Ueyama Miki, tu peux avoir honte de toi !

Les NSA n'étaient pas assez discipliné, et cela, Terazawa commençait à en avoir clairement assez. Il devait sévir, il devait se montrer plus dur avec eux. Il avait ses agents de la NSA, mais aussi ses infiltrés, ceux qui guettaient tout le Japon pour sauter sur la moindre occasion, mais aussi pour veiller sur la fidélité de ceux sensé être de son côté.

Malheureusement, la confidentialité n'était plus ce qu'elle était et il était clairement temps de mettre en application ses menaces, de leur montrer qu'il ne plaisantait nullement dans ce qu'il disait. Aujourd'hui, il devait voir une certaine Uemiya Miki, NSA depuis quelques années, qui avait été entendu en train de se confier à un garçon, connu pour être un Shinki dans un café. En public. Elle sera la première et la finalité aidera probablement les autres à garder leurs langues bien au fond de leurs poches.

Il lui avait donné rendez-vous à une heure très précise et tout retard ne fera qu'aggraver la sanction. Il était connu pour être impitoyable et le grand Maire de Nishinaka n'allait pas dérober à la règle. C'est d'ailleurs d'avec ce même sourire froid qu'il l’accueillit, lui désignant la chaise devant lui.

« Mademoiselle Uemiya, je vous en prie, prenez place. »

Qu'elle ne pense pas qu'il s'agissait d'une petite visite de courtoisie, elle allait sans doute regretter jusqu'à son emménagement à Nishinaka, voir, sa pauvre vie. Dieu seul le dira.

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Miki, ceci est un topic où tu dois obligatoirement répondre et dans les plus brefs délais ! Tu as été convoqué à cause de ce sujet où tu confis que tu es NSA à Sora. Ce qui est formellement interdit, surtout dans un lieu public.. ;-)

La sanction qui te sera donnée dépendra de ton habilité à te justifier. Nous insistons sur le fait que tu dois obligatoirement y répondre !

Oh mon dieu ! Mais dans quoi je me suis embarquée ?! J'ai très bien compris que si je suis convoquée par le maire c'est pour une bonne raison. Ce qui veux dire que JE suis dans les ennuis et jusqu'au cou. Devant la porte du QG ou il m'attend, je prends une grande inspiration. Mes mains tremblent. Une fois entré je suis accueillie par un sourire glacial. J'avale difficilement ma salive tout en obéissant à l'ordre de mon employeur. Je ne peux m’empêcher, dans ma tête tout du moins, de tiquer quand il écorche mon nom de famille. C'est Ueyama pas Uemiya ! Mais malgré tout, je fais profil bas. Je sais que rien que part sa présence, je risque gros. Très gros !

J'essaye de retenir le mouvement nerveux de mes mains pour éviter de trahir ma nervosité mais ne peux m'empêcher de me mordre les lèvres. Fichus tics ! Je garde le silence, attendant que le maire prenne la parole. J'ai comme l'impression qu'il prend un plaisir certain à me laissez paniquer ainsi.

Ueyama, pauvre gamine qu'on avait pris dans les rangs pour une raison obscure à Terazawa. Elle était chétive, on dirait un pauvre mouton qu'on avait juste envie de faire cuire sur un barbecue. Son regard sur elle suffisait à le conforter dans l'idée qu'elle ne sera pas une grosse perte mais plutôt un parfait exemple pour les autres NSA qui auraient en vu de rompre leur contrat. Heureux hasard était que le maire était d'une humeur massacrante, il fera son possible pour que cette idiote devienne la première cible de ceux qu'elle a trahi.

Doucement, il posa ses coudes sur son bureau, fixant sévèrement l'agent face à lui, savourant encore un peu le silence de la  pièce, et la panique dans le regard de la fillette. Oh, elle pouvait avoir peur, il y avait de quoi.

« Mademoiselle, je pense que vous êtes bien placé pour savoir que nous sommes dans une ville où tout se sait rapidement, les murs ont des oreilles. VOUS êtes censée être les oreilles de ces murs, mais malheureusement, on dirait bien que vous n'avez pas saisi les termes de votre contrat. »

Pour appuyer ses mots, il tourna le contrat qu'il tenait entre ses mains, le glissant vers la jeune femme. Ce même contrat qu'elle avait du signer à son arrivée. Dessus, il avait mis une croix rouge face à la partie concernant la confidentialité. Il espérait qu'elle n'ait pas la mémoire trop courte, il trouvait cela dérangeant de devoir lui répéter les faits comme à une idiote.

« Vous n'avez jamais été un bon agent Ueyama, c'est triste à dire, pourtant, vos supérieurs se disaient qu'avec le temps, peut-être... Mais si vous seulement vous vous étiez arrêtée à être mauvaise. » Le Maire s'humidifia les lèvres avant de reposer les mains sur son bureau, un léger sourire ornant ses lèvres avant de reprendre : « Qu'allez-vous devenir si la ville entière apprenait la traîtresse que vous avez été dans nos rangs ? Ce n'est pas comme si vous n'aviez dénoncé personne... »

Eh oui, mauvaise, mais pas blanche comme neige, dommage. Les familles, les amis, et même les Denshou en général. Elle les avait trahi, et il avait bien en mémoire les visages d'anciens agents qui ne vivaient plus correctement depuis qu'on les avait découvert, souvent contraint de quitter la ville. Le sort futur de Ueyama.

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La jeune Ueyama n'était pas bien bavarde, mais le maire n'en avait que faire. Il n'avait pas envie d'être pris d'un mal de tête à l'écouter parler. De toute manière, ici, il était le maître, celui qui avait le pouvoir, le contrôle. Cette fille n'était qu'un pion, la première à l'avoir trahi et les choses ne seront pas si simples pour elle. Au contraire, elle subira et sera l'exemple. Les NSA n'avaient pas bonne réputation à Nishinaka. Après tout, ils dénonçaient leurs sembables, ils étaient ceux qui jouaient le plus mauvais rôle. Et c'était là le plus intéressant.

Tournant un peu son ordinateur où était affiché un logiciel plutôt étrange, la photo de Miki trônait tout au dessus, ainsi que son nom écrit bien en évidence. La sentence allait commencer. Pas besoin de prison, ni de court de justice. Ce serait bien trop simple.

« Dès que j'aurais envoyé tout cela, chaque habitant de Nishinaka aura dans sa boîte mail ton nom, ta photo et une liste détaillée des personnes que tu avais odieusement dénoncé durant ton service en tant que NSA. Je suis bien conscient que certains arriérés n'ont pas cela chez eux, c'est pourquoi ton visage sera également sur le gigantesque panneau d'affichage qui se trouve au cœur de la ville. Tous le monde saura désormais qui tu es, et ce que tu as fait. Tu souhaitais trahir les tiens en dévoilant ton identité ? J'ai la bonté de m'en charger pour toi. »

Oui, bonté. Un sourire s'étendit sur les lèvres du sexagénaire en regardant la pauvre chose devant lui. Il ne faisait jamais les choses à moitié, et Nishinaka était assez bien équipé pour cela. Il était là pour exaucer les souhaits, le sien avait été de confier ce qu'elle avait fait, mais ici, la communauté prime. Ce que sait une personne, les autres sont en droit de le savoir. Du moins, lorsque cela ne concerne pas les affaires personnelles du monsieur.

« Ta vie ne sera plus jamais la même, on vit dans un monde cruel, et toi mieux que personne, saura ce que c'est. N'essaie pas de te faire remarquer, la sentence est bien douce comparé à ce que je pourrais encore te faire subir. »

Dans son regard, on lisait clairement qu'il ne plaisantait pas. Il avait plusieurs cordes à son arc et écraser un élément gênant ne lui offrirait pas le moindre remord. Fixant la pauvre fille durant quelques secondes, il décida de ne pas lui laisser le temps de lancer une objection, appuyant sur une touche qui mit son plan à exécution. « Maintenant, dehors », termina t-il en ponctua ses mots d'un geste de la main méprisant. Il avait mieux à faire.

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