Because he's not by my side, my tears will not stop

Choquée. J’avais étais choquée d’apprendre que Kazuki avait été emprisonné mais, surtout, de savoir que je n’avais pas le droit d’aller le voir. Je n’avais pas réagi, je ne savais pas quoi faire et, au final, pas quoi penser et mon cerveau s’était vidé.
J’avais appris la nouvelle en fin de soirée, après mon travail. Je n’avais pas dormi de la nuit, je n’avais pas trouvé le sommeil. Ce soir-là, cette nuit-là, j’avais dessiné, la mode avait été mon seul échappatoire.

Le lendemain je ne travaillais pas mais j’aurais préféré et, après avoir passé la matinée en position du fœtus dans mon lit, j’avais fini par envoyé un message à Tae. C’était la seule personne à laquelle j’avais pensée et qui était susceptible d’effacer, quelque peu, mes idées noires. C’était ça ou je me renfermais complètement, je devais éviter.
On était en début d’après-midi, ça faisait 24h que je n’avais pas mangé mais je n’en ressentais pas l’envie… Pas exactement 24h, mais je n’avais pas digéré ce que j’avais mangé la veille au soir. Donc ça ne comptait pas vraiment.

La sonnette retentit et, comme un automate, je me levais de mon lit pour descendre. J’étais en pyjama, des cernes sous les yeux, aucun maquillage et les cheveux en bataille. Un laisser-aller qui ne me ressemblait pas. Cependant, sachant que Tae se trouvais derrière la porte, je lui ouvris, et je me collais contre son torse dès que la porte fut fermée.
Au moment où il passa ses bras autour de moi, je fondis en larme. La dernière fois que j’avais autant pleuré c’était il y a sept ans et, encore, j’avais l’impression que c’était encore plus douloureux. Je n’avais pas le droit d’être tranquille ?

« J’ai mal, je finis par dire entre deux sanglots. »

Mes doigts agrippaient mon haut de pyjama, là où se trouvait mon cœur. Tae ne devait rien comprendre à la raison de mes pleurs ou seulement un peu mais je n’arrivais pas à arrêter mes pleurs pour lui expliquer la raisons de ces larmes. A ce moment, j’avais besoin de réconfort, d’une présence rassurante.

Mes larmes ne se tarissant pas, j’allais finir par tourner de l’œil mais ça, ça m’était bien égal car, même si mon meilleur ami était là, Kazuki ne l’était pas, il ne pouvait pas.
Et c’était peut-être ça le plus douloureux.

J'étais inquiet ! Inquiet pour ma meilleure amie. C'était rare qu'elle m'envoie des messages de détresse surtout depuis la fin de ses études mais là... C'est pour ça que je ne m'étais pas poser de questions et que dès que j'avais été libéré des mes obligations liés au travail, je m'étais dirigé vers la maison des parents de mon amie. Elle y habitait encore. Ces parents sont des personnes formidables ! Une fois devant la porte, je m'étais empressé de sonner. J'avais peur de l'état dans laquelle j'allais trouver ma princesse.

Et j'avais bien raison ! Quand elle à ouvert le porte, je l'ai trouvé en pyjama, des cernes énormes sous les yeux. Elle n'avait même pas pris la peine de se coiffer. En la voyant ainsi, et se réfugier aussi vite dans mes bras, je me rendis compte à quel point elle avait mal. Instinctivement, mon instinct protecteur à pris le dessus, et j'ai refermé les bras autour de ses épaules. Elle me semblait si frêle... Ses larmes me déchirent le cœur. L'entendre dire aussi clairement qu'elle avait mal me brisait le cœur. Comment elle agrippait son pyjama, à l'endroit du cœur, me laissait supposer que ça avait un rapport avec Kazuki, son petit ami. Plutôt que de la harceler, je l'ai prise dans mes bras et l'est emmené dans le salon. Je l'ai prise contre moi, en la berçant.

- Qu'est ce qui se passe mon ange ? C'est Kazuki ? Il t'a fait du mal ?

Je devrais lui laissez le temps de répondre mais je suis tellement inquiet. Si jamais Kazuki, et ce malgré l'ami qu'il est, lui a fait le moindre mal, il va le regretter ! Je le jure. Mais pour le moment, il faut qu'Haruna se calme légèrement. La voir pleurer me fait mal... Je déteste la voir verser des larmes.

- Haruna parle-moi ! Je déteste te voir ainsi ! Laisse moi t'aider s'il te plait !

Je déniai fortement en entendant la première phrase de Tae. Ce n’était pas Kazuki qui m’avait fait du mal. De plus, je me dis que, même s’il voulait, il en serait incapable et je pensene pas me tromper en croyant ça.
Au bout de quelques minutes, mes larmes commençaient à se faire moins présentent mais ne s’arrêtaient pas. Ma tête ne bougea pas du torse de Tae mais ce n’était pas la présence que je recherchais car elle était…

« En prison, je finis par dire. Ils l’ont emmené en prison. »

Je préférais m’arrêter là. Quand j’étais dans l’état dans lequel j’étais actuellement je pouvais dire des choses que j’allais regretter par la suite. Comme le fait que je n’aurais pas du réaccorder ma confiance à quelqu’un alors que je savais très bien que, si je pouvais retourner en arrière, je recommencerai.

« Ils ne veulent même pas que j’aille le voir, je continue, toujours la tête dans son torse. Ils pensent que je vais l’aider à s’évader, que je suis folle à ce point ? »

A ce moment j’avais envie d’aller crier au scandale devant la prison de Nishinaka. Mais je ne le ferai point. A partir de demain j’irai travailler et je ferais comme si tout allait bien alors que non. J’avais vécu des années ainsi.
On pouvait me dire ce qu’on voulait, savoir celui ou celle qu’on aime être dans un endroit qui peut leur lobotomise le cerveau n’était pas de tout repos. Déjà que je m’inquiétais facilement, pour le coup, je m’inquiétais de savoir si Kazuki survivait à ce qu’on lui faisait subir.

Alors que j’allais pour parler ma tête me tourna et je m’appuyai plus sur Tae avant un « je vais… » qui ne se termina pas. J’avais perdu connaissance. A mon avis, le fait de ne pas dormir et de ne pas manger avait du jouer. Mon corps ordonnait du repos alors que mon esprit pouvait oublier ce souci pendant quelque seconde.

Spoiler:

Au moins Kazuki ne lui avait rien fait... C'est donc avec cette certitude que je continuais de réconforter mon amie. Jusqu'à ce que j'entende des mots qui me glace. En prison ? Zuki ? Mais c'est impossible ! Pour qu'elle obscure raison Kazuki serait en prison ! Les mots qu'Haruna prononce ensuite me font prendre conscience de pourquoi elle est aussi mal. Je la serre plus fort contre mon torse. Hors de question de la lâcher maintenant ! Pas alors qu'elle se dit qu'elle ne doit plus accorder sa confiance !

- Tu n'es pas folle mon ange ! Loin de là.

Je la sers contre moi plus fort. Mais alors qu'elle commence sa phrase, elle s'évanouit. Ah non ! Ne me dites pas qu'elle a recommencée ! Je peste mentalement contre mon amie irresponsable qui met sa santé en jeu, mais l'allonge tout de même sur le canapé avant d'aller dans la cuisine. Elle va avoir besoin d'un bon repas. Heureusement que je connais la cuisine, sinon avec ses parents absents on ne serait pas aller loin. J'ouvre le frigo pour voir ce qu'il y a... Parfait ! Il y a de quoi faire des pancake au kimchi ! Ça fait longtemps que je n'en ai pas fait mais ça devrais suffire pour la requinquer un peu. Je m'affaire donc dans la cuisine. Comme ce n'est pas la première fois que ça arrive à Haruna, je ne m'inquiète pas outre mesure. J'ai déjà géré certaines de ses crise avant. Je peux le refaire.

Une fois mon plat finis, je retourne au salon et pose la tête de mon amie sur mes cuisses. Je ne peux m'empêcher de caresser ses longs cheveux. Elle es la seule femme réellement importante à mes yeux. Rien que pour cela, je ne l'abandonnerais jamais. Comme elle l'a fait. Je plonge dans mes souvenirs... Je me souviens de notre première rencontre comme si c'était hier. Ce n'était pas très joyeux... Et c'est la seule fois ou elle m'a vu pleurer. Elle est la seule à savoir la signification de mon tatouage puisque c'est elle qui m'a inciter à le faire. Je la sens bouger sur mes jambes. Elle ne va pas tarder à s'éveiller.

Et effectivement cinq petites minutes plus tard, elle ouvre les yeux. La première chose qu'elle a de ma part c'est un regard noir, bien qu'atténué par mon sourire. Je prends l'assiette avec les pancake avant de lui tendre.

- Tu me manges tout ! Je te connais assez pour savoir que tu ne t'es pas nourri décemment ! Alors tu arrêtes de te mettre dans cet état ! Je vais aller voir Kazuki pour toi ! Je suis sur qu'en plus, il n'aimerait pas savoir que tu t'es évanouis et que tu te laisse aller juste parce qu'il est en prison. Kazuki, bien qu'il n'en as pas l'air est quelqu'un de fort ! Il s'en sortiras ! Je pense qu'Hiroki est déjà aller le voir alors ne t'inquiètes pas inutilement !

Je peux paraître dur mais c’est la seule manière qui marche quand elle est comme ça. Alors je n'hésiterais pas à al secouer pour qu'elle se bouge. Il est hors de question qu'elle retourne dans cette spirale infernale.

- Quand tu as finis, tu pars t'habiller, te maquiller, coiffer, ect... Je t'emmène chez moi le temps de l peine de Zuki ! Je ne veux pas te voir retomber dans la même spirale qu'avant ! Une fois est bien suffisante.

Quand je me réveillais après mon malaise, la première chose que je vis fut le visage de Tae qui me lança un regard presque noir. Son mécontentement aurait pu être convaincant s’il ne souriait pas.
Je m’assis ensuite et fis une moue boudeuse quand il me tendit les pancakes. Certes, ils semblaient bons vu l’odeur mais mon ami en avait fait bien trop ! Rien qu’en temps normal je n’aurais même pas mangé la moitié alors là que je n’avais pas faim…
Cependant je ne dis rien, hochant simplement la tête à sa demande parce que je n’avais pas le choix, je le savais. Il avait touché un point sensible, il me connaissait un peu trop bien. Je m’assis donc en tailleur et pris donc un pancake pour mordre dedans. C’était bon.

« C’est bon mais… Tae, tu trouves pas que tu en as fait beaucoup ?  »

Autant dire ce qu’il en était pour lui faire comprendre que, même si je n’avais pas mangé depuis la veille, je ne mangerai pas tout. Après avoir mangé un pancakes, j’allumais la télévision pour voir s’il y avait un anime qui passait. Je tombais sur Sakura Chasseuse de carte, ça allait me changer un peu les idées. Au bout de quelques pancakes -qui représentaient les ¾ du plat- je rendis l’assiette à Tae.

« Un de plus et j’explose ce qui risque de ne pas être des plus agréables à regarder. »

Je fis ensuite un bisou sur la joue de mon ami en signe de remerciement avant de lui dire de regarder ce qu’il voulait. Par la suite, je montais dans ma chambre pour aller dans mon dressing. Je pris un vêtement au hasard avant d’accorder le reste.
Avant de m’habiller, je passais dans la salle de bain. Je n’étais pas motiver à aller me doucher ni rien d’autre mais Tae pouvait être effrayant quand il s’y mettait et je n’avais pas envie de me faire disputer comme s j’étais une petite fille.
C’est pour cela, que, sans motivations, je finis par entrer dans la cabine et me lavais les cheveux. Je me voyais mal démêler mes cheveux sans démêlant. Une fois sortie de la douche, j’osais enfin regarder mon reflet dans la glace. Je vis que j’avais les yeux légèrement rouges, des énormes cernes et un teint qui pouvait faire concurrence à celui des vampires…
Après m’être séché les cheveux, avoir mis de l’anticerne, de la crème hydratante, du fond de teint et tout le reste, je pris ma trousse de maquillage et le fer à lisser ainsi qu’une protection capillaire contre la chaleur puis retournais dans ma chambre. Je pris un sac avant de me poster devant mon dressing…

Je fis comme j’avais fait pour ma tenue d’aujourd’hui prenant assez pour deux semaines au moins. Normalement il ne devait rester là-bas qu’une semaine mais j’étais toujours du genre indécise dans le choix de mes tenues alors j’en pris plus que nécessaire. Je mis d’autres choses dans mon sac comme l’e-book contenant plusieurs des contes que je lisais petite et mon ordinateur. Au final deux sacs furent nécessaires pour que je puisse mettre tout de dont j’avais besoin. Je les descendis sans faire de bruit et sans me casser la figure avant de déposer un mot sur la table de la cuisine pour éviter d’inquiéter mes parents.
Le mot disait « Je vais chez Tae quelques jours, on ne s’est pas vu depuis longtemps donc je vais camper chez lui (≧∇≦), je vous envoie un message le jour où je rentre. Je vous aime.
Haruna. »

« On peut y aller, je dis en revenant dans le salon. Mais t’es sûr que ça ne te dérange pas ? Je sais que tu as l’habitude de sortir la nuit… »

Par contre, il devait assez me connaître pour savoir que j’irai travailler demain et les autres jours de la semaine. Pas questions qu’il me l’interdise !

Je savais que j'en avais fait beaucoup et qu'Haruna ne mangerait pas tout. C'est pour ça que je ne dis rien quand elle me rendis l'assiette encore au quart pleine. Je l'a laissais monter à l'étage pour qu'elle puisse se préparer. Pendant ce temps là, je zappais essayant de trouver un programme digne d’intérêt. J'arrivais sur une chaîne de sport ou il retransmettait une compétition de danse mais en Europe. Je laissais donc la chaîne en attendant mon amie. J'étais fasciné. Les mouvements des danseurs étaient beaux mais je ne pouvais m'empêcher de voir beaucoup de différence par rapport à certains groupes. Ils y avaient beaucoup moins de synchronisation, plus de faux pas et d'hésitation mais malgré tout, le rendu était joli.

J'entendis Haruna avant de la voir. Elle avait repris l'apparence que je lui connaissais. Un sourire pris place quand elle me demanda si j'étais sûr de moi.

- Tu ne me gêneras pas Haruna. Jamais ! Et puis je peux me passer de sortie pour un temps, surtout si c'est pour le passer avec toi ! Donc tu arrête de t'inquiéter pour rien et tu me passe tes valises !

Elle me les tendis et je les portais. Je la laissais éteindre tout ce qu'il y avait à éteindre avant de la suivre à l'extérieur. Je chargeais ces valises dans ma voiture avant de lui ouvrir la porte comme à une princesse. Je montais ensuite côté conducteur avant de mettre le contact et de partir en direction de chez moi.

- Au passage, j'espère que tu n'a pas peur des araignées. J'ai récupéré Spin !

Je préférais la mettre au courant. Je ne voudrais pas qu'elle me fasse une crise à la Hiroki ! Même si c'était très drôle de voir mon ami sur le point de s'évanouir à cause d'un si tout petit truc.

Face aux paroles de Tae, je ne fis qu'hocher la tête, si ça lui convenait ainsi ça m'allait aussi. Tant que je ne dérangeais pas, tout me convenait en fait… En même temps, je n'avais tellement pas d'envie que même aller vivre sur Mars ne m'aurait pas dérangé. Je voulais simplement voir Kazuki, voir s'il allait bien mais, apparemment, c'était trop demandé pour ces NSA.
Par la suite, je donnais mes valises à Tae, hésitant à prendre de quoi coudre pour passer le temps… En fait non, mon ami allait se retrouver envahi de vêtements et je ne me reposerai pas assez, ce qui risquait de m'attirer ses foudres. Ce que je voulais éviter.

Je suivis le jeune homme jusqu'à sa voiture, ne disant rien, regardant par l'extérieur, un peu morose. J'attendait simplement que Tae parle. A la mention d'une arachnide, j'eus presque envie de sourire. J'allais pouvoir voir Spin, même si j'aurais préféré voir son propriétaire c'était déjà ça… Enfin c'est ce que j'essayais de me dire.

« Je n'ai pas peur des araignées, du moins Spin. Je l'ai même nourrie un jour puis elle est assez mignonne la petite Spinounette. »

Ce fut la seule fois où je parlais pendant le trajet, j'avais seulement envie de me poser quelque part et déprimer un peu. Mais ça n'allait pas être facile avec Tae sur mon dos. Je profitais donc du trajet pour rester tranquille encore un peu.

Quand nous fûmes arrivés à l'appartement de mon ami, je mis mes affaires dans la chambre d'ami avant d'aller voir Spin. Elle était mon seul lien avec Kazuki pour le moment, de même que la boîte à musique qu'il m'avait offert et que j'avais pensé à prendre. Mais je n'écouterai pas cette somptueuse mélodie sachant que j'aurais encore plus envie de voir mon petit-ami après. J'espérais vraiment qu'il ne reste pas plus d'une semaine, deux maximum. Passé ce délai je risquai de devenir intenable et il faudrait me retenir pour que je n'aille pas voir mon petit-ami.
En entendant, j'évitais de penser à cela et regardais Spin dans son terrarium, me demandant si elle avait une idée de tout ce qui pouvait se passer.

Au bout d'un moment, je finis par arrêter ma contemplation de Spin pour aller voir Tae.

« Je vais faire une sieste, je n'ai pas dormi de la nuit et je vais m'écrouler si je ne dors pas maintenant. Si je suis pas réveiller pour diner, viens me chercher… Même si je risque de ne pas manger grand-chose. »

Je souris à mon ami avant d'aller dans la chambre. Je me glissais sous les draps mais ne trouvais pas le sommeil rapidement. J'avais bien trop de choses en tête mais, doucement, je sentis les bras de Morphée m'entourer et je m'endormis.

Le trajet fut long. Long parce que l'atmosphère était réellement pesante. Haruna ne décrocha pas un mot, excepté pour me répondre quand je lui est demandé pour Spin. Arrivés chez moi, le silence resta lourd. Je ne savais pas quoi faire alors je décidais de la laisser seule. J'étais dans la cuisine quand Haruna vient me trouver pour me dire qu'elle allait dormir. Je la laissais faire, après tout elle faisait bien ce qu'elle voulait et ce malgré mon inquiétude pour elle.

Une fois Haruna partie, je ne savais plus trop quoi faire. J'étais tellement inquiet pour elle que je n'arrivais pas à me fixer sur une activité et danser était inenvisageable parce que je ne voulais pas réveiller mon amie. J'avais l'impression d'être complètement inutile et de ne pas savoir ou j'allais. Mais je ne baisserais pas les bras !

C'est pour ça que pendant la fin d'après midi, je vaquais à mes occupations finissant par danser (mais en m'étant le son très peu fort car je voulais qu'Haruna dorme), puis par aller réveiller Haruna pour le repas. Sa tête était trop mignonne quand elle dormait, à des kilomètres de ses tracas actuels mais obéissant à ces ordres, je la réveillais. Une chose était sûre, je ferais tout mon possible pour permettre à Haruna d'oublier ces problèmes pendant un temps !

Le réveil fut légèrement difficile pour moi, j’étais un peu perdu encore entre rêve et réalité. J’aurais quand même préféré rester dans mon rêve pour me réveiller seulement quand Kazuki serait sorti de prison… Il faudrait quand même qu’on m’explique en quoi avoir sa propre façon de penser était un crime. Puis ce n’était pas comme si Zuki n’avait pas essayé de s’adapter à la façon de vivre de Nishinaka.

Pas très motivée, encore une fois, je me levais, un nœud au ventre. Je n’avais pas faim mais avec Tae dans le coin, je savais que j’allais devoir manger. Puis bon, j’allais éviter d’être trop pénible pour mon ami alors qu’il prenait sur son temps pour éviter que je mange en faisant concurrence à une souris.

Pendant le repas, j’essayais un minimum de faire la conversation mais ça se limitait à des « c’est bon », « tu t’es amélioré en cuisine », pas très divertissant en somme. Après le repas et avoir aidé Tae à nourrir Spin, je partis me recoucher.
Le lendemain, j’étais partie au travail avant que Tae se lève. J’avais pioché dans un paquet de céréale avant d’aller me préparer rapidement. Grâce au double de clé de son appartement qu’il m’avait donné je n’avais pas de soucis pour rentrer et sortir à ma guise.
Plaquant un faux sourire qui paraissait plus vrai que nature, je commençais ma journée de travail.

Les autres jours, j’essayais de faire bonne figure et le message de Kazuki pour moi, photographié par Tae, m’avait un peu redonné le moral. Mais je savais bien que pour qu’il soit à 100%, je devais revoir celui que j’aime.