Ensemble sommes-nous plus fort ?

Un meuble cassé, des papiers éparpillés, quelques bouteilles de bière brisées au sol, les volets fermés, voilà à quoi ressemblait mon appartement.
La journée avait, pourtant, bien commencé. Comme tous les matins, depuis quelques temps, Sora était parti au travail avant moi me laissant le temps de me préparer. Je veillais à ce qu’il mange correctement et s’occupe de lui, n’hésitant pas à le réprimander si besoin.

Tout s’était déroulé comme d’habitude, à une différence. Une seule mais pas des moindres.

J’étais sur le point de partir au journal quand mon portable avait sonné. J’avais décroché, sentant une certaine appréhension en entendant la voix du médecin qui s’occupe de ma mère. Au fur et à mesure de la conversation je blêmissais pour devenir presque aussi blanc que mes murs.

Après avoir raccroché j’avais balancé mon téléphone contre un mur avant de perdre les pédales et de saccager mon appartement.

Au bout d’un moment, j’avais fini par me calmer, m’asseyant contre le canapé en mettant ma tête contre mes genoux et mes bras autour de mes jambes. Broyant toujours du noir.

Combien de temps j’avais passé ainsi ? Je ne savais pas, j’avais perdu la notion du temps depuis ce matin et je n’avais cessé de fulminer contre ce que cette ville prônait mais également contre elle. Ma mère.

A cause d’une stupide machine son usine avait pris feu. A cause d’une simple et stupide erreur technique mon beau-père était décédé. A cause de la nouveauté ma mère faisait une dépression. A cause de tout ça, la veille, le seul membre de ma famille, encore en vie, avait failli quitter ce monde.

En entendant des clés être tournées dans la serrure, je compris qu’on était le soir et que Sora rentrait du travail.
Je relevais la tête et pris, dans la main, ce qui ressemblait à un iPod. Il était dans un des tiroirs que j’avais vidé tout à l’heure et, quand je l’avais vu, je l’avais jeté par terre, brisant ainsi l’écran. Je n’avais même pas remarqué qu’il était à côté de moi.

Ne réfléchissant pas plus, je le lançais dans la direction de l’entrée, ne vérifiant même pas si mon ami s’y trouvait.

« Dégage, je dis simplement. »

Je repris ensuite ma position initiale ne cherchant pas à savoir si Sora allait bien ou non, s’il était parti ou non.
Je ne voulais pas qu’il me voit ainsi, aussi faible. Même si Sora est l’une des seules personnes au courant pour ma mère, je me sentais tellement mal en repensant à ce qu’elle avait fait que je ne voulais voir personne, ni en parler.
Pour la simple et bonne réponse que je devais avoir une mine affreuse et que je ne voulais pas paraître plus imparfait que je ne l’étais déjà.

« Tout est de sa faute, je rajoute en ne sachant pas si mon ami était toujours là ou non. »

Je ne savais pas qui j’accusais exactement. La ville ? La technologie ? Mon beau-père ? Ma mère ?

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

J'étais épuisé...

J'adorais mon travail, même après ma remise en question à cause du terrible accident. Mais c'était parfois très fatigant, surtout pendant les périodes avec un taux de naissance élevé. J'avais aidé trois femmes à accoucher et envoyé une au bloc pour une césarienne. Tous étaient en bonne santé et je rentrais donc assez soulagé.

Sauf que je ne rentrais pas chez moi, mais chez Naoya, qui m'avait "adopté" et me couvait comme s'il était ma mère. Ça durait depuis deux semaines, et je me sentais prêt à rentrer chez moi, dans mon très grand appartement. Mais môsieur le journaliste trouvait que j'étais encore à risque et que je ne mangeais pas assez... Est-ce que j'y pouvais sincèrement quelque chose si je n'étais pas un gros mangeur ?

La cohabitation se déroulait cependant plutôt bien, mis à part un sujet de discorde qu'était ma sexualité. Par deux soir j'avais ramené quelqu'un chez MOI et n'était pas rentré pendant la nuit chez Nao.

Je pense que je me rappellerai toujours du sermon que je m'étais pris. Ça m'avait tellement surpris en même temps !

Bref, je rentrais donc chez mon hôte, ouvrant la porte avec la clé qu'il m'avait prêté.

Fshhhhhhhhhh

Pas le temps de lancer un "Tadaima" qu'un objet normalement pas volant non identifié m'agressa en atterrissant en plein sur mon épaule.
J'eus envie de crier et d'agresser le lanceur de cet objet mais son injonction m'en empêcha.

Jamais Nao ne m'avait parlé comme ça. Quelque chose n'allait pas. Nao semblait dans un état psychologique terrible. Et c'est en m'approchant de lui que je remarquait le désordre du salon. Tout était sans dessus dessous ! Complètement incompatible avec le caractère de mon ami journaliste.

Je ne compris pas le sens de ses paroles mais je me doutais que quelque chose de grave venait de se produire. Jamais Naoya ne se serait retrouvé dans une telle position pour quelque chose de futile comme une facture d'eau un peu plus élevée qu'habituellement...

- Naoya... Que s'est-il passé ?

Je m'assis à ses côtés, passant mes bras autour de ses épaules. Je souhaitais apporter du réconfort à mon ami, comme il l'avait fait quand j'allais vraiment mal et que je remettais mon existence en question.

- Jamais je ne te jugerais... Ça serait très hypocrite de ma part. Je suis ton ami après tout.

C'était bien inutile de le rappeler mais je le disais, histoire d'être sûr qu'il l'assimile et qu'il me fasse confiance, bien que j'ai de sérieux doutes sur le fait qu'il se confie facilement.

- Et puis, la faute de qui ?

C'était là la réelle question...

Je soupirai en entendant Sora approcher. Qu’il rentre chez lui et qu’il me fiche la paix ! J’avais assez de problèmes comme ça pour qu’il en rajoute…

Stop… Je venais de penser quoi ?

Je respirais profondément pour essayer de remettre mes idées en place avant de sursauter en sentant des bras venir autour de mes épaules.

« La faute à qui ? Je répète dans un murmure. »

Après cette remarque je me levais assez brusquement en pointant Sora du doigt. Je n’arrivais plus à réfléchir correctement. Mon cerveau le refusait et je ne pouvais rien y faire.

« C’est la faute au gens comme toi, je crache presque. A vouloir toujours être à la pointe de la technologie sans réfléchir aux conséquences. »

Malgré l’obscurité je voyais rouge. A cet instant mon rôle de journaliste, mon rôle de NSA, plus rien ne comptait, si ce n’est mes émotions.

« A cause de vous plusieurs personnes ont perdu la vie en essayant des prototypes alors qu’il peut y avoir des accidents. A cause de ça, il ne verra jamais ses petits-enfants. A cause de ça, jamais je ne la verrais sourire comme avant. »

Autant je pouvais tout garder pour moi, autant, dans ce genre de moment, j’avais besoin de dire tout ce que j’avais sur le cœur. Même si ces paroles n’étaient pas justifiées. A ce moment, Sora était le coupable de mes maux, mais aussi la victime de mes mots.

Après avoir dis ça, je partis dans ma chambre, faisant violemment claqué la porte avant de me mettre à trembler. Je ne supportais plus cette situation.
Ma mère ne semblait faire aucun effort pour se remettre de la perte de Genji et ça commençait à me peser. Quand je repensais aux nombre de fois qu’elle était rentrée ivre, qu’elle pleurait dans son lit, qu’elle se négligeait, je souffrais. Même si je ne le montrai pas, je ne supportais pas de voir ma mère dans cet état. Je cachai mes émotions derrière mon masque de perfection mais avec ce qu’elle avait fait, je ne pouvais plus m’empêcher de regretter.
Non pas de l’avoir envoyé dans cet hôpital et de ne pas être allée la voir mais de ne pas l’envoyer dans cette prison pour qu’elle se relève et arrive à utiliser sa peine pour être plus forte. Qu’elle ne gâche pas tous les efforts que je faisais pour paraître parfait.

Je me laissais glisser contre la porte avant de mettre mon visage entre mes mains. J’avais l’impression d’être hypocrite en pensant à ma réaction en entendant qu’elle avait tenté de mettre fin à sa vie. N’étais-ce pas moi qui avais rassuré Sora en lui disant que la mort faisait partie de la vie ?

… Sora…

Il n’avait pas du comprendre pourquoi je l’avais accusé de quelque chose alors qu’il n’avait rien fait.
Je me levais avant d’ouvrir la porte de chambre avant d’aller dans la cuisine pour essayer de me faire une boisson pour me calmer.

« Désolé, je dis en passant par le salon qui était seulement séparé de la cuisine par un bar. »

La lumière était allumée mais, malgré ça, je ne savais pas si Sora était toujours là ou s’il était parti. Je n’osais pas regarder la pièce et voir à quel point j’avais du la mettre sans dessus dessous.

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

Sincèrement, mis à part le fait de m'être violemment fait repoussé par un Naoya hystérique. Je ne me souvenais pas de grand chose.
Il m'avait accusé de quelque chose, de la disparition d'une personne à ce que j'avais compris, et avait insulté les shinki.

J'avouais volontiers ne pas être un exemple, et avoir des torts mais là je ne voyais vraiment pas là où il voulait en venir. Ça ne pouvait pas être l'accident à la maternité, il aurait fait sauter la soupape de sécurité bien avant si tel était le cas.

J'avais été sonné et mon cœur s'était gelé. Jamais je n'avais ressenti autant de haine de la part d'une personne, mais le pire étant que cette haine était dirigée contre moi...
Je m'étais pourtant bien tenu cette semaine. Les deux seules conquêtes que j'avais ramené, avaient fini chez moi et mis à part la fois où je n'étais pas rentré à l'heure convenue, tout s'était parfaitement bien déroulé.

Sachant que je n'arriverais à rien sans avoir posé des questions au maître des lieux, je commençais à ranger un peu. Certaines choses étaient cassées, d'autres légèrement amochée. Je ramassais en priorité les objets dont je connaissais la place sur les étagères.
Naoya finit par revenir et s’excusa d'une voix qui semblait tout sauf sincère.

Quelque chose ne tournais vraiment pas rond. Inspirant un grand coup, je m'approchais de mon ami.

- Qu'est-ce que j'ai fais Naoya ? Qu'ai-je fais pour mériter autant de haine de ta part ?

De par mon passé d'anorexique et ma mentalité qui est à la base fragile. Je me plaçais souvent et spontanément comme un bourreau lors des situation critique. Je me voyais rarement victime. Ayant vécu dans le vice depuis le début de mon adolescence, j'avais toujours l'impression que si on m'accusait de quelque chose, c'étais que j'avais fais quelque chose de mal.

- Si tu avais quelque chose à me reprocher, tu pouvais me le dire avant et pas laisser éclater ta haine ainsi...

Doucement, avec une retenue peu singulière pour moi, je m'approchais encore de mon ami. Ma tête me hurlait de le laisser tranquille pour qu'il réfléchisse, mais mon corps me dictait de au moins lui montrer que je ne lui en voulais pas pour son coup de colère.
C'est pour ça que je le pris dans mes bras tout doucement, comme je le ferais pour enlacer un enfant perdu.

- Mais je ne t'en veux pas... Je voudrais juste comprendre...

J'aimais beaucoup Naoya. C'était un bon ami, et même bourré c'était un bon coup. Je ne voulais pas le perdre, ayant assez peu d'amis au final.

J’eus un petit sursaut en sentant de nouveau des bras autour de moi et je me sentis coupable en entendant ce que Sora me disait. Je me laissais presque complètement retomber contre lui avant de poser mon front contre son épaule.

« C’est plutôt à moi de m’excuser pour te rejeter la faute alors que tu n’y ais pour rien, je dis sur le ton de la confidence. »

Je ne voulais pas qu’il se sente coupable pour une chose qu’il n’avait pas faite et, même s’il ne me le montrait pas vraiment, je sentais qu’il n’avait pas un mental très fort.

« J’ai complètement péter les plombs et t’en a fais les frais… Je suis désolé. »

Après m’être excusé, je m’éloignais un peu de Sora pour qu’il voit que j’étais sincère… Je ne pouvais pas l’être plus à ce moment là.
Malgré la confiance que j’avais en Sora j’avais du mal à lui expliquer la raison de mon mal-être. De ce fait, je me pinçais la lèvre inférieure avant de m’appuyer sur le plan de travail et de passer mes mains sur mon visage.

« Tu sais que ma mère est à l’hôpital pour soigner une dépression due au décès de mon beau-père… Je finis par dire. »

Je voulais remettre les choses dans leur contexte à cause d’une habitude de journaliste… Mais également parce que c’était un moyen pour me lancer.

« L’hôpital m’a appelé ce matin, elle a fait une tentative de suicide hier, dans la soirée. »

J’avais dis ça en ayant l’impression d’annoncer que la fin du monde allait arriver. Regardant ensuite Sora, je me sentis mal.

« Le pire c’est qu’au lieu de me remettre en question, de chercher à comprendre pourquoi ma mère est comme ça, j’accuse les autres. Je suis vraiment désolé Sora de t’avoir accusé à tord, je dis de nouveau. Et je te remercie de ne pas être parti. »

Je n’arrivais pas à afficher une quelconque expression de bonheur ou autre. Je me sentais pas assez bien pour ça.
Je me rapprochais ensuite de Sora avant de passer mes bras autour de lui, ayant besoin de ressentir une présence chaleureuse, amicale. A défaut d’avoir ma mère auprès de moi, j’avais des amis, peu mais j’en avais et je ne voulais pas les perdre comme j’avais failli la perdre.

Sans que je m’en rende compte, quelques larmes s’échappaient de mes yeux. Je détestais paraître faible, je détestais ce moi qui, au fond, s’en voulait de ne pas être un meilleur fils. Puis surtout…

« Je suis perdu, je dis dans un souffle. »

Ma prise se renforça alors que j’avais dit tout haut ce que je pensais au fond de moi. J’étais perdu dans un nœud de sentiments contradictoires dus à l’histoire de ma famille.
Je ne voulais pas mais je ne pouvais empêcher des larmes de couler, détestant la faiblesse dont je faisais preuve. Je ne voulais pas que les gens vois cette partie imparfaite de moi.

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

Je n'avais jamais vu Naoya comme ça. Aussi perdu. Il ressemblait à un petit garçon en manque d'amour et qui avait besoin des bras cajolant d'une mère. Mais je ne pouvais lui offrir que l'épaule d'un ami.

- Shh... Je suis là... Je ne pars pas.

C'était vraiment comme parler à un enfant. Mais là, il lui fallait du soutien, je le sentais. Après avoir vu des mères avec leurs bébés dans les bras et dont les pères avaient fui leurs responsabilités. J'avais l'habitude de dire des paroles rassurantes, aiguillant les femmes vers leurs familles qui les soutenaient, etc...

Mais là, il n'y avait pas de famille pour faire béquille.

Mes bras entourèrent plus fermement le corps de mon ami. J'étais triste pour lui, sa situation ne devait pas être facile... Je ne pouvais imaginer perdre mon père ou ma mère, ou mon frère, enfin personne quoi ! Alors lui qui avait vécu cela et dont en plus la mère était en dépression... Il m'avait aidé, c'était maintenant à moi d'essayer de le remettre d'aplomb.

- C'est ta façon à toi de te protéger, lui disais-je en faisant des mouvements circulaires dans son dos. La mienne c'est de rester cloîtrer chez moi et de ne plus me nourrir. Toi, tu cherches à éloigner les autres pour pouvoir garder tes faiblesses pour toi. Tu ne veux pas qu'on puisse les voir. C'est une réaction humaine tu sais, tu protège ta fierté.

Et oui, je pouvais être sérieux et psychologue quand je le voulais. C'était rare, mais nous nous trouvions dans une situation exceptionnelle.
Je trouvais cependant sa remarque idiote, j'eus un sourire léger.

- Pourquoi serais-je parti ? Tu n'es pas parti quand je t'ai parlé de mes problèmes, et pourtant je n'étais pas ouvert à la conversation non plus.

J'avais l'impression que Naoya semblait heureux d'avoir quelqu'un sur qui se poser. Il ne m'avait pas l'air seul pourtant. Même en ayant cohabité juste une semaine pour le moment, je pouvais dire qu'il sortait le soir, qu'il semblait pas être en froid avec ses collègues et qu'il avait maintenant un congélateur plein de glace rhum-raisin.
Alors pourquoi me remercier d'être resté ? L'abandon de sa famille avait-il été un tel choc pour lui ?

Oui, bien sûr que oui. Je pouvais être vraiment idiot des fois.
Et j'eus soudainement une question. Mais j'attendis quelques secondes avant de la poser.

- Je me demandais juste... Pourquoi ne vas-tu pas lui rendre visite ?

Au fond, je devinais la réponse. Il devait avoir peur de voir ce que sa mère était devenue, certainement qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même après tout ce temps à être en dépression.

- Si tu veux... Enfin, et si elle a été admise à l'hôpital de Nishinaka, je peux peut-être passer la voir pour toi... Mon service et celui des personnes traités pour la dépression et certains syndromes ne sont pas loin l'un de l'autre.

Je ne savais pas si ce que je proposais était bien ou pas. Ça ne me gênais pas de faire cela pour Nao, je pouvais toujours y aller déguisée en fille et dire que j'étais une amie de Naoya. En général, les femmes se confient plus aux femmes. Mais peut-être en était-elle au stade du mutisme complet.

Trop de peut-être et pas assez de vraies réponses...

Savoir que Sora était là me faisait vraiment du bien. Je pouvais au moins compter sur une personne c’était rassurant, je me sentais un peu mieux. Même si je continuais à en vouloir à ma mère.

En entendant sa question, je me crispais et la suite me déstabilisa presque. Il y avait certaine raison que je ne pouvais pas dévoiler à cause de mon travail de NSA…

« Ma mère est à Tokyo, je finis par dire. »

J’avais l’impression d’être sec mais je n’arrivais pas à être tendre quand il s’agissait de ma génitrice. Plus maintenant. Lâchant un soupir, un peu exaspéré, je posais mon menton sur l’épaule de Sora avant de regarder un point au loin. C’est le regard dans le vague que je continue à parler.

« J’ai tenu à ce qu’elle aille là-bas car c’était calme, malgré le fait que ce soit à la capitale. Puis bon, je préfère la savoir là-bas plutôt que là. Je ne sais pas comment les agents du maire procèdent et je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. »

Au contraire, j’étais très bien placé pour savoir comment les NSA travaillent et, personnellement, je n’aurai pas hésité à la dénoncer si elle avait agit ici comme elle avait agi là-bas. Mais je ne pouvais rien dire. Heureusement d’ailleurs je n’aurais pas su lui expliquer.

« Mais, malgré le fait que je m’inquiète pour elle, je ne veux pas la voir. Je ne veux pas me rappeler tous les mauvais souvenirs que j’ai à cause d’elle. Son alcoolisme, ses pleures… J’ai du grandir trop vite, tout seul. Heureusement, mes parents avaient mis de l’argent de côté et j’ai pu faire mes études tranquillement… Enfin tranquillement, sans ce soucis là du moins. Je voulais que ma mère se batte en voyant que je continuais, malgré tout, à vivre. Qu’elle se batte pour moi. »

Ce qui n’était jamais arrivée. Au début on avait tous les deux énormément de chagrin mais j’avais fini par m’en relever, ce qu’elle n’a encore jamais fait. Non elle a préféré noyer son chagrin dans l’alcool avant de pleurer.

« Tu sais, je n’ai pas vraiment de souvenir de mon père mais je sais qu’elle était heureuse avec lui tout comme elle l’était avec mon beau-père… Je me souviendrais toujours la seule fois où je l’ai vu sourire avant de rire. C’était loin d’être joyeux, très loin. »

Je n’avais plus pensé à ce souvenir depuis longtemps pour éviter de ressentir trop d’amertume pour ma mère.

« J’avais eu les meilleures notes en première année de journalisme. J’étais vraiment content et j’espérais que ma mère le soit aussi. Cette fois là, elle avait, de nouveau, bu plus que de raison et avait sourit avant de me dire « Aaaaah Nao, tu veux que je te félicite ? Tu veux te réjouir alors qu’il n’y a rien de réjouissant à fêter ? Que je sois heureuse alors qu’ici c’est brisé en mille morceaux ? » »

J’avais mis mon index là où se trouve le cœur de Sora avant d’agripper son haut à cet endroit et de trembler à ce souvenir.
Rien que pour ça, je m’étais trouvé encore bon de lui avoir proposé d’aller à Tokyo. J’aurai pu la laisser être dépressive à Nishinaka avant de l’envoyer en prison. J’aurais pu.

« Tu comprends que même si je l’aime, parce que c’est ma mère, je ne veux pas la voir ? Je finis par demander. Je ne veux pas avoir de reproche de sa part et voir à quel point elle va mal. »

Je posais ensuite ma joue sur l’épaule de Sora pour le regarder.

« Rien que par ton inquiétude tu fais bien plus qu’elle et savoir que j’ai un ami comme toi, bien que nymphomane sur les bords, me rassure et me dit que je n’ai pas tout perdu. »

Je m’exprimais assez rarement sur mes liens relationnels sauf quand j’en ressentais le besoin, comme là.

« Tu penses que, malgré tout, elle peut sortir de sa dépression ? »

Sora ayant plus d’expérience dans ce domaine que moi, j’espérais qu’il me dise la vérité et ne tourne pas autour du pot pour me donner de faux espoirs.

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

Ecouter l'histoire de Naoya me fit mal. J'avais mal car je ne pouvais comprendre ce qu'il avait enduré, n'ayant jamais eu de problèmes dans ma famille, si ce n'est ma propre personne. Je ne pouvais imaginer ma vie sans mon père et je trouvais Nao très courageux d'avoir réussi à surmonter la mort de son père et celle de son beau-père.

Voir mon ami dans un état presque désespéré serra davantage mon cœur. J'avais envie de le réconforter de tout les moyens possibles, mais je me l'interdisais formellement, ce serait abuser de la faiblesse d'un ami et je ne voulais pas faire ça. J'allais l'aider avec des paroles, comme je le faisais avec mes patientes.

Mes doigts passèrent doucement dans les cheveux soyeux de Nao, une caresse gentille qui se voulait apaisante.

- Je ne sais pas, lui avouai-je honnêtement. Je ne connais pas ta mère, je ne sais pas à quel stade de dépression elle est. Mais parfois un choc peut remettre les gens d'aplomb. Peut-être que si tu allais la voir en lui annonçant qu'elle va devenir grand-mère, ça la fera réagir.

Ce n'était pas bon de mentir à ses parents - dixit celui qui ne faisait presque que ça - mais parfois, cela permettait de voir leur réaction et leur donner envie de vivre. Mais il n'était pas question que je serve de mère-porteuse si Nao prenait ma phrase au sérieux.

Une main dans les cheveux maintenant en bataille de mon ami et l'autre le maintenant fermement contre moi, j'avais l'impression d'être une mère de substitution. Ou plutôt un père et même un ami. J'avais l'impression d'être un peu tout à la fois.

- Je ne peux pas dire que je te comprend Nao... Je n'ai pas vécu les même choses que toi. Mais je pense que tu as déjà fais quelque chose de bien en l'envoyant à l'hôpital et en ne la laissant pas seule dans un appartement. Sans ton geste, elle serait peut-être morte.

J'étais rude dans mes mots, mais il fallait bien ça pour créer l'électrochoc. Mon ami se sentait responsable et accusait également la société. Je ne pouvais le laisser sombrer dans de telles pensées.
Après tout, Naoya était mon ami, mon journaliste, mon fournisseur officiel de glace rhum-raisin, mon amant d'un soir, la personne qui m'avait empêché de plonger lorsque j'avais accidentellement tué deux personnes. Et je voulais l'aider car je ne souhaitais pas le perdre.

Pour rien au monde.

- Je m'inquiète pour toi parce que tu m'es précieux. Je n'ai jamais eu d'amis se souciant autant de moi, seulement des camarades de coucheries. Mais je ne pourrais devenir une mère de substitution.., lui disais-je avec un sourire. En revanche, je serai toujours là pour toi. Je suis ton ami... Ça ne changera pas.

Je ne donnais pas mon amitié à n'importe qui en règle général. Mais de part notre rencontre atypique, un lien étrange s'était forgé entre moi et Naoya. Je souhaitais entretenir ce lien, ne pas le perdre.

- Je t'aurai bien proposé de devenir un membre de ma famille, mais on ne couche pas avec ses frères...

J'avais voulu rendre la conversation moins pesante, il avait beaucoup parlé, et je doutais qu'il ne se dévoile beaucoup plus. Je connaissais la fierté masculine puisque j'avais évolué comme un homme, et je savais donc que contrairement aux femmes, les hommes préfèrent livrer leurs faiblesses par paliers. Alors je détournais légèrement le sujet, de façon à ce que mon ami puisse s'engouffrer dans la brèche que j'avais créé s'il le souhaitait.

- Je suis fier d'avoir un ami comme toi Naoya, finis-je par lui murmurer.

Je faillis m’étrangler avec ma salive en entendant la supposition de Sora. Certes, je pouvais lui annoncer qu’elle allait être grand-mère mais elle saura vite que je lui aurais menti car 9 mois après il n’y aura toujours rien, à moins d’une fausse-couche… Peut-être que j’allais réfléchir à cette idée. Sauf que, pour le moment, je n’avais aucune envie de la voir même si, comme Sora, son médecin me conseillait également de le faire… Peut-être que si quelqu’un m’accompagnait. Là j’y réfléchirais sérieusement.

Cependant, je ne dis rien et écoutais attentivement ce que mon ami me disait. J’avais de la chance d’avoir un ami comme lui, j’en avais conscience.
A la fin je ne pus retenir un rire et je m’éloignais de Sora pour lui taper gentiment l’arrière de la tête, ne mettant aucune force dans mon geste.

« Chut, je le sais assez ça que je suis un ami génial mais évite de trop me le dire sinon je vais devoir acheter des pantalons pattes d’éléphants car j’aurais les chevilles enflées. »

Je remerciais silencieusement Sora d’avoir détourné la conversation car je ne voulais plus en parler pour le moment. Je lui fis ensuite un bisou sur la joue en guise de remerciement avant de me diriger vers le frigo pour l’ouvrir avant de me tourner…

Oups !

Je finis par me tourner vers mon colocataire, un air horrifié sur le visage.

« Euh… Je devais faire des courses ce soir mais j’ai oublié et, du coup, le frigo est vide… Mais vraiment vide. »

Et ça ne devait pas être mieux au niveau des placards. J’en ouvris un au hasard pour constater qu’il n’y avait qu’un paquet de chips… Pourquoi pas…

« Si tu veux il y a des chips ou de la glace rhum-raisin… Quoique à force d’en manger tu risques de devenir… »

Je penchais la tête en réfléchissant… Ouai non, on allait éviter le glaceerhumraisinivore, c’était tout sauf amusant.

« Aussi appétissant que cette glace et j’aurais plus le droit à mes informations… Ni à un super ami qui profite que je sois légèrement alcoolisé pour profiter de mon corps. »

J’ouvris le congélateur pour prendre un pot de glace rhum-raisin pour Sora et un au caramel beurre salé pour moi avant d’aller dans le salon. Il était légèrement rangé mais j’allais devoir racheter certaines choses…

Heureusement la télévision n’avait rien et je tendis la télécommande à mon colocataire pour qu’il choisisse un programme.

« Comment s’est passé ta journée sinon ? Surement mieux que la mienne… »

J’essayais de faire bonne figure mais je n’arrivais pas à me forcer pour manger quelque chose. Je soupirais avant de poser le pot sur la table basse et de me pencher pour poser ma tête contre l’épaule de Sora.

Je remerciais vraiment mon ami d’être là car je ne sais pas dans quel état j’aurais fini ce soir… Ma mère avait vraiment le don de me gâcher la vie.

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

Je souris à mon ami et m'éloignait un peu juste pour pouvoir le regarder de haut en bas. Je l'imaginais vraiment très mal avec un pantalon pattes d'éléphants, ça risquait de donner une mauvaise impression de sa silhouette.

Frigo vide ? Je jetais un coup d’œil et je vis que effectivement, mis à part une sorte de petit truc tout rabougri ressemblant vaguement à un radis.
Sa remarque sur le rhum-raisin me fit sourire, j'adorais ce parfum mais je pouvais en manger bien d'autres, il ne devait pas avoir idée de tout ce qu'on pouvait faire avec un bac de crème glacée goût cassis.

J'attrapais mon pot de glace et m'assis sur le canapé avant de zapper sur une chaîne de jeux télévisés. Mais il y avait la pub au moment où je m'étais stoppé dessus.

- Ma journée a été assez fatigante. J'ai fais accoucher trois femmes par voie basse et j'ai dû en envoyer une faire une césarienne car le bébé était en souffrance. Puis j'ai pris quelques consultations prénatales. Mais c'est à peu près tout.

Un sourire doux éclaira mon visage, la deuxième femme que j'avais aidé à accouché avait donné deux prénoms à son fils. Elle était de typée caucasien et avait voulu que je choisisse le second prénom du petit. J'avais été ému car c'était la première fois que l'on me demandait ce genre de chose. Du coup l'enfant se prénommait Gayle Haruto Taylor.

Un soupir m'échappa et je me laissais retomber sur Naoya, la tête sur ses genoux.

- J'adore voir le sourire de ces femmes et de leurs compagnons ou compagnes, commençais-je. Entendre le premier cri de ces adorables bébés... Mais c'est épuisant, je n'ai d'ailleurs pas eu le temps de manger ce midi...

En même temps, je n'allais tout de même pas demander à ces chères femmes de bien vouloir se retenir le temps que je me restaure.
Ma cuillère rencontra soudainement du vide. Tiens ? J'avais déjà avaler le contenu de mon pot.

- Vraiment, tu as oublié de faire les courses ! Nan mais sincèrement...

Soudain, un sourire très amusé étira mes traits.

- En fait, c'est un subterfuge pour me garder chez toi ! Puisque je mange pas assez, tu vas me dire de rester ! Oh Nao !

Je me redressais pour lui faire un énorme câlin. Je voulais chasser toute sa mauvaise humeur et retrouver mon Naoya parfois railleur mais aussi tendre et amusant.

- Tu pouvais me le dire que tu m'aimais et que tu voulais me garder pour toujours à tes côtés

Je lui déposais un "smack" sonore sur les lèvres tout en riant. Je plaisantais bien sûr, je n'étais pas la personne idéale pour Nao, mais j'aimais bien m'amuser avec lui.

- Tu veux faire de moi ta princesse enfermée dans la plus haute salle de la plus haute tour ? Tu feras passer ma solitude en m'offrant mille et un plaisir, puis nous vivrons heureux et aurons beaucoup d'enfants !

Je ris, je ne savais vraiment pas d'où me venaient toutes ces idées farfelues.

Entendre Sora parler de sa journée me permit de penser à autre chose et, donc, de ne plus me préoccuper de ma mère. C’était exactement ce dont j’avais besoin pour me détendre.

Par la suite j’eus presque un sursaut en sentant quelque chose sur mes genoux et souris en remarquant que Sora m’avait pris pour son oreiller. Je ne dis rien et le laissais continuer son récit à propos de sa journée…
Quand j’entendis sa remarque à propos du sourire des parents quand ils ont leur enfant je me dis que, peut-être je l’avais rendu heureuse au moins une fois dans sa vie.

Mais, quelque chose me fit froncer les sourcils sans qu’il puisse le voir… Il n’y avait personne d’autre pour s’occuper des femmes enceintes pour lui permettre de manger ? Aucune gêne.
Enfin bon, tant que Sora ne tombais pas de fatigue en rentrant je n’allais rien dire, même si je n’en pensais pas moi.

Alors que j’allais m’excuser à propos du frigo vide, je me fis attaquer par un bisounours, du nom du Shirogane Sora, qui me prit pour sa peluche… Ou alors son prince. Depuis quand il se permettait de me faire des smack ?

Je ne fis aucune réflexion, trouvant qu’entrer dans son jeu était plus amusant. Puis je me voyais mal le mettre à la porte pour une raison aussi futile.

« Tu as découvert mes intentions, je l’avoue. Je voulais que tu sois ma princesse et tout et tout mais bon maintenant que tu sais tout je pense que je peux faire une croix dessus, je dis avec une mine un peu triste. »

Je pinçais ensuite ses joues avant de rire.

« Mais il y a un problème, je continue en lâchant ses joues l’air contrarié. Je voulais que tu sois blond et que tu découvres mes intentions disons… Jamais. Donc c’est raté. »

J’imaginais assez bien Sora en Raiponce masculine mais pas en féminine… Peut-être parce que j’avais l’impression que Sora était moins pervers que quand il était Madoka et aussi parce que je trouvais Raiponce assez prude…

« Dis… »

J’hésitais à lui poser une question. J’avais besoin d’y réfléchir mais peut-être que ça m’aiderait de connaître la réponse de Sora. Puis je ne risquais rien à lui poser une question… Allez, je devais me lancer !

« Si j’allais à Tokyo lui rendre visite… Est-ce que tu pourrais venir avec moi ? »

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et enchaînais directement sur une autre question.

« Il se fait tard non ? Je finis par demander sans bouger pour autant. »

Je n’avais pas envie de dormir tout seul, même si je savais que j’allais me retourner dans tous les sens. Mais bon, je n’allais pas embêter Sora qui avait eu une longue journée de travail et qui, par conséquent devait être fatigué.
J’allais devoir prendre sur moi. Je n’avais pas le choix, même si j’aurais préféré le contraire.

Ensemble sommes-nous plus forts ?

With Naoya ♥

J'avais eu un rire amusé. Si Naoya devait me comparer à une princesse Disney, je ressemblais davantage à Mulan qu'à Raiponce, même si Mulan n'était pas vraiment une princesse... Ou alors peut-être Jasmine, me rebellant contre ma condition, mais au final, je préférais m'imaginer en Mulan !

Cependant, je ne pus pas répondre à la question formulée par mon ami que déjà il changeait de sujet.

Ah non ! Il y en avait marre des lâches ! J'avais déjà assez joué au jeu du chat et de la souris avec un certain Hiroki, je n'allais pas recommencer avec Nao !

- Toi tu restes là !

J'attrapais Naoya par la taille avant de le coller à moi.

- Nan mais vous en avez pas marre les gars de toujours être lâche dans ce genre de situation ? Moi si je devais t'avouer que tu es ultra bandant et que là tout de suite, j'ai envie de m'en prendre à ta vertu, je partirai pas en courant juste après !

J'avais envie de le faire sourire, je me doutais que la conversation à venir ne lui plairait pas spécialement.

- Et puis, bien sûr que je viendrai avec toi ! Faut juste que je pose un jour de congé et aussi que tu me dises si tu veux que je vienne en tant qu'ami, petite-amie, cousin très éloigné, amant occasionnel. Enfin bref, que tu me dises quel rôle il faut que je joue.

Jouer le rôle de la petite copine actuelle en me travestissant ne me dérangeait pas, ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude. J'avais déjà fait ça pour certains amants qui souhaitaient que leurs parents ne découvrent pas leur homosexualité. Quelle bande de chochottes.

- Et puis comme ça on pourra lui demander sa bénédiction et tu pourras me faire une demande en mariage bien comme il faut !

Je lui offris un clin d’œil puis je laissais un rire m'échapper.

- Je plaisante ! De toute façon on a brisé la sacro-sainte promesse de chasteté avant le mariage ! Quel dommage, moi qui m'imaginais dans une magnifique robe de princesse, un voile sur la tête et une bague au doigt... Enfin bon, je m'en remettrai.

Je pensais être un peu fatigué, vu toutes les âneries que je pouvais sortir à la minute. Mais je n'avais pas envie de lâcher Naoya pour aller dans la chambre qui m'était destinée.

- Je peux dormir avec toi ce soir ? J'ai du mal à me réchauffer dans le lit de la chambre d'ami, je ne suis pas habitué aux draps en coton tout simple. Donc pour éviter que je ne prenne froid, accepterais-tu que je t'honore de ma présence à tes côtés ? Je ne tenterai pas de te sauter dessus... Du moins, pas tant que tu seras éveillé.

Je mentais bien évidemment. Naoya était mon ami, et je ne faisais pas n'importe quoi à mes amis.

- Je rigole ! Je promet de me tenir à carreau cette nuit.

Je souris à mon ami avant de resserrer ma prise autour de sa taille pour lui faire un câlin. J'étais tactile, et j'avais l'impression que Naoya avait besoin de quelqu'un pour l'épauler là maintenant.

J’avais fait un mouvement pour partir quand Sora m’empêcha de partir en me collant contre lui… Un vrai bisounours quand il s’y mettait.

Par contre, je ne comprenais pas pourquoi Sora me parlait de mon corps et de ma vertu -qu’il, soit dit en passant avait déjà chassé- alors que je lui parlais de ma mère. Il avait besoin de dormir lui ou alors de sortir.

Une fois que j’eus compris le message qu’il voulait me faire passer j’eus un sourire. Je n’échangerai l’ami qu’est Sora pour rien au monde… Et j’aurais besoin de réfléchir à son futur rôle… J’avais encore le temps pour y penser.

Par la suite, j’éloignais ce qui me servait de bisounours pour le prendre tel une princesse avant de rire.

« Tu peux mettre d’autres draps tu sais. Je vais pas me vexer pour si peu peut-être futur madame Kanzaki Sora, je lui fais remarquer en entrant dans son jeu. »

Je partis ensuite dans ma chambre, toujours Sora dans les bras. Une fois dans la pièce, je posais l’hermaphrodite dans le lit avant d’enlever mon haut ainsi que mon jean car je dormais toujours en boxer et c’était un signal pour dire à Sora qu’il n’avait pas intérêt à trop s’approcher.

Une fois en boxer, je me mis sous la couverture, laissant Sora se coller, une nouvelle fois, à moi.

« Merci, je n’avais pas envie de dormir tout seul, je finis par dire. Et si tu me sautes dessus ça ne sera pas la première fois sauf que, là, je suis sobre et je voudrais t’éviter la douche froide, je dis pour plaisanter même si je n’aurais quand même pas hésité à l’envoyer sous un jet d’eau fraiche. »

Je lui pinçais, ensuite, la hanche avant de fermer les yeux.

« Bonne nuit. »

Contre toute attente, je m’endormis rapidement et, à peine réveillé, je me sentais déjà d’attaque pour la journée qui m’attendait.

» ✶ Houston, nous avons un problème ! 》AYUMI&SHOKO《
» Il y a trop de tension entre nous, pourquoi ? || Jun & Ayumi
» kato satsuki x chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit.