(/!\ NC-16) Une virée surprise pour se détendre

Une virée surprise pour se détendre

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir

Tout était prêt. J’avais réussi à prendre contact avec les parents de Takashi Haruna pour qu’ils achètent trois billets.
J’avais facilement réussi à trouver leur lieu d’habitation et je leur avais demandé de venir dans mon bureau pour un rendez-vous offert par mon entreprise. J’avais fait des pieds et des mains pour qu’ils acceptent leur disant que ça faisait toujours du bien de parler et ils avaient accepté, au bout de trois fois.
Quand ils étaient arrivés dans mon bureau je leur avais expliqué que j’étais un ami de Kazuki, le petit-ami de leur fille. Je ne lus pas de surprise dans leurs yeux et compris qu’ils savaient pour tous les deux. Je leur avais alors expliqué la situation dans laquelle le couple se trouvait, avant de leur exposé mon plan que je supposais parfait. Tellement qu’il aurait pu faire pâlir un shinki passé plusieurs fois dans une cabine à UV.

Les trois tickets de trains n’étaient pas à la même date. Les parents de la jeune fille avaient appelé un hôtel -enfin plutôt une auberge- pour louer deux chambres à Aso pour une date précise. Ils avaient ensuite réservé leur billet de train, se rappelant de leur erreur. Eh oui, ils étaient en congés le lendemain du jour où ils avaient réservé l’hôtel. Haruna ne travaillant pas cette semaine là, pour une raison qui m’importait très peu, ils avaient pris son billet pour le jour de la réservation… La veille de la sortie de Kazuki. Les deux autres billets étaient pour mon ami et moi. J’avais quelques jours de repos payé alors si je pouvais m’en servir pour faire plaisir au jeune homme et taper un peu dans le plan de ces NSA, ni vu ni connu, ça m’allait parfaitement.

C’est pour cela, qu’actuellement, je n’étais pas très loin de la prison, un taxi juste derrière moi, j’attendais patiemment Kazuki qui finit par pointer le bout de son nez. Je le fis monter dans la voiture qui nous emmena à la gare. Nous arrivâmes tout juste pour le train et je me décidais de rassurer mon ami. Je n’étais pas en train de le kidnapper.

« Piwi est chez les parents de ta chère et tendre avec Occha et Tama, Spin chez Tae et ton patron te laisse une semaine de repos payé pour te remettre de tes émotions. Donc, je t’emmène à un endroit où tu vas pouvoir te reposer un peu. »

J’avais parlé assez bas pour que seul Kazuki puisse m’entendre. Je ne dis rien pour Haruna qui était déjà à Aso et souris à Zuki avant de le taquiner.

« Sinon comment tu vas ? Heureux d’avoir vu la lumière du jour ? D’ailleurs Cendrillon est rentrée trop tard de son bal et tu jouais le carrosse devenu citrouille ? »

Personne à part mes deux complices ne savait qu’on allait à Aso. Certes, l’absence d’un denshou et celle d’un autre sorti de prison ainsi que sa petite-amie allaient éveiller des soupçons mais on avait pu partir pénard. Ces NSA avaient surveillé les mauvaises personnes mais, pour le moment ils ne pouvaient rien faire et je me fichais bien de me retrouver en prison après.

Je tendis ensuite un oreiller à ma citrouille du jour pour qu’elle puisse se reposer.

« Tiens pour que tu puisses te reposer. Vu qu’il est orange, tu n’as pas à avoir de déteindre dessus, je dis dans le ton de la confidence. »

C’était trop tentant !

Une virée surprise pour se détendre

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir

Je m'en fichais d'avoir des vêtements transformés en scorpions ou en mille pattes mais en araignée, oui. Étrange oui, mais j'étais arachnophobe quand même, ce n'était pas quelque chose que je pouvais changer en un claquement de doigt… Heureusement que les marraines bonnes fées n'existaient pas, sinon je n'aurais pas été rassuré… J'avais besoin de sommeil, moi.

« Te dire où on va ? Écoute tu le seras assez vite donc dors sinon je me fâche et je bois tout le bubble tea que j'ai préparé. Normalement tu devrais apprécié le voyage. »

Je le prenais par les sentiments, je le savais mais il ne me laissait pas le choix. Je devais jouer les papas poules sinon Kazuki serait un infernal petit garnement.

« Promis, je n'ai pas pris de marqueur indélébile, j'aurais trop peur que tu te venges en me collant Spin sur le visage un jour. Puis je peux être sérieux parfois. »

Je n'étais pas fou mais prudent. Je savais que Kazuki avait des armes redoutables contre moi, enfin une et c'était Spin.
Une fois que j'étais sûr que mon ami était dans les bras de Morphée, je regardais le paysage défiler. J'étais perdu dans mes pensées, je me repassais mon enfance à Fukuoka, mes vacances à Aso, tout cela avait était tellement paisible. Je me demandais si j'allais retrouver un peu de la sérénité que j'avais quand j'étais enfant parce que là, j'avais juste envie d'aider Mariko pour l'explosion de la Kanpei Tower.

Mes yeux restés rivés sur le paysage sans le voir tant j'étais plongé dans mes pensées. Ces quelques jours loin de la ville ne pouvaient m'être que bénéfique, non ?

L'annonce de notre arrivée prochaine à Aso me fit sursauter. Grâce aux souvenir, je n'avais pas vu le temps passé. Décidant que la princesse potiron avait assez dormi et que ça serait vache de ma part de le laisser dans le train, je lui offris un réveil en douceur. Il m'arrivait d'être gentil.

« On est arrivé, princesse cucurbitacée orange. Debout, je dis en le secouant légèrement jusqu'à ce qu'il soit réveillé. »

Oui, j'avais eu envie d'employé le mot cucurbitacée pour varier un peu de carotte. C'était plus innovent en plus.
Une fois que nous fûmes hors du train, je donnais à Kazuki sa valise. J'avais pris un maximum de vêtements pour être sûr qu'il trouve son bonheur dans ses vêtements. Je n'avais pas non plus oublié ses affaires de toilette, son appareil photo, de quoi faire des bubble tea -ça avait été compliqué et c'était dans un sac à côté- et son chargeur de téléphone… J'avais le mien au fait ? Je tapotais une poche arrière et sentis qu'il était là.
Puis, avant que mon ami ait le temps de dire quoique ce soit je me tournais vers lui avec un regard très sérieux. Le genre de regard grand méchant loup qui pouvait être effrayant.

« On fera du tourisme ou tu crapahuteras plus tard, on va dans une auberge, là. Pas de discussion possible. »

Veillant à ce que Zuki me suive, je pris le chemin de l'auberge, espérant que ma surprise ait été sage et soit donc là-bas. Sur le chemin, j'eus envie de verser ma petite larme en voyant les gens si proche de la nature, ça m'avait tellement manqué ! Mais je ne devais pas craquer et je devais continuer de mener mon ami à l'auberge
Dès que nous fûmes arrivés, je récupérais les clés de la deuxième chambre que les parents d'Haruna avaient réservé. Deux chambres doubles pour garder la surprise jusqu'au bout.
Je donnais une clé à Kazuki puis nous allâmes déposer nos affaires. Je me tournais ensuite vers Kazuki.

« Tiens, les bubble tea, je dis en tendant les termos dans un sac et de quoi en faire dans un autre sac. J'ai une autre surprise pour toi mais elle n'est pas là. Tu viens ? »

Je lui avais dis ça mais il savait ne pas avoir le choix. Je m'assurais que Kazuki me suivait dans l'auberge et, une fois devant une porte, je toquais.
Je vis une brune m'ouvrir, je reconnus rapidement la jeune femme et avant qu'elle n'ait le temps de comprendre, je poussais Kazuki dans la chambre.

« Surprise, je dis avant de m'enfuir. »

Je n'avais plus qu'à aller me promener, Kazuki me remerciera plus tard.

Une virée surprise pour se détente

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir

J’avais passé le temps comme je pouvais, me promenant dans la ville, voir les magasins et parler avec quelques commerçants souriant. Qu’est-ce que ça me manquait à Nishinaka et j’étais presque serein ici.
Oui, presque car je sentais que j’allais passer une nuit seul, ce que je voulais quand même éviter.
Au détour d’une rue je vis un bar et j’y fis quelques rencontres. En fait, non, je n’allais peut-être pas être complètement abandonné pour la nuit.

Quand je sortis du bar, je regardais l’heure, il était déjà presque 12h30, normalement les deux amoureux avaient du se retrouver comme il se doit. Enfin, je supposais tout en espérant qu’ils trouvent ce que j’avais discrètement placé dans la poche arrière de Kazuki lorsqu’il dormait tranquillement dans le train sur son oreiller orange.

De retour à l’auberge, je partis directement voir le couple en espérant quand même ne pas avoir créé de tension… Je n’étais pas ici pour travailler et mon intention n’était pas là !
Doucement, je rentrai dans la chambre pour éviter d’interrompre quoique ce soit et, de ce fait, passer pour un voyeur. En entendant la voix de Kazuki au téléphone, je rentrais dans la chambre et ne fit aucun commentaire en voyant sa tenue ni quand il m’utilisa presque comme excuse pour raccrocher.
Mais ce n’était pas ça qui m’intéressait, j’étais curieux et je n’avais qu’entraperçu sa petite-amie l’autre jour alors que je sortais comme à mon habitude. Me postant juste devant la porte, j’attendis que la jeune femme sorte et son air paniqué était assez amusant à voir. Je m’étais présenté à ma façon avant de retourner vers Kazuki qui fit les présentations. Le surnom bisounours m’amusait toujours autant, est-ce que mon ami avait une idée de ce que je faisais parfois avec d’autre denshou ?

Par contre je n’étais pas du genre a tenté quoique ce soit avec les personnes en couple, mon travail avait vraiment du bon.

« T’inquiète, à part traumatisée tu la retrouveras en entier, je dis alors que Zuki s’était enfermé dans la salle de bain. »

Haruna semblait assez mal à l’aise ou gênée, peut-être les deux. La regardant dans les yeux, je posais une question qui me travaillait un peu. Je voulais voir si elle était assez honnête ou non. Toujours se méfier des shinki.

« Si tu avais le choix entre une tenue de grand créateur, une tablette ou un smartphone dernier cri et Kazuki, tu choisirais quoi ? »

La question pouvait paraître idiote mais un shinki était passionné autant par la mode que par la technologie. Donc, pas si idiot que ça.

« Kazuki, elle répond du tac au tac sans fuir mon regard. »

J’hochais la tête sans rien dire de plus et lâchais la jeune femme des yeux, me disant que ce n’était pas le moment de lui demander ce qu’elle pensait du métier de son petit-ami. Un silence s’installa avant que Zuki rapplique. Ils semblaient bien tous les deux ensemble, ce qui plaisait à mon esprit de conseiller. J’aimais les couples sans problème… Pourquoi je devais toujours penser au travail ? Pfff.

Et j’arquais un sourcil quand à la supposition de mon ami.

« Je suis surtout venu là pour que tu me remercies comme il se doit et que tu me baises les pieds en m’appelant Hiroki-sama. »

Je plaisantais car je serais certainement plus mal à l’aise que lui. M’excusant rapidement auprès d’Haruna, je lui empruntais rapidement Kazuki pour lui dire quelque chose dans la salle de bain.

« Kazuki, je ne dis pas ça pour faire mon voyeur ou autre mais je suppose que autant toi que elle c’était votre première fois… Tu sais que ça peut causer lui quelques gênes ? Je demande avec toute la délicatesse dont j’étais capable. »

Après être sûr qu’il ait bien compris, nous sortîmes de la salle de bain avant de partir vers un restaurant conseillé par mon ami. J’avais quand même la désagréable impression de tenir la chandelle mais bon, je ne disais rien car ça me faisait plaisir d’avoir pu réunir deux êtres qui s’aiment. Mon métier était vraiment parfait pour moi.

Puis, alors qu’on attendait les plats, je décidais qu’il était temps d’expliquer quelque chose à la jeune femme.

« Haruna, tu sais d’où lui vient le surnom "princesse" ? Je demande une fois sur d’avoir son attention. Je suppose que non donc je vais te le dire. Petit je passais mes vacances à Aso, quand il faisait gris, j’allais chez Kazuki qui adorait regarder des Disney comme Anastasia, Cendrillon, avec le Livre de la Jungle ou le Roi lion de temps à autre et j’ai commencé à l’appeler Princesse à force de le voir devant. »

Je ne pus rien dire de plus car nos commandes arrivèrent. Puis bon, j’allais éviter de trop sortir les dossiers parce que je pouvais rapidement me retrouver avec une Spin dans mon salon.

« Au fait Zuki, tu dors avec Haruna ce soir ? Pour savoir si je peux aller à l’auberge ou non si je pécho… Enfin pas si d’ailleurs… »

Qui pouvait refuser de passer une nuit avec moi ? Même ici je pense que j’aurais du succès.