✪ La prochaine fois, ça sera les escaliers ! 》HARUNA&SORA《

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

C'était le rush aux urgences aujourd'hui ! Des dizaines de personnes étaient arrivées pour cause d'inhalation de monoxyde de carbone et de fumée, tout ça à cause d'un décérébré qui avait voulu transformer un immeuble en brasier.

Donc, le côté naissance étant calme, j'avais été réquisitionné par les urgences pédiatriques pour m'occuper des enfants intoxiqués. C'est donc en courant que je passais par la passerelle reliant le service maternité au reste de l'hôpital, mais je devais encore descendre.

Escalier ou ascenseur ?

Ce dernier s'ouvrant brusquement, je choisis de saisir ma chance et d'entrer en courant à l'intérieur, je failli d'ailleurs me prendre le miroir au fond de la cabine... Je savais que quelqu'un d'autre était là et je lançais sans regarder la personne.

- Urgences, étage moins un.

Je pris un instant pour reprendre mon souffle, ça aurait été bête de mourir dans l’ascenseur d'un hôpital. Je levais enfin les yeux vers mon colocataire d'ascenseur et je fus agréablement surpris de voir qui se trouvait en face de moi.

- Haruna ? Ça fait plaisir de te revoir ! lui dis-je avec un grand sourire. Mais qu'est-ce que tu fais à l'hôpital ? Tu es venue voir quelqu'un ?

Elle n'avait pas l'air d'aller mal donc on pouvait exclure une chimiothérapie, mais si elle était venue voir quelqu'un alors il n'était pas à la maternité. Voyons voir, les étages du dessus étaient ceux des endocrinologues, des pédiatres, des gynécologues et puis les laboratoires avec prises de sang, etc.

Et puis évidemment, le service de gérontologie et des soins palliatifs. Mais Haruna n'ayant pas la tête toute blanche et le regard dans le vague comme toute personne non habituée à ce service, donc elle ne devait pas être passée par là.

Soudain, la cabine eut comme un sursaut entre le troisième et le deuxième étage. Je fus projeté contre Haruna, on se retrouvait tout les deux sur le sol, moi au-dessus d'elle.

- Ouch !

Je me relevais doucement et je m'assis sur le sol pour vérifier que Haruna aille bien -réflexe de médecin oblige-.

- Tu n'as rien ? Tu es tombée assez violemment contre le sol quand même.

On regarderait le panneau de contrôle de l’ascenseur plus tard, l'important c'était de savoir si tout allait bien.

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Ces deux dernières semaines, je commençais à m’imaginer vivre seule entourée de Spin, de Piwi et de mini Piwi. Ces NSA avaient décidé de garder Kazuki une semaine de plus et je n’avais pas l’impression qu’ils allaient en rester là. Ils semblaient aimer nous faire tourner en bourrique.
Je commençais sérieusement à perdre patience, tellement que j’avais failli m’évanouir dans la journée. N’ayant pas vraiment d’appétit je mangeais seulement le matin et le soir pour que Tae ne vienne pas me harceler sur mon lieu de travail. Seulement voilà, il avait fallu que ce mail de Terazawa arrive et que je ressente ce sentiment que je ne voulais plus sentir, celui de la trahison. Pour l’oublier temporairement, j’avais presque multiplié par deux mes heures de travail, ne refusant pas de remplacer une collègue, de faire l’inventaire ou la vitrine.

Sauf que voilà, toutes ces heures de sommeil manquées, tous ces repas sauté avaient fini par se rappeler à moi par un vertige. Mon patron m’avait vite envoyé faire une prise de sang pour vérifier si je ne manquais pas de fer ou autre chose.
C’est pour cela, que je me retrouvais dans cet ascenseur en ayant plus que les résultats de ma prise de sang à attendre. J’avais ordre de me reposer et, heureusement, à part Spin personne ne m’embêterai cette après-midi à l’appartement de Tae.

Alors que je réfléchissais à comment j’allais trouver un moyen de me détendre, l’ascenseur s’ouvrit sur l’étage pédiatrie où tout le monde descendit. Une seule personne rentra, un jeune homme qui ne m’était pas inconnue. Comme il me l’avait demandé, j’appuyais sur le bouton avant de tourner la tête.

« C’est bien moi, je réponds à Sora avec un sourire. Je suis là pour une simple prise de sang. »

Je n’avais aucune envie de sourire mais n’aimant pas m’étaler sur ce que je ressentais devant une personne que je ne connaissais pas plus que ça, je faisais comme si tout allait bien. Les habitudes ont la vie dure mais à part le fait qu’on aime bien tous les deux les jeux vidéos je ne savais rien de lui.

Cependant, je n’eus pas le temps de lui demander la raison de sa précipitation -je savais qu’il était maïeuticien puis il avait une blouse blanche- car l’ascenseur bougea brusquement et je perdis l’équilibre avant de me retrouver par terre, Sora au dessus de moi. Je ne le voyais pas vraiment, j’étais un peu sonnée pour ça.
Quelques secondes après, je réussi à retrouver mes moyens et je regardais le médecin face à moi. J’étais encore légèrement sonnée.

« Je vais bien, un peu sonnée. Mais ça va je pense, et toi ? »

J’avais eu le reflex de mettre ma main au devant pour amortir légèrement le choc et quand je la relevais je grimaçais en sentant une certaine douleur à mon poignet. Mon poignet droit en plus, celui dont je me servais tout le temps. Bien que, grâce à l’application de vernis j’arrivais facilement à me servir de ma main gauche ce n’était pas des plus facile ni des plus agréable.

« En fait, non, je crois que je me suis foulée le poigné ou autre. »

Je savais que dans ces moments-là, il fallait mettre de la glace mais je doutais qu’il y en ait ici. Un soupir quitta mes lèvres, j’accumulais les mauvaises nouvelles en ce moment, j’avais presque envie de devenir une ermite pour vivre tranquillement… Presque. Parce que ermite signifiait, pour moi, n’avoir personne dans la vie ce que je ne m’imaginais pas. Surtout que Kazuki allait bientôt sortir, ce n’est pas comme si ces NSA allaient le garder à perpétuité, si ?
Penser à eux faillit m’arracher un nouveau soupir car je me rappelais de Miki. Au final, elle finissait toujours pas me trahir.
Evitant de penser à ça au risque d’embêter Sora avec mes soucis dont je n’avais pas vraiment envie de parler, je pris appuie sur mon poignet gauche pour mettre le droit devant moi. J’espérais n’avoir rien de grave.

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

La chute avait été sans conséquence pour moi, Haruna y avait été pour quelque chose d'ailleurs. Elle m'avait servi d'amortisseur et ça n'avait pas dû être agréable pour elle de se prendre mon corps violemment et d'en plus tomber sur le poignet. Son articulation avait pris un sacré choc, pas étonnant qu'elle soit foulée ou pire.
Je lui pris délicatement la main et commençait à le palper ainsi qu'à le faire bouger délicatement.

- Dit moi si tu as mal, il faut que je puisse savoir quels sont les mouvements possibles et ceux trop douloureux.

Après quelques mouvements, je pensais pouvoir affirmer qu'il n'y avait pas de fracture, pas de fêlure ni de déchirure du ligament, mais seule une radiographie pourrait le confirmer. Haruna avait quand même un peu de chance dans son malheur, j'avais sur moi des bandes de gaze stériles dans leur plastique d'emballage, je n'avais pas eu le temps de les poser dans un chariot médical, et on pouvait donc au moins immobiliser le poignet.

- Je n'ai pas l'impression que cela soit très grave, mais tu vas descendre avec moi aux urgences pour te faire passer une radio. Tu n'auras pas à attendre longtemps puisque c'est moi qui vais leur demander, lui dis-je tout en bandant la main, mettant le poignet dans un angle de repos pour les ligaments. Enfin, seulement quand nous sortirons de là...

Travailler dans un hôpital offrait quelques avantages pour les amis et les proches. Mais pour le moment, dans cet ascenseur, je ne pouvais pas faire grand chose pour mon amie, pas d'écharpe à disposition pour maintenir le bras sans effort.
Plus vite je demandais l'aide de la maintenance, plus vite Haruna aurait ses résultats et je pourrais apporter mon aide aux enfants intoxiqués.

- Médecin Shirogane, service maternité. L'ascenseur D est bloqué entre le service onco' de l'étage 4 et celui de cardio de l'étage 3, expliquais-je sans préavis, parlant dans le microphone. Je suis avec une jeune femme qui vient de faire une chute, possible entorse au poignet, il faut envoyer le service de maintenance. Merci.

Pas besoin de s'étendre en "bonjour, ça va et toi ?" nous étions dans un hôpital, pas le temps de traîner et puis cet ascenseur était utilisé par les urgentistes, le laisser en panne trop longtemps, c'était risquer la vie des patients. Le problème étant que je n'allais pas m'amuser à appuyer tout les boutons et risquer de faire crasher l'appareil.

- Bon, nous sommes certainement bloqués pour quelques minutes, alors pourquoi être allé faire une prise de sang ? Tu es enceinte ? lui demandais-je en lui faisant un petit clin d’œil.

Il y avait des tas d'autres possibilités mais c'était celle qui faisait toujours sourire. Demander à quelqu'un s'il a un cancer ça n'était pas drôle ni pour lui, ni pour les malades passant par le service d'oncologie.

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Je laissais Sora ausculter, comme il le pouvait, mon poignet. J’avais un peu de chance dans mon malheur de me retrouver coincer avec un médecin et non pas un psychopathe. Après que le jeune homme m’ait appliqué une bande de gaze je le remerciais, laissant mon poignet tranquille pour le moment.

Par la suite, j’hésitais entre pleurer et raconter tout ce qu’il m’arrivait à Sora, garder le sourire et rester évasive ou être distante et lui dire que ça ne le regardais pas. Rapidement j’éliminais la dernière solution pour opter pour un mix entre les deux premières.

« Simple visite de contrôle à cause d’un vertige qui n’a rien à voir avec une grossesse… Parce que pour être enceinte il faudrait peut-être qu’on laisse mon petit-ami sortir denshou de prison, que je lui raconte qu’une de ses amies était une NSA maintenant haït de toute la ville… Ou plutôt d’une partie de la ville… »

Je m’assis en tailleur, contente d’avoir mis un pantalon, tout en supposant que Miki avait quand même des amis qui acceptaient sa trahison sans broncher. De mon côté, je n’avais pas contacté la jeune femme, j’avais placé peut-être trop d’espoir entre elle. Au final, on en revenait au même point. Mais fort heureusement pour Miki, Kazuki n’était pas sur la liste de ses victimes car là, oui, elle aurait eu de mes nouvelles sauf que ça n’aurait pas été des plus agréables pour elle.

A cette idée un soupir quitta mes lèvres et je laissais échappé un « je vais finir par la gifler » avant d’ouvrir des grands yeux alors que, dans un reflex, je voulu secouer énergiquement ma main devant mon visage. Sauf qu’il s’agissait de ma main droite et je compris vite mon erreur. Je n’aurais pas dû la lever si vite et je la remis sagement comme précédemment.

« Je sais pas pourquoi j’ai dis ça, je dis simplement, vraiment mal à l’aise. Je suppose que c’est une envie que je retiens depuis 7 ans sans oser me l’avouer. »

Ma tête alla retrouver la paroi de la cage d’ascenseur me demandant vraiment pourquoi j’avais dit ça. Je n’étais pas une personne impulsive ni même violente, donc ce cri du cœur devait vraiment venir d’une envie vieille de 7 ans. Je n’avais pas d’autres explications.

Regardant, le plafond je préférais contempler cette lumière plutôt que de ressortir une bêtise de ce genre. Je ne savais pas ce que pensais Sora de cette nouvelle. Peut-être qu’il s’en fichait, peut-être qu’il avait des envies de faire comme les autres et s’en prendre à Miki… Mais cette dernière idée me semblait improbable. Le jeune homme me paraissait tout sauf violent, à mon avis, cette histoire lui passait au dessus.

Je me rendis ensuite compte que j’avais dit que je connaissais la jeune femme bien avant son arrivée à Nishinaka et qu’on n’avait pas les meilleures relations. Je me mis mentalement une baffe, me disant que je devais vraiment faire attention. Mon passé n’était pas quelque chose dont j’aimais parler, je vivais avec mais je préférais oublier certains passages. Certes, ils m’avaient rendu plus forte mais c’était mon jardin secret. Peu de personnes connaissaient cette partie de moi.

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

Ma première réaction face aux mots de Haruna fut la compréhension. J'étais un shinki, j'aimais la technologie, on pouvait faire tellement de choses grâce à elle, et dans mon métier elle servait vraiment pour la prise en charge des prématurés. Néanmoins, je n'étais pas d'accord avec les méthodes de la NSA, chaque personne pouvait penser ce qu'elle voulait et aimer ce qu'elle voulait aussi. La politique du maire commençait à devenir du grand n'importe quoi !

La suite de sa phrase me laissa perplexe au départ...

Une ancienne NSA haït de toute la ville... Elle ne pouvait parler que de Miki, elle était la seule a avoir "trahi" l'organisation et à être connue pour cela, enfin, à ce jour du moins. Donc Haruna souhaitait gifler ma précieuse amie, et elle me l'avait fait savoir avec un cri du cœur.

- Ueyama Miki est ma meilleure amie, dis-je sans détours.

Je soupirai en repensant à Miki quand elle m'avait avoué son secret, je lui avais fait le serment de ne rien dire à personne quand au fait que je le savais, même s'il était inutile pour moi à présent de garder cela pour moi, je n'avais qu'une parole et donc je ne dirai rien.

Néanmoins si Haruna connaissait Miki mais n'était pas au courant du lien qui unissait la jeune femme à moi, je devais au moins lui expliquer comment nous nous étions rencontrés, et mon point de vue par la même occasion.

- On s'est rencontré quand elle a eut son accident, je me suis fait hospitalisé peu de temps après son admission. Tu comprendras que ce genre de rencontre et de liens, ça ne se brise pas, et même si j'ai été choqué d'apprendre cela, je n'arrive pas à lui en vouloir. La méchante dans l'histoire, ce n'est pas elle...

Et soudain, des pièces du puzzle s'assemblaient dans ma tête, Miki connaissait une Haruna ! Une Haruna qu'elle avait apparemment perdu à la suite d'une mésentente. Serait-ce cette Haruna ?

- Est-ce que tu es l'amie... Enfin, la Takashi Haruna que Miki dit avoir perdu à cause de je ne sais plus quoi ?

Il n'y avait aucun secret entre Miki et moi, mais certaines histoires passaient à la trappe, et celle-là réveillait de mauvais souvenirs en mon amie alors nous évitions de la mentionner trop souvent. Quand je voyais Miki, c'était pour passer du bon temps, pas pour la voir triste.

Mais dans quoi je me retrouvais moi ? J'étais à la base venu dans l'hôpital pour aider les urgentistes pour la prise en charge des bébés, mais le temps que la maintenance arrive, j'allais me retrouver avec une Haruna certainement en colère de me savoir meilleur ami d'une femme qu'elle semblait détester. Et les tout petits seraient déjà pris en charge.

Pourquoi les problèmes arrivaient toujours au pire moment ?

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Si on avait été dans un manga, un comics, un manhwa, une bande dessinée ou un autre live contenant des cases avec des dessins et des bulles pour indiquer que les personnages parlent on aurait put voir un « Gluuuups » écrit au dessus de ma tête. Ainsi qu’une ambiance assez lourde peser dans cet ascenseur. Pour essayer de détendre l’atmosphère, j’eus une idée peut-être assez idiote mais bon, je pouvais essayer, ça ne coûtait rien.

« Game over, je dis en imitant la voix qu’on entendait parfois dans les jeux-vidéos. »

Cette voix je l’entendais surtout quand mes parents acceptaient de se battre contre moi aux jeux-vidéos. C’étaient des adversaires assez simples d’où le fait que je préférais les compétitions entre amateurs. Ce genre de compétition où j’avais rencontré Sora.

« Sinon, pour répondre à ta question, c’est bien moi la Takashi Haruna que Miki dit avoir perdue. Pour faire simple, on était amie au collège, j’ai du partir à Nishinaka quand je suis entrée au lycée et elle m’a fait clairement comprendre que, pour elle, notre amitié c’était du vent. »

C’était un résumé très résumé mais je supposais que ce n’était pas à moi de raconter notre lien d’avant. Pour la suite, j’essayais de rester le plus évasive possible mais aussi de clarifier la situation.

« Tu comprendras que ce genre d’évènement laisse des traces marquantes. J’ai récemment appris que Miki avait été obligée de s’éloigner de moi ce qui a quand même contribuer à apaiser les tensions entre nous… »

Au moins, j’avais réussi mon challenge qui consistait à ne pas tout dire. Si Sora voulait connaître tout dans les moindres, ce n’était pas à moi de lui dire mais à Miki. Je préférais parler d’un sujet la concernant que nous connaissions tous les deux à savoir son secret de NSA. Au moins j’étais sûre de ne pas mal interpréter un évènement du passé qui concernait la jeune femme.

« On va dire que là où je lui en veux aujourd’hui c’est d’avoir été NSA ou du moins, que sa véritable identité ait été révélée au grand jour. Certes, elle n’a pas rejoint ce groupe par choix, de même que son travail d’agent mais… Mais je lui en veux parce que j’aurais préféré apprendre que c’était ce saleté de journaliste et non elle la NSA. »

Mon ton était monté un peu trop brusquement mais je n’en pouvais plus. C’était peut-être égoïste de ma part mais j’aurais préféré que ce soit ce Naoya qui soit à la place de Miki aujourd’hui. Contrairement à elle, il avait tenté de ce rapprocher de Kazuki pour lui faire du mal, se jouer de lui. Rien que pour ça, je haïssais cet homme qui était surement un shinki comme moi et donc pas un NSA. Mais peut m’importait car je ne permettais à personne de jouer avec les sentiments des autres.

Sans que je comprenne pourquoi je me mis à trembler, j’étais à deux doigts de pleurer en repensant à tout ce qui m’était arrivé lorsque j’étais au lycée. Quand je n’avais personne pour m’épauler. Pourquoi j’y pensais maintenant ? Pourquoi ça entraînait une telle réaction chez moi alors que ça ne l’avait jamais fait avant ?

Ma main valide partit se perdre dans mes cheveux et mon poing se serra, serrant une poignée de cheveux au passage. Non, ce n’était pas pour les arracher mais c’était un moyen comme un autre d’évacuant la tension alors que je commençais à avoir du mal à respirer. C'était mauvais signe, je devais me calmer et vite.

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

Rien qu'avec le ton qu'employait Haruna, j'entendais qu'elle avait vécu ce "retournement de veste" de Miki comme un véritable abandon, bien que j'avais beaucoup de mal à imaginer ma meilleure amie faire ça intentionnellement. Elle qui était toujours restée à mes côté malgré le fait que je pouvais être relativement épuisant, surtout lors de mes crises. Et pourtant, elle avait toujours été là pour me dire quoi faire, pour m'épauler.

Non, sincèrement, je ne comprenais pas comment la scission entre Haruna et Miki avait pu se faire. Il faudrait vraiment que je redemande à ma meilleure amie.

Puis elle dit autre chose qui me fit tiquer.

Saleté de journaliste ? Je n'en connaissais qu'un mais j'étais à peu près certain qu'il n'était pas le seul présent à Nishinaka, ça aurait été un peu la lose pour la ville de n'avoir qu'un seul reporter... Mais ça ne coûtait rien d'essayer de savoir s'il s'agissait de la personne à laquelle je pensais.

- Quand tu dis "saleté de journaliste", est-ce que tu parles de Kanzaki Naoya ?

Ça aurait été le comble quand même de savoir que deux de mes amis les plus proches étaient détestés par Haruna. Enfin bon, avec son métier, Naoya pouvait faire du tort aux autres, mais c'était son gagne-pain, comme le mien était d'aider à donner la vie -nous n'avions pas les même valeurs-.
Et puis au lieu de parler de Miki ça permettait de parler d'une autre personne, même si je voyais bien que cela n'enchantait guère mon amie, elle avait même l'air de bouillir intérieurement à la mention de ce journaliste.

L'interphone émit soudainement un grésillement et la voix de l'homme s'occupant de la maintenance résonna dans le petit habitacle pour demander si tout allait bien. Je me levais donc pour aller répondre, je savais quoi dire pour que les choses accélèrent.

- Nous allons bien, je suis avec une personne s'étant blessée au poignet, il faut lui faire faire une radiographie pour être certain que rien n'est cassé. Merci pour l'intervention rapide à venir.

Le micro s'éteignit après que la voix de l'homme ait annoncé un "bien reçu, je vais faire vite" et je me rassis donc près de mon amie. L'ambiance pesante avait été quelque peu dissipée par l'intervention de l'homme du service de maintenance. On pouvait à nouveau respirer à peu près convenablement dans l'ascenseur.

- Bon, au moins on va sortir de là, même si les urgences pédiatriques n'auront certainement plus besoin de moi, dis-je réaliste. Au moins j'aurais fait un geste en te permettant de ne pas attendre trop longtemps pour une radio...

Bon, après ça j'allais devoir courir à nouveau vers le bâtiment de la maternité, expliquer qu'est-ce qui m'a pris autant de temps et subir quelques gentilles moqueries.

Puis la vie reprendrait son cours à l'hôpital et j'avais retenu la leçon, la prochaine fois ça sera les escaliers !

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

J’avais parfois le don de me mettre dans des situations impossibles que je préférerai parfois éviter. Celle-ci en faisait parti et je pense que Sora avait aussi senti l’ambiance pesante qui régnait dans l’ascenseur. Mais ce n’était pas les fréquentations du jeune homme qui allait me faire penser qu’il était mauvais, hypocrite ou autre. Puis bon, je n’avais quand même que ça à quoi penser car je devais réussir à mettre au clair ce que je pensais réellement de cette nouvelle concernant Miki mais pour ça, je devais réussir à ne pas penser à Kazuki. Sauf que c’était compliqué car, même si Tae, avait pris de ses nouvelles, je ne pouvais pas le faire et ça me travaillait plus que de raison. Je savais que j’allais le revoir mais j’avais l’impression que la NSA ne s’arrêterait pas là et ça m’agaçait.

Je n’eus pas le temps de répondre à Sora pour lui dire que oui, je parlais de Kanzaki Naoya, car l’interphone se manifesta. Je laissais le maïeuticien répondre et attendit qu’il ait finit avant d’arrêter de faire ma carpe.

« Merci, je dis tout de suite à propos de la radio. Et aussi désolée de m’être un peu trop emportée, depuis quelques temps j’ai un peu de mal à raisonner correctement. »

Mes pensées s’emmêlaient ce qui m’embrouillait facilement. Heureusement, à part aujourd’hui, j’avais réussi à me contrôler et ne pas me laisser submerger par les émotions. Mais j’allais finir par devoir relâcher cette pression un jour… Espérons qu’il soit lointain et que ce ne soit pas aujourd’hui, dans cet ascenseur.
Un rire mi-nerveux mi-amusé m’échappa et je finis par regarder Sora avant d’expliquer pourquoi je riais.

« Le hasard nous joue parfois de sacré tour quand même. On avait combien de chance de se retrouver coincer ici, connaître Miki et venir à parler d’elle ? »

Par chance il fallait comprendre en notion de probabilité car, en vérité, je ne savais pas si c’était de la chance ou de la malchance. Surtout que bon, j’avais quand même dit que j’avais envie de baffer Miki… Et j’étais presque sûre que si, maintenant, elle était face à moi, je l’aurais fait.
Un soupir quitta mes lèvres et je préférais changer de sujet parce qu’on allait facilement tourner en rond. J’étais têtue, contrariée ce qui faisait que tout ce que me dira Sora ne me ferait pas changer d’avis pour le moment.

« Sinon ne t’inquiète pas, à part les méchants dans les jeux vidéos, je n’ai encore jamais tué personne. »

C’était quand même rassurant, non ? Parler des jeux vidéos me donna soudain envie de jouer, ça pourrait me permettre de penser à autre chose pendant un instant. Sauf que là, je ne pouvais pas toucher de console et mon poignet allait certainement me faire la tête si je force. Triste vie autant humainement que virtuellement.

« Au fait c’est moi ou c’est la panique à bord aux urgences ? »

Essayons de changer un peu de sujet.

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

Je trouvais que non, ça n'était pas tellement du hasard qu'on en vienne à parler de Miki. Toute la ville ne parlait plus que de ça, quoique un peu moins maintenant. Par contre, que nous la connaissions bien tout les deux et que nous ayons des souvenirs avec elle tout les deux, c'était plutôt un beau hasard.
Du moins, de mon point de vue.

Un sourire se dessina sur mon visage, je n'avais tué personne dans la vrai vie mais j'étais un bon assassin dans les jeux vidéos. Même si j'avais réussi le succès "Mains propres" dans le jeu Dishonored et que j'en étais très fier puisqu'ils m'avaient fallu des heures et des heures avec plusieurs centaines de sauvegardes pour y arriver.

- J'ai ma PSP, ma PS Vita et ma New Nintendo 3DS dans mon sac. Mais c'est tout aux vestiaires.

Parce que oui, on avait pas le droit de faire mumuse sur les consoles pendant les heures de travail. Pas que ça gênait vraiment, c'était surtout par rapport aux appareils, ça pourrait perturber le fonctionnement et nous induire en erreur alors nous n'utilisions aucune console de jeux vidéos à la maternité ou à l'hôpital. Surtout à la maternité.

Ah oui, Haruna n'avait pas dû entendre parler de l'incendie, ça venait d'arriver et vu qu'il s'agissait apparemment d'un shinki pyromane, les journalistes hésitaient à trop parler de l'affaire... Heureusement que ce fou s'était quand même fait arrêter !

- Il y a eu un départ d'incendie dans un immeuble qui a une crèche au rez-de-chausser, les enfants ont inhalés des fumées toxiques et c'est dangereux, surtout pour les plus jeunes, expliquais-je. Du coup ils ont fais appel au personnel de la maternité qui est juste à côté et c'est moi qu'on a envoyé pour aider à prendre en charge les plus jeunes, je suis pas pédiatre mais je peux soigner les tout petits.

Qu'est-ce que j'aimais les enfants, surtout quand ils étaient tout petits et sentant bon le lait pour bébé. Avec leur corps tout chaud et tout petits, leurs grands yeux plein de curiosité et les sourires involontaires.
Oui, moi, coureur de pantalon et passant de bras en bras, j'aimais les enfants, certains diront que c'est plutôt paradoxal et je suis même sûr que certains psychologues seraient capables de dire que j'avais certainement manqué d'amour dans mon enfance.

Et à quel point ils se fourraient le doigt dans l’œil !

Et puis bon, personne ne pouvait nier le fait qu'un bébé était mignon, et que voir une mère et son bébé venant de naître dans les bras était une image magnifique. Et même après de nombreux accouchements et défilé de femmes toutes différentes, je ne m'en lassais pas de voir ces nouvelles mamans...

- On ne peut pas dire que ça soit la panique, c'est juste qu'il faut agir plus vite avec les enfants et les bébés pour éviter les séquelles irréversibles.

De toute façon je n'allais pas pouvoir aller aider les autres, ils avaient dû faire la prise en charge des enfants, et comme je n'étais pas formé pour soigner les adultes -bien que je sache nettoyer des bobos et suturer des plaies- j'allais devoir retourner à la maternité, dans ma superbe blouse rose. J'espérais juste ne pas avoir d'accouchements à préparer tout de suite, une évolution de travail à observer mais pas plus. Enfin bon, je ne pouvais pas décider ce genre de choses.

- Tu es sûre de ne pas être enceinte ? Non parce que les humeurs instables, ça fait parti des premiers signes.

Même si ça n'était pas le seul signe sinon on pouvait dire que j'étais tout le temps enceinte d'un enfant avec un père différent à chaque fois...

Ça ferait beaucoup d'enfants...

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Un début d’incendie ? J’espérais sincèrement qu’on allait punir l’individu comme il se doit. Je peinais à comprendre les gens parfois.
Heureusement le personnel médical était efficace et allait éviter bien des désagréments aux adultes ainsi qu’aux enfants qui n’avaient rien demandés.

Par la suite, je regardais Sora un peu plus bizarrement que tout à l’heure. Je me demandais s’il comprenait le martien avant de répondre à sa question.

« Sûre et certaine, vu que je doute de pouvoir faire un enfant toute seule sans faire "la chose"… »

Oui bon, je prenais des gants pour dire ça parce que c’était un sujet délicat quand même et rien que d’en parler mes joues devaient se colorer de rose. Je repensais aussi à l’autre jour quand j’avais vu Kazuki torse-nu, et je n’osais même pas imaginer plus sous peine de réagir comme une lycéenne face à son amoureux. Et je voulais aussi que les choses viennent d’elle-même, toute seule.

« Et toi, pas encore de projet pour devenir papa ? Je suis sûre que tu es populaire auprès des filles… Ou auprès des garçons si tu es de l’autre bord et, dans ce cas, ma question est un peu bizarre… »

Comment j’en étais venu à parler ça avec Sora ? Surtout que bon, je ne m’étendais pas plus que nécessaire sur ma vie et il devait en être de même pour lui. J’étais vraiment incorrigible et je me mettrais parfois des baffes.
Je ne pus non plus m’empêcher de penser que si Sora aimait les hommes il taperait surement dans l’œil de Tae. Certes, j’avais cru comprendre qu’il les aimait sauvage mais peut-être que le jeune maïeuticien face à moi cachait bien son jeu. Qu’est-ce que je pouvais en savoir ? Je n’étais pas dans sa tête après tout.

Puis, alors qu’on continuait cette conversation quand même fort peu indiscrète, l’ascenseur se mit à trembler avant que le chiffre indiquant les étages baissait, signe que l’engin fonctionnait à nouveau.
Je me relevais avant que les portes soient ouvertes et j’aidais Sora à faire de même. Me servant de ma main valide pour ça.

« Nos chemins vont surement se séparer une fois qu’on sera arrivé mais, crois-le ou non, j’espère qu’on se reverra bientôt… Pourquoi pas pour montrer aux autres la bonne team qu’on fait en tant que coéquipier de jeux vidéos ! On ne tient au courant pour savoir quand on peut faire ça ? »

Je le offris un petit sourire avant de me tourner vers les portes qui ne tardèrent pas à s’ouvrir.

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

Moi père de famille avec une femme ?

Ahahah ! Si elle savait...

Pour le moment je ne pouvais tout simplement pas avoir d'enfants puisque je ne produisais rien ne permettant une quelconque fécondation, ce qui était plutôt problématique. Je n'avais pas l'intention d'adopter, et avec mon mode de vie, je n'aurais pas beaucoup de chance qu'on accepte de me laisser un enfant alors que je couchais avec un homme différent par soir. Quoique en ce moment, il y en avait un qui venait quand même très régulièrement...

Et ça n'était pas le moment de se prendre le chou avec ça.

- Nos chemins ne vont pas se séparer tout de suite, je vais t'accompagner jusqu'aux urgences pour qu'ils ne te fassent pas patienter trop longtemps et je dois aussi aller voir s'ils n'ont plus besoin de moi, bien que ça soit certainement le cas.

Puisque s'ils n'avaient pas pris tout les enfants en charge c'était que la crèche avait accueilli au moins quarante enfant et qu'elle faisait la taille d'un gymnase, ce genre de chose étant peu probable, je supposais que tout les enfants allaient bien. Après ils pouvaient me demander de checker certains des bébés de quelques mois pour être sûr que tout allait vraiment bien mais rien de plus.
Enfin bon, nous verrons bien une fois arrivé aux urgences.

Les portes de l’ascenseur s'ouvrirent enfin et j’entraînais Haruna à ma suite, saluant au passage les quelques collègues que je connaissais, pour aller à l'accueil des urgences.

- Hey Yuzu ! hélais-je l'une des femmes chargée de l'accueil.

C'était un adorable bout de femme, toute potelée, avec des yeux ne reflétant que de la malice. Elle était en couple avec un mec que je m'étais fait et elle était au courant, on discutait parfois de ses performances au lit...
Elle me demanda donc ce qui m'avait retenu aussi longtemps, je lui expliquais pour l’ascenseur et avant qu'elle ne se bidonne comme une baleine, je lui parlais de Haruna qu'il fallait prendre en charge.

- Hm... Oui, la salle numéro 2 est libre, par contre, le manipulateur et le radiologue ne sont pas dispo tout de suite, tu peux l'installer et rester avec elle ? De toute façon tu n'auras rien à faire ici.

J'hochais la tête et je fis signe à Haruna de venir vers la salle radio pas loin des scanners et IRMs. Nous arrivâmes dans celle disponible et vu qu'elle n'aurait pas besoin de se déshabiller complètement puisque on ne prendrait de cliché de tout le corps, le passage aux vestiaires n'était pas une obligation. Nous avions mis en place une sorte de périmètre dans lequel nous pouvions resté lors des réglages des machines et du rayonnement sans en prendre plein la tête.

- Il faut juste que ton bras soit dégagé pour le cliché donc relève tes manches ou enlève ton gilet, ça sera plus simple et si tu as un t-shirt à manches longues, je te demanderai de te mettre en soutien-gorge s'il te plaît.

J'étais un professionnel de santé, elle ne risquait rien et puis même, je n'étais pas du tout de ce bord là donc elle ne risquait encore plus rien qu'avec un médecin ou un manipulateur radio.
Par contre je lui retirais le bandage que je lui avais fait, le poignet avait un peu gonflé mais rien de conséquent.

- J'ai beau ne pas avoir étudier le poignet lors de mes études pour devenir maïeuticien, je pense pouvoir dire que s'il y a quelque chose, ça ne sera rien de grave. Tu peux bouger ton articulation même si ça fait mal donc il n'y a pas de fracture.

Pas besoin d'avoir fait des années de médecines pour savoir quand il y avait fracture ou pas.

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Ah ? Bon d’accord, je ne vais pas me plaindre si Sora peut m’éviter de trop patienter. Lorsque les portes s’ouvrirent je le suivis jusqu’à l’accueil des urgences, le laissant expliquer la situation… De toute façon, il le ferait bien mieux que moi, étant personnel dans cet hôpital.

Sans dire un mot, je le suivis jusqu’à la salle où nous devions aller. Une fois dans la salle, je posais mon sac où mon téléphone était éteint vu qu’on était obligé de le faire quand on était ici.
Par la suite, j’enlevais la veste que je portais. C’était pratique de ne pas mettre de manche longue en été. Surtout qu’il faisait assez bon dans le magasin. Donc raison de plus pour aimer porter des hauts à manches courtes.

Quand ma veste fut enlevée, je suivis les instructions de Sora pour qu’il puisse prendre le cliché. Savoir que ce n’était pas trop grave me rassura. Au moins je n’aurais pas à inquiéter Tae ni à travailler, ni jouer aux jeux vidéos d’une seule main. Pour le portable, j’avais assez l’habitude pour ne pas être gênée.

Lors de la prise du cliché je gardais une respiration calme, me disant que c’était peut-être mieux puis bon je n’avais aucune raison de stresser ou être en colère. A part déprimée par le fait que Kazuki soit en prison, en colère contre Miki d’avoir révéler son secret, j’arrivais à rester calme… Enfin tant que je ne finissais pas coincée dans un ascenseur.

Dès que ce fut finit, je récupérais mon sac et ma veste avant de me diriger vers Sora. Je ne savais pas si c’était lui ou non ce que j’avais au poignet, ni même s’il comptait me refaire un bandage. Le seul moyen de répondre à ses questions était de les poser, non ?

« Est-ce que c’est toi qui t’occupes d’analyser ce que j’ai au poignet ou c’est un de tes collègues ? Si c’est la dernière solution, tu vas refaire un bandage ou ça peut attendre ? Je demande en gardant mon sac et veste dans ma main gauche. »

Enfin la veste était posée sur le sac ce qui fit que je n’avais pas la main trop encombrer… Même si je serais bien embêtée pour serrer la main de quelqu’un.

« A mais je dois peut-être te vouvoyer et t’appeler Shirogane-sensei quand tu es en service ? Je demande en penchant légèrement la tête sur le côté. »

Je savais qu’au magasin, je devais employer le vouvoiement même quand je connaissais bien la personne. Aussi, Tae devenait Ikami-san, Kazuki se transformait Oshino-san etc… C’était perturbant au début mais à force j’étais habituée donc appeler Sora par son nom de famille et le vouvoyer était un jeu d’enfant !

La prochaine fois, ça sera les escaliers !

With Harunana ♥

Mon amie devait vraiment être bien perdue dans ses pensées pour ne pas avoir vu la manipulatrice, elle avait peut-être cru que c'était moi derrière la console de manipulation mais non. Je n'avais pas mon l'autorisation de faire joujou avec ces machines là, les monitorings et autres ainsi que quelques perfusion et les couveuses mais sinon, je n'étais pas apte à utiliser les rayons X. Et heureusement, si c'était moi qui avait manipulé la chose, je l'aurai certainement brûlée ou irradiée bien plus fort que prévu alors autant laisser cela aux professionnels.

Et pareil pour le diagnostic d'ailleurs, je ne savais rien sur lesos, à part repérer des fractures, j'étais nul en radiographie !

- Je suis pas un radiologue moi ! Je ne suis qu'un pauvre petit médecin-accoucheur, qui s'occupe de donner la vie, les os et les articulations ne font pas partis de mon lot quotidien.

Je lui montrais du doigt un homme aux cheveux entièrement blancs, de grosses lunettes sur le nez qui observait des clichés et qui venait vers nous. Le docteur Baki était d'apparence austère et avait une voix grave, il faisait souvent peur aux enfants, mais il était sympa quand on le connaissait bien. Et puis, il s'agissait certainement du meilleur radiologue de la région, on pouvait lui faire confiance quand à son disgnostic !

- Ici, je suis Sora, personne ne m'appelle Shirogane-sensei, du côté de la maternité, tout est moins formel vu que notre but est de faire passer l'accouchement pour le plus beau jour de la vie des parents et aussi de les rassurer en cas de problèmes. Il vaut mieux éviter de mettre une distance dans ce genre de cas.., lui expliquais-je en souriant.

Baki-sensei arriva enfin à notre niveau et il expliqua la situation à Haruna. Il n'y avait pas de fracture ni de fêlure et à première vue, il ne s'agissait pas non plus d'une entorse mais il lui donna quand même une ordonnance pour aller acheter une attelle pour son poignet, et si c'était toujours douloureux au bout de quarante-huit heures, il lui conseillait de revenir aux urgences pour repasser une radio.

Je raccompagnais donc Haruna hors de l'hôpital, nous parlâmes de tout et de rien devant le bâtiment jusqu'à ce que mon bipper se fasse entendre et que je ne comprenne que le devoir m'appelait. Bon, j'allais passer par l'intérieur, j'avais mes chaussons d'hôpital, je n'avais pas le droit de les salir.

- Bon bah,à bientôt, j'espère te croiser ailleurs qu'à l'hôpital, mais si tu vas à la maternité demande Sora, je suis le seul et unique !

Je souris puis après avoir claqué un baiser sur la joue de mon amie, je partis en courant dans les escaliers. Il n'était pas question que je me retrouve encore coincé, déj que j'allais en entendre parler encore quelques mois de cette histoire, pas la peine d'en rajouter...

La prochaine fois,

ça sera les escaliers !

Avec Shirogane Sora

Je devais vraiment éviter de trop plonger dans mes pensées au risque de ne pas remarquer les gens et leur foncer dedans… Et je risquais de ne pas tomber que sur des personnes aussi gentilles et adorables qu’Erena.
Mon regard se porta donc sur le médecin qui examinait le cliché alors que j’hochais la tête quant aux informations que Sora me communiqua. C’est vrai que c’était mieux.

J’hochais la tête en écoutant ce que Baki-sensei me dit à propos de mon poignet. En prenant l’ordonnance pour l’attelle, je m’inclinais en signe de remerciement. Je suivis ensuite Sora jusqu’en dehors de l’hôpital. Avant que son bipper sonne nous parlâmes de diverses choses.

« J’espère aussi et pas de soucis. »

Je lui fis un simple signe en le regardant s’éloigner. Qu’est-ce que je l’enviais à réussir à être aussi expressif et tactile avec les autres. Alors qu’il avait disparu de mon champ de vision, je continuais de fixer la direction que le jeune homme avait prise.
Puis, quand je me rendis compte que j’étais partie dans mes pensées, je secouais la tête avant de passer chercher l’attelle et rentrer chez Tae… Où je ne fis que regarder Spin avec la télévision en fond sonore, jusqu’au retour de mon ami.

» There is something new between us || Jun & Haruna
» I need your advice ... ft Shirogane Sora
» [NC-69] ✪ Un Monopoly ? 》TAE&HIRO&SORA《
» × I just want to be with You 》HARUNA&ZUKI《
» Takashi Haruna