It’s a true lovely friendship, isn’t it ?

Mon regard ne quittait pas l’horloge au mur alors que j’étais dans le canapé pour regarder la télévision et arrêter de sauter partout tellement j’étais contente mais aussi pressée. Deux semaines que je ne l’avais pas vu, deux semaines sans ses câlins et ses bisous, deux longues semaines sans elle, mon rayon de soleil, c’était bien trop ! Non, je ne parlais pas de Kazuki, qui me manquait aussi au passage, mais de Soma Mikan. La seule personne qui doit tout connaître de moi et qui n’a pas besoin que je lui parle pour qu’elle voie si je vais bien ou non.

On s’était rencontré totalement par hasard au parc Heisei alors que ça faisait seulement quelques mois que j’étais à Nishinaka. Quelques mois qui m’avaient quand même parus être des années. Pour en revenir à Mikan, on s’était croisée et rien n’aurait pu prédire la suite. Nos regards s’étaient accrochés, on avait commencé à parlé et, depuis, nous ne nous lâchons plus. C’est de loin ma meilleure amie ! Enfin c’est un mot bien faible pour décrire ce que Mikan représente pour moi, on est bien plus que des amies.

Penser à cela me fit lever du canapé avant que je me promène dans la maison que mes parents m’avaient laissée pour le week-end. Je n’avais pas vraiment réfléchi pour inviter tout de suite la jeune femme et tout était prêt, attendant sa venue… Même le repas préparé par ma maman car, nous étions aussi douée l’une que l’autre en cuisine… Quoique mon niveau devait être beaucoup moins bon que celui de mon amie.

D’ailleurs, en parlant de celle-ci, je bondis sur place en entendant la sonnette et me précipitais vers la porte avant de l’ouvrir un grand sourire sur les lèvres… Sourire qui se fana bien vite en voyant le livreur qui venait pour m’apporter le jeu-vidéo que j’avais commandé il y a trois jours. En temps normal j’aurais déchiqueté l’emballage pour pouvoir y jouer mais là j’étais monté dans ma chambre pour poser le carton sur mon bureau avant de redescendre. Je ne tenais plus mais, normalement, Mikan ne devait plus tarder. Ce n’était pas encore l’heure à laquelle il était prévu qu’elle arrive. Mais, j’étais tellement pressée de la voir que les secondes devenaient presque des heures.

Après quelques minutes d’attente en plus à fixer l’horloge, j’entendis la sonnette. Pile à l’heure. Je sautais presque du canapé avant de trotter jusqu’à la porte que j’ouvris avec un grand sourire sur les lèvres. A peine la porte fermée, je pris mon ami dans mes bras, la serrant peut-être un peu trop fort mais c’était parce qu’elle m’avait énormément manqué. Ce que je ne tardais pas à signaler d’ailleurs.

« Mikan, tu m’as trop manqué ! J’ai cru aussi que le temps s’était rallongé avant que tu n’arrives et j’ai été triste aussi quand on a sonné et que c’était pour me livrer un jeu, j’ai dit avec une moue boudeuse. »

Je n’avais pas peur du tout de ce que pourrait penser Mikan quant à ce que je dirais. J’avais une confiance totale en elle.
Après avoir légèrement rompu l’étreinte, je déposais mes lèvres à la commissure des siennes pour un bisou de bienvenue… Je me rendis, ensuite compte, que nous étions toujours dans l’entrée.

« On va dans le salon ? Tu n’as qu’à te déchausser et y aller, je vais nous préparer des boissons. Tu veux quelque chose en particulier ? »

Je laissais la jeune femme faire comme chez elle mais, elle l’était quand on savait qu’elle avait sa paire de chausson attitré et que certaines de ses affaires se trouvaient dans ma chambre et mon dressing.
Une fois que je sus ce que Mikan désirait comme boisson, je partis la préparer, me servant la même chose. Je mis quelques gâteaux dans une assiette avant de tout apporter dans le salon. Après avoir mis le plateau sur la table, je m’assis à côté de mon amie avant de passer mon bras autour de ses épaules, passer mes jambes au dessus des siennes, ne mettant pas ma tête sur son épaule pour pouvoir son visage.

« Comment tu vas depuis la dernière fois ? Le travail se passe bien ? Il s’est passé quelque chose de particulier dont tu aimerais me parler ? »

Aussi bizarre que cela puisse paraître je serais triste de savoir que Mikan ait un petit-ami. Certes, je ne souhaitais que son bonheur mais je voulais être la seule personne dans son cœur pour le moment… Je pensais donc savoir ce que mon amie avait ressenti quand je lui avais annoncé, en avant première, pour Kazuki et moi.