait été mon amie au lycée...

Poussé par la curiosité, je finis cet énième verre cul sec et manquai de tomber en me redressant. J’étais certainement un peu pompette mais j’avais encore les yeux en face des trous et le cerveau bien en place donc le reste n’avait pas réellement d’importance. M’avançant légèrement près de là où la demoiselle se situait, je la suivis discrètement sans jamais me laisser à découvert. Sauf lorsqu’elle s’approcha des toilettes, restant à une distance raisonnable afin de ne pas me faire remarquer, je m’étais adossé au mur, les bras croisés et en silence, je tendis l’oreille de manière à écouter la conversation.

Petit à petit, je réalisais la situation et ses paroles de l’autre jour... Que si j’apprenais la vérité, je la détesterais. A nouveau, je ne pouvais que constater qu’elle avait tort. Pourquoi lui en aurais-je voulu pour cela ? Evidemment, je me posais des tas de questions... Pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? Mais je n’avais aucunement l’intention de le lui demandait. Cela ne faisait qu’élargir le creux de mon âme, de me dire qu’elle parlait de confiance seulement au bout du compte... Elle n’avait pas non plus confiance en moi. J’aurais pu la protéger de ça, j’aurais pu essayer de faire de mon mieux pour l’aider à le supporter si elle n’avait pas le choix. Enfin c’était certain, elle n’avait pas le choix. Je connaissais la politique de Nishinaka et savait comment fonctionnait Terazawa. Elle était NSA et je n’aurais jamais dû entendre cette conversation...

Lorsqu’elle se décida de m’adresser la parole, je pus lire toute l’inquiétude dans ses yeux et pourtant, je ne parvenais pas à être doux avec elle. Un regard empli d’indifférence, un haussement d’épaule, voilà ce qu’elle eut de moi avant que je ne lui tourne le dos.  Malheureusement, j’aurais dû m’attendre à ce qu’elle ne me laisse partir... Pas parce que je lui manquais mais par peur de ce que j’avais bien pu entendre. Je le voyais dans son comportement, dans ses yeux et dans ses mots... Dans d’autres circonstances, j’aurais sûrement trouvé la situation excitante alors que ce n’était pas le cas à présent. Je ne souhaitais qu’une chose : m’enfuir et retourner en arrière comme si je n’avais jamais croisé sa route.

Désormais enfermé, je m’éloignai d’elle, incapable d’apprécier la proximité qu’il y avait entre nous et ne pus que la fusiller de mes yeux sombres. Je n’arrivais même pas à parler... J’avais l’impression que si j’ouvrais la bouche, je ne ferais que cracher tout ce que j’avais sur la conscience alors j’essayais tant bien que mal de me contenir, de me contrôler aussi et de réfléchir avant d’agir.

- Qu’est-ce que ça peut te faire que je suis là depuis longtemps ou non ? Rétorquais-je après ce silence pesant, ma voix était glaciale, Jusqu’ici cela ne t’avait pas vraiment inquiété non ?

Elle n’avait pas cherché à me revoir, ni même à s’excuser de ses mots violents qu’elle m’avait balancé en pleine face. Au contraire d’elle, j’avais été désolé de mes actes, de l’avoir blessé également et j’estimais m’être assez abaissé devant elle pour la poursuivre encore. Sincèrement... Jamais je n’avais imaginé pouvoir en vouloir autant à une personne. Moi qui était si doux et si pacifiste par le passé. Moi qui évitait par dessus tout les conflits et souffrais dans mon coin... Peut-être parce que je ne considérais pas Harumi à la même hauteur que ces autres qui m’avaient meurtri autrement. Peut-être que c’était justement à cause du fait qu’elle était si précieuse à mes yeux que la douleur avait été plus forte et qu’ainsi donc ma rancune ne cessait de s’agrandir.

- Je venais juste d’arriver. Ca te va comme réponse ? Je peux partir maintenant ? Ou tu vas encore me faire passer tout un interrogatoire ?

Je n’attendis pas qu’elle me dise quoi que ce soit que je la décalai d’un geste brusque et déverrouillai la porte.

- On n’a plus rien à se dire, Harumi.

Sur ses mots, je sortis de la pièce en titubant légèrement. Je crois qu’un autre verre ne serait pas de refus.

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Jamais je n’aurais pu penser qu’un regard allait me faire autant mal que le sien. C’est paroles, j’aurais pu les encaisser car je sais parfaitement que de nous deux c’est moi qui aie été la plus horrible. Sa haine, je la mérite amplement …. Mais alors pourquoi ses yeux sombre pausé sur moi me font il aussi mal ? Je dois rester forte, ne pas craquer je le sais bien et pour ce faire détourner le regard me semple la meilleur option.

Le regard détourné, seul la voix de Kai fini par me faire comprendre une nouvelle fois à quel point il me déteste. Je pensais qu’entendre uniquement sa voix pleine de reproche allait aller mais finalement ce n’est pas le cas. Je repose alors mon regard sur lui sans lui répondre. Après tout que puis-je lui dire ? Dans une situation comme celle-ci me justifier ne servirais à rien …. Bien sûr que si je m’étais inquiété pour lui, à un point-elle qu’il ne peut certainement pas se l’imaginer … Seulement il est vrai que je n’ai pas fait l’effort d’aller vers lui. J’étais en colère contre lui, je le suis d’ailleurs toujours autant, et sur le moment même je n’ai tout simplement pas trouvé la force de m’excuser pour mes paroles blessante.

Un soupire fini par traverser mes lèvres. A cet instant je voudrais vraiment pouvoir remonter le temps. J’aurais voulu lui dire à quel point il compte pour moi et à quel point je suis désolé de ce que j’ai pu lui dire …. Je me suis tout simplement laissé emporter par la colère et la tristesse …. Mais est-ce une raison suffisante pour me pardonner ? Quand bien même il l’aurait fait, je ne pense pas que les choses aurait vraiment été différent d’aujourd’hui… Les secrets dans nos vies sont bien trop importants pour que l’on puisse se les cacher indéfiniment … Voilà pourquoi j’ai voulu couper complètement les ponts avec lui, pour éviter qu’il ne souffre à nouveau d’un secret … Finalement, peu importe à quel point je peux souffrir de cette séparation, le plus important pour moi c’est qu’il ne se rendre pas compte de l’énorme faussé qui nous sépare réellement … Et c’est exactement là le problème actuellement. Il a beau me dire qu’il n’a rien entendu j’ai du mal à le croire … Cependant s’il avait entendu ma conversation, son attitude ne serait-elle pas différente ?

Plongée dans mes pensées, je fini par en sortir violemment quand je me sens poussé sur le côté. Immédiatement mon regard se pose alors sur Kai. On n’a peut-être plus rien à se dire mais il est évident qu’il n’est pas au meilleur de sa forme. Passant ma tête par la porte, je le suis alors rapidement du regard. Je n’aime pas le voir comme ça, cela amplifie même la douleur dans mon cœur …. Malheureusement je ne peux plus rien faire pour lui …. Ou plutôt si, mais il ne désire par me voir à ses cotées …

Un nouveau soupire traverse alors mes lèvres. Que puis-je rajouter à cela ? Si Kai m’a bel et bien entendu, jamais il ne me l’avouera …. Je n’aurais cas subir en silence, les conséquences de ma négligence et puis c’est tout …. De tout manière je ne vois pas bien comment ma vie pourrait être pire….

C’est sur cette pensée que je fini par rejoindre le bar. Bien entendu cet homme m’attend toujours, cependant je ne suis plus d’humeur à jouer avec lui. Je ne l’ai jamais vraiment été d’ailleurs. M’approchant alors de lui gentiment, je pose ma main sur son épaule.

-«  Je suis désolée mais je vais devoir te laisser … »

Bien entendu il ne semble pas comprendre pourquoi je lui fais subitement faut bon. Je n’ai cependant pas envie de m’attarder plus à ses cotées, ni perdre mon temps à trouver une excuse plausible. C’est donc un sourire désolé, complètement faux, affiché sur les lèvres que je le quitte sans aucuns mots d’explication.

Avant de pouvoir rentrer chez moi, j’allais devoir faire un saut à QG pour éviter de crouler demain sous le travail. Et puis, travailler après une rencontre avec Kai allait certainement pouvoir me permettre de me changer les idées. C’est donc en contournant le bar que je fini par me diriger vers la sortie. Cependant et malheureusement pour moi, mon regard ne put s’empêcher de chercher Kai. Et comme j’aurais dû m’y attendre, je le voie finalement accoudé au bar en train de commander un nouveau verre.

C’est vrai, je pourrais très bien le laisser ainsi, après tout il ne veut plus de moi … cependant le voir si seul et désespéré me fait vraiment de la peine. Nous ne sommes plus amie … plus rien même l’un pour l’autre … mais je ne peux décemment pas le laisser ainsi … Dieu sais dans quel état il sera par la suite si je ne fais rien … Il est vrai qu’il fait ce qu’il veut de son corps mais je veux éviter qu’une fille profite de son état pour lui sauter dessus quand je ne serais plus là…

C’est donc déterminé que je me dirige vers le bar. Par chance j’arrive juste au moment où le barman tant le verre à Kai. J’appuie donc sur la main du serveur pour l’abaisser sur le comptoir avant de m’emparer du verre.

-« On a plus rien à se dire, je respecte ton choix. Je n’ai d’ailleurs rien à redire sur la haine que tu me portes parce que j’ai été odieuse avec toi ce soir-là mais …. Je suis désolé ce n’est cependant pas une raison pour moi de te laisser empirer ton état…. »

Parler autant en présence de Kai me mets étrangement mal à l’aise …. Sans doute à cause de ce fameux soir … Si cette nuit j’avais réussi à contrôler mon flot de parole rien de tout ceci ne serais arrivée. Dans un coin de ma tête, je me jure donc de ne pas en dire plus.

-«  Fait moi plaisir, arrêtez de le servir » lançais-je au serveur en vidant le verre d’une traite avant de faire un demi-tour sur moi-même pour m’en aller.

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Sans un mot de plus, j’étais parti. Triste, en colère, déçu... Tant d’émotions parcourait mon être tout entier que j’ignorais ce que j’éprouvais au plus profond de moi-même. Je n’arrivais pas à lui en vouloir d’être une NSA, pas à elle... Je n’avais jamais eu d’avis particulier sur ces gens-là, quand bien même je trouvais ce « métier » stupide. J’en voulais au maire pour ça. C’était de sa faute si Harumi s’était retrouvée engrenée là-dedans... Mais je suppose que du moment que ça ne m’était pas en péril ma propre vie ni celles de mes proches, je pouvais l’accepter. Un inconnu, j’aurais probablement eu plus de difficulté, hors, on parlait là d’une amie qui m’avait longtemps été précieuse et qui avait su charmer mon coeur rien qu’avec ses sourires. Je ne lui reprochais pas la conversation que j’avais entendu ni le fait qu’elle me l’ait caché... Après tout, nous avons tous nos petits secrets... Je lui reprochais ses dures paroles de l’autrefois, son attitude envers moi. Cela m’avait blessé au plus profond de mon âme que je n’arrivais pas à lui pardonner. Même si elle s’excusait à présent, j’ignorais si je serais capable d’oublier ses actes. J’étais égoïste, puéril, idiot parfois, hypocrite aussi mais... Je ne l’avais pas été avec elle. Je n’avais pas profité d’elle, j’étais bien avec elle... Si ça n’avait pas été le cas, je serais aller voir d’autre femme en même temps qu’elle comme je le faisais auparavant. A force de simuler, je n’éprouvais plus rien cependant avec elle, je l’avais désiré plus que quiconque. J’avais voulu qu’elle soit mienne et tel un imbécile, je m’étais attaché. Je m’étais pourtant juré de ne plus me faire avoir, de ne pas tenter de relation plus qu’amicale ou de plaisir parce qu’avec un métier comme le mien, on ne m’accepterait pas. J’avais cru qu’Harumi était différente, qu’elle lirait en moi comme à l’époque et qu’elle verrait qu’elle était spéciale à mes yeux. Qu’elle n’était pas une fille parmi tant d’autres... Tout ce que je lui avais déclaré, je l’avais pensé mais elle avait douté de moi, elle m’avait qualifié d’étranger et avait remis en doute mon amitié. Je la détestais tellement pour tous ces mots prononcés et qui m’avaient blâmé... Qui m’avaient meurtri.

D’un geste sec, en colère, je tirai mon tabouret, ayant quelques difficultés avant de réussir à m’assoir correctement dessus puis commandai un nouveau verre. Le serveur m’avait semblé hésité toutefois remarquant que j’étais encore conscient de mes agissements, il sourit tristement et prépara ma boisson. Certainement qu’il avait remarqué cette déception dans mes pupilles et qu’il s’était dit que comme un grand nombre de ses clients, je venais ici pour noyer mes soucis dans l’alcool. Et il n’aurait pas tout à fait tort. Habituellement, je ne faisais pas ça néanmoins aujourd’hui plus que les autres jours, j’en ressentais le besoin.

Tendant ma main, prêt à attraper mon bien, celui-ci me passa sous le nez et je regardai la voleuse complètement ahuri. De quoi elle se mêlait maintenant ? Mon état se portait très bien. Si j’avais envie de boire, elle n’avait pas son mot à dire. Mes sourcils se froncèrent instinctivement lorsqu’elle osa donner des ordres au serveur alors que d’un regard, je tentais d’expliquer à ce dernier que je n’étais pas ivre. Probablement que je ne m’en rendais pas compte parce que je n’étais pas encore dans un état second cependant si j’étais déjà en colère et rancunier, l’alcool n’aidait pas forcément à arranger ma condition. Et ça, j’étais incapable de le remarquer. Persuadé d’être dans mon état normal alors que non, le chagrin mêlé à l’alcool ne faisait pas un excellent mélange.

Brusquement je me saisis du verre vide que j’élançai par terre tandis que la jeune femme venait de faire demi-tour. Les morceaux s’étaient éclatés sur le sol comme de petites miettes et mes poings se compressaient fermement afin de ne pas faire plus de bêtises que ce que je faisais déjà.

- Non mais de quoi je me mêle ?!! M’exclamais-je d’une voix glaciale, pire encore, Pour qui tu te prends ?!!

J’entendais vaguement le barman derrière moi qui me demandait de me calmer et je ne remarquais pas non plus les gens autour qui s’étaient reculés de façon à nous laisser un peu d’espace. Certains n’y prêtaient guère attention, d’autre un peu plus.

- Il faut savoir ce que tu veux !! Je croyais qu’on était des étrangers et que je m’étais servi de toi alors explique-moi ce que tu fous là ?! Mêle-toi de tes affaires bon sang ! Ma vie ne te regarde pas !! C’était avant qu’il fallait y réfléchir !

Appréhendant la situation qui risquait de déranger, un homme m’attrapa gentiment le bras afin d’essayer de me détendre sauf que son geste ne marcha pas. Je me retirai violemment de son emprise avant de le fusiller du regard.

- Ne me touche pas espèce de connard ! Criais-je tout en me saisissant de ma veste que je jetais par-dessus une épaule.

Pour sûr que l’alcool pouvait avoir de mauvais effets sur ma personne et que cela jouait autant sur mon comportement que sur mes paroles. Prêt à tracer ma route, je m’arrêtai en me retrouvant face à face à cette jeune femme qui m’avait tant déçu. Pendant cet instant, ce fut comme si le temps s’était coupé et je noyais mon regard vide, plein d’indifférence dans le sien... J’avais tant de choses à dire que finalement, je restais muet.

- Tu es bien loin de me connaître. Je ne t’aurais jamais laissé tomber pour si peu. Et je crois qu’au bout du compte, c’est ce qui me déçoit le plus.

Elle m’avait craché des horreurs à cause d’un métier que je lui avais caché mais elle n’était pas mieux. Et pourtant je savais que peu importait comment je l’aurais découvert, je ne lui en aurais jamais voulu. Jamais.

Sur ce sous-entendu, mon regard s’assombrit un peu plus et lui donnant un coup d’épaule, je m’enfuyais à l’extérieur. On ne faisait que ça, se courir après en cette soirée mais ça n’avait plus d’importance désormais. Je voulais juste rentrer chez moi, retrouver mon lit et tant pis pour le reste.

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Je n’ai pas réussi à faire un seul pas que mon attention est à nouveau attiré par Kai. Pourtant je suis bien déterminé à le laisser tranquille et ne plus lui parler. Seulement ce verre qui vient se briser à mes pieds me stoppe net. La violence de son geste m’a tellement surprise que je reste complètement immobile devant lui à subir sa colère. Moi qui avais voulue être discrète aux yeux de tous, c’est à présent raté. Un regard gêné et honteux vient alors se poser sur le visage de chaque personne qui est en train d’observer la scène. Certain trouve ça drôle, d’autre son plus craintif. Il est vrai qu’en observant Kai on peut craindre le pire … J’avoue que moi-même j’ai peur qu’il finisse par m’en coller une…

Je ne pensais pas qu’il pouvait avoir l’alcool si mauvais … En tous cas cela me prouve bien que comme je l’ai pensé il a trop bu … Mais aller lui faire comprendre ça dans son état. Dans pareil circonstance, il est même inutile d’essayer de me défendre contre ses attaques verbales. Je me contente donc de subir sa haine en silence en essayant de faire comprend aux gens qui nous entourent qu’il est inutile d’intervenir. Malheureusement mon message ne semble pas assez clair puisqu’un homme vint à essayer de résonner Kai. Mauvaise idée…. Très mauvaise idée même … Forcément sa réaction ne se fit pas attendre...

M’inclinant alors légèrement face à l’homme pour m’excuser de l’attitude intolérable de Kai, un vent frai touche soudainement mon visage, me décoiffant au passage, tout en m’indiquant que notre scène de ménage allait prendre fin. Certaine qu’il va s’en aller sans se retourner, je détourne mon attention de lui quelque seconde pour à nouveau m’excuser. Cependant sa voie glaciale se fait soudainement à nouveau entendre, me forçant à diriger une nouvelle fois mon regard vers lui.

Je comprends très vite par ses mots qu’il a finalement bel et bien entendu ma conversation. Un vent de panique nait alors en moi. Bien qu’il soit resté discret par rapport à ma vraie profession, il venait tout de même de nous afficher en spectacle … Et malheureusement c’est le genre d’évènement qui finit par attirer l’attention …..

Parfaitement consciente du pétrin dans lequel je viens de me mettre. Je reste pétrifié, ne me rendant pas tout de suite compte que Kai est entrain de quitter les lieux. Complément tétaniser par la situation désastreuse dans la quel je me trouve actuellement, j’ai soudain comme un immense trou noir. C’est un peu comme si l’interrupteur dans mon cerveau venait de s’éteindre à force de turbiner à du deux milles à l’heure pour trouver une solution adéquate.

Après quelque seconde, mon regard fini par sortir du vague. C’est alors qu’un sourire malsain naquit sur mes lèvres tandis que la voix haineuse de Kai passait en boucle dans mon cerveau. Allez savoir pourquoi en cet instant présent, j’avais juste envie de lui faire payer son incompréhension. Finalement Kai est comme tous les autres hommes non ? Il joue le gentil mais quand la situation ne lui convient pas il perd tout contrôle.

-«  Tu ne l’aurais pas laissé tomber … c’est ce que l’on va voir…» murmurais-je sur un ton à vous glacer le sang juste avant que mon attention soi attiré par la conversation de deux jeunes filles, qui mériterais bien une petite leçon de ma part …


-«  Il est complétement dingue ce mec. » Critiqua l’une d’entre elle, me faisant sourire par la même occasion.

-«  Les mecs qui boivent trop c’est vraiment les pires. Et dire qu’en le voyant sortir de sa voiture je l’avais trouvé charmant … »

Le mot voiture me fait soudainement tiquer. Mon cerveau se remit alors en marche et traduit rapidement l’information que je venais de recevoir. Entre le départ de Kai et maintenant, 5 minutes venaient de s’écouler sans que je ne sache comment. Me rendant compte alors de la gravité potentielle de la situation, je ne m’attarde pas d’avantage sur le comment le temps avait pu passer sans que je ne m’en rende compte, et me précipite dehors en espérant que Kai n’a pas déjà pris le volant.

Une fois dehors mon regard se met alors à chercher frénétiquement Kai et sa voiture tandis que mon corps frisonne sous le vent glacial. Par chance, mon job d’agent de la NSA m’a permis de développer une bonne vision. Je fini donc par repérer assez rapidement la plaque de sa voiture garé un plu loin sur le trottoir d’en face. Comme je l’ai pensé, mon ancien ami a bien l’intention de prendre le volant après avoir trop bu. Le voyant poser sa main sur la poignée de porte de sa voiture, je cours à toute vitesse en sa direction, sans réfléchir, forçant aux passages les voitures à freiner pillent pour ne pas m’écraser

-«  Kai ne fait pas ça » lui hurlais-je avant de lui arracher les clés de ses mains. Ce geste n’allait pas lui faire plaisir m’est qu’importe, de tout manière au point où j’en suis il ne peut pas me détester d’avantage.

-«  Tu es complètement timbré ? Tu veux rouler dans ton état ? Tu crois sérieusement que je vais te laisser faire une chose pareille ? »

Son état est vraiment pitoyable et s’il n’avait pas s’agit de lui nul doute que je l’aurais laissé partir. Cependant bien que je lui en veuille et que je sois consciente que l’on a plus rien à faire ensemble je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui.

-«  Et pas besoin de me dire que je m’occupe de ce qui ne me regard pas. Contrairement à ce que tu peux croire je m’inquiète vraiment beaucoup pour toi…. Mais bon dans ton état c’est inutile de me justifier, tu n’en feras tout de même cas ta tête. C’est d’ailleurs inutile de te spécifier que tu n’as pas compris pourquoi je ne t’ai rien dis n’est-ce pas ? »

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difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

Sans me retourner, j’avais tracé ma route, ignorant les personnes autour de moi qui me dévisageaient pour la plupart. Je leur rendais leur mauvais regard à tous, la lueur au sein de mes pupilles était noire et glaciale. Plus qu’être en colère, j’étais déçu... J’ignorais réellement quels étaient les sentiments qui parcouraient mon être néanmoins l’unique chose que je savais était que j’étouffais dans ce club, que mon coeur n’avait fait que se compresser un peu plus et que je maudissais Harumi pour être revenu dans ma vie. On aurait pu vivre une belle amitié, peut-être même plus mais je ne souhaitais plus y songer à l’heure actuelle. Je voulais juste oublier tout ça. L’alcool vraisemblablement était une mauvaise idée... Alors qu’étais-je censé faire ? Je n’avais pas envie de retrouver d’autres filles ni de sortir avec des amis... Je voulais juste être tranquille. Sauf qu’on ne me laissait jamais tranquille... Peut-être aurais-je mieux fait de prendre quelques jours de repos et partir en vacances quelque part. Cela m’aurait évité de la recroiser dans un coin de Nishinaka...

Les clés de voiture en main, je n’avais que faire du fait que j’avais bu, ayant parfaitement conscience que si on me contrôlait, je n’aurais plus mon permis. Cependant, je m’en fichais. Je voulais juste retrouver mon lit et rapidement. Un chocolat chaud, emmitouflé dans ma couverture devant un bon vieux dessin animé d’époque. Au bout du compte il n’y avait rien de mieux qu’une telle chose pour se changer les idées, retomber en enfance et penser à ses héros qu’on avait tant admiré. J’étais bien loin d’eux en cet instant précis... Mais je savais que je me relèverais, que ce n’était qu’une question de jour. J’avais toujours su remonter la pente, peu importait la manière, je m’en étais très bien sorti... Ce n’était pas une misérable peine de coeur qui m’empêcherait d’être heureux. J’en étais convaincu bien que cela s’avérait être plus difficile que ce que j’avais imaginé jusque là... Sûrement à cause de ce surplus de choses qui m’était tombé en même temps.

Titubant légèrement, je me retenais de rire tant la situation était comique. En fait, il n’y avait rien de drôle mais m’apercevoir à quel point je devais avoir l’air misérable me donnait envie de rigoler. On pouvait bien se moquer, en ce moment précis, je fichais bien de ce qu’on pouvait me dire ou faire. J’avais l’impression de voguer entre deux nuages, le mélange de la réalité et de l’état d’ivresse sûrement mais cela ne me posait pas de problème. Sans la moindre hésitation, j’enclenchai mon doigt sur le bip de mon véhicule et ce n’était que lorsque je me saisis de la poignée, qu’Harumi revint encore à la large. Je la dévisageai, la bouche entrouverte, complètement éberlué de la voir s’entêter autant avec ma propre personne. C’en était aberrant tout de même. Si je lui manquais tant, elle n’avait qu’à me le dire, cela nous éviterait de jouer au chat et à la sourire plus longtemps.

Toutefois, aussi bizarre que cela puisse paraître, je saisissais son intervention. J’étais encore en mesure de comprendre qu’il y avait de quoi se tracasser à mon sujet, que dans ma condition plus que me tuer moi-même, je pourrais tuer quelqu’un. Je n’y avais pas pensé puisque je m’en fichais. Si sobre ma vie m’était très importante, dans cet état, je crois qu’on pourrait me dire d’essayer de me jeter d’un pont que je le ferais en riant.

- Je me fous du pourquoi, Dis-je d’une voix étrangement calme, Et je ne t’en veux pas pour ça. Je comprends.

Et c’était sûrement l’unique chose que je comprenais la concernant. Elle avait réussi à me perdre littéralement... Jamais je n’aurais cru la voir un jour me lancer toutes ces horreurs à la figure.

- Je t’en veux pour tout ce que tu m’as dit, Harumi. Et « ça » en faisait partie.

Elle avait dit « Et si tu connaissais la vérité sur moi jamais tu ne m’aurais adressée la parole... » donc oui, ça me vexait. Parce qu’à présent j’avais découvert cette vérité et je n’avais pu que m’apercevoir qu’elle se trompait à mon sujet, sur mon amitié et mes sentiments à son égard.

- Maintenant rend-moi mes clés, Ordonnais-je neutrement tout en lui tendant la main, Je ne prendrais pas la voiture mais je veux récupérer mes clés quand même.

Je n’attendis pas de réaction de la part de la jeune femme que de moi-même, je lui arrachai - doucement malgré tout - mon bien de ses mains.

- Prend soin de toi.

Un dernier regard, pas la moindre esquisse, je finis par faire demi-tour. On n’avait plus rien à se dire. Rien du tout.

Il est parfois

difficile d’oublier une personne qui t’a donné

autant de souvenirs...

J’en ai assez, assez de lui et  assez de lui courir après. Il pense comprendre l’entièreté du pourquoi et bien soit, il n’a cas penser ce qu’il veut, j’en ai fini avec lui. Qu’il m’en veuille pour des bonnes ou des mauvais raison, j’en ai à présent plus rien à faire. Il n’a cas faire sa vie de son cotée et puis c’est tout … Bien sûr que son absence va me manquer cruellement, encore plus qu’avant puisque je l’ai revue. Et mon inquiétude à son sujet ne risquera pas non plus de disparaitre mais tempi pour moi et tempi pour lui. Je ne suis pas désespéré au point de lui courir indéfiniment après. Moi aussi j’ai ma fierté, il n’est pas le seul à avoir été blessé dans cette histoire. Mais lui faire de nouveau reproches ne servirais à rien … De tout façon il interpréta certainement encore tout de travers…

Un simple soupire sors alors finalement de mes lèvres lorsqu’il récupère ses clés. Ce garçon est vraiment désespérant … Il allait vraiment falloir que je me le sort de l’esprit et rapidement. Je dois me concentrer sur ma mission et rien d’autre. Plus de distraction, plus d’attachement, rien d’autre que débusquer les Denshou … Et être à l’avenir beaucoup plus vigilante quand je passe un appel. Car bien que j’aie confiance en Kai sur le fait qu’il gardera mon travail sous silence, j’espère vraiment que personne d’autre ne m’a entendu à ce moment. J’ai déjà assez de problème dans ma vie avec mes propres pensée, pas besoin d’en rajouter une coucher avec le boulot … D’autant plus que si cela vient à se savoir qu’une personne est au courant pour moi, je risque d’avoir bien plus que de simple problème…

-« Toi aussi prend soin de toi … tu en as plus besoin que moi en ce moment … »

Jouer la forte, j’ai toujours passé mon temps à faire ce genre de chose. Pourtant je ne suis pas forte … Loin de là … Tout comme Kai je souffre énormément de ce qui sait produit entre nous … D’autant plus qu’il a fait en sorte d’ancrer profondément un manque de lui en moi. Jour et nuit je n’arrête pas de penser à lui, tout en me maudissant de l’avoir laissé entrer une nouvelle fois dans ma vie … Pourquoi diable avais-je laissé son regard m’envouter à un tel point ? Sérieusement, je le déteste et je me déteste pour ça …

Sans rien ajouter et sans un regard de plus, je le laisse finalement s’éloigner de moi. Le fait qu’il me déteste, bien que ce soit douloureux, est finalement la meilleure option pour qu’il reste loin de moi. Ainsi, je l’espère, il pourra m’oublier plus facilement et passez à autre chose… Cela ne sera certainement pas mon cas mais qu’importe ….