Spin n’est pas la meilleure amie des arachnophobes !

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Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

Un clou dans une main, un marteau dans l’autre, j’étais prêt pour planter un clou pour accrocher le tableau que j’avais acheté à un peintre amateur.

Le moment était idéal pour planter ce clou, Occha dans son panier, Tama sur le dossier du canapé, se demandant ce que je faisais… Miaulant de temps en temps comme s’il trouvait que l’emplacement n’était pas bien.

Grâce à l’aide de Tama, je trouvais rapidement l’emplacement pour planter le clou que j’avais toujours dans la main. La langue légèrement sortie, un œil légèrement fermé, j’essayais de viser au mieux pour ne pas que le marteau arrive sur mes doigts… J’en avais besoin quand même !

Le marteau finit par atterrir sur le mur ce qui fit un « BAM »… Je ne bougeais pas, seul mes yeux s’étaient ouverts ainsi que ma bouche qui forma un « o ». Dans cette position, j’admirais les dégâts.

Ohoh, c’était mon cher voisin et ami Oshino Kazuki qui n’allait pas être content. Notre mur commun venait d’être fissuré parce que je n’avais pas maîtrisé ma force… Enfin fissuré était un bien petit mot vu que Tama pouvait passer.

Je baissais les yeux pour voir jusqu’où allait la fissure quand je la vis.

Violette. Poilue. Huit pattes. Taille de la main.

… Huit pattes ?... Taille de la main ?... Huit pattes ?... Violette ?... Taille de la main ?... Poilue ?... Huit pattes ?... Taille de la main.

Ces mots raisonnaient dans ma tête alors que je ne quittais pas le monstre velu des yeux. Son imposante patte balayant l’air avant de se poser quelque part.
J’observais tellement la chose que je ne vis pas mon mignon petit Tama, qui avait profité de l’ouverture pour aller dans le studio de mon voisin, faire connaissance avec Piwi.

Pourquoi ? Parce que plus mon pire cauchemar se rapprochait, plus je me pétrifiais et je finis par crier avant de tomber à la renverse. Ce fut le bruit d’une clé tournée dans la serrure qui fit que je repris conscience.

Je relevais lentement le buste, avant de plier les genoux…

« ZUKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

La créature était sur mes genoux. J’espérais que mon ami fasse vite car, de mon côté, à part trembler comme une feuille et avoir les larmes aux yeux, je ne pouvais rien faire d’autre. Ah si…

« Elle va me manger, elle va me manger, elle va me manger, elle va me manger… »

Je ne pouvais rien répéter d’autre tellement ce monstre me terrifiait ! Mes yeux ne le quittait pas et j’eus, soudain, encore plus peur pour Occha que pour moi. Pourquoi ? Parce que ma mignonne petite chatte était trop curieuse et avait pris appui sur ses deux pattes arrière ainsi que sur mes jambes pour pouvoir renifler la bête…

J’espérais que Kazuki n’allait pas tarder à arriver et qu’il allait nous sauver Occha et moi… Je n’avais pas le courage de lui dire que ma porte d’entrée était ouverte.

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  Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

J’allais finir par retomber dans les pommes tant la vue de cette immense araignée était un supplice. Si Kazuki n’arrivait pas très vite, ça allait mal finir pour mon chat ou moi, j’en étais presque sûr.

Quand mon ami pris l’arachnide dans ses mains, je me sentis vraiment mal. Ce genre de monstre m’effrayait au plus au point et en voir un avec Kazuki qui semblait si à l’aise, me faisait encore plus peur.

Une fois la chose par terre, je ne mis pas longtemps à attraper la main de mon voisin pour me lever. J’évitais de regarder le sol sachant que le monstre s’y trouvait.

« Pour le trou, je suis vraiment désolé, je voulais planter un clou pour accrocher un tableau sauf que je n’ai pas mesuré ma force et… »

Je ne pouvais pas continuer, j’étais trop crispé pour dire quoique ce soit. Je baissais les yeux et vis cette chose velue sur mon chausson. Mes nerfs décidèrent de lâcher et des sanglots s’échappèrent de ma gorge alors que des larmes coulaient sur mes joues…
J’avais une peur bleue des grosses araignées et celle-ci réunissait tout ce qui m’effrayait chez ces êtres à huit pattes. C’était tout simplement horrible.

Ce fut lorsque la bête velue partie vers la cuisine, que je commençai à me calmer.

« Pardon, je dis avec la voix qui trembloter et en essuyant les larmes, je disais donc que je n’avais pas mesuré ma force mais je suis aussi surpris que toi car le trou est énorme. »

Je pris ensuite ma petite Occha dans les bras. Elle semblait avoir envie de câlin vu comment elle se frottait à moi -ou alors elle voulait simplement enlever l’odeur de la bête » et avoir mon chat dans les bras me fit penser à autre chose.

« Rassure-moi, Piwi est stérilisée ou alors n’est pas en chaleur car sinon tu risques d’avoir une mauvaise surprise appelé chaton… »

Je regardais ensuite le chat que j’avais dans les bras et qui regardait Tama et Piwi, d’un air blasé. Après un bisou entre les oreilles de mon animal de compagnie, je baissais le regard en direction de la cuisine où la chose sortait. Des tremblements me reprirent et je finis par relever les yeux pour regarder Kazuki.

« Depuis quand tu as cette chose horriblement violette et, surtout, velue chez toi ? Tu sais que ça peut être dangereux ? Tu les as déjà vues attraper un insecte ou tuer un petit animal pour le manger ? Tu te rends compte à quel point c’est dangereux ? Tu as un horrible monstre chez toi… D’ailleurs tu sais que les araignées de cette taille sont un repousse-femme et aussi un moyen de repousser certains hommes. En fait, entre nous, t’es plutôt gay que bi, non ? »

J’étais peut-être intrusif -bon d’accord, c’était sûr même- mais, au moins, ça me permettait d’oublier l’énorme bête qui était sur mon mur… Rien que sa vue me faisais frissonner.

« Désolé, je suis en train de me mêler de quelque chose qui ne me regarde pas mais on va dire que c’est la seule chose que j’ai trouvé à dire pour oublier la présence de cette énorme chose sur mon mur. »

Je refilais ensuite Occha à Zuki avant de prendre appuie sur le dossier du canapé. Je tremblais tellement que rester debout devenait compliqué.

« Dis-moi n’importe quoi pour que j’oublie la présence de cette araignée sur le mur sinon je vais tourner de l’œil dans pas longtemps. Tu peux parler de chèvres, d’indiens, d’amour aussi, de ce qui t’es arrivé dernièrement. Vraiment tout ce que tu veux. »

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  Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

Je me sentais très mal et ce que Kazuki disait était loin d’arranger mon état, j’avais envie de partir en courant… Sauf que mes jambes tremblaient tellement que je ne pouvais bouger du canapé. Quand mon ami décida de parler d’autre chose, je me sentis, d’un coup, un peu mieux. Je pouvais pensais à autre chose qu’à cette fameuse Spin.

Un léger rire s’échappa de mes lèvres au vu de la réaction de Kazuki quant à ce que faisait nos chats… Attendez, quoi ? Tama et Piwi ? Je les regardais avec une moue un peu boudeuse car ça faisait un moment que je voulais des chatons de mes boules de poiles.

« J’ai un ami qui a très envie d’un chaton et à qui j’en ai promis un quand Occha et Tama en auront, mais ça peut faire l’affaire… Ensuite si Occha s’entend bien avec un chaton qui a Tama ainsi que Piwi comme parent, pourquoi pas mais j’ai peur que ça fasse beaucoup trois chats… »

Mon regard se porta, ensuite, sur ma petite Occha qui était assise devant moi et me regardait comme si elle voulait quelque chose. Elle finit par partir dans la chambre et je dirigeais mon regard vers Kazuki.

« Je t’aurais bien proposé de laisser le trou pour qu’on ait assez de place pour les chatons mais c’est mieux qu’on comble la fissure car on perd tout intimité sinon. »

Un sourire s’installa lorsque je repensais à quelque chose et je me rapprochais de Zuki pour lui mettre un léger coup d’épaule pour attirer son attention.

« Assez parler de chat car j’ai cru entendre une bonne nouvelle, je me trompe ? Tu as une petite-amie, ça y est ? Petit coquin va, je lui dis avec un clin d’œil. »

Je prenais vraiment sur moi pour résister et ne pas tomber dans les pommes car j’avais très bien vu le monstre sur la tête de Kazuki. Celui-ci pouvait me dire ce qu’il voulait, son araignée restait une ignoble bête pour moi. Franchement, qui avait un insecte comme animal de compagnie ? Un lapin, un poisson, une huitre ou autre chose avec moins de huit pattes auraient très bien pu faire l’affaire !
De peur de le vexer, je ne dis rien à mon ami et continuait sur le sujet de l’amour. Je n’avais encore personne mais, étant conseiller matrimonial, j’y connaissais quelque chose aux couples.

« Dis-moi tout, enfin non pas tout ça fait un peu voyeur sinon. Je veux juste savoir comment elle s’appelle, comment vous vous être rencontré, comment vous vous êtes mis en couple… Si tu veux aller plus loin tu peux aussi, je ne t’oblige à rien. »

Je lui fis signe de m’attendre avant d’aller dans la cuisine, levant la jambe pour ne pas me casser la figure sur les deux chats. Je revins de la pièce quelques minutes plus tard, les jambes tremblotantes à cause de Spin qui n’était pas très loin. J’avais deux verres de thé glacé pêche framboise dans les mains et j’en tendis un à Kazuki.

« Tu sais que tu seras la première personne en couple qui ne me parle pas de la dernière dispute avec celui ou celle avec qui elle est ? Mais, malgré tout, je suis prêt à te donner n’importe quel conseil ! »

Pour plaisanter j’avais envie d’aller chercher mon agenda de manière à lui planifier un rendez-vous mais j’avais peur de tomber tellement j’avais les jambes qui tremblaient. C’était un miracle que je n’ai pas mis du thé sur le sol, ni même mes fesses…
Je finis par m’asseoir sur le dossier du canapé avant de faire signe à Kazuki pour qu’il fasse pareil.

« Juste comme ça, elle sait pour ton métier ? »

Personnellement, je me fichais du métier que pratiquait la personne avec qui je passais mes nuits vu que, souvent, c’était pour un seul soir. Cependant, je savais très bien que, dans un couple, l’une des causes de dispute était le métier.

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Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

A entendre Kazuki, cette fameuse Haruna semblait être une shinki et j’étais presque étonné d’apprendre que ces gens-là pouvait aimer. Généralement ils se contentaient de se mettre avec des personnes aussi parfaites qu’eux car, sinon, leur image en prenait un coup. Quoique, je devais quand même avouer que mon ami était bien bâti et que si je l’avais vu en boite pour notre première rencontre il aurait fait parti de mes conquêtes. Je finis par cligner plusieurs fois en me rendant compte de mes pensées qui n’avaient aucun rapport avec la conversation.

Je laissais mon ami parler, il me connaissait tellement bien, vraiment. A la fin, j’émis un léger rire. Il ne fallait pas me lancer sur ce genre de sujet.

« Qui t’a dis que j’utilisais mon bras droit la journée ? Je rentrerais bien dans les détails mais tu risques de prendre la fuite, t’es trop pudique Zuki. »

Complice, je lui mis un léger coup de coude avant de lui faire un clin d’œil. J’aimais taquiner Kazuki, le terme de meilleur ami ne pouvait aller à personne d’autre qu’à lui.

« Sinon oui, je continue de butiner de fleur en fleur comme tu le dis si bien et si joliment. Je vois tellement de couple se déchirer que, pour le moment, je n’ai pas envie d’être avec l’une d’entre elle. Je préfère attendre de trouver une fleur rare avant. De ton côté, tu sembles avoir trouvé la tienne, et je suis content pour toi. »

Par la suite, je lui souris avant de boire la moitié de mon verre, ça faisait du bien tellement c’était frais. En repensant à ce qu’il m’avait un rire m’échappa.

« Si tu veux je lui demanderai pour ton travail, c’est important de savoir qu’elle en pense et je me doute que ce n’est pas un sujet facile à aborder. Je sais de quoi je parle. Puis, je te rappelle que je conseille des couples à longueur de journée et dis-toi que c’est l’une des premières fois que je vais me retrouver devant un couple sans problème. Et vu que les habitudes on la vie dure…. »

Puis j’étais d’une nature curieuse et protectrice envers mes amis, donc Kazuki avait intérêt à prévenir la jeune femme qu’elle allait avoir le droit à un interrogatoire. Cependant je ne dis rien car ce n’était pas dit que je la rencontre, certains shinki changeait de partenaire comme de chemise… C’est-à-dire trèèèèèèèèès souvent. Mais, sinon, Kazuki devait bien me connaître donc il devait bien s’en douter.

« Tu sais le fait de savoir que tu veuilles me la présenter dans quelques temps me donnent l’impression que tu me considères comme un membre de ta famille ou, au moins, d’être important pour quelqu’un. »

Mon regard s’était perdu dans le vague. Je n’avais plus vraiment de famille depuis que j’étais à Nishinaka. Mes parents m’avaient abandonné au moment où ils avaient engagé ce précepteur pour s’occuper de moi. A ce moment, j’eus l’impression de devenir un esclave, ce qui avait noirci mes pensées… Mais bon, ce n’était pas le moment de penser à ça, au contraire, savoir que Kazuki était là me rassurait. Je pouvais, au moins, compter sur une personne dans cette ville.

« Mais tu penses vraiment que j’ai quelque chose à cacher ? Je ne ramène aucune conquête à l’appartement, c’est soit à l’hôtel, soit chez elle… En parlant de conquête, je suis tombé de haut l’autre jour. Enfin non, pas vraiment mais j’ai été surpris. Je fais mon héro et mon pudique auprès d’une jeune femme que je sauve d’un viol sauf que, une fois chez elle, j’apprends que c’est ni une femme, ni un travesti… Encore mieux que ça un hermaphrodite. Tu te rends compte ? Et pas du tout aussi prude que ce que je pensais au début… Enfin je vais m’arrêter et te passer les détails sinon tu risques de partir en courant, je dis en rigolant légèrement. »

Puis je risquais de devoir aller dans la salle de bain ce qui, signifiait croiser Spin. La pensée de cette araignée me coupa toute envie et me fit frissonner.

« Je peux mettre une couverture, quand ton monstre sera dans sa cage j’irais voir ce que j’ai car, sinon, je risque de rester paralyser de peur à sa vue. »

C’était souvent les montagnes russes dans mes émotions et je souhaitais du courage à tous ceux qui devaient subir ça. Rien que là j’étais passé de l’ami complice au nostalgique et du nostalgique à la personne sans complexe qui parle de ses aventures d’un soir à l’arachnophobe.

« En attendant, je dis après avoir regardé l’heure, j’ai un peu de temps, voir beaucoup même, donc je suis tout ouï et même ravi d’écouter tout ce que tu veux me raconter à propos de cette fameuse Haruna. Comme ça j’aurais l’impression de la connaître quand je la verrai. »

Les montagnes russes je vous dis, les montagnes russes.

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Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

Un sourire se dessina sur mes lèvres à l'entente de la remarque de Kazuki. Même si je n'avais plus de famille, je l'avais lui et c'était le plus important pour moi.

J'écoutais attentivement la description que mon ami me faisait de Haruna. Fille à papa et maman, shinki, ne sait pas faire à manger... Entendre tout ça avait failli tomber du canapé. Zuki et moi n'avions pas, du tout, la même notion d'une personne parfaite. Heureusement qu'il avait signalé que c'était un terme subjectif. J'aurais eu peur pour lui sinon.
Après je ne mettais pas tous les shinki dans le même sac et je me doutais que ce n'était pas toutes des personnes regardant les denshou, tels que moi de haut mais je n'accepterai pas que mon camarade fasse parti des shinki… En tout cas, Kazuki semblait vraiment mordu de la jeune femme, j'étais content pour lui qu'il ait trouvé quelqu'un qui semble le rendre heureux... Même s'il s'agissait d'une shinki.

« Ne t'inquiète pas, je ne tenterai rien, je dis avec un sourire. »

Je n'étais pas du genre à toucher aux personnes en couple. Vu le nombre de personnes que j'avais vu en pleure dans mon bureau à cause de ce genre d'histoire j'avais décidé de ne pas faire partie de ce genre d'histoire. De plus, je ne voulais pas perdre un ami comme Kazuki à cause d'histoire de couple. C'était inenvisageable !

Par la suite je tendis l'oreille espérant que Zuki s'étende un peu sur les histoires de ses collègues, mais rien. Je voulais savoir moi !
Cependant, je ne dis rien car Kazuki avait déjà posé d'autre question et un frisson me parcourut l'échine quand il évoqua son araignée.

« En parlant de ton araignée, je refuse de faire du Spinsitting ! Donc ne pense pas me la refiler si tu invites une personne arachnophobe chez toi ! »

Autant prévenir que guérir comme on dit et j'avais peur que mon ami ait la mauvaise idée de me confier Spin un jour... Sauf si je n'étais pas chez moi ce jour-là, il avait l'interdiction de me faire ça.

« Je pourrais pas vraiment te dire si c'était un homme ou une femme parce qu'avec des habits féminins, il avait vraiment l'air d'une femme et une fois nu, sans artifice sur lui, il ressemblait à un homme. Il a exactement tout comme les femmes et les hommes. Tu te doutes bien, j'ai testé et je peux te dire que tu sens bien la différence entre son côté homme et son côté femme. A mon avis, Sora, c'est le nom de l'hermaphrodite, est plus femme mais se considère comme étant un homme. Je ne peux pas non plus te dire que c'est dommage qu'il ne puisse pas dominer comme nous car il l'a fait dans la douche et punaise, que c'était bon. »

Pour le coup, j'avais envie de l'appeler pour le revoir bientôt. Je n'allais peut-être pas tarder à le faire, d'ailleurs.

Un rire m'échappa de mes lèvres et je partis chercher quelque chose dans la poche de ma veste pour le montrer à Kazuki. Je pris la chose avant de lever les yeux sur ma seconde main en sentant un truc velu sur ma main. J'avais hurler en constatant que Spin avait posé une patte arrière sur ma main et la voir aussi proche me refit tomber dans les pommes.

Je finis par reprendre conscience et constater que je m'étais encore évanoui me fis me sentir mal à l'aise auprès de Zuki... Il ne pouvait pas garder son monstre à une distance raisonnable de moi ?

Cependant je ne dis rien et, me tournant vers mon ami, je lui montrais ce que j'avais dans la main comme étant un trophée.

« La prochaine fois que je veux te dire que un de mes compagnons de coucheries n'est pas prude au point de mettre son numéro de téléphone sur un emballage de préservatif, j'y réfléchirai à deux fois. »

Je mis ma paume de main contre mon front, la seconde étant appuyée par terre. Cette araignée me donnait la chair de poule.

« Tu veux pas me raconter une histoire d'un de tes collègues le temps que je revienne à moi ? »

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Oshino Kazuki | Nakamura Hiroki

J’écoutais avec un certain intérêt ce que me racontait mon ami, il avait des collègues pour le moins étranges mais intéressants. Certes, je n’allais pas dans certains extrêmes mais j’avais déjà reçu des couples aimant étaler leur vie sexuelle… A croire qu’il n’y avait que ça qui les intéressaient chez l’autre. Je n’étais pas étonné que certains couples aillent mal.

La petite histoire de Zuki eut pour don de me remettre d’aplomb et j’hochai la tête, me demandant quand même les autres fétichismes de ses collègues.

Je finis par me lever pour aller dans la chambre d’ami, qui me servait plus de débarras, et ramenait une grosse couverture… Oui bon, j’avais marché les jambes écartées, les genoux pliés, le regard vif et le dos collé contre le mur. Je ne tenais pas à retomber dans les pommes à cause d’une imprudence de ma part.
Enfin bref, je revins avec cette couverture que je montrais à mon ami comme un trophée avant de la déplier et de la mettre sur le dos comme si c’était une cape.

« Faut que j’investisse dans des collants, des caleçons, un body ou un justaucorps, une ceinture et tu pourras m’appeler Super Hiro. »

Oui, bon, j’avais parfois des délires solitaires et celui-ci allait peut-être en être un aussi… Seul le temps pourra nous le dire !
Retirant la couverture, j’allais pour la poser sur le mur et, ainsi, voir si elle était assez grande mais quelque chose se prit dans mes pieds et je m’étalais de tout mon long sur le ventre, mes mains se posant rapidement sur le sol pour que j’évite de me faire mal au menton…
Ma tête tourna pour voir Piwi et Occha se courir après. A mon avis, cette dernière devait sentir que le chat de Kazuki venait de faire certaine chose avec son compagnon de jeu -leur jeu préféré ? S’ignorer…

Je m’assis pour être face à Kazuki avant de le regarder, boudeur.

« Bonne nouvelle, nos chats ont fini de faire mumuse… Mais j’ai l’impression que c’est pas mon jour et que je ferais mieux de rester tranquille ce soir mais… Mais je veux pas passer la nuit tout seul. »

Pour le coup je pouvais paraître capricieux mais, généralement, quand j’étais seul la nuit, je me retournais dans tous les sens. Rien que cette pensée me donnait envie de pleurer. Aussi, après un soupir, je décidais de changer de sujet. Un détail me revenant en mémoire. Pas des plus plaisant, certes, mais je devais au moins en parler avec mon ami.

« Au fait, tu sais qu’en ce moment des denshou tels que nous, sont envoyés en prison pour qu’on leur apprenne à être de bons petits citoyens dans les rangs ? »

Je n’avais aucune crainte par rapport à Zuki et je parlais avec lui en toute confiance, bien qu’il ne connaisse pas mes objectifs principaux. A savoir détruire cet eldorado de la technologie et de la soi-disant, perfection.

« Un de mes amis et une de mes conquêtes avec qui je suis proche y ont fait un tour, tu verrais ce qu’ils font à ceux qui y vont. Pouah, ça ferait presque peur… »

Auparavant, j’aurais eu moins peur pour Kazuki mais vu que même une personne aussi discrète que Ren était allé dans cet endroit, autant Zuki que moi n’étions à l’abri… Alors que c’était presque plus légitime que j’y aille par rapport à mon ami.

« Fait attention à toi, d’accord ? »

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J'hochai la tête en entendant les mots de Kazuki. Je ne pouvais rien lui promettre car je savais que je côtoyais des personnes qui était dans la ligne de mire des NSA. Même si je restais discret, ma proximité avec certaines personnes faisait de moi un denshou à surveiller car, même si Ren était gentil comme un agneau, Rio avait certains antécédents non négligeables. Mais j'appréciais la compagnie de la jeune femme, je devais donc redoubler de prudence.

Je me relevais quand mon ami sortit de l'appartement pour remettre Spin dans son terrarium. Le monstre était parti de chez moi, ce qui était un très bon point pour moi. Même si je ne la voyait pas, sa présence me terrifiait et ne me laissait donc pas indifférent.
Quand Kazuki revint un sourire s'installa sur mes lèvres, une soirée entre ami c'était une très bonne idée ça ! J'allais pouvoir passer du bon temps avec mon ami que je ne voyais pas assez à mon goût.

« Zuki, tu es sûr que tu ne veux pas te lancer dans la cuisine ou la vente ? Quand tu parles on dirait les grands chefs qui disent "pommes de terres frites et sa sauce œuf, huile, moutarde" pour désigner des frittes et de la mayonnaise, je dis pour le taquiner. »

Je savais que Kazuki ne prendrait pas mal ce que je venais de dire. Il savait que j'aimais le taquiner enfin normalement. Au pire j'aurais le droit à une course poursuite dans l'appartement... Ce qui pouvait aussi être amusant.

« Sinon oui, j'ai de quoi faire du bubble tea et du pop-corn, prépare le caramel, les délices du sucres nous attendent ! »

Heureusement que le sport de chambre demandait de l'endurance car, sinon, je ne garderais pas la ligne très longtemps.

Nous allâmes ensuite dans la cuisine pour préparer notre dîner riche en sucre, certes, mais qui serait délicieux, je n'avais aucun doute là-dessus ! Je mis également des bonbons acidulés dans un bol, pour être sûr qu'on ait assez à manger. Au pire, la cuisine ne restait pas loin.
Une fois que tout cela fut prêt, nous partîmes dans le salon où une télévision écran plat nous attendait. Je m'en servais peu car je ne passais pas beaucoup de temps chez moi mais quand je l'allumais c'était pour chercher un documentaire animalier ou un film d'animation.

« Je t'ai pas dit, c'est une nouvelle télévision, je dis alors que je sélectionnais des DVD. Occha et Tama ont cassé l'autre lors d'une course poursuite dans tout l'appartement. Ils sont pas possibles ces chats, mais bons, ils sont tellement mignons que je leur pardonne tout. »

Je me tournais ensuite vers Kazuki pour lui montrer ce que j'avais. Il y avait plusieurs comédies romantique et des Disney dont, trois en VHS. Mon lecteur fonctionnait parfaitement donc je n'avais aucune raison de les jeter.

« Tu veux regarder quoi ? Comme tu vois tu as du choix et j'ai encore plein de bonbons dans les armoires. On peut donc en regarder plusieurs jusqu'à ce qu'on s'endorme devant. Et même pas besoin de mettre un réveil vu que je n'ai aucun rendez-vous... Enfin je dis ça mais tu as peut-être quelque chose de prévu demain. »

Je préférais demander car Kazuki avait surement plusieurs chose à faire dans la journée, comme chercher une surprise pour sa petite-amie. Je ne connaissais pas grand chose de son emploi du temps en fait.

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J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais pas passé une soirée aussi simple avec Kazuki. J’aimais bien Tarzan, même si ce n’était pas le Disney que j’affectionnais le plus.
En tout cas, Zuki était tellement à fond dans le film qu’il chantait toutes les chansons. Je ne pu m’empêcher de l’accompagner notamment sur toujours dans mon cœur et enfant de l'homme, les deux chansons que je connaissais le plus. Pendant le film Occha et Tama dormaient sur le dossier du canapé alors que Piwi était sur les jambes de son maître.

Après le film d’animation, Kazuki -qui était ici comme chez lui- refit des provisions alors que je pris deux des films sur la table basse. Je regardais ensuite la place de mon ami et un rire m’échappa en voyant les trois félins être dessus. Je m’installais à côté d’eux, me demandant ce que Zuki allait dire en les voyant. D’ailleurs sa réaction eut le don de me faire rire, de même que ses appréhensions.

« Ah zut, bon ben on laisse tomber Roméo + Juliet avec Léonardo Dicaprio, je dis en reposant le DVD sur la table et en prenant un bonbon au passage. Mais on peut regarder le livre de la jungle parce que si on regarde le roi lion je risquerai de prendre Tama ou Occha pour Simba dans l’histoire de la vie, je dis en riant légèrement. »

Je me levais ensuite pour mettre mon film d’animation préféré. Je riais à n’importe quel moment parfois tellement c’était drôle pour moi.
Occha et Tama vinrent s’installer sur moi alors que j’étais assis depuis une minute avec le saladier de bonbons dans les mains. J’adorais vraiment mes boules de poiles, surtout quand elles étaient si sages et câlines.

Lorsque la patrouille des éléphants commença, un sourire s’installa sur mes lèvres et je chantais tout en faisant le même bruit que les trompes quand il le fallait. Je passais vraiment un bon moment devant ce Disney tellement je l’adorais.

Une fois le film finit, nous continuâmes d’enchaîner les DVD et VHS pour nous endormir devant le film des Totally Spies. Je ne savais plus comment je l’avais eu mais il avait le don soit de m’absorber, soit de m’endormir.

Tard dans la matinée du lendemain, j’ouvris un œil puis un second avant de relever ma tête qui était sur le dossier du canapé. Ouah, ça faisait mal au cou de dormir ainsi. Je massais légèrement mon cou avant de regarder l’horloge qui affichait 10h. Je regardais ensuite Zuki qui continuait de dormir tranquillement.
Sans le réveiller, je me levais du canapé, bougeant Occha et Tama par la même occasion et mis des croquettes dans leur gamelle, j’en mis également dans un récipient pour Piwi. Elle avait aussi droit à de manger quand même !

Par la suite, je préparer du café et mis sur la table toutes les boîtes de céréales que j’avais dans les placards. Depuis que j’avais pris mon indépendance il était rare que je mange un petit-déjeuner japonais. Je le faisais seulement quand j’en avais envie.

« Zuki, à table princesse. »

J’avais crié assez fort pour qu’il m’entende et j’avais employé le terme "princesse" pour l’embêter. J’adorais embêter mon ami, c’était tellement facile.
En attendant son arrivée, je mis du café dans deux tasses, des bols et des cuillères sur la table. Je servis également du jus d’orange et mis, toujours sur la table, du lait à la fraise, chocolat et nature. J’avais aussi des tartines ainsi que de la pâte à tartiner, ce que Kazuki devait savoir. S’il en voulait qu’il le fasse, je ne l’empêcherai pas.

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Entendre Kazuki me qualifier de bisounours eut le don de me faire rire. Grâce à notre rencontre qui datait de notre enfance, on avait quand même pas mal de dossier l’un sur l’autre. Tellement que je pouvais faire concurrence à la mère de mon ami pour ça.

« Désolé mais tu as effectivement imité Alex. Seulement, tu te doutes bien que, même si j’ai bien essayé, je n’ai jamais à filmer quoique ce soit car je n’ai pas réussi à allumer la caméra, je dis avec un air déçu calculé. »

Ce qui était dommage car j’avais bien rigolé à ce moment, mais le film avait eu raison de nous car nous nous étions endormis devant.
Par rapport à mon ami, je mangeais mes céréales pas trop rapidement, ne voulant pas me rappeler de mauvais souvenirs pendant ce bon moment. Je le laissais donc observer les chats qui mangeaient… Voir plus si affinité.

J’écoutais la question de Kazuki, reposant ma cuillère dans le bol pour lui répondre. Il y avait quelqu’un, il y avait quelqu’un !

« Kawaguchi Ren, alias chacorne… C’est une longue histoire, mais il m’avait l’air très intéressé par l’adoption d’un chat, voir d’un chaton. Je peux le contacter si tu veux, je suis sûr qu’il sera intéressé par un chaton venant de ces deux lapins dans des corps de chats ! »

Ces chats étaient des lapins, même moi je ne faisais pas ça de bon matin, à peine réveillé et mes sourcils se froncèrent alors que je regardais Kazuki.

« Tu crois qu’ils l’ont fait pendant qu’on dormait ? »

Je ne pouvais pas leur en vouloir, c’était des animaux après tout. Une fois qu’ils eurent fini, je pris Tama sur moi pour éviter qu’il aille revoir Piwi.

« Je vais pas l’enfermer dans ma chambre parce qu’il risque de pleurer et gratter à la porte. C’est pas très agréable. En attendant je vais essayer de combler le trou à l’aide de couverture et appeler le propriétaire dans la journée. Mais j’ai bien peur que ça prenne quelques temps… Je suis vraiment pas doué. »

Après un soupir, je finis mon bol de céréale avant de renifler comme si une odeur me gêner. Je finis par me pincer le nez et regarder Zuki.

« Mais c’est vrai, t’as vraiment besoin d’une douche, je vais finir être asphyxié. »

J’avais pris un air théâtral en disant ça avant de rire. Pouvoir passer du temps avec Kazuki me faisait vraiment du bien mais je nous imaginais mal en colocation à cause de Spin. Rien que penser à elle eut don de me faire frissonner.
Kazuki resta encore un peu de temps pour m’aider à faire la vaisselle -d’accord, je l’avais réquisitionné pour ça- avant de retourner à son studio.

« Bien sûr si tu as besoin de quoique ce soit n’hésite pas, ma porte te reste grande ouverte, je dis avant qu’il parte. Si besoin pour Piwi, n’hésite pas à faire appel à moi si jamais elle mange plus ou autre, ça ne me dérange pas d’aider. C’est un peu ma faute après tout. »

Pour éviter que Piwi s’échappe, je la passais à Kazuki à travers le trou dans le mur. J’avais fait attention à ce que Tama reste loin d’elle pour éviter qu’il y ait trop de chaton. Par la suite j’avais mis plusieurs couettes dans le trou pour le combler, ce qui ne manqua pas. Je pris ensuite une douche avant de me préparer pour mon travail… J’étais rassuré, je n’avais pas l’air d’un zombie qui vient de se réveiller.