Pour les perdants, on se retrouve par ici

C’était fini pour eux. Les perdants ne pourraient plus retournés dans l’arène et les voilà contraints de passer un petit séjour en prison. Celle-ci n’est pas une prison habituelle. Elle ne contient pas de lits, pas de télévisions, rien de tout ça. Il s’agit en réalité d’une grande salle peinte en gris où autrefois on égorgeait et tuait les plus grand criminels. Rien que l’odeur nauséabonde de la pièce montre que c’est tout sauf un endroit idéal. Des chaises étaient installés pour les habitants qui n’avaient pas été qualifié et qui se verraient obligés d’attendre patiemment la fin pour pouvoir sortir de ce lieu abominable.

- Installez vous, Ordonnez un garde de son ton impartial, Et ne faîtes rien qui pourrait nous troubler. Le jeu n’est pas terminé pour vous et votre vie en dépend.

Ils avaient le droit de discuter, de se chamailler, de se disputer et même de se battre s’ils le souhaitaient du moment qu’ils ne faisaient rien de mal contre la ville. Qu’ils apprennent à se connaître si ça les enchantait mais qu’ils n’oublient pas. A Nishinaka tout est vu, tout est entendu et une punition est si vite arrivé. En particulier lorsqu’on se trouve dans un lieu qui a servi à détruire de grand tueur par le passé. Que ce doux parfum les empreigne et les motive. De son sourire narquois et sadique, l’homme ferma la porte du cachot ou seuls trois misérables barres permettaient de voir l’intérieur de la salle. Il n’y avait pas de fenêtre, juste un soupçon de lumière qui rappelait intensément la douce torture d’autrefois. Il était préférable de ne pas être claustrophobe. Dans tous les cas, que ces jeunes gens s’amusent parce que dans ce genre d’endroit, le temps se faisait long.

Les yeux et les poings fermés, j’attends en silence que le verdict s’abatte sur notre petit groupe. Les sens aux aguets, j’entends finalement des pas revenir en notre direction tandis que l’ambiance de la pièce se fait soudainement encore plus pesante. Personne n’a envie de se retrouver en prison et encore moins moi … moi qui ai tend subit en silence justement pour ne pas finir dans un endroit comme celui-ci ….

Finalement le verdict tombe et à son annonce mon cœur rate un battement. Rouvrant alors les yeux avec difficulté, je voie des hommes venir dans ma direction. Ça ne peut pas être possible …. Comment ? Pourquoi ? Comment ais-je fais pour être la seule à être tombé sur la mauvaise réponse …. D’ailleurs ils n’avaient jamais fait mention d’un piège ….. Bon d’accord s’ils en avaient parlé ça n’aurait plus vraiment été un piège mais … comment avec mon expérience ais-je fais pour ne pas comprendre qu’il y avait une attrape dans ce maudit jeu …. Grimaçant en s’entend les hommes me pousser vers la sortie, je me voie finalement contrainte de les suivre sans protester. De toute manière ais-je vraiment d’autre choix ?

Le chemin jusqu’à la « prison » est certes assez rapide mais horriblement pénible et alors que j’approche dangereusement d’une porte, j’aperçois dans l’ombre du couloir d’autre silhouette venir à ma rencontre. D’autre prisonnier ? Il y a de grande chance, cependant je n’eus pas le temps de vérifier ma penser que mon corps se fait déjà gentiment pousser en avant, me forçant à entrer dans la prison.

Sans même avoir le temps d’observer la pièce c’est d’abord une horrible odeur rance de putréfaction qui parvint à mes narines. L’odeur est telle que qu’il me faut un énorme contrôle sur moi-même pour contrôler les nausées qui me gagne soudain. Posant alors mon poignet sur mon nez pour diminuer du mieux que je peux cette odeur, mon regard prend enfin le temps d’observer la pièce tandis que d’autre personne y rentre. Salle sombre, sans fenêtre, avec un très faible éclairage … Il va de soi que ce n’est pas une prison ordinaire. D’autant plus que cette odeur ne devrait pas être là… C’est alors que je me souviens soudain des rumeurs que j’ai un jour entendu au QG. Dans cette ville se trouverais un endroit où l’on avait exécuté sans remord les plus grand criminels mais …. Cela ne pouvait pas être ici…..

S’entend alors l’angoisse monter en moi, l’avertissement sur note vie ne fait que me plonger un peu plus dans l’inquiétude. Tentant alors de poser mon regard sur l’homme qui ferme à présent la porte, mon regard croise finalement un visage familier.

-« Ren …, dis-je faiblement avant d’aller à sa rencontre. Savoir que je ne suis pas seul dans cette enfer me rassure cependant de tous j’aurais préféré ne pas le voir ici. Que ma vie soit en danger passe encore mais il est hors de question que Ren soit la victime de cette ville....

Le premier tour finit, nous attendons le résultat pour savoir qui continue l’aventure et qui part en prison.  Je ne souhaite pas aller dans cet endroit sombre et horrible. J’aime être à l’extérieur pour me retrouver enfermé. Le président cite tous les noms des restants sauf le mien. Puis je vois son sourire sadique qui me donne froid dans le dos et j’ai bien compris que je n’y échapperais pas. Je ne comprends pas pour quelle raison j’y vais car j’ai raconté mon histoire, je n’allais pas inventer quelque chose non plus. Non je ne vois pas pour quelle raison je me retrouve enfermé. Je ne comprends même pas le principe de ce jeu et de mettre les gens en prison quand ils ne répondent pas correctement, pour lui, en prison.  Je sens les larmes me picoter les yeux, mais je ne dois pas pleurer, pas ici.

Les hommes viennent dans ma direction et m’emmènent loin de cette arène pour descendre dans un endroit très sombre. Le chemin est court pourtant j’ai l’impression que ça fait une éternité que nous marchons. Je vois au loin d’autres personnes, d’autres prisonniers sans doute. Alors nous sommes plusieurs dans cette galère. Non je trouve ça vraiment inadmissible. Les gardes me poussent dans la pièce où une odeur nauséabonde me rend malade et me retourne l’estomac. Je me bouche le nez et essaye d’habituer mes yeux à l’obscurité qui règne dans la pièce. Juste un faible éclairage mais rien de plus. L’extérieur me manque déjà. La salle est sombre et triste, tout comme mon moral. La fin de la phrase du président me revient en tête. Un drame est si vite arrivé. Qu’est-ce qu’il veut dire ? J’ai des frissons dans le dos, j’ai peur et je tremble.

D’autres prisonniers sont entrés dans la salle et la porte se referme. Je regarde les visages autour de moi et je reconnais quelques visages tels que celui de Ren, de Shoko et de Kyohei. Alors eux aussi se retrouvent ici. Ça me rassure de voir des personnes que je connais mais j’aurais aimé les voir ailleurs qu’ici. Je ne comprends pas pourquoi ils sont tellement adorables. Je m’avance vers eux, ainsi que ceux que je ne connais pas et leur souris faiblement.

- Alors vous aussi… Ne nous laissons pas abattre on partira d’ici un jour…

Essayons de voir les choses positivement, il n’y aura pas de technologie ici et le contact humain sera important pour que nous puissions nous en sortir. Ça permettra de voir que celui-ci est plus important que la technologie, qui ici ne sert à rien. Néanmoins j’ai peur et j’ai juste envie de pleurer mais je ne dois pas, pas maintenant et devant tout ce monde.

Retourner en prison, ça ne lui disait rien. Mais bon, puisque ces messieurs désiraient sa présence là-bas, il irait. Pour leur faire plaisir. Eh oui, il était généreux. Il lança un rapide regard à ses amis tout en les salua brièvement de la main avant de suivre son destin.
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Suivant docilement son compagnon pour quelques secondes, il se disait que s'il devait rester seul dans une cellule, le temps serait long. Surtout qu'il ne savait pas pour combien de temps il allait rester coincé là-dedans. Il y avait des toilettes au moins ? Il était hors de question qu'il fasse contre un mur, comme un chien. Il n'avait pas beaucoup de fierté mais il s'accrochait au peu qu'il avait.

Ses pas le rapprochant de plus en plus de la pièce où il allait séjourner, il distingua plusieurs personnes. Qu'est-ce qu'ils faisaient tous là ? C'était une réunion de groupe ?
On le força avec plus ou moins de douceur à rentrer dans la pièce, alors qu'un « Hey » passait la barrière de ses lèvres. Cependant, ce ne fut pas la pièce, sa taille ou l'obscurité qui y régnait qui retint en premier son attention. Non. Ce fut cette odeur nauséabonde. C'était tellement écœurant que ça lui retournait l'estomac. Encore un peu et il serait là, au milieu de tout ce joli monde à vomir ses tripes... Poétique n'est-ce pas ?
Portant sa main contre son nez et sa bouche, il se permit de scruter un peu plus les alentours de la pièce. C'était glauque. Sombre. Sale. Et ça puait. Génial !
D'ailleurs, qu'est-ce qu'ils avaient fait ici ?!! Ils avaient sacrifié des vierges à la gloire du Maire et de la technologie ou quoi ?
Une grimace au visage, il se mit alors à regarder qui étaient les personnes présentes avec lui.

Son regard s'ouvrit en grand quand il aperçut Harumi. Stop. Minute. Arrêtez tout. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Elle ne devrait pas être là. Lorsqu'elle fut assez proche de lui, il laissa son regard glisser sur elle, s'assurant qu'elle n'avait rien. Il la regarda d'un air inquiet mais aussi étonné. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas dit pour se retrouver là ?
Sa main glissa lentement dans celle de son amie et alors qu'il la serrait doucement entre ses doigts, son regard se posa sur Asae.
Décidément, ils avaient décidé d'envoyer toutes les personnes trop adorables et trop gentilles pour être ici. Il lui offrit un sourire rassurant, avant de lui dire de ne pas s'inquiéter, que tout ira bien, car ils étaient ensemble.
Il préférait la savoir ici avec lui plutôt qu'ailleurs et seule.

Ses yeux se plongèrent alors dans ceux de Kyohei. Il était à la fois surpris et soulagé de le voir avec eux. S'approchant alors des autres, il dévisagea rapidement les personnes qu'il ne connaissait pas. Ses prunelles se posèrent à nouveau sur son ami alors qu'un petit souffle s'échappait de ses lèvres.

« Je suppose qu'on va devoir rester ici un bon moment tous ensemble... »

Tiens, puisqu'ils étaient assez nombreux, ils pouvaient se tenter un cache-cache.
Que Dieu le retienne de dire ce genre de choses à voix haute. Il n'était pas sûr que tout le monde suive son humour, étant donné la situation dans laquelle ils étaient.

Il lui en aurait foutu des claques à ce juge pour ses remarques. Qu’est-ce qu’il comprenait de ses pensées de toute manière ? En soit, Kyohei n’avait pas envie s’attarder là-dessus. Cet évènement n’avait aucun intérêt à ses yeux donc qu’il gagne ou qu’il perde, il n’en avait que faire au bout du compte. Il ne savait même pas sur quel critère ils jugeaient et il s’en fichait. C’était sur cette pensée que le jeune homme s’était dirigé vers la fameuse prison, remontant machinalement son tee-shirt au niveau de son nez. L’odeur était particulièrement désagréable mais il s’y habituerait certainement. Ses yeux avaient vaqué tout d’abord dans la grande salle et une grimace s’était formée sur son visage à la vue de l’endroit. C’était plus que lugubre comme si on allait vraiment tester leur vie et les mettre à mort. Terazawa avait des idées bizarres parfois - souvent - que le jeune homme ne parvenait pas à discerner. Là non plus, il n’y voyait pas l’intérêt de faire tout ça, de les enfermer dans cette pièce pendant que le temps passe. Si c’était censé leur faire peur, plutôt que l’effrayer, ça le blasait. Il était presque sûr du lieu où il se trouvait. Ils en avaient assez parlé au QG pour avoir des doutes... Une pièce qui servait à exécuter les plus grands criminels et qui avait une sacré réputation à l’époque, posé à l’abandon par Terazawa. Kyohei comprenait pourquoi, l’image de sa ville en prendrait un sacré coup. Heureusement que les autres ignoraient tout cela mais l’atmosphère qui régnait à l’intérieur suffisait pour savoir qu’il ne s’agissait pas d’une pièce anodine.

La porte se refermant derrière lui, le magicien prêta enfin attention au monde présent avec lui et ses pupilles s’arrondirent en reconnaissant Ren. Le premier qui avait attiré son regard parmi les personnes emprisonnées. Qu’avait-il fait comme bêtises pour se retrouver là ? Quelle avait été son énigme par ailleurs ?  Il voulut lui parler mais remarqua ensuite sa collègue qui elle aussi avait apparemment perdu. Et bien... S’il s’embêtait à la défendre au travail, il ne s’en occuperait pas ici. Il y avait déjà son ami qui l’inquiétait et cette pensée le fit soupirer. Dans quoi les avait-on embarqué encore ? Asae était là aussi. Les autres, il ne les connaissait pas ou que de vu via les dossiers sur lesquels il travaillait.

- Tu supposes bien, Déclara alors Kyohei à son camarade d’un sourire en coin, Et si tu veux mon avis, ça risque de ne pas être la grande joie.

Sur ses mots, il lui tapota gentiment l’épaule avant de lui arborer une esquisse plus sincère, souhaitant montrer qui le soutenait.

- T’as dit quoi comme conneries pour te retrouver là ?

D’ailleurs, celui-là... Il ne semblait pas un peu trop décontracté pour être dans un tel endroit ? Il avait connu la solitude pendant des années donc ce n’était pas une pièce lugubre qui le terrifierait. Puis, on serait trop heureux de les voir se morfondre de peur, de panique ou d’inquiétude de toute façon.

- On a qu’à se faire un jeu, Proposa-t-il à tous, Ca passera le temps.

Bah oui, en voilà une idée ! Qu’est-ce que tu attends Kyohei ? Sort tes cartes !

Mon pauvre chaton, je n’arrive pas à croire qu’ils ont été assez sadiques que pour l’enfermer de nouveau dans un horrible endroit. Bon heureusement je suis avec lui maintient, je veillerais sur lui quoi qu’il arrive et hors de question de le lâcher d’une semelle. Mon ami est très doué pour jouer les papas poule mais je le suis tout autant pour jouer la maman. Sert donc tendrement sa main dans la mien, main qui ne va à présent plus quitter la mienne, j’écoute distraitement la jeune femme qui nous a rejoint. Non pas que je ne suis pas intéressé par sa présence ou par sa phrase réconfortant seulement quelque chose me préoccupe, je n’ai simplement pas pu empêcher mon regard de se diriger instinctivement vers le haut des murs. Qu’ils nous enferment ici est une chose mais qu’ils ne nous donnent pas de règle de conduite en est un autre … Si on se retrouve ici ce n’est certainement pas pour rien et il allait certainement être très prudent sur ce qu’on allait dire et faire tous ensemble. Malheureusement le peu de luminosité m’empêche clairement de distinguer quoi que ce soit, je reporte donc mon attention sur mon ami lorsqu’il vint à faire une remarque sur la durée de notre présence ici.

-«  Effectivement on….. »

M’arrêtant net en me faisant couper par une voix plus que connu, je dirige un regard assassin dans la direction de Kyohei. De tous les agents de la nsa pourquoi LUI, sérieusement pourquoi ? D’accord, il m’a sauvé la vie et je lui en dois une cependant ça ne veut pas dire pour autant que l’on se supporte. D’ailleurs le fait qu’il ignore royalement ma présence m’énerve encore plus, je vais avoir du mal à faire croire à Ren que l’on s’entend toujours aussi bien que dans le passé…

-«  Et toi pourquoi diable te retrouve tu ici hein ? »

Lui lançais froidement avant de soupire. Et puis sérieux c’est quoi cette idée de jeu ? Comme si dans un endroit comme celui-là on a la tête à s’amuser. Enfin bon si les autres son partant je ne vais pas non plus les en empêcher …. D’ailleurs à ce propos, qui d’autre se trouve avec nous ? Fessant alors un rapide tour de l’assemblé du regard, je m’aperçois qu'hormis Ren et Kyohei je ne connais pas grand monde.

-«  Finalement on s’en fiche de pourquoi tu es ici … On est tous dans la même galère de toute façon … »

Bon Harumi reprend toi, sois gentil un peu… si tu continues comme ça ton meilleur ami va vraiment commencer à se poser des questions. Oké tu le déteste mais prend un peu sur toi … Bon d’accord ce n’est pas facile parce que tu
as pris l’habitude de t'engueuler à chaque fois que tu le croise mais ce n’est pas une raison …

-«  Désolé …. c’est juste que je suis énervée de voir Ren ici … »

Voilà excuse parfaitement trouvé qui passera comme une lettre à la poste, bon Kyohei ne sera pas dupe mais lui on s’en fiche.

-« Bon alors ? On fait quoi ? » Lançais-je finalement à l’attention de tous

Ne pas pleurer et être forte, voilà ce que je me répète en boucle dans ma tête quand les gardes m’amènent hors de l’arène. Nous arrivons devant une porte où également d’autres personnes nous rejoignent. Nous sommes donc plusieurs dans le même bateau. C’est à la fois rassurant et inadmissible d’envoyer des personnes en prison sans avoir une réelle raison.

Une fois dans la pièce sombre et froide, j’arrive à distinguer quelques visages comme celui de Ren, de Shoko et de Kyohei. Les autres me sont inconnus mais il faut se serrer les coudes afin qu’il y ait une bonne entente et que personne ne parte dans une folie ou déprime dans son coin. Malgré toutes ces pensées, j’ai vraiment très peur, surtout qu’il n’y absolument rien dans cette pièce, hormis cette odeur nauséabonde qui plane parmi nous. J’essaye de passer outre en me remémorant les odeurs des fleurs, mais c’est chose compliqué. Je m’avance alors vers le groupe et leur dit une phrase pour essayer de les rassurer, même si au fond, je ne le suis pas du tout. Mais c’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas paniquer sinon tout le monde risque de se mettre dans tous leurs états et ça va devenir très vite ingérable.

Ren prend ensuite la parole et effectivement il suppose bien. En tout cas Kyohei ne semble pas plus perturbé que ça d’être enfermé dans cette prison. Je me demande comment il fait. D’ailleurs il demande à Ren pourquoi il est là et la demoiselle à ses côtés s’énerve contre Kyohei. Je suis leur discussion et Kyohei propose de faire un jeu. Je le regarde avec de grands yeux. Il croit vraiment que c’est le moment de s’amuser ? La demoiselle explique alors qu’elle est énervée de voir Ren ici. Certes moi aussi je ne comprends pas la raison, mais c’est le cas pour tout le monde ici. Personne ne mérite d’être ici à cause de ce jeu stupide inventé par le maire. Je ne comprends vraiment pas le principe de tout ça et surtout à quoi ça mène. Je m’avance vers Ren et me mets pas loin de lui afin d’avoir une présence rassurante à mes côtés. Puis la demoiselle de toute à l’heure demande ce que nous allons faire.

- Peut-être que l’idée de Kyohei était étrange, mais c’est la seule chose que je vois que nous puissions faire et qui nous fera penser à autre chose qu’à cet endroit. Ça ou discuter.

Oui finalement le jeu n’est pas une si mauvaise idée. Il suffit que tout le monde se mette dedans et ça pourrait nous faire passer un peu de temps. Maintenant il faut trouver le jeu.

-Au fait je me prénomme Asae.

Je leur offre un petit sourire. On devrait peut-être également se présenter car nous allons sans doute passer un long moment tous ensembles.

Un soupir quitta ses lèvres à la déclaration de Kyohei. De mieux en mieux. Il voulut lui demander s'il savait plus de choses sur ce qui allait se passer mais s'arrêta de lui-même. Comment le saurait-il de toute façon ? Une autre soupir quitta ses lèvres alors qu'il s'apprêtait à répondre à son ami. Il n'allait pas donner les détails, juste les grandes lignes, sauf qu'il fut interrompu par Harumi. Il tourna la tête vers elle, un regard étonné collé au visage. D'où venait toute cette animosité ? Surtout dirigée contre Kyohei. C'était surprenant. Et très étrange. Ils s'entendaient bien pourtant non ?
Il lui serra alors doucement la main, alors qu'il se croyait fondre comme neige au soleil tellement elle était adorable. Quoi ? Harumi était un peu sauvage à l'instant ? Ah bon ? Il n'avait rien vu, et rien entendu. Elle était juste Harumi. Il lui offrit alors un petit sourire. Lui aussi était énervé de la voir ici. Il aurait préféré qu'elle soit ailleurs. Chez elle par exemple, c'était sympa chez elle.
Tournant ensuite la tête vers Asae, il eut un petit regard désolé. Elle aussi il aurait préféré qu'elle se retrouve dans un autre endroit que celui-ci.
Harumi, Asae, Kyohei... ils n'avaient rien à faire là. Il se demandait bien ce qui avait pu se passer pour qu'ils en arrivent là. C'était peut-être une conspiration, ou les membres du jury avaient décidé de créer une petite réunion d'anciens élèves, ou alors c'était tout simple une pure coïncidence.
Eh bien, coïncidence ou pas, il n'aimait pas ça. Fronçant légèrement les sourcils, il profita du petit blanc pour observer une nouvelle fois la pièce. L'odeur lui retournait toujours l'estomac. Et même s'il se demandait s'ils allaient avoir un peu de nourriture, l'idée le quitta bien vite : personne ne serait capable de manger avec cette odeur.
Puis une question germa dans son esprit : ils étaient les toilettes ?

Asae vint se mettre à ses côtés et il tenta de lui offrir son sourire le plus rassurant. Il n'aimait pas la savoir ici. Il l'écouta attentivement, hochant la tête de temps en temps. Il ne confirma pas à haute voix qu'il trouvait l'idée de Kyohei étrange ; en soit il la trouvait géniale. Lui-même avait eu l'idée de faire une partie de cache-cache... alors qui était-il pour juger l'idée de son ami ?
Mais sinon oui, ils devaient faire quelque chose. Ou sinon le temps leur paraîtrait extrêmement long...

« T'as un jeu de cartes sur toi ? », demanda-t-il à Kyohei en riant légèrement, « Et pourquoi t'es là ? Qu'est-ce que tu as dit ? Ou pas dit... De mon côté, j'ai dû parler de mon plus mauvais coup au lit. Hm. Mouaip. J'vais être traumatisé à vie avec ce que j'ai entendu... »

S'avouant vaincu en repensant à tout ça, il haussa simplement les épaules. C'était vraiment sadique de les avoir forcé à parler d'un détail aussi intime de leurs vies. Il n'imaginait pas ce qu'avait dû subir les autres présents ici...

« Sinon moi c'est Ren. Enchanté », dit-il en s'adressant aux personnes qu'il ne connaissait pas.

Il devait leur paraître un peu idiot, voir totalement inconscient de la situation dans laquelle il était. Alors qu'en réalité il était juste calme. Il racontait n'importe quoi histoire de détendre un peu tout le monde. Et puis, il se sentait tout de même assez rassuré en ayant Harumi, Asae et Kyohei à ses côtés. Il se sentait plus à l'aise en les voyant là même s'il aurait préféré qu'ils soient tous les trois à l'extérieur de cette pièce.
Enfin, où était-ce le plus dangereux, ici ou dans l'arène ?

« Sinon oui, on a qu'à faire un jeu », déclara-t-il doucement, « Oh je sais ! On peut jouer aux gendarmes et aux voleurs. On est plutôt dans le bon contexte »

Non Ren, tu ne devrais pas sourire après avoir dit une connerie pareille. Tu ne devrais pas non plus te trouver drôle...
Désespérant, cet homme était désespérant. Tu savais où tu te trouvais au moins !?

C’était lui où Harumi était en train de le chercher là ? Faire preuve d’un grand self-control était sa mission d’aujourd’hui. Probablement la raison pour laquelle Kyohei n’avait pas relevé mais il lui avait bien fait comprendre au travers d’un regard noir qu’il valait mieux qu’elle ne recommence pas. Si elle n’était pas une femme, il l’aurait certainement déjà tapé. Et dire que c’était la même femme qu’il essayait de défendre au travail. Ce gars n’avait aucune logique. Pardonnons-le. Il ne lui avait même parlé pourquoi elle l’agressait d’abord ? Elle aurait voulu qu’il lui sourit comme si tout à coup ils étaient devenus les meilleurs amis du monde juste parce qu’il avait repoussé Akira ? Harumi pouvait rêver encore longtemps avec qu’une telle situation arrive. Elle était la première à avoir commencé à le chercher à l’époque donc qu’elle arrête ses enfantillages trente seconde. Le magicien ne faisait pas dans le genre patient, voilà pourquoi l’ignorer était mieux. Comme dirait le dicton « on répond aux imbéciles par le silence » n’est-ce pas ?

Au lieu de ça, le garçon s’était contenté de sourire à Ren pour lui dire de ne pas s’inquiéter. Elle était juste un peu bipolaire, il ne fallait pas lui en vouloir. Peut-être devrait-il appeler un garde pour le prévenir qu’Harumi n’avait pas été placé au bon endroit et qu’un hôpital psychiatrique aurait été mieux pour elle. D’accord, il s’abstiendrait de le déclarer à voix haute. Dans tous les cas, il était plutôt enchanté de voir que son idée plaisait à certains. Plutôt que mourir d’ennuie et se ronger les sangs, autant s’occuper comme on le pouvait.

- Malheureusement, je n’ai pas pensé à prendre ma mallette de poker aujourd’hui, moi qui l’ai toujours sur moi, c’est bête, Avait-il répondu à son ami d’une esquisse en coin.

Ce gars était définitivement complètement déjanté. Ce n’était pas normal d’être autant à l’aise. Le plus mauvais coup au lit ? Ouh. Dur. Pas sûr que le magicien aurait aimé tomber sur ce sujet non plus. Il comprenait mieux pourquoi son camarade avait échoué.

- Pour ma part, on devait dire ce qu’on pensait des autres, physiquement et mentalement. J’aime pas ça alors bah, j’ai perdu.

Certes, il ignorait pourquoi il avait perdu en vérité mais il préférait ne pas avoir à rentrer dans les détails. Et puis, pour le coup, ce n’était pas qu’il avait perdu mais on venait tout juste de le perdre à l’instant même où Ren avait proposé son idée. Ils n’étaient pas amis pour rien ces deux-là et le jeune homme n'avait pu retenir le rire qui avait franchi ses lèvres.

- D’accord ! Je suis le gendarme alors ! Rigola-t-il, faussement intéressé.

Comme s’ils pouvaient vraiment jouer à ce jeu ici. C’était le bon contexte mais la pièce était trop petite pour courir. Dommage.

- Ah, moi c’est Kyohei, enchanté.

Pour sûr qu’ils allaient se rappeler de toi. Le seul enthousiaste d’être en prison. Bon, il n’était pas enthousiaste, juste qu’il ne paniquait pas, nuance. Il fallait s’occuper, lui proposer des idées et si certains n’étaient pas motivés, il ne les forçait pas.

- Je doute qu’on puisse jouer aux gendarmes et aux voleurs ici. Et je doute que ça plaise aux gardes aussi. Tient, Harumi-chan, t’aurais pas une idée ?

Dit avec le sourire le plus innocent qui soit. Il s’était promis de ne pas la provoquer seulement c’était plus fort que lui. Il savait ô combien elle ne devait pas apprécier être ici alors faire un jeu avec lui ? Ah, ah. Elle devait être heureuse.

Tentant de faire abstraction de cette fille qui vient se coller à Ren sans rien demander, je maudis intérieurement Kyohei d’avoir lancé l’idée du jeu. Et puis cette fille, Asae, pourquoi diable trouve-t-elle cette idée bonne ? Sérieusement je suis tombé avec une bande d’imbécile ou quoi ? Pour le coup heureusement qu’il y a Ren, s’il n’avait pas été là j’aurais déjà très certainement explosé de colère.

Bien évidement mon ami en rajoute une couche mais lui je ne peux décidément pas lui en vouloir, je l’aime bien trop que pour pouvoir lui dire que cette idée de jeu n’est pas la bienvenu. D’autant plus que venant de sa part je sais pertinemment qu’il dit ce genre de chose simplement pour détendre l’atmosphère.

Je me contente donc de soupirer simplement et pose ma tête contre l’épaule de mon meilleur ami une moue boudeuse sur le visage. Mon pauvre chouchou, on ne lui avait pas demandé une chose simple à raconter … Bon c’est vrai que je suis curieuse de savoir qu’elle a été son plus mauvais cout mais c’est le genre de chose que l’on raconte à ses amis au tour d’un verre pas au milieu d’un tas d’inconnu.

Seigneur mais pourquoi il a fallu que ce type perde, il arrive très bien à dire ce qu’il pense quand il est avec moi alors pourquoi pas avec des inconnus ? Il ne pouvait pas faire un petit effort ? Maintient il va falloir que je supporte ses idioties sans brocher, bon il redonne le sourire à Ren c’est déjà ça mais tout de même, pourquoi lui ….

Fermant les yeux pour essayer de mieux me maitriser et surtout pour ne pas le tuer sur place, j’essaye tant bien que mal de faire abstraction de cette odeur qui me donne la nausée tout en essayant également de ne pas entendre cette insupportable voix. Malheureusement pour moi, mon collègue ne semble finalement pas disposé à me laisser tranquille et me demande d’un air innocent une idée de jeu.

-«  Toi tu … » Dis-je en posant un regard assassin sur lui. Non, surtout ne t’énerve pas pour un gas comme lui …. Il veut jouer à ce jeu, très bien il n’y a pas de problème. Durant tout mon enfance j’ai fait la fausse avec lui, je vais bien pouvoir faire ça encore pendant quelque heure…

-«  franchement je ne pense pas qu’un jeu sois une bonne idée …. Posant alors mon regard sur Ren, je me dis cependant que finalement il est peut-être plus judicieux de lui changer les idées avec un jeu débile que de le laisser paniquer intérieurement…. Un action ou vérité ça va à tout le monde ? »

Dans quoi est-ce que je me suis embarqué sérieusement ? Bon le coup de la vérité c’est plutôt pas mal, si les autres ne réfléchissent pas trop je pourrais apprendre des choses utiles mais … Il va falloir en revanche que je surveille mes paroles et celle de Ren.

Oh non, Kyohei n'avait pas sa mallette de poker sur lui. C'était pas sérieux ça ! D'ailleurs, ils pouvaient pas simplement demander aux gardes de leur prêter des cartes ? Ha. Non. Ce serait trop simple de toute façon. Personne ne leur donnerait le plaisir de s'occuper aussi facilement, sans rien vouloir en retour. Il allait peut-être devoir y laisser un rein ? Il était contre le trafique d'organes d'ailleurs !
Enfin, même s'il avait sa carte de donneur, il préférerait qu'on les lui prélève une fois qu'on était sûr qu'il n'en aurait plus besoin. Quand il serait mort, en gros.

Sentant la tête de Harumi contre son épaule, un fin sourire étira ses lèvres alors que sa tête se posa sur celle de son amie. Il écouta ensuite ce que Kyohei avait dû faire. Dire ce qu'on pensait des autres ? Mh. Pourquoi pas... C'était tout aussi louche que de demander quel était le plus mauvais coup au lit des lits. Ren en conclut donc que le Maire et tous ceux qui l'entouraient avaient l'esprit dérangé. Chouette. Des dirigeants avec des câbles qui dénudés... quel bonheur !

Un léger rire quitta ses lèvres. Il aurait dû parier que son ami le suivrait dans son délire. Il se sentait moins seul, et c'était beaucoup plus rassurant. Et puis à quoi ça leur servait de parler de choses sérieuses ? Ils étaient sans doute surveillés, alors autant éviter les sujets qui fâchent. Donc un jeu, c'était pas plus mal.
Mais oui, lui aussi doutait qu'on puisse jouer à ce genre de jeux dans cette pièce. Il haussa alors rapidement les épaules, tant pis, il aurait essayé au moins.
Au bout de quelques secondes, il redressa lentement la tête et la tourna vers Harumi, à qui Kyohei venait de poser une question. Il savait qu'elle ne voudrait pas jouer aux gendarmes et aux voleurs mais peut-être avait-elle une autre idée de passer le temps ? Il lui lança un petit sourire. Sourire qui finit par se transformer en une moue pensive.

Action ou vérité ? Mh ? Haussant faiblement les épaules, il tenta de peser le pour et le contre. C'était pas mal comme idée, ça leur permettait de faire quelque chose tout en en apprenant plus sur les autres. Le souci était qu'ils s'étaient surveillés, ils ne pouvaient pas parler de tout et n'importe quoi. Alors ils allaient devoir mieux cibler leurs questions pour éviter qu'on leur envoie des tigres affamés aux fesses...

« Pourquoi pas ? Enfin, perso, je suis pas contre »

Il allait plus ou moins toujours dans le sens de Harumi de toute façon. A croire que c'était sa mère. Mais bon, c'était une amie qui avait une place aussi importante que sa Môman adorée dans son cœur. Donc c'était un peu la même chose non ?

« Le choix pour les actions risque d'être un peu réduit cela dit... », commenta-t-il en observant la pièce, « Mais disons qu'on peut faire avec ? »

Posant délicatement son menton sur le haut du crâne de son amie, il se mit à réfléchir à quelque chose d'autre à faire. Ils avaient toujours le choix de dormir, mais même lui ne pourrait s'endormir dans cette pièce. Et pourtant, il était du genre à s'endormir n'importe où, mais là, ce n'était juste pas possible.

« Faut voir le bon côté des choses, ça peut nous permettre de se connaître les uns et les autres »

Parce que oui, rester là à ne rien faire, à part proposer des jeux et des idées folles, ça n'allait pas probablement les occuper longtemps. Jouer à « action / vérité » sans doute pas non plus, mais au moins ils pourront se vanter d'avoir essayé quelque chose.
Resserrant quelque peu l'emprise de ses doigts sur la main de son amie, un faible soupir franchit la barrière de ses lèvres. Mine de rien, il sentait que ça allait être long. Très long...

« Ca nous fera passer le temps aussi. Enfin je crois... »

Me mettant à côté de Ren pour me rassurer, j’écoute Kyohei qui propose qu’on fasse un jeu. Certes c’est une idée plutôt… étrange, car nous sommes enfermés et la seule chose qu’on trouve c’est jouer, mais dans un sens il n’y a rien d’autre à faire et ça permettrait de nous changer les idées ne serait-ce que quelques instants. Puis j’écoute Ren dire l’épreuve qu’il devait raconter et je suis bien contente de ne pas être tombé sur ça car je ne sais pas ce que j’aurais répondu. Puis je me présente. Après tout on va passer pas mal de temps ensemble autant qu’on apprenne à se connaître. Puis j’écoute Kyohei expliqué ce qu’il devait dire et pourquoi il est ici. Je ne comprends pas pourquoi on nous pose ce genre de questions et comment ils peuvent juger qui est apte à continuer et qui ne l’est pas. Enfin le concept de ceci est inacceptable.

Ren propose de jouer aux gendarmes et aux voleurs mais je ne pense pas que le lieu s’y prête trop pour cela. La jeune femme à côté de Ren semble être énervé contre Kyo et je la regarde lancé un regard noir vers mon ami. Je regarde Ren et lui souris, tout en essayant de comprendre ce qui se passe. Cependant je ne quitte pas ma place, me sentant un peu plus rassuré aux côtés de mon grand frère. Puis la demoiselle dit que le jeu n’est pas une bonne idée et elle propose alors un « action ou vérité », chose à laquelle Ren réplique en disant que ça sera limité mais que ça nous fera passer le temps. Il n’a pas tort et puis ce n’est pas comme-ci on avait vraiment le choix du jeu. On aurait puis jouer à 1,2,3 soleil également ou bien à l’épervier mais « Action ou vérité » est plus adapter à la situation. J’espère juste qu’il n’y aura pas de questions trop personnelles qui pourraient nous nuire dans le futur. Enfin je n’ai rien à cacher mais sait-on jamais.

- Je suis d’accord pour le « action ou vérité ». Qui veut commencer à poser la première question ?

Peut-être que la demoiselle qui a eu l’idée du jeu souhaite commencer ? D’ailleurs elle ne s'est toujours pas présentée.

Il était vraiment stupide d’avoir interrogé Harumi sur le sujet. Il aurait du se douter qu’elle allait proposer n’importe quoi. Un action/vérité ? Sérieusement, n’avait-elle rien trouvé de mieux ? Il fallait croire qu’elle n’en avait pas énormément dans le cerveau celle-là et Kyohei regrettait sincèrement de ne pas avoir apporté ses cartes. Il aurait du y penser, ça aurait évité un tel ennui. Tant pis. Il n’irait pas à l’encontre de la proposition de la jeune femme sinon ça risquait de l’énerver pour de bon et ce n’était pas le meilleur endroit pour se mettre en colère. Puis si on y réfléchissait, pourquoi pas après tout, ça pourrait être drôle. Et même s’il s’agissait d’un action/vérité, rien ne les obligeait d’être cent pourcents honnêtes non ? Cela dépendait sur quoi évidemment mais en tant qu’agent de Nishinaka, il avait plusieurs choses à préserver et qu’il ne pouvait pas révéler.

Allant s’installer sur une des chaises, le garçon croisa ses bras à son torse, non pas sans afficher un sourire sarcastique. Cet endroit était vraiment glauque et ce siège sur lequel il était installé l’était encore plus. Elle était faîte de bois et il n’était pas difficile de remarquer que l’objet n’avait pas été construit récemment. Ce qui était étrange pour une ville de perfection comme Nishinaka cependant le magicien se doutait que tout ceci n’était pas là pour rien et que c’était pour leur faire peur, les écoeurait et les incitait à suivre constamment leur règle. Lui n’avait pas d’inquiétude là-dessus, il se plaisait tel qu’il était bien que les mesures que le maire prenait parfois étaient plus qu’exagérer. Sauf qu’un habitant tel que lui n’avait pas à discuter sur le sujet et devait se plier aux lois, comme tout le monde.

- Je passe mon tour ! Dit-il en haussant les épaules mais gardant cette esquisse amusé sur les lèvres.

Ce gars devait être l’un des seuls à être si à l’aise dans ces lieux. C’était à se demander s’il n’y avait pas déjà fait un séjour par le passé tant on avait l’impression qu’il était chez lui. En réalité, Kyohei préférait ne pas avoir à trop se poser de questions, ça lui évitait de trop s’en inquiéter et puis, il n’était pas le genre à se tourmenter pour si peu de toute façon. La NSA lui avait appris beaucoup de choses et il était loin d’être effrayé par une prison qui avait servi à de grands criminels à l’époque. S’il devait mourir ici et bien... Qu’il en soit ainsi. Enfin, il n’avait pas vraiment envie de mourir, il était encore jeune, avait des tas de choses à vivre encore et perdre la vie ainsi, c’était triste. Hors, si c’était son destin, il ne pourrait pas trop lutter contre. Ils étaient coincés ici et ils étaient largement en position inférieur donc en imaginant qu’on comptait les exécutait, ils feraient mieux de profiter jusqu’à leur dernier souffle ! Ah. Ce gars avait des pensées trop obscures. Il était décidément trop bizarre. Soit, peu importait.

- Harumi tu n’as qu’à commencer non ? Puisque tu as proposé. Reprit Kyohei en souriant, faussement innocent, Alors, action ou vérité ?

Ren n’aurait qu’à choisir son « gage » parce que si c’était lui, il n’était pas sûr d’être raisonnable. Et il ne valait mieux pas que ça parte en guerre alors que le jeu n’avait même pas débuté.

Le fait que Ren approuve plus ou moins mon idée, ne me surprend pas plus que cela après tous, il est très rare que nous soyons en conflit dans nos idées ou nos choix. C’est d’ailleurs très probablement pour cela que nous sommes aussi proches. De toute manière, mon ami doit très certainement ce douté que cette idée de jeu ne m’empêchant pas, d’autant plus qu’il a raison sur le fait que l’action allait extrêmement être réduite dû au fait de notre environnement. Mais bon, de toute manière dans un endroit comme celui-ci peu de jeux peuvent se prêter à 100% au contexte environnemental. Donc en somme, c’est à prendre ou à laisser mais il ne faudra pas compter sur moi pour cherche autre chose.

Laissant finalement Ren s’appuyer sur ma tête, je ne rajoute rien d’autre et observe en silence tandis que mon meilleur ami essaye de relativiser la chose. En temps normal, cela m’aurait été complètement égal de connaitre mieux les autres participants au jeu, mais il ne faut pas oublier que je suis agent et que donc que la moindre information peut m’être utile. Et puis, je suis bien curieuse dans apprendre plus sur ce pot de colle nommé Asae. Pour le coup, elle a vraiment de la chance que l’on se trouve dans un endroit aussi surveillé, sinon je me serais fait une joie de lui expliquer qu’elle n’a pas le droit de s’approcher ainsi de Ren.

Ignorant donc sa question, je prie intérieurement pour qu’une personne se dévoue à commencer. Malheureusement, j’aurais dû me douter que le sors aller s’acharner sur moi ou plutôt que de dire le sors, serait-il plus correcte de dire Kyohei ? Car même le destin est moins cruel et insupportable que lui à mon égard. Ne peut-il pas me laisser tranquille plus d’une seconde ? Es ce trop lui demander ? A moins qu’il souhaite vraiment finir ses jours, mort, dans cet endroit.

-«  Bah voyons, j’aurais dû me douter que tu allais dire ça, dis-je en soupirant avant de réfléchir à ce que j’allais choisir. Action» lançais-je finalement après quelque seconde de réflexion espérant que mon ennemie avait assez de jugeote pour laisser le choix de l’action à Asae ou Ren.