I'm sexy, you know it || SHIN&REIRA

Ses longs cheveux retombaient sur ses épaules dénudés, elle avait pris soin de légèrement les onduler avant de sortir. Un beau collier reposait autour de son cou afin de donner un aspect un peu plus habillé à sa tenue plutôt légère. Un cadeau d'un client. Il lui avait parlé de diamants, de quelques carra, mais elle s'en fichait bien. Elle aimait quand ça brillait, elle aimait l'aspect élégant que cela lui donnait. En fait, en y prêtant un peu plus attention, elle remarqua que sa tenue complète  était faite de cadeau de ses clients. Que du luxe et des marques dont elle se fichait éperdument. Mais elle n'avait pas vraiment à faire la fine bouche, puisque même son rouge à lèvre, elle ne l'avait pas achetée elle-même. Un Yves St Laurent, elle n'en avait même pas vu l'utilité, mais elle devait le reconnaître, ce rouge si foncé lui donnait un certain charme. Un peu animal, sans doute. Mais avant tout, irrésistible. Parce que c'était ce qu'elle était.

Ce soir, quand bien même elle en avait l'allure, pas d'Escort Girl. Une soirée avec quelques « amis », des gens qui partageaient ses idées sur Terazawa, même s'ils étaient largement inoffensifs... Du  moins, pour l'instant. Reira y travaillait, petit à petit, elle allait atteindre son but, sa mission. Mais elle ne savait pas si elle tenait à faire le sale boulot elle-même. Quelque part, c'était plus drôle de pouvoir assister tranquillement à l'oeuvre qu'on avait préparé en étant bien au chaud et en gardant les mains propres. Même si ça n'avait pas été aussi terrible que ce qu'on pouvait imaginer, la prison, ce n'était pas fait pour elle. Elle ne s'entendait que très rarement avec les filles, elle n'arrivait pas à devenir amie avec elles. Sûrement de la jalousie.

Son verre de margarita entre les doigts, elle suivait distraitement la conversation lorsque son regard fut attiré par un homme au bar. Elle avait du mal à retenir les prénoms des hommes qui n'avait pas assez d'argent pour entrer dans la catégorie de potentielle client... Elle l'appelait Shinki, la plupart du temps, mais après réflexion, elle crut se souvenir qu'en réalité, il s'appelait Shinji. Au début, elle l'avait simplement trouvé étrange, insignifiant. Mais au fur et à mesure, une question la tarraudait. Et s'il était un de ces pions de Terazawa ? Et là, tout l'intérêt qu'il pouvait avoir lui fit surface. Se congédiant de ses amis, elle sourit et approcha du bar, se posant gracieusement sur le tabouret juste à côté de lui, ses jambes se croisant délicatement sous les yeux du jeune homme.

-Eh bien, je ne savais pas que les professeurs sortaient en semaine. Quel bel exemple pour la jeunesse, lança t-elle, lui accordant son sourire le plus charmeur. C'est que tu commençais à me manquer.

Elle ? Ressentir un sentiment de manque envers quelqu'un ? Certainement pas ! Et encore moins de la part d'un chien de Terazawa. Elle commençait petit à petit à cerner la bête, elle savait que le type face à elle n'était pas un brave petit gars naïf et gentil avec lequel elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle pouvait en faire ce qu'elle voulait, soit. Mais elle devait ruser pour ça. Y aller en douceur, sans le brusquer. D'une traite, elle vida le fond de son verre.

-Comme ça, tu as le droit de m'offrir un verre.

Petit clin d'oeil de rigueur, sous-entendant presque « et plus si affinité ». Elle savait qu'il rêverait de poser ses sales petites pates de vendu sur elle. Il n'était pas laid, ça ne serait pas un problème pour elle non plus. Mais elle n'avait pas pour habitude de coucher sans rien à la clé. Il fallait que le chien fasse quelques tours et lui apporte le journal intime du voisin pour avoir droit à un susucre.

La nuit était tombée depuis quelques temps déjà, les étoiles étaient venues décorer le ciel et la ville était encore bondée malgré l’heure tardive. La plupart était scotché à l’heure téléphone ou avec des écouteurs dans les oreilles. Shinji n’en pensait pas moins, il était lui même dépendant de son portable, ou plutôt il ne s’en séparait jamais. Ce dernier lui étant particulièrement utile cependant il n’était pas un fana de la technologie comme un grand nombre d’habitants à Nishinaka. Ils étaient tous dans leur petit monde que c’en était presque désespérant. Mais lui n’en avait que faire si eux étaient dans leur bulle, lui a toujours été dans la sienne. Faisant un croche patte par-ci, un croche patte par là, il s’amusait comme un gamin dans huit ans. A croire que le jeune homme n’avait jamais vraiment grandi ou bien qu’il avait grandi mais pas comme il aurait dû. Il n’avait pas d’amis. Pas de proches à qui se confiait. Pas d’amour et encore moins de famille. Seulement il s’en passait parfaitement. Les sentiments étaient pour les idiots, pour les mauviettes. L’attachement aussi. Durant son enfance, son adolescence également, il en avait vu des gens s’attachaient à lui pour finalement repartir en pleurant parce qu’il était cruel et sans coeur. Shinji ne disait rien et se contentait de sourire. Il assumait tout à fait. C’était probablement la vérité.

On aurait pu dire qu’il avait été influencé, qu’un enfant aussi gentil que lui ne pouvait pas mal tourner toutefois il s’avérait qu’il était bien trop malin pour être sous l’influence de quelqu’un. Peut-être les dessins animés, les films, mais même ça... A chaque fois que le garçon en regardait, il se plaçait toujours du côté des méchants, comprenant leur comportement et trouvant les héros bien trop niais pour être qualifier justement de « héros ».

Ecrasant le mégot qu’il avait entre ses lèvres, le jeune professeur était rentré dans un bar qu’il connaissait bien. Il y venait souvent lorsqu’il avait un peu de temps libre et s’entendait d’ailleurs très bien avec le patron. Un merveilleux sourire et le tour était joué. Toujours. Sa journée n’avait pas été trop mouvementée, il n’avait eu cours que l’après-midi et le matin, il en avait profité pour faire son job de bon NSA qui se respecte. Pauvres habitants qui ignorant totalement sur qui ils avaient affaires et ce dont nombreux d’entre eux étaient incapables. Shinji ne parlait pas d’Harumi ou de Ryuhei, eux, ils étaient des minables. Il ne comprenait même pas pourquoi Terazawa avait tenu à les avoir comme agent alors que l’un chialait sa femme perdue et l’autre avait une double personnalité. Haussant les épaules à sa propre réflexion, il commença à siroter son verre de whisky tout en observant les lieux de ses yeux sombres. Malgré tout, il y avait du monde sur la piste de danse et il était déjà en proie à savoir avec qui, il pourrait bien passer sa nuit. Un petit moment de détente ne lui ferait pas de mal au contraire.

Justement, tandis qu’il s’était replacé correctement sur son tabouret en face du comptoir, une voix familière résonna dans ses oreilles. Il commençait à lui manquer ? Vraiment ? Le jeune homme en doutait toutefois, peu importait. Elle était la cible parfaite et dans tous les sens du terme.

Aizawa Reira, l’une parmi tant d’autre sur sa liste « noire » de la NSA. En la contemplant, il était difficile à croire qu’une demoiselle comme elle avait fait de la prison. Et pourtant. Elle avait comploté contre le maire de Nishinaka, ce qui était loin d’être pardonnable. Il la surveillait, constamment, s’amusant d’elle comme il le faisait avec d’autres. Un sourire devant, un couteau derrière. Il était un professionnel dans la matière, encore plus que son propre métier. Mais elle lui plaisait. Ou plutôt elle l’intriguait fortement. Elle avait un tempérament tellement différent des autres qu’il avait déjà côtoyé. Loin d’être stupide, Shinji avait bien conscience que le chemin serait plus rude avec cette jeune femme. Et c’était justement ce qui l’excitait un peu plus. Faire le bien pour au bout du compte faire le mal. Il n’y avait rien de plus cruel.

- Je ne voudrais pas que tu finisses ivre, Rétorqua-t-il en souriant tout en commandant deux nouveaux verres, Ce serait dommage.

Pas tant que ça. Du moment qu’elle ne vomissait pas sur la banquette de sa voiture, le reste n’avait pas d’importance.

- En plein travail ? Désolé, je ne paie pas pour ce genre de choses. Tu peux toujours tenter ailleurs, je pense que ce beau monsieur là-bas en mourrait d’envie.

D’un rire amusé et taquin, Shinji désigna un homme de la soixantaine à moitié affalé sur sa table, complètement saoule et qui d’un sourire pervers, admirait les femmes qui se dandinaient sur la piste de danse. Si les yeux pouvaient toucher, sûrement qu’il les aurait déjà toutes pelotées.

- Je doute que cela soit ton cas, Reprit le professeur, cognant leurs coupes ensemble avant de finir la sienne cul sec, Mais puisque je te manquais... On va danser ?

Il était loin d’être un bon danseur toutefois, si on sort en soirée, c’était censé être pour s’amuser non ? Et puis... S’il souhaitait se rapprocher de cette demoiselle, il n’y avait rien de mieux qu’un bon collé serré.

Elle ? Finir ivre ? Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres tandis qu'elle fixait le professeur face à elle. Reira était prête à parier que s'ils jouaient à celui qui vidaient le plus de verre et qui tenaient le mieux l'alcool, elle gagnerait haut la main. Sa résistance n'était plus à prouvé, elle était meilleure qu'un homme pour cela. Rectification. Elle était meilleure qu'un homme en tout. Elle comptait bien le montrer à Akimoto, qu'elle n'était pas qu'une pauvre catin qu'il pouvait toujours espérer se faire gratuitement. D'ailleurs, sa remarque la fit rire un peu. Lui? Payer ? Il devrait se contenter d'un peu de riz et d'eau comme repas pendant un mois pour une nuit avec moi. Je repérais mes clients potentiels. Et lui... Non. Je ne voyais même pas une marque sur lui, donc il n'aurait aucun intérêt.

-Non, pas ce soir, répondit-elle en frottant le verre contre ses lèvres, son regard figé sur son vis-à-vis. Je préfère m'offrir des divertissements plus attrayant. Plus sexy aussi.

Un petit clin d'oeil discret et elle prit finalement une belle gorgée du verre qu'il lui avait si gentiment offert. Non, elle n'allait pas prendre la peine de lui faire le plaisir de regarder l'homme qu'il avait désigné. Elle savait que ça allait être un vieux dégueulasse. Le cliché de base. S'il était rare que ses clients soient de beaux jeunes hommes de son âge, les quarantenaires plutôt bien conservés, ça n'était pas réservé aux meilleurs jours ! Ils cherchaient en général une compagne élégante, qui savait se comporter dans les milieux mondain. Et quoi de mieux qu'une Escort Girl ? C'était notre métier ! Et si en plus elles savaient finir la soirée comme il fallait...

Danser ? Voilà un mot qu'elle aimait entendre. Son sourire se fit plus grand et elle hocha doucement la tête, vidant son verre. Elle tendit sa main au jeune Shinki, le suivant jusqu'à la piste où dansaient déjà quelques personnes. Elle aimait danser, toujours autant, et peu importe avec qui. On lui proposait d'enjamber une piste, aussi collé qu'il voulait, elle sera ravie. Mais il y avait aussi son côté pervers et mesquin qui savait que c'était une bonne façon de le mettre dans sa poche. Enfin, une façon parmi tant d'autres ! Reira savait danser sur tout et n'importe quoi, mais elle dut admettre que l'air lent et sensuel à la fois qui passait l'aidait grandement. Doucement, elle laissa les mains de son partenaire glisser le long de sa taille tandis qu'elle s'approchait de lui, ondulant délicatement contre lui, lentement, comme une caresse le laissant sentir ses formes contre son torse.

-Tu fais un très bon partenaire, vint-elle murmurer au creux de son oreille, un sourire malicieux sur ses lèvres tandis que son visage se replaça face au sien.

Ses mains posés sur ses bras glissèrent jusqu'à ses épaules, allant jusqu'à se croiser derrière son cou, puis redescendant jusqu'à son torse. Pas trop mal, le professeur. Il semblait musclé. Amusé à cette pensée, elle se mordille légèrement la lèvre, retournant à son oreille pour qu'il puisse l'entendre.

-Eh bien, Professeur, il semblerait que votre corps va de paire avec vous... Sans le moindre défaut... Du moins, pour ce que j'en ai vu pour l'instant.

Volontairement, elle s'était approchée plus près encore, laissant son souffle frôler son oreille, ses mains reprenant un cheminement inverse pour se loger définitivement derrière ses épaules, son corps tentant de ses rapprocher soudainement du sien avant de se décaler subitement dès que la musique changea, l'entraînant dans un rythme plus rapide. Une salsa ! Sensualité toujours, mais avec une mélodie plus diabolique encore.

Elle était vicieuse. Elle essayait de le charmer, le provoquer. Lui savait qu’il devait se méfier, ne pas tomber entre les griffes de personne, ne pas se laisser avoir. Il connaissait plus ou moins la personnalité de sa cible, il avait étudié son cas de long et en large et savait de quoi elle était capable. Ne jamais se laisser berner et continuer de faire le mal était la devise de cet agent... Pourtant, elle était en train de l’avoir, secrètement. Shinji se disait que ce n’était qu’une question d’une nuit, qu’elle n’avait aucun effet sur lui et que c’était une manière comme un autre de pouvoir se rapprocher d’elle et soutirer des informations. Hors, la voir danser aussi sensuellement contre lui ravivait dans tout son corps une chaleur des plus intenses et il se rendait bien compte que la jeune femme également essayait de gagner. Reira n’était pas comme les autres filles, elle était bien plus maline, plus malicieuse, plus sexy aussi et elle en jouait. Elle était douée et savait se servir de la séduction pour arriver à ses fins. Bien sûr que lui n’était pas idiot pour ne pas s’en méfier néanmoins, même s’il se contrôlait, les effets étaient là.

Pour le moment, il se concentra sur la danse, ne songeant pas au reste tandis qu’il tentait vainement de ne pas se faire avoir par cette « sorcière ». Puisque c’en était une... Elle savait mentir, elle savait jouer avec les sentiments, elle savait séduire et dés qu’elle posait ses griffes sur vous, les enlever s’avérait difficile.

D’un geste brusque, il la tirait contre lui avant de la faire tourner tout en suivant le rythme endiablé de la musique. Il avait ses talents cependant la danse était loin d’en être un mais vu qu’il s’amusait, le reste l’importait peu.

- Vous semblez particulièrement heureuse, ce soir, mademoiselle, Constata-t-il en la collant à son torse avant de lui sourire à son tour.

Et c’était bien la première fois que le garçon entrevoyait une telle lueur dans les pupilles de sa partenaire. Un silence naquit où seul le son de la musique régnait en maître et qu’ils s’étaient remis à danser l’un contre l’autre jusqu’à ce que, épuisé, Shinji se décide à se décaler.

- Je suis désolé très cher mais si vous avez l’endurance, ce n’est pas tout autant mon cas, S’amusa le NSA jugeant bon d’ajouter que la danse n’avait pas été conçu pour lui.

En compensation, il lui offrit un nouveau verre, buvant le sien tranquillement.

- Tu es une fille étrange. Je crois que tu m’intrigues vachement... Reira.

Le pire dans tout cela était certainement qu’il disait la vérité. Cette ancienne prisonnière l’intriguait plus que l’intéressait. Et c’était la raison pour laquelle, il avait tenu à en faire sa première cible, à la surveiller de la sorte parce qu’il souhaitait découvrir ses plus noires secrets pour ensuite la faire tomber. Seulement le chemin semblait être plus compliqué qu’avec les précédents parce qu’il était sûr de lui. Cette femme était différente des autres mais il finirait par briser ce mystère autour d’elle et la détruire dans son propre jeu.

Bien sûr qu'elle était heureuse, il l'avait invité à danser. Et, avec réussir des sales coups et les arnaques en tout genre, c'est ce qu'elle préférait faire. Mais elle ne lui dit pas, se contentant de lui sourire en se laissant volontiers coller à lui. Si elle lui laissait échapper des détails personnels la concernant, c'était fichu. Elle ne voulait pas qu'il apprenne à la connaître, qu'il sache ce qu'elle aimait, ce qu'elle n'aimait pas. À partir de là, prendre le dessus serait plus difficile. Elle aura toujours le dessus, soit, mais quand même. Il n'empêchait qu'elle aurait pu continuer ainsi toute la nuit, à danser au rythme de n'importe quelle chanson, mais son partenaire ne sembla pas de cette avis. Un peu déçu, elle garda ça pour elle, souriant toujours.

Ah, ce vieux prof' pantouflard. C'était presque décevant. Bon, elle n'avait jamais placé bien haut l'estime qu'elle avait pour cet homme... Du moins, jusqu'à ce qu'elle se soit rendue compte qu'il avait peut-être un lien avec la NSA... Surtout un lien avec Terazawa. Aussi pantouflard qu'il puisse être, il lui semblait d'un grand intérêt. Elle le remercia, croisant ses jambes sous la table lorsqu'il lui tendit un nouveau verre, ne cessant de lui sourire tandis qu'elle le contemplait. Il n'était pas mal, vraiment. Et pour qu'elle trouve un homme aussi attirant, il fallait vraiment qu'il soit canon.

-Ah oui, je t'intrigue ? Répondit-elle, un sourire amusé sur les lèvres. Je ne sais pas si c'est d'une manière positive, tu viens quand même de dire que j'étais étrange.

Elle aimait l'intriguer, ça voulait dire qu'il s'intéressait à elle. Et ça lui plaisait vraiment. C'était qu'elle faisait bien son boulot. Et elle pouvait le faire encore mieux. Glissant sa paille entre ses lèvres, elle glissa un peu sur la banquette pour s'approcher de lui, levant son regard vers son visage, détaillant silencieusement le moindre trait.

-Vous savez, je plains vos étudiantes, lança la jeune femme soudainement après l'avoir suffisament regardé. Je ne sais pas si j'aurais supporté d'avoir un professeur avec autant de charme. Vous êtes aussi froid pour vous protéger d'attaques de jeunes adolescentes ?

Froid, il l'était. Enfin, il voulait donner l'impression qu'il ne l'était pas, mais elle avait bien remarqué qu'il était loin d'être lui-même. Tout le monde jouait un rôle, mais chez lui, c'était plus flagrant. Enfin, ça ne l'était pas si on ne cherchait pas à lire à travers entre les lignes. S'approchant un peu de lui, elle posa discrètement sa main sur sa cuisse, baissant un peu la tête, esquissant un sourire un peu plus charmeur.

-Mais tu es là pour te détendre ce soir, alors parlons d'autre chose. Si tu veux, tu peux m'en dire plus sur toi... Tu m'intrigues beaucoup toi aussi.

Enfin, il l'intriguait oui. Dans la mesure où il pourrait lui être incroyablement utile. À un point qu'il n'imaginait sans doute pas en lui parlant actuellement. Si ça se trouve, ce garçon était sa perle rare, celui qui allait l'aider à bien ficeler ses plans.

C’était plus que de l’intrigue elle-même. Et étrange était un bien petit mot pour décrire Aizawa Reira. Elle était bizarre, tellement mystérieuse que beaucoup d’hommes devaient se faire avoir par ses charmes. Elle était si maligne que d’un simple regard, elle pouvait vous séduire. Ses yeux étaient profonds, malicieux, un peu froid aussi mais si tentateur. Lui-même ignorait s’il s’agissait d’une rétorque négative ou positive. Il s’en méfiait et il y avait cette partie de lui qui n’appréciait pas cette jeune femme. Enfin, hormis le soit qu’elle soit belle et « bonne » pour une soirée au sein d’un lit, il n’avait pas de grand intérêt pour elle. Elle était l’opposé de tous ses principes, elle lui ressemblait très certainement d’ailleurs mais comme n’importe quel homme, il se faisait ensorceler par ce regard. Il fallait dire qu’elle n’était pas une Escort girl pour rien et qu’à présent, elle savait jouer de ses plus grands atouts. Le but du jeu étant de ne pas tomber dedans, ce qui s’avérait être un chemin très ardu.

Le fait qu’elle cerne cette froideur derrière son visage souriant montrait que Reira n’était pas une fille comme les autres. Pas déstabilisé le moins du monde, Shinji lui accorda un vulgaire sourire. Il ne s’en cachait pas. Encore moins avec ses élèves par ailleurs. Il pouvait jouer aux gentils comme il pouvait jouer aux martyres mais aussi aux plus grands sadiques.

Sans jamais effacer l’esquisse qui bordait ses lèvres, le professeur observait cette main qui caressait suavement sa cuisse tandis qu’il se délectait de son verre qu’il avait commandé. Cette femme n’était pas une sorcière, elle était pire. Une véritable tigresse. Mais, en cette soirée, ce n’était pas lui qui allait s’en plaindre. Comme elle venait de le dire, autant se détendre. Par contre parler de sa vie était quelque chose de bien difficile... Il n’avait pas grand chose à raconter en dehors de tous ces individus qu’il avait mis plus bas que terre et qui avait élargi sa joie un peu plus chaque jour. Il revoyait encore la tête de son meilleur ami lorsque ce dernier s’était aperçu de sa trahison. Pitoyable.

- Pourquoi parler de moi ? Déclara-t-il d’un somptueux sourire tout en tournant son attention vers la demoiselle, Il n’y a pas grand chose à dire. Je ne suis qu’un vulgaire professeur. Mais si cela t’intéresse tant...

Bien qu’au fond Shinji se doutait que sa vis-à-vis n’était pas autant intriguée que lui l’était.

- J’ai un frère mais je ne suis plus trop en contact avec ma famille. Mon père a fait des conneries, ce qui a un peu couté la réputation de la famille.

Sur ses dires, le garçon soupira avant d’apporter à nouveau sa coupe à ses lèvres, comme si ce qu’il racontait le touchait au plus profond de lui-même. Alors qu’au bout du compte, c’était lui le coupable d’une telle répercussion vu qu’il avait de son grés dénonçait son géniteur chez les NSA.

- Du coup j’ai un peu fui tout ça et je suis devenu professeur. Et je ne suis pas froid pour me protéger des attaques, Rit-il, Il faut l’être pour se faire respecter, rien de plus. Ceci dit, assez parler de moi.

Parce que lui aussi avait peur de se faire percer à jour, peur de perdre cette carapace et de dire une bêtise qui casserait sa couverture. A son tour, il se rapprocha de sa partenaire, posant doucement sa main sur sa cuisse avant de plonger son regard sombre et malicieux dans le sien.

- Et toi ? A part le fait que tu aimes danser, qu’est-ce que tu peux me dire de plus ?

Shinji était avant tout une personne intelligente. Et pas besoin de l’être pour lire la joie qui se reflétait dans les pupilles de la jeune femme quant ils étaient encore sur la piste. Mais il ignorait encore à l’heure actuelle si ce détail pourrait lui servir à l’avenir.

Pourquoi parler de lui ? Parce qu'il était diablement intéressant, voyons ! Ah, la bonne blague. Il pouvait lui faire croire ce qu'il voulait, Reira savait qu'il n'était pas juste « un vulgaire professeur » comme il se plaisait à lui dire. Bien sûr, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui donne des informations croustillantes, loin de là. Mais elle aimait avoir des informations sur les gens, même des choses insignifiantes. Tout était utile. Ses clients aimaient bien le fait qu'elle soit toujours attentive à ce qu'ils disaient, qu'elle retenait chacun des mots qu'ils prononçaient. Ce n'était pas pour être gentille, c'était qu'elle savait qu'un jour, ça servirait.

Son frère... D'accord, c'était intéressant. Mais son père, ça l'intriguait davantage. Il fallait qu'elle retienne cela, qu'elle trouve ce qu'avait fait son père, et si Shinji avait quelque chose à voir là-dedans. Enfin, elle se doutait qu'il n'avait rien fait pour aider son père, mais peut-être qu'il avait aidé à être contre lui ? Il serait tout a fait du genre, non ? Elle garda ses réfléxions pour elle, continuant distraitement ses caresses, son regard planté sur lui. Se faire respecter ? Oh, elle était certaine qu'il cherchait plus que ça. Bizarrement, quand elle le voyait rire, elle le trouvait bien plus innoffencif que ce qu'il laissait bien croire.

La jeune femme n'eut pas le temps de parler qu'il tourna la conversation sur elle, ce qui lui semblait... Dérangeant. Pas qu'elle n'avait pas envie de lui raconter, c'est qu'elle ne voulait pas perdre de temps avec des futilités. Appuyant son geste près de son entre jambe, elle se fit plus langoureuse, se mordillant légèrement la lèvre tandis qu'elle contenait un air innocent.

-J'aime beaucoup danser. J'aime beaucoup, beaucoup de choses, murmura t-elle en se rapprochant de son oreille, prenant une voix plus se sensuelle. J'ai toujours été plus démonstrative que bavarde, tu sais...

Sa main de libre grimpa doucement le long de son bras, jouant légèrement avec ses cheveux. Elle souffla un peu contre le lobe de son oreilles, redessinant les contours de son visage d'une main, les contour de ce que son patalon laissait entrevoir de l'autre. Pour être proche de quelqu'un, c'était plus facile de l'être quand on arrivait à l'être intimement. Sans ajouter quoique ce soit, elle laissa ses doit se promener près de son bas ventre, sans jamais dépasser la limite, même si l'idée d'ouvrir son jeans pour le faire jouir sous la table et voir son visage se décomposer un peu, pour tenter de garder un air normal afin que personne ne remarque ce qu'ils étaient entrain de faire la tentait énormément. Elle trouverait ça plutôt excitant même. Posant sa main plus franchement sur sa virilité, elle retourna près de son oreille.

-J'ai envie de te faire oublier tes soucis, de te voir pleinement détendu. Parler, c'est si ennuyeux, tu ne crois pas ? Nous pourrions faire tellement mieux.

Un sourire malicieux se glissa sur ses lèvres tandis qu'elle mordilla légèrement le lobe de son oreille, l'encourageant à approuver ses dires. Il ne le regretterait pas de toute façon.

Cette fille était une belle « salope » et encore le mot était fin pour décrire une personne comme elle. Elle n’effectuait pas un tel métier pour rien après tout. En plus d’être intrigante, elle était excitante. Elle savait se servir de ses charmes, de ses pouvoirs de séduction néanmoins ce n’était pas par « séduction » que Shinji avait l’intention de céder. Reira était maligne et il en avait énormément conscience. Il ne voulait pas se faire avoir aussi facilement sous prétexte qu’elle était belle, qu’elle était sûrement douée et que pour sûr qu’il passerait un agréable moment à ses côtés. Il ne comptait pas la laisser partir non, aucunement... Seulement, il n’avait pas envie de répondre à ses attentes de suite, quand bien même l’effet que cela lui procurait pouvait être grand. Sadique et joueur, il préférait faire durer... Ne dit-on pas que justement le jeu de la séduction est certainement ce qu’il y a de plus intéressant dans une relation ?

Toutefois, le professeur ne se décala pas, lui laissant la joie de le caresser de l’embrasser comme elle le voulait tandis qu’un sourire à lui traçait ses lèvres. Il était un homme et ce serait mentir que de dire qu’il n’éprouvait rien, qu’il n’avait envie de rien et que cette femme était décidément une véritable sorcière. Mais ce n’était pas parce qu’ils prendraient du bon temps ensemble que cela signifierait quelque chose, que cela signifierait qu’elle l’aurait entre ses filets. Jamais. Lui l’aurait, pas elle. Ce n’était qu’un autre moyen de s’en rapprocher, de la surveiller pour ensuite mieux l’attaquer. Et ça, tout en s’amusant. Que demander de plus ?

- Je n’ai pas de souci, Déclara-t-il en souriant avant de se saisir de ses bras et de l’obliger à se coucher sur la banquette, la dominant alors de tout son être.

Avec délicatesse néanmoins, il lui tenait les poignets et l’esquisse malsaine qui se dessinait sur son visage pouvait dire un grand nombre de choses. Elle avait commencé, elle l’avait provoqué, il fallait assumer désormais. Et il savait qu’elle assumerait. Une fille comme elle qui n’avait même plus respect d’elle-même, c’était à peine si elle connaissait encore ce qu’était la honte.

- Mais pourquoi pas. A croire que même lorsqu’on ne travaille pas, on a besoin de se divertir un peu.

Ses dires la visaient évidemment plus elle que lui puisque ce n’était pas lui qui jouait aux prostitués. Et encore heureux d’ailleurs. A son tour, le garçon s’approcha dangereusement d’elle, plaçant ses lèvres près de son oreille afin de laisser échapper un murmure... Un simple murmure mais rétorquer d’une voix charnelle mais par-dessus tout tellement froide, comme il ne l’avait jamais été jusqu’ici... A en donner des frissons.

- Ne pense pas t’en sortir si facilement... Si tu arrives à en tromper d’autres, tu ne me trompes pas moi.

Ce qui signifiait qu’il voyait clair dans son jeu, qu’il voyait qu’elle n’avait pas réellement envie de lui mais qu’au final, il s’en fichait. Ce n’était pas ce qu’il demandait... Juste que si la jeune femme tentait de l’atteindre, qu’elle voulait s’immiscer dans sa vie pour une raison dont il ignorait encore, elle avait encore un long chemin à faire avant d’y parvenir.

- Mais tu as raison sur un point, Révéla le jeune homme en se reculant légèrement de façon à pouvoir la regarder dans les yeux, Parler, c’est ennuyant.

Il arbora un vulgaire sourire en coin avant de s’emparer de son menton à l’aide de deux de ses doigts. Quoi qu’il racontait, Reira était vraiment divine et c’était du gâchis qu’une femme comme elle passe ses soirées de bras en bras... Elle était tellement jolie qu’elle méritait mieux néanmoins malheureusement, la beauté ne pouvait pas faire et comme tout le monde, elle avait ses défauts. Son passé risquait de la suivre n’importe où elle irait. Sans jamais l’embrasser, il se décida enfin à la lâcher pour aller glisser ses phalanges le long de sa cuisse, remontant délicatement le bas de sa jupe... Oui, c’était elle, l’escort girl certes cependant il n’avait pas l’intention de la laisser tout faire. Surtout que, il ne souhaitait pas que tout soit résolu si rapidement... L’endroit n’avait pas d’importance. Du moment qu’ils s’amusaient, qu’il s’en rapprochait un petit peu plus à chaque fois, c’était suffisant.

Un hoquet de surprise quitta les lèvres de l'escort girl en se sentant dominé par son vis à vis, mais elle s'accomoda rapidement à la situation, souriant un peu en l'écoutant parler. C'est surtout quand on ne travaillait pas qu'on avait besoin de se divertir, et elle serait enchantée de le montrer à cet homme qui semblait tant peiné à s'amuser. Le pauvre petit. Sa voix faisait frémir la peau de Reira, et elle trouvait ça plutôt intéressant. Elle était bien consciente qu'ils étaient dans un bar, mais elle s'en foutait totalement. Quand on a fait de la prison, en général, on pert la notion de gêne.

-Ah oui ? S'enquit-elle d'une petite voix malicieuse à ses dires. Elle n'arriverait pas à le tromper lui ? C'était un défi ? En tout cas, elle comptait le prendre ainsi et lui sourit d'autant plus, s'installant plus confortablement sur la banquette. Je suis heureuse de voir que nous sommes d'accord sur un point.

Parler, c'était terriblement ennuyeux même. Et elle préférait largement sentir ses mains sur ses cuisses plutôt que de l'entendre lui parler de la pluie et du beau temps. Il est évident qu'elle trouverait largement plus excitant qu'il lui propose de lui parler de Terazawa mais il était également évident que jamais ça n'arrivera. Elle le trouvait encore un peu trop sage en le sentant remonter sa jupe, et elle ne put s'empêcher de lever sa main et se la poser délicatement sur sa joue, elle le regarda silencieusement, gardant toujours un sourire malicieux sur les lèvres tandis que sa main descendit doucement dans son coup, redessinant sa clavicule, descendant le long de son torse qu'elle griffa légèrement avant de défaire la ceinture du jeune homme, ouvrant son jeans et abaissant sa braguette en ne manquant pas d'éffleurer, par inadverdance bien sûr, ce qui faisait de lui un homme.


Repliant ses jambes, elle se cambra un peu plus proche de lui, allant sensuellement glisser ses mains dans son dos jusqu'à ses fesses, le regardant de son air le plus innocent tandis qu'elle déposait de léger baisers sur sa joue. Si doux, si léger qu'on pourrait croire que tout ça n'était qu'un échange chaste. Comme si elle dansait, elle ondula langoureusement contre lui, gardant le même rythme de la musique, approchant ses lèvres de son cou, prenant son temps pour y créer un délicieux suçon, ses doigts allant désormais caresser le bas de son ventre, passant légèrement dans son boxer.

-J'ai envie d'aller ailleurs, dans un endroit plus tranquille, murmura t-elle enfin. J'ai envie de te faire jouir comme jamais. Amusons-nous un peu ce soir, d'accord, Shin-kun ?

Enfin, elle s'amusait déjà. Mais elle avait envie de plus. Elle n'aimait pas les choses non-terminé, et il fallait qu'elle s'avoue que le corps du jeune homme l'appelait. Elle avait envie de voir comment il était fait, ce qu'il cachait, pouvoir tout toucher, tout goûter. Elle avait envie d'arrêter d'entendre la voix du garçon lorsqu'il lui parlait, elle ne voulait plus qu'entendre les gémissements qu'il poussera lorsqu'elle s'en occupera.

Vraisemblablement, la jeune femme semblait plus pressé que lui. Et ça l’amusait autant que cela l’excitait. Seulement il gardait toujours en mémoire dans un coin de son esprit le métier de sa partenaire. Si elle avait envie de le faire jouir comme elle le lui avait si bien dit, il en était de même pour le garçon qui se lançait un défi à lui seul. C’était bien la raison pour laquelle il n’accélérait pas autant que les choses qu’elle le faisait. Il fallait savoir se laisser désirer, créer un sentiment de frustration et ne jamais céder à la tentation. Du moins, pas si vite. Quand bien même cela était difficile, Shinji en avait parfaitement conscience. Il n’aimait pas être en situation de faiblesse et dominé. Surtout pas par elle. Ils se ressemblaient, il y avait quelque chose en elle qui lui faisait penser ça et rien que sa manière d’agir le démontrer un peu plus. Elle essaierait de le tromper, de jouer avec lui mais qu’elle tente, cela ne lui posait aucun problème. Ils seraient deux dans ce cas là.

Des frissons parcouraient tout son être à chacun de ses gestes. S’il était capable de contrôler ses réactions, les frémissements c’était une autre histoire. Après tout, il n’allait pas lui cacher qu’elle lui faisait de l’effet. Reira devait déjà s’en douter de toute manière. Elle ne serait pas escort girl si elle ignorait qu’elle pouvait plaire aux hommes. Ses mains vagabondaient sensuellement sur son corps, ne franchissant jamais l’interdit puisqu’il ne souhaitait pas dépasser les limites, de suite. Toutefois les mots de la demoiselle ne firent que le réjouir davantage alors qu’il songeait qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. Il n’était pas un de ses clients qui ne demandaient que du plaisir afin d’assouvir un désir non comblé à cause du manque. Cela n’avait aucun intérêt à ses yeux... Si ce genre de choses se faisait à deux, ce n’était pas sans raison. Et ce qui animait encore plus le garçon était assurément de voir sa partenaire frémir de passion, de plaisir et qui n’attendait qu’une seule chose, qu’on réponde à ses envies et vite. La frustration était une horrible sensation et le professeur était sadique. C’était bel et bien plus intéressant de donner que de recevoir... Même s’il n’était pas contre la seconde option non plus du moment que c’était lui qui menait la danse.

D’un mouvement brusque, il faufila sa main derrière le dos de la jeune femme, l’obligeant à se redresser quelque peu et se trouver plaquer à lui. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et il pouvait sentir son souffle chaud effleurer ses lèvres. Il sourit. Encore.

- Allons ailleurs, dans ce cas.

Il n’avait pas relevé le reste de ses mots cependant il n’en pensait pas moins. Avant de la relâcher, il ne put se retenir de lui mordiller le lobe de son oreille pour ensuite se relever et l’inviter à faire de même. Ils n’étaient rien. Ils ne seraient jamais rien. Toutefois pour ce soir, ensemble, ils seraient quelqu’un. Sans la moindre hésitation, Shinji se saisit de sa main et quitta le bar pour se rendre dans un hôtel près de là.

A peine furent-ils dans la chambre que l’embrassant enfin plus sérieusement, il l’obligea à se laisser tomber sur le lit, l’escaladant à nouveau de tout son corps.

- Ne me prend pas pour un de tes clients, Lui susurra le jeune homme, une esquisse malicieuse au bord des lèvres tandis qu’il la tenait de ses mains, Sinon, je te promets que je t’attache.

Il rit doucement avant de reprendre où il s’était arrêté il y a quelques instants sur cette banquettes. Ses phalanges remontèrent sur sa cuisse, soulevant bien plus sa jupe pour caresser sa peau avec plus de ferveur que précédemment. Ses lèvres quant à elles s’emparèrent fougueusement de leur jumelle pour finalement s’en détacher et s’attaquer à chaque parcelle de sa peau. Il cherchait les points sensibles sur ses oreilles, son cou, ses épaules qu’il ne lésinait pas, y abandonnant même sa propre marque sur cette peau qu’il trouvait tellement douce pour une femme si « sauvage ». Lui aussi il voulait l’entendre et la voir jouir sous ses yeux... Il voulait qu’elle n’oublie pas cette nuit, juste pour montrer, qui était le maître du jeu.

Retirant ses mains de là où ils étaient, il s’attarda plus intensément sur la chemise de l’escort girl. Il en mourrait d’envie alors pourquoi perdre son temps à se priver ? C’était qu’un vulgaire bout de tissus. Ses lèvres s’unissant aux siennes pour un nouvel échange des plus enflammés, il laissa à ses doigts le plaisir de déboutonner le haut qu’ils retirèrent aussitôt ensuite. D’une extrême douceur mais avec une sensualité sans pareille, il la caressa pour en fin de compte remplacer ses phalanges par ses lèvres, déposant des tonnes de baisers, cheminant de son cou jusqu’à son nombril. Ses mains elles étaient allées retrouver ses cuisses, remontant sous sa jupes sans jamais interrompre ses mouvements charnelles qu’il effectuait le long de sa peau.

Puis d’un coup, plus brusquement, plus sensuellement, il l’obligea à entourer sa jambe autour de lui pendant qu’ils partageaient un énième baiser et que ses doigts en profitaient pour découvrir le corps tout entier de celle avec qui, il allait finir cette soirée. Il ne pensait plus à rien d’autre que ce moment... Son plus grand désir était de la faire tomber. Un peu plus à chaque fois. Et peu importait le comment... Il voulait ne l’avoir rien qu’à lui, juste pour cette nuit.