C’est bien toi Sempai ? Eh bien ça ! × ft. Kimura Naomi & Kanzaki Naoya
Les denshou, rien que leur présence me dépassait autant qu’elle m’exaspérait. Si les gens n’appréciaient pas la politique de la ville qu’ils partent, ça fera des vacances aux NSA et, donc, à moi. Autant dire que dans les périodes de bouclage ça serait utile qu’ils partent tous très loin. Bon, je n’avais pas à me plaindre, je n’avais plus qu’une brève à écrire pour dans trois jours, largement le temps. Tellement que je jouais avec un crayon pour le faire tenir en équilibre entre la lèvre supérieur et le nez. Autant en profiter avant que le crayon devienne une espèce en voie de disparition à Nishinaka.
J’étais en train de taper mon article sur l’ordinateur tout en continuant l’entraînement quand la voix de mon rédacteur en chef retentit juste derrière moi. Qu’est-ce qu’il me voulait encore ?
Retenant un soupir, je me tournais sans montrer, une trace d’agacement, faisant même tourner mon stylo dans la main.
… Pause, quoi ? Je devais m’occuper d’une nouvelle ? Génial ! Comprenez l’ironie. Un nouveau d’accord, mais une nouvelle ? J’espérais juste qu’elle ne soit pas trop jolie car sinon j’allais lui sortir le mot patate douce en plein milieu de la conversation. Oui, j’étais capable dire ça.
Je me levais en voyant un visage inconnu arriver vers nous et je m’inclinais respectueusement. Bon, j’allais devoir prendre sur moi et réussir à aligner deux mots correctement… Ou alors ne pas la regarder.
« Je suis Kanzaki Naoya, ravi de vous rencontrer. Je vous en prie, asseyez-vous. »
Je lui indiquais le siège avant de pencher la tête. Son visage me disait quelque chose, j’avais certainement travaillé sur son dossier si elle est denshou. Quoique non car, si j’ai bien compris, elle venait de revenir des Etats-Unis.
« Vous êtes ?... En fait, je pense que c’est mieux si on se tutoie, non ? Vu qu’on va passer quelques temps ensemble pour travailler ? »
En connaissant son nom j’allais savoir si je la connaissais ou non.
Un sac en bandoulière, mes cheveux attacher, et un sourire sur mes lèvres. Voilà comment je me rends au bureau de la rédaction du journal où je dois m'infiltrer pour mon propre travail de journaliste. C'est drôle, non? Une journaliste qui s'infiltre comme journaliste. Car oui, mon métier c'est un peu comme être policier. C'est peut être pour ça que j'apprécie autant mon boulot. Et puis, aussi car je compte un jour changé la face du monde. Vu que le métier d'impératrice de l'univers, ne me scie guère pour le moment, sans mes fidèles acolytes.
Installée dans le bureau de mon futur "patron", je l'écoute me parler tout en signant mon contrat de travail. Dans un instant, il va me présenter à mes futurs collègues. Si ça l'amuse. Ca fait une semaine que je suis rentrée, et j'ai hâte de m’apercevoir si il y a des personnes que je connais travaillant ici.
Un homme se lève à mon entrée dans la salle de rédaction, celui-ci appelle un autre qui se retourne en jouant avec mon stylo. Mais je n'y prends pas garde au début. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il allait s'occuper de moi. La bonne blague, comme si j'avais besoin qu'on m'explique MON métier, haha. Ne suis-je pas la meilleure dans ce que je fais depuis plus de quatre ans maintenant? N'oublions pas que je travaille pour le journal le plus lu des Etats Unis en sortant d'une des plus grandes et prestigieuses universités du Monde. Et on veut que... Enfin bon.
Mon sempai, vu que c'est ce que le journaliste est maintenant, s'incline devant moi alors que je lui tends la main pour le saluer. Arf! C'est vrai, j'oubliais. Faisant abstraction du vent qu'il vient de me faire, je m'installe à la place qu'il m'indique.
Si tu le souhaites.Ca ne fait que peu que j'ai repris l'habitude de parler japonais tout le temps. Et j'ai un peu du mal avec les mots. Vu que je tutoie tout le monde en parlant en anglais. Enfin bon.Kmura Naomi et toi?
J'enlève mon sac pour le poser sur la chaise avant de me tourner vers le rédacteur en chef.Que dois-je faire comme article?Tout mes pas la rubrique des chiens écrasés.Enfin, est-ce qu'il y a une réunion bientôt?Je n'ai pas besoin de dire sur quoi je parle. Vu que j'ai été engagé pour m'occuper de la rubrique politique. Chose qui me permet bien entendu de travailler sans problème pour le New-York Time.
C’est bien toi Sempai ? Eh bien ça ! × ft. Kimura Naomi & Kanzaki Naoya
Rien qu’en regardant la jeune femme j’avais l’impression de voir qu’elle pensait qu’on se fichait d’elle. Certes, je n’étais pas le plus vieux ici mais j’avais quand même été dans les plus grandes écoles et je savais que mon travail était bien plus parfait que les autres. Puis, peu importe son parcours, si elle avait été journaliste ailleurs ou non, elle allait devoir s’habituer au fait que j’étais son sempai. Je me fichais aussi de savoir ou elle était, si c’était la meilleure ou non. La jeune femme restait nouvelle d’ailleurs.
Enfin, pas tant que ça, j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part mais je ne saurais pas dire où. De ce fait, je lui avais demandé son prénom mais aussi si on pouvait se tutoyer… D’où me venait cette confiance ?
Elle s’appelle Kimura Naomi ?
Je penchais la tête sur le côté, entendant vaguement l'échange entre mon rédacteur en chef et Naomi, donc... Je connaissais ce minois. Je connaissais ce nom et ce prénom mais d'où ?
Ah !
J'attendis la fin de l'échange pour lui répondre, elle ne m'en avait pas laissé le temps.
« Je m'appelle Kanzaki Naoya. »
Je laissais passer quelques secondes avant d'enchainer.
« Les rôles se sont inversés on dirait, j'ai dit amusé. »
Pourquoi je disais ça ? Parce que, quand j'étais au collège, Naomi était ma sempai et, c'était amusant de se dire que, désormais, c'était moi le sempai. Puis, ça expliquait aussi pourquoi je me sentais à l'aise en sa présence.
« Tu as changé en tout cas, pour te dire, je ne t'avais pas reconnu. »
Au collège, Naomi était, plutôt, du genre garçon manqué alors que, là, il s'agissait d'une belle jeune femme. Je n'avais donc pas pu m'empêcher de lui faire remarquer ce changement que je considérais comme un compliment dans cette ville où l'apparence était primordiale.
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